J'ai eu le même sentiment en apprenant la nouvelle : "Oh mon Dieu, c'est horrible". Puis pareil, en réflechissant 5 minutes, je me suis rendue compte que je ferais pareil. Et que ça ne m'empêcherais pas d'aimer cet enfant-médicament autant que le/les autres.Bref, c'est une bonne raison de faire un enfant, en tout cas meilleure que juste parce qu'on a oublié une capote, ou parce que le couple va mal. Bonne journée à toi ! Répondre
comme tu le dis, tant qu'on n'est pas confronté à ce genre de problème, on ne peut pas savoir exactement ce que l'on ferait et quoi en penser… comme toute maman, je serai prête à faire tout et n'importe quoi pour sauver mes enfants et pourquoi pas, un bébé médicament… après, reste toute la partie psychologique… comment va grandir cet enfant qui à la base a était conçu pour "sauver" un des ses frères… quelle place trouvera t-il dans la fratrie et la famille… bref, pas facile…. Répondre
La fin de ton billet me fait penser au film "The Island" Sinon concernant les bébés médicaments, je pense en effet qu'on est prêt à envisager toutes les possibilités quand son enfant est gravement malade…L'année dernier j'ai vu un film très dur avec Cameron Diaz sur une famille qui avait conçu une petite fille pour sauver l'aîné atteinte de leucémie.Dans le film, elles étaient ado mais la plus jeune avait passé sa vie à l'hôpital pour tenter de sauver sa soeur.A la fin, la grande soeur force la petite a attenté un procès envers les parents en disant qu'elle ne veut plus que son corps soit utilisé pour sauver sa grande soeur. La grande soeur finit par mourir mais c'est elle qui l'a choisi… Enfin bref un film qui fait pleurer 😉 Répondre
Ton article est intéressant. Comme toi, je me suis demandée en entendant la nouvelle : "mais qu'est ce que j'en pense vraiment ? est ce que c'est mal ? et est ce qu'on peut juger ?". Pour finalement tomber d'accord avec toi, tant qu'on ne le vit pas, on ne sait pas. Concevoir un bébé médicament et utiliser le sang du cordon pour sauver un ainé d'une maladie génétique grave ou d'une leucémie est une chose, lui faire des ponctions de moelle osseuse, lui prendre un organe, lui imposer des soins et des douleurs pendant son enfance en est une autre. C'est un sujet très complexe, comme tout ce qui concerne la génétique, mais je pense qu'il mérite réflexion, et que ce n'est surement pas en interdisant tout progrès médical qu'on fera avancer la science, même si il y a des controverses.Un film très bien (et très triste) sur le sujet : My sister's keeper. Répondre
je ne suis même pas passée par la phase choquée…en fait j'ai de suite pensé que ce bébé allait sauver son grand frère ou sa grande soeur, mais que quoi qu'il arrive il serait aimé par ses parents… et faire un enfant pour en sauver un autre c'est effectivement une très bonne raison. Bien plus que celle de sauver un couple certainement perdu d'avance. Mais comme tu dis, il faut espérer que la législation va poser des limites à ces pratiques. Répondre
Je n'ai pas pris 5 mn, j'ai juste applaudis. Après chacun voit midi à sa porte, et si l'une d'entre-nous n'avait pas fait ce choix, alors j'aurais respecté pareil qu'elle aurait respecté mon choix de le faire. Le seul truc qui me "choque" c'est le terme de bébé-médicament. Un médicament soigne, là rien n'est moins sûr qu'il puisse vraiment soigner. C'est un espoir, d'une vie meilleure pour sa famille. Comme on fait un enfant pour la joie et le bonheur qu'il pourra apporter au monde. Répondre
Je pense que de toute façon ce n'est pas à la famille de se poser la question, elle agit pour sauver un enfant et quand on entend plein de gens dire "je pourrais tuer pour mon enfant !" c'est d'autant plus évident, et beaucoup plus moral au final, de dire "je pourrais donner la vie pour mon enfant".Maintenant c'est à la société, à l'éthique médicale de poser les bases sur ce qu'on peut moralement accepté au niveau du pouvoir qu'on a maintenant sur l'embryon. Répondre
