Ma vision de la maternité

Je ne sais pas si le titre est des masses approprié à ce que je vais dire. Mais tant pis, j’aime bien l’impro.

Je suis une bloggeuse « maman » (ça ne veut pas dire grand chose, c’est surtout que, de fait, je parle souvent de mes filles et de trucs de bébé vu que j’en ai un dont je m’occupe à plein temps) donc je lis plein d’autres blogs de maman. Et parfois, avec le peu de recul que je peux prendre, je me sens un peu en décalage…

On parle de la maternité, du « maternage » (que je déteste ce mot si galvaudé), de l’allaitement, des couches, du portage. Quand on a un petit bébé, ça fait partie des préoccupations, c’est normal. Comment aller chercher le pain? En poussette, en écharpe, en navette spatiale? Que donner à manger au bébé, des courgettes, du kiri, des tomates à la provençale?

On fait des choix, on s’interroge, on se compare avec la voisine, on se sent mieux parce qu’on fait tel ou tel choix, parce qu’on fait « le bon », ou pas. On culpabilise aussi, on se sent mauvaise mère parce qu’on a filé un petit pot même pas bio au lieu d’une purée maison mixée avec amour. On s’en veut d’avoir laissé son bébé trois minutes dans son lit en train de pleurer alors qu’on avait une douche à prendre…
On a des préoccupations de maman de bébé en bas âge. Et ça vole pas toujours hyper haut, mais c’est important, c’est notre quotidien (là je dis « nous », mais te sens pas visé, toi, cher lecteur, je parle de moi surtout.)

Et puis parfois, moi, maman d’un bébé mais aussi d’une Mouflette de 10 ans, une presque pré-ado (la pré-ado va bientôt commencer à la naissance, c’te chouette idée!) je prend un peu de recul sur ma situation de mère débordée et qui se questionne un peu trop.
Je me souviens de ce que j’ai traversé avec ma Mouflette, de tout ce qu’on a vécu, de tout ce que j’ai tenté de faire pour elle. Et je me dis qu’au final, les préoccupations que j’ai aujourd’hui sont quand même assez insignifiantes.
Je suis contente d’en être là, ne te méprends pas. Je suis contente que la question la plus grave de ma vie de jeune mère, aujourd’hui soit « J’achète des panais ou des patates douces pour la purée de MissCouette? ».
Mais ça n’a pas toujours été si simple.

Avant MissCouette, ma vie rangée et plutôt facile, j’ai eu Mouflette, alors que j’étais encore une ado pas terminée et que je me trainais des casseroles remplies d’horreurs…

Quand je suis tombée enceinte, les questions que je me posais n’étaient pas « avec ou sans péridurale » ou « dans la piscine ou sur le dos? » Non, c’était plutôt « Mais comment je vais la faire vivre, cette petite fille, comment je vais être un bon parent alors que je ne sais pas ce que c’est? Comment je vais réussir à être un parent convenable, aimant? Comment je vais réussir à protéger ma petite fille des horreurs que j’ai vécu? »

Quand elle est née, les questions du portage, de l’allaitement (même si ça m’a fait souffrir de devoir arrêter trop tôt, c’était pas vraiment mon souci number one) et des couches étaient le cadet de mes problèmes… A la place, je me demandais comment quitter son père, où aller vivre, comment m’en sortir. Et puis, comment en avoir la garde, comment ne pas la traumatiser avec tous ces allers-retours chez un homme qu’elle ne connaissait pas.

Des choix j’en ai fait, pour ma fille. J’ai choisi de quitter son père, pour elle. Sans elle, je n’aurais jamais eu la force. Je pensais mériter un homme violent et irrespectueux. Mais quand elle est arrivée, j’ai su qu’elle ne méritait pas ça. Et j’ai pris mon courage à deux mains et me suis barrée, loin, pour qu’elle ne vive pas dans un climat de peur, d’angoisse où l’amour ne trouve plus sa place.

J’ai choisi de reprendre mes études. Pour elle, encore. Moi toute seule, je n’aurais jamais eu le courage de me lancer dans des études longues, moi, la pauvre nulle incapable de quoi que ce soit. Mais pour elle, pour pouvoir lui dire, un jour « Les études, c’est important! » et ne pas avoir à m’expliquer sur le pourquoi de mon échec, je me suis lancée. J’ai ravalé mon orgueil et à 21 ans, j’ai passé mon bac.

J’ai choisi de couper les ponts avec une partie de ma « famille ». Celui que je considérais comme mon père, parce que c’est le rôle qu’il voulait me faire croire qu’il avait pris. Sans elle, jamais je n’aurais compris, jamais je n’aurais pu ouvrir les yeux.

Et c’est pour elle que j’ai porté plainte. Pour moi aussi, pour guérir, pour avancer. Mais pour elle surtout, pour rompre le cercle vicieux, pour la mettre en sécurité.

Sans elle je n’en serais pas là aujourd’hui.
J’ai fait de nombreuses erreurs, j’ai fait de mauvais choix, mais j’ai essayé d’apprendre et d’avancer plutôt que me morfondre et ruminer sur la mauvaise mère que j’étais.
Je ne me considère pas comme une bonne mère. Mais je ne suis pas atroce non plus. Je suis un moindre mal (après avoir été une erreur, c’est toujours ça de pris!).
Pour « l’opinion », jamais je n’aurais dû avoir d’enfant, le simple fait de garder Mouflette était un choix fatal pour elle. Mettre au monde un enfant et se retrouver mère célibataire, ce n’est pas une situation acceptable…
C’est vrai, avoir ma fille était un acte totalement égoïste. Mouflette m’a sauvée. Ou je me suis sauvée grâce à elle. Elle a été mon moteur, ma locomotive. Sans elle je ne serais rien aujourd’hui, ou morte, si ça se trouve.