Je suis assez d'accord avec toi. Cette nouvelle ne m'a pas choquée, dans le cas des parents, j'aurais fait la même chose pour sauver mes enfants. Sauver une vie en en mettant une autre au monde, c'est plutôt beau. Evidemment, il peut y avoir des tensions dans la fratrie par la suite mais s'il y a tension, c'est juste que tous ces enfants seront bien vivants et en bonne santé, le principal pour moi. Je trouve toute cette polémique très hypocrite car comme tu le dis, tellement d'enfants naissent pour de mauvaises raisons ou dans des familles qui n'en n'ont rien à foutre et ça ne choque pas grand monde. Répondre
Mener une grossesse avec ce stress (sur les deux embryons un seul était "le bon" et a tenu), seule la grande soeur pourra profiter du cordon du 3è enfant. J'ai eu bien plus de peine pour le garçon (l'aîné) qui reste sur le carreau pour l'instant. Répondre
Je te rejoint en tout point !!!Et je crois que moi aussi, je pourrais faire un autre enfant pour sauver un des autres, mais, je pense que je nous ferais suivre par un pro pour être sûr que mon enfant n'en souffre pas car oui, c'est le "sauveur" mais c'est avant tout un enfant et je voudrais être sûr qu'il soit élever comme cela ( je sais pas si je me suis bien exprimé)Quand au avortement car le sexe n'est pas celui désiré, c'est toujours mieux que de tuer le bébé à la naissance, mais c'est sur qu'il faudrait que les mentalité change, mais ça c'est un autre sujet !!!en tout cas c'est un très bon article bonne journée !!! Répondre
Ne pas confondre la logique du déni de grossesse qui peut mener à l’infanticide à la naissance, avec l’avortement sélectif du fœtus (on parle d’un avortement en fonction du sexe, soit quand le fœtus est âgé de 20 semaines mininum, à 4 mois et demi de grossesse donc, un être déjà bien vivant et doué de perception sensorielle, ce n’est plus le petit embryon qui « grandit » patiemment). Tout ça pour dire que l’infanticide dû à un déni ou un délire psychotique, aussi triste et dramatique soit-il, est un acte fait par quelqu’un souffrant d’un trouble psychopathologique, donc inconscient de l’acte commis, car tout simplement inconscient de l’enfant lui-même, il n’est pas considéré comme un enfant comme nous nous l’entendons, et c’est bien cela qui nous choque. Cependant, le couple, les futurs parents qui décident d’avorter telle grossesse parce que le fœtus, rappelons-le ici, un enfant clairement et consciemment conçu, ne correspond pas, non pas à un désir, mais à un idéal morbide, est ici clairement un acte grave, délibéré. Et le société qui le permet en légalisant un tel acte est tout aussi malsaine et dangereuse. Alors, pour te répondre directement, non, désolée, avorter car le sexe n’est pas celui désiré, n’est pas mieux (ni pire au sens dramatique bien sur) que l’infanticide. C’est ça, l’éthique! Ne pas juger si tel acte est bien ou mal, ça c’est la morale, mais plutôt s’interroger sur d’éventuelles dérives scientifiques visant à surpasser la nature, à « perfectionner » celle-ci, non pas pour le bien de l’humanité (comme laisse penser le bébé-médicament) mais pour assouvir une jouissance, au sens psychanalytique et non sexuel je précise. Répondre
En fait je partage cmplètement ton point de vue. surtout que je connais un jeune homme qui est né pour sauver son grand frère. à l'époque on ne sélectionnait pas les embryons et ça n'a pas fonctionnée… malgré tout je crois qu'il n'a jamais manqué d'amour. et comem toi je préfère un bébé médicament désiré et réfléchi qu'un bébé par accident.mais ça n'engage que moi Répondre
azerty : ce n'est pas parce qu'un bébé est un accident qu'il ne sera pas aimé. Enfin j'imagine. LMO : Je suis d'accord, mais je pense que ce qui nous choque c'est l'angle choisi par les médias. Ils présentent un "bébé médicament, conçu POUR soigner son frère". Alors que peut être c'est d'abord un bébé désiré par la famille, dont la naissance a juste été "avancée", et qui aura peut être l'occasion de participer à la guérison de son frère. Enfin moi c'est comme ça que je le verrais, et comme ça que j'en parlerais à mon enfant. Répondre
Je ne suis pas passée par la phase choquée, en réalité je pensais que ça se faisait déjà. Pour moi, faire un enfant pour sauver un ainé n'est pas une plus mauvaise raison qu'une autre, elle est peut être même l'une des meilleures. Même mon bébé est né de notre plus pur égoïsme, après tout. Et je ne te parle même pas du petit troisième pour les allocs (loin d'être un mythe) ou pour se rabibocher (ce qui ne marche presque jamais et fait beaucoup de malheureux) Répondre
@Journal de Maman: Merci pour ton avis, nous le partageons donc! 🙂 @Mistinguett: Cela soulève des questions, c'est certain.Mais aujourd'hui, est ce qu'on ne s'en pose pas trop?A l'heure où on divorce à tour de bras, sans penser une seule seconde à l'enfant, n'est il pas un peu hyporcrite, dans ce cas précis, de se demander comment celui-ci va grandir?Les problèmes psychologiques sont partout, si c'est bien géré (et c'est sûr, ça peut bien l'être comme le contraire), il n'y a pas lieu de craindre un traumatisme, je pense… @MissBrownie: En effet, il y a une différence entre concevoir un enfant et prendre le sang de son cordon. Et créer un enfant qui passera sa vie à sauver le premier, alors qu'il n'a rien demandé. @Moo: Tu rejoins ce que dit MissBrownie. En effet, les limites doivent être posées…Concevoir un enfant qui passera sa vie à souffrir pour en sauver un autre, c'est difficilement envisageable… @Lapetitegraine: En effet, l'amour d'un enfant ne connait de toute façon pas de raison! 🙂 @La punaise: Le terme aussi me choque et je le trouve inaproprié et "buzzable"… @Nimportenaouak: Merci! 😉 @Electro: C'est exactement la reflexion que je me suis faite en voyant l'info hier! 🙂 @MllePilou: Tu as cerné le truc… Pour moi, la polémique est hypocrite! @Heidi: J'ai aussi eu beaucoup de peine pour le grand frère. @Laetibidue: Pour les avortements, en soit, effectivement, mieux vaut que ce soit un avortement qu'un meurtre à la naissance…Mais là, je pense qu'un cadre strict devrait rendre impossible ce genre de choses. Ca va au delà des limites, à mon sens! @Azerty: Ben, d'expérience, je sais que l'on peut avoir un bébé "par accident" et lui apporter tout l'amour et l'affection dont il a besoin.Mouflette en est la preuve! 🙂 (Je préfère dire qu'elle est arrivée par surprise que par accident, beaucoup plus positif et proche de la réalité) @Snana: Les médias on choisi l'angle choc, c'est évident!Mais quand bien même le bébé n'aurait été conçu QUE pour sauver les autres, ça m'étonnerait qu'il manque d'amour.On est bien placé pour savoir la baffe qu'on se prend à la naissance d'un enfant et jamais on a prévu de ressentir cette vague d'amour. @Kannard: J'ai aussi pensé au "petit pour les allocs" qui est bel et bien choquant et qui pourtant passe inaperçu! Répondre
J'ai failli écrire un billet là-dessus moi aussi, surtout que le fameux bébé médicament a été conçu dans ma chère maternité où j'ai accouché par deux fois déjà. Franchement, si j'étais à la place des parents, je pense que comme eux j'aurais tenté l'aventure car quand son enfant est gravement malade, on ferait n'importe quoi pour le sauver. Et en l'occurrence le second bébé est désiré, c'est juste que tant qu'à faire, autant qu'il puisse en plus de combler ses parents, sauver l'aîné. Maintenant ce qui turlupine, c'est le poids qui pèse sur les épaules de ce pauvre nourrisson. Psychologiquement, c'est dur. Il porte les espoirs d'une famille, d'une communauté scientifique. Il a une mission dès le départ. Un superbébé quoi, mais sans cape. Ca fait beaucoup de pression dès le départ je trouve… Répondre
Tout à fait d'accord avec Snana. Il faudrait éviter cette étiquette "d'enfant médicament", c'est cet angle-là qui est choquant… Répondre
Des questions qu'il faut poser OUI et bien en dehors de toute précipitation et jugement rapide et inconditionnel. C'est avant tout un enfant qui est né. C'est à la société de se questionner, de réfléchir à ses choix au-delà des histoires individuelles. L'avenir de la médecine, les orientations qui sont prises relèvent d'un choix de société (et il faut se garder de jugements moraux rapides et ostentatoires). Quant à cet enfant qui est né, pourquoi penser d'emblée que le poids "psychologique" sera énorme, nous n'en savons rien, nous le présupposons et en cela, nous faisons fausse route. Nous naissons tous dans une histoire parentale qui parfois est un poids également. Pour autant, interdisons-nous à certains parents d'avoir des enfants? Répondre
Franchement, j'ai pas d'avis pour le moment. Je crois qu'il me faudrait des mois rien que pour avoir une pousse de réflexion. Mais je félicite tous ceux qui en ont un ! Répondre
Comme beaucoup le disent, les parents, surtout la mère est prête à tout pour sauver son enfant. Et on ne sait jamais comment on réagirait tant qu'on n'est pas devant le fait accompli. Je comprends que les parents veulent guérir leur enfant malade mais comme le dit Christelle, il faut aussi penser à ce bébé sauveur qui pourrait très mal vivre cette "mission" qu'il n'a en rien demandé même s'il est comblé d'amour… C'est un débat très compliqué qui mêle science, éthique et religion… Répondre
effectivement la formule "par accident" est malheureuse, je sais bien que des bébés imprévus peuvent être aimés et heureusement !! Répondre
Très bel article. Bravo !Mais dans cette controverse, chacun est à sa place : l'équipe qui cherche la prouesse médicale, les parents désespérés qui sont prêts à tout pour sauver leurs enfants, les détracteurs qui usent de la morale et de l'éthique pour condamner un tel acte. Bref, rien de très neuf sous le soleil.Mais cet enfant est un espoir pour sa fraterie et pour ses parents au cas où il ne parviendrait pas à sauver ses aînés, car né sain il est une chance pour ce couple de pouvoir voir grandir au moins un enfant. Certains crient à l'instrumentalisation certes. Mais ne veut-on pas toujours le meilleur pour ses enfants et par conséquent pour soi-même ? Comme tu disais, il y a de bonnes et de mauvaises raisons de donner la vie, comme il y a de bonnes et de mauvaises raisons de naitre. Maintenant effectivement, je ne sais pas comment on vit avec l'idée que l'on a été en partie conçu (par là il faut entendre sélectionné) pour sauver la vie d'autrui. Sûrement comme tous ces bébés éprouvette qui n'auraient jamais dû naitre car contre nature et qui vivent plutôt bien leur différence à ce que je sache ! Mais l'avenir nous le dira, car cette initiative va sûrement "faire des petits". Répondre
D'abord en aucun cas je ne me permettrais de juger les parents qui forcément feraient n'importe quoi pour sauver leur(s) enfant(s), je les comprends tout à fait et probablement que je ferais comme eux.La seule chose qui me dérange c'est comment cet enfant, lorsqu'il grandira, vivra le fait d'avoir été – au départ – "fabriqué" pour sauver ses frères et soeurs ? quelle relation dans la fratrie, car les autres se sentiront forcément redevables ? n'en viendront-ils pas à "détester" ce frère dont tout le monde est tellement reconnaissant, qui a fait quelque chose qu'eux ne pourront jamais faire ? je ne doute absolument pas de l'amour des parents, peut-être même que pour ce qu'il aura fait, cet enfant sera encore plus aimé. Bref, je n'ai pas vraiment d'avis tranché sur la question, mais je m'interroge. Répondre
ça ne m'a absolument pas choqué, au contraire. c'est dejà autorisé dans certains pays (y compris des pays européens) et je trouvais la france à la traine. On "trie" dejà des gènes au moment de la conception du 2ème enfant quand il y a un grand risque de maladie génétique (dans le cas d'un premier bébé malade) alors si les aprents sont desireux à ce moment là, de faire que ce seond enfant "sain" soit un jour capable de sauver l'ainée, je n'y suis pas opposé ! ce qui irai me chatouiller les neurones c'est l'avenir psy de ce second enfant, se posera t il des questions "qui suis je ou vais je?" dans l'idée de "je n'ai été conçu que pour sauver le 1er, je ne compte pas, si je n'etais pas le sauveur je ne serai pas aimé, on m'aime pour ma capacité à sauver l'autre" etc etc … Répondre
Ce fut notre sujet de conversation du diner d'hier. La réaction première est celle d'être choquée… puis après réflexion… on comprend le problème éthique que cela représente…Il faut surtout que cet "bébé-médicament" ne porte pas ce terrible nom ; qu'il est là parce que ses parents ont désiré un 2è enfant, pour l'aimer & pas que pour "l'utiliser"… C'est compliqué, complexe… il faudra cependant tout expliquer à cet enfant avec les bons mots… La peur qu'il comprenne mal, qu'il interprète pas… Vraiment pas simple. Répondre
Oui, je pense pareil que toi et tu as mis en mots exactement ce que je n'avais pas encore verbalisé. Ha une chose: je l'ai déjà le blond aux yeux bleus donc je demanderais une jolie brunette comme la tienne 😉 Répondre
je comprends ton point de vue 😉 mais comme je le dis chez moi :même si je trouve l'idée merveilleuse, un enfant pour sauver un autre je le conçois tout à fait…n'empêche que je me pose la question de l'avenir de ce deuxième enfant dans tous les cas… après je pense que cet enfant est très désiré dans tous les sens du terme et à juste titre….mais n'empêche je me questionne quand même 😉 en tout cas je vois que je ne suis pas la seule à avoir été questionnée par ce sujet et tous les avis sont bons à prendre 😉amitiés oka Répondre
Moi, celà ne me choque pas. Je ne suis pas dans cette situation et je ne suis d'ailleurs pas mère, mais je pense que je ne réfléchirai pas plusieurs jours si cette situation se présentait à ma porte. Répondre
Un billet très bien écrit et une réflexion très juste, comme d'habitude. En effet, juger est facile et on oublie un peu trop souvent qu'on ne serait pas meilleurs à la place des autres… Il y a effectivement bcp de mauvaises raisons de faire un bébé et je ne pense pas non plus qu'en faire un pour sauver ses ainés en soit une. La science est capable du meilleur comme du pire dans ce domaine et ce n'est pas de sélectionner un embryon par rapport à sa "capacité" à guérir une fratrie qui me dérange, mais bel et bien la sélection pour des motifs physiques (couleurs des yeux, choix du sexe, etc.). Répondre
Je suis à moitié choquée parce que j'ai peur des dérives (et il va y en avoir, peut être pas dans notre pays mais bon…) et mon coeur de maman pense que j'aurais fait la même chose que ces parents.Cependant je pense à cet enfant. Comment va-t-il grandir, évoluer en se sachant "médicament", même s'il était désiré et aimé?D'un point de vue psychologique, pour les parents , les enfants cela ne va pas être évident…D'un autre côté la science avance, aurait on du refuser la PMA, la pilule, les greffes, sous le prétexte que cela ne se fait pas et n'est pas naturel? Répondre
Je lis beaucoup ton blog mais ne poste pas souvent.Là par contre je veux reagir car le probleme n'est pas si simple que ça. Dans les commentaires je lis beaucoup "ces parents font un bébé qui va sauver leur ainé c'est merveilleux". Oui mais ça c'est theorique.Ces maladies ne sont pas si simples que cela. Pour avoir perdu mon homme de 30 ans de cette saloperie de leucemie, j'ai vu les ravages que cela provoque.Neanmoins, il est trop simple de croire que puisque q'un frere ou une soeur est compatible avec le malade, celui-ci va guerir. Le processus est tres tres long, avec un parcours pleins d'embuches ou souvent le malade se demande pourquoi il n'est pas mort plutot que de subir tout cela (je sais c'est difficile à comprendre mais c'est tellement vrai)Alors oui dans le meilleur des cas, la fratrie est compatible mais si cela ne marche pas??? Comment expliquer a un enfant concu pour sauver son frere que cela n'a pas marché? Quel est le degré de culpabilité qu'il aura?? Quelle reaction pourra avoir ses parents qui ont tant esperer sur ce bébé?Parce que oui, il ne suffit aps d'un compatibilité à 100% pour que cela fonctionne. Mon homme a eu 3 greffes toutes de personnes compatibles…. et cela ne l'a pas empeché de décédé dans de terribles souffrances.Je suis d'accord qu'il faut tout tenter pour sauver un etre humain, je l'ai moi meme fait… mais cette implication pour un enfant n'est-elle pas trop dure a porter si cela ne marche pas?On oublie un peu trop que ces maladies de sang sont tres compliquées et que personne n'a de remede miracle malheureusement…..Enfin ce n'est que mon avis, apres l'avoir vecu de l'"interieur"… Répondre
J'ai posé la question a mon grand, si un jour il avait une maladie grave et qu'on faisait un bébé pour réussir a le soigner, qu'en penserait t il? Du haut de ses 10 ans il m'a répondu: "Maman, si vous faites un enfant juste pour me soigner c'est pas bien, il faut le faire parce que vous avez envie d'avoir un enfant aussi. Si vous aviez pas envie d'un autre enfant alors faut pas le faire, meme pour me soigner". Des fois les enfants ont des réflexions bien adulte. Répondre
La question que je me pose surtout, c'est "mais si ça ne marche pas ? Si le bébé-médicament ne parvient pas à sauver son frère ou sa sœur ?" C'est lourd à porter toute sa vie, je pense… Comme tu le dis, il faut faire attention aux dérives, mais quelques soient les nouvelles découvertes, il y a toujours un risque… Bref, je ne sais pas trop quoi en penser. Ça t'avance, hein ? ;o) Répondre
J'ai eu la même réflexion que toi… mais à vrai dire je n'y connais pas grand-chose, à ces maladies. J'espère que les personnes qui font les lois sauront imposer les limites éthiquement acceptables. Répondre
@Christelle: C'est vrai que la pression est grande, d'un autre côté, j'imagine qu'il sera suivi, cet enfant. @Prgnance: C'est vrai. @chrys: Tu résumes très bien ce que je pense! @LMJ: C'est difficile d'avoir un avis précis sur un sujet aussi sensible.Comme hier en fait, on ne peut pas réellement se projetter…On "pense que", mais au final, tant qu'on est pas confronté, comme savoir ce que l'on ferait? @Johanna: On se place à la fois en tant que parent de l'enfant mourant qui a une chance de guérir, peut être.Et de l'enfant conçu pour sauver le premier. C'est vraiment délicat! @Azerty: Comme tu dis! 😉 @La mère Minos: Je ne sais pas si l'idée de garder au moins un enfant sain les a traversé…C'est difficile comme constat! @BBflo: Ca pose beaucoup de questions, en effet! 🙂 @Rply: C'est vrai qu'en France, on garde longtemps une certaine réserve.Sur certains points, je pense que c'est une bonne chose! @Princesse Soma: C'est en effet TRES compliqué! 🙂 @Alice: Merci. Pour la brune, j'ai la recette si tu veux! 😉 @Oka: En effet et ton avis est très intéressant! @Faustine: Voilà… Moi non plus! @Anonyme: Je suis comme toi! 😉 @Pivoine: Je pense que les dérives ont déjà lieu.Ca n'est pas une raison pour empêcher la science d'avancer. @Mel: Ton témoignage est très touchant.C'est vrai que là, on se pose comme si l'enfant allait forcément sauver son ainé.Alors que c'est beaucoup plus compliqué.Et c'est vrai que si cela ne fonctionne pas, alors comment la famille et ce bébé le vrvront ils?Merci pour ton avis, et d'avoir posé les doutes que nous n'avons pas. @Ellea: En effet! 🙂 @Mavie de boulet: En effet, ça soulève cette question très difficile… @Maman oiseau: Je pense qu'ils sont là pour ça et qu'ils feront leur boulot.Il faut garder en mémoire que ce qui est acceptable aujourd'hui ne l'était pas hier.La société évolue, les moeurs aussi… Répondre
merci de ton billet tout en nuance.Comme tout ce qui touche la bioéthique, c'est un sujet très complexe.Bien sûr, si j'étais dans cette situation, je ferais tout pour sauver mes enfants, même un 3e, et que c'est une belle raison de faire un enfant.Mais si ça ne marche pas, si sa naissance ne guérit pas ses aînées, comment va t-il vivre avec ce poids ? Et si ça marche, ses frères lui devront la vie. Même si dans les 2 cas, l'enfant n'y est absolument pour rien, il aura toujours un statut un peu particulier et pas forcement facile à gérer pour un petit bonhomme. Répondre
J'ai lu un article sur la question hier soir dans le Monde (article qui n'était pas très clair d'ailleurs car j'avais compris que les deux aînés pouvaient bénéficier du traitement). J'en ai déduit qu'une loi existait déjà pour encadrer ce type de pratique et qu'il fallait une autorisation. Après, c'est vrai que la question de l'avenir de cet enfant se pose. Je n'ai pas la réponse. D'autre part, je crois qu'il y a une autre expression que "bébé-médicament", un truc genre "enfant du double espoir". Répondre
alors moi, j'ai vu un reportage au journal hier et ce qu'à dit l'équipe médicale me "rassure" (si cela est bien juste). Ils expliquaient que oui c'est un enfant pour soigner les ainés mais que c'est un enfant qui à la base et dans d'autres conditions était voulu. Après, mon mari me demandait hier soir comment cet enfant réagira quant il saura qu'il a tout de même était "choisi" pour essayer de guérir les aînés. Lui pense qu'il ne faut pas lui dire, moi je ne sais pas pas trop finalement. Répondre
Je pense qu'on est loin du bébé "jetable" quand même. L'important dans l'histoire c'est :1/ Est-ce que les parents voulaient un autre bébé et ont fait le choix du "bébé médicament" pour soigner les 2 autres, mais aussi peut-être ppur éviter de mettre au monde une nouvelle fois un enfant malade ?2/ Ont-ils pensé à effectuer un suivi psychologique par la suite car même si cet enfant est plus qu'aimé, la question se posera un jour dans sa petite tête "mes parents m'ont-ils fait juste pour soigner mes aînés" ?Voilà c'était mon avis. Répondre
C'est pas une question de ce que je ferais pour moi. Rien à voir.J'ai pas trop l'habitude de réfléchir à un sujet avec de l'affect. 😉J'ai pas d'opinion pour le moment sur l'ensemble du sujet. 😉 Répondre
en effet on en parle beaucoup mais perso ça ne me choque pas ! la procréation post-mortem ça oui ça me choque ! mas là donner la vie pour espérer en sauver d'autre bah je trouve ça bien. Puis c'est quand même beaucoup plus viable de savoir qu'on a été fait pour sauver son frère que parce que sa mère a oublié sa pilule un soir de beuverie !Le soucis en effet c'est si ça fonctionne pas ne pas le culpabiliser, et si ça marche, et c'est tout ce que je leur souhaite, ne pas non plus l'élever au rang de héros dans la famille, car bon l'égo surdimensionné ça ne fait pas des personnes agréable à vivre ^^ Enfin dans tout les cas le dire à l'enfant.J'ai perdu mon compagnon d'une maladie du sang, je comprends que l'on puisse tout tenter ! Répondre
@Sophie: C'est vrai que c'est lourd à porter. Surtout si ça échoue… @Thenewme: Bien sûr, c'est très encadré et heureusement!Qq soit le mot que l'on donne, c'est tjrs un peu choquant de coller une étiquette en fait… @5c'estmieux: C'est délicat et à l'appréciation de chacun finalement.Les non-dits quand il s'agit de tabou, sont très difficiles à gérer et peuvent faire plus de mal que la réalité.Après, est-ce important d'aller dans les détails de sa conception?Tant qu'il est enfant, entrer dans les détails peut se révéler sordide…Dur de trouver la mesure! @Lafée: Oui c'est ce que je dis, on en est très loin, et heureusement! @MlleA: Merci! @LMJ: J'arrive à ne pas être dans l'affect aussi hein!Quand tu parlais hier de la peine de mort par exemple, j'arrive à mettre mes sentiments de côté et à être totalement contre.Mais là, éthiquement, je ne trouve pas que la méthode soit tellement discutable.Et c'est difficile de ne pas mettre de l'affect dedans pour réflechir…Mais bon, peut être que je réflechis trop vite, je ne sais pas. @Argawen: Merci pour ton avis.Moi aussi, la procréation post-mortem me choque, je ne comprends pas que ce soit possible.Je n'arrive pas non plus à expliquer pourquoi ça me gène tant, c'est viscéral! Répondre
Tu as sûrement eu bcp de commentaires…je voudrais juste dire que ce bébé a été fait dans un cadre strict pour sauver un ainé, quoi de plus beau geste pour ses enfants! Je pense qu'il sera aimé autant que les grands, même s'il ne peut pas sauver son frère et/ou sa soeur.Tu n'as fait penser au film Bienvenue à Gattaca, avec tes bébés commandes et je pense que le monde sera assez intelligent pour en arriver làJe trouve nettement plus horrible les pays où les femmes avortent quand ils n'ont pas le "bon" sexe, à savoir un garçon :/Après bien sur les catholiques ne sont pas d'accord, mais ils ne sont pas pour l'avortement, ni pour le préservatif, qui empêche des millions d'infections au VIH!Moi je vois surtout ça comme une magnifique occasion de sauver une ou plusieurs vie, et si les parents sont "normaux", je ne vois pas pourquoi l'enfant vivrait mal avec ça (il faut pas non plus lui balancer la chose à 3 ans, échec ou réussite) Répondre
@LMJ: Arrête, je vais rougir!!! @Moutonette: L'eugénisme de Bienvenue à Gattaca c'est quand même un peu flippant…Le film est magnifique et bouleversant, mais il pointe justement du doigts toutes les dérives qui nous attendent potentiellement.C'est très délicat ces questions éthiques, où s'arrête le bien, quand dépasse t'on les limites?A mon avis, ce bébé, né parce qu'il était désiré et en plus, permettra peut être de sauver sa soeur, c'est un progrès immense.Mais ça soulève aussi beaucoup de questions angoissantes.Pour ce qui est des parents, j'ai envie de dire que qq soit le pourquoi est né cet enfant, s'ils sont cons et méchants, ils le rendront malheureux, et inversement. Répondre
Moi ça ne me choque pas du tout. Je ne crois pas qu'il y ait de bonnes ni de mauvaises raisons de naître, l'histoire de la conception fait partie de notre histoire et de notre construction, mais il n'y a pas de façon correcte d'avoir été conçu… je crois. Difficile de trouver la limite entre ce qui est éthique et ce qui ne l'est pas, mais dans ce cas, je ne vois rien de "non-éthique". Répondre
J'avoue, je n'ai pas lu tous les commentaires, aussi excuse-moi si je répète quelque chose qui a été dit… Personnellement mon sentiment sur la question est très simple : ne pas mettre d'étiquette sur cet enfant.Il est peut-être conçu avec le but de sauver son aîné, mais ne pas oublier qu'il reste un petit être avant tout, et lui accorder autant d'amour et lui donner autant que s'il l'avait été simplement par envie…La polémique naît de cette étiquette… c'est tout. Répondre
Bonjour, Je partage vos questions, néanmoins je ne suis pas d'accord sur un aspect. Le "bébé-médicament", ce n'est pas une nouveauté, nous sommes d'accord. En effet, cela fait longtemps que des couples font un nouveau bébé pour donner un rein, de la moelle osseuse ou autre, à leur enfant.Cela, je serais prête à le faire, et plus tôt deux fois qu'une si cela devait se présenter (je ne suis pas maman pour le moment). Ce qui est différent, dans le cas récent, c'est que l'on a sélectionné des embryons (donc éliminé certains) et là on touche à l'eugénisme, ce que je trouve, par mes convictions (catholiques) gênant. Bien sûr, je comprends la détresse des parents qui veulent tenter l'impossible pour que leur enfant vive et je me garde bien de les juger. Répondre
@Artémise: Merci pour ton avis. Je n'ai pas le temps de répondre, là, mais c'est un point de vue intéressant! 🙂 Répondre
Ce qui me dérange le plus dans cet article ce sont les raccourci qui sont fait, saupoudré par d’un manque d’objectivité évident. Dire que les dérives ont toujours existé pour en excuser une autre . Dire qu’il existe de nombreuses mauvaises raisons de procréer pour affirmer quel celle-ci n’est pas pire. On appelle cela du nivellement par le bas. Dans ce cas, puisque pleins de gens tuent pour de mauvaises raison, ais-je le droit de le faire si la raison est valable ? Par la suite vous donnez des exemples sans fondement ni remise dans le contexte : – Vous parlez de la fécondation post-mortem qui est autorisée dans certain pays, mais vous omettez de préciser que le prélèvement d’ovocytes ou de sperme est réalisé du vivant de la victime et sous un consentement éclairé. En outre, ses droits et de sa volonté sont respectés. – « Dans certains endroit les parents choisissent d’avorter pour choisir le sexe de leurs enfants », vous faites surement allusion à la Chine mais oubliez une fois de plus de préciser que la politique de l’enfant unique est en place. Dans un pays où 90 % de la population vit bien en dessous du seuil de pauvreté, avoir un garçon est une nécessité vitale pour aider la famille à travailler et à survivre. Une fois de plus, vous parlez de quelque chose que vous ne maîtrisez pas. Enfin, et je m’arrêterai là, vous dites vous même qu’il est facile de critiquer sans se mettre à la place des parents, et cela est vrai. Mais il est d’autant plus facile d’encourager la pratique d’un tel acte sans se mettre à la place du bébé double espoir (ou médicament). Quand est-il du respect de ses droits, de sa volonté propre, de son intégrité physique ? Que se passe-t-il si le prélèvement de sa moelle osseuse se passe mal et que sa santé en est impactée ? A vous entendre, il suffira de lui demander pardon en disant que nous l’aimons plus que tout, avant de procréer un nouvel enfant… Les accidents médicaux sont une réalité (50 % des infections sont de nature nosocomiale) et c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un enfant dont le système immunitaire n’est pas encore mature. Et si cela avait été vous, cet enfant double espoir, et que vous soyez affecté par une pathologie contracté suite à des examens imposés par vos parents, auriez-vous le même point de vu ? Je vous invite fortement à vous renseigner avant de parler d’un sujet qui vous dépasse. A bon entendeur. Répondre
Hé ben on est remonté, Max! J’avoue ne pas me sentir trop concernée par vos critiques sur un article datant d’il y a plus de 7 ans… Répondre