Alors voilà, beaucoup se posent des questions sur le maternage, le ceci le cela. Comment être une bonne mère, han, je suis sortie tard ce soir, je suis une mère indigne…

Ben des fois moi ça m’agace de résumer la maternité à ça.
Parce qu’être mère, c’est prendre ses responsabilités, et ça va un peu au delà du fait de choisir de porter ou pousser son enfant (et je porte, pourtant, et je suis convaincue des bienfaits, mais l’essentiel n’est pas là).

Parce que la maternité, la parentalité ne s’arrêtent pas aux deux ans et demi de l’enfant, qu’il faut continuer d’assumer ensuite. Et voir à long terme.

Je ne suis pas une très bonne mère, j’ai commis de tellement nombreuses erreurs qu’on pourrait remplir un bouquin. Je ne suis pas un exemple et je ne détiens aucune vérité.
Tout ce que je sais, c’est que devenir mère c’est comme changer de monde et de vision.

Ma plus grande préoccupation, quand j’ai eu Mouflette, était de savoir si j’allais la rendre heureuse. Si j’en étais capable, et si je n’avais pas fait la plus grosse erreur de ma vie en la mettant au monde alors que je n’étais pas certaine de savoir lui apporter tout le bonheur possible.

Elle a dix ans maintenant, quand je la vois, gaie comme un pinson, beaucoup trop bavarde, un peu revêche, tellement chiante, si jolie (un peu trop) et le sourire attaché au visage, je me dis que malgré toutes mes erreurs, mes choix soit-disant fatals, je ne m’en suis pas trop mal sortie. Pour l’instant.

Bref, pour moi, la maternité, ce n’est pas savoir quel lait on va donner à son bébé ou comment on va le balader (même si ça a son importance), c’est faire au mieux pour le rendre le plus heureux possible, sans se perdre en chemin. Perso je me traîne de sacrées casseroles et je sais que je ne suis pas une très bonne mère. Mais je vais pas abandonner mes filles pour autant, alors j’apprends, tous les jours… Peut être comme toutes les mamans, au final, non?

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134 Discussions on
“Ma vision de la maternité”
  • Bravo!!!
    Bon alors finalement il ne faut trop conspuer trop fort la chanson « Aurélie n’a que 16 ans… » ? J’ai un peu de mal avec le fait d’encenser les filles-mères parceque dans mon contexte c’était une situation hautement improbable et donc si c’est une abération pour moi ça ne peut que l’être pour tout les autres.

    Mais il y a des cas ou effectivement un enfant ça peut ammener à se dépasser tu l’écris très bien et je ne dois pas oublier que c’est à 25 ans à la naissance de mon fils que j’ai enfin fait ma crise d’adolescence, je me suis affirmée, j’ai fait des choix avec d’autant plus de véhémence qu’il fallait défendre quelquechose d’encore plus précieux que ma simple petite personne.

    • Franchement, je ne suis pas « pour » que les jeunes filles aient des enfants. Jamais je n’encouragerais mes filles à faire des bébés à 18 ans.
      Mais les filles-mères ne sont pas toutes irresponsables. J’en suis la preuve, Nanette aussi, et d’autres…

      Parfois un enfant peu sauver une vie. Ca ne se dit pas, il ne faut surtout pas l’affirmer, mais dans mon cas c’est la réalité. Je n’en suis pas fière, mais c’est comme ça.
      Et puis Mouflette est la joie de vivre incarnée, elle rayonne, elle est intelligente, cultivée, épanouie. Je me dis que mettre au monde un enfant pour de mauvaises raisons, ça n’est pas forcément une mauvaise chose, pas toujours. Peut être parce que je ne suis pas une mère si atroce en fin de compte! 🙂

  • Un article comme je les aime écrit avec ton cœur, tes tripes et l’amour que tu portes à tes filles et si tout ça ne fait pas de toi une bonne mère alors là … je n’y comprends plus rien !
    Je pense que tu peux être fière de toi car à te lire je sens, ressens une belle personne !!
    Rassure-moi, tu as bien un défaut ??? 😀

    • Ha oui, des milliers… Je te rassure! 😉
      Je n’ai pas écris cet article pour me faire mousser. Je suis juste une femme qui s’est débattu et qui a un parcours un peu chaotique. Mais je suis heureuse aujourd’hui et ma fille aussi, MES filles! 🙂

  • Justement, l’impro fait resortir les sentiments du plus profond de ton coeur, et c’est ce qui sonne le plus juste.
    Les erreurs, j’en fais tous les jours…
    et je répète à qui veut l’entendre : « avoir un enfant, c’est changer son centre de gravité, son point de vision, celui du couple, et tout fonctionne différemment, et c’est l’enfant qui te fait avancer »
    bon c’est pas très joliment dit, mais bon!

  • Bel article. Je suis sûre que tes filles seront très fières quand elles le liront quand elles seront un peu plus grandes.
    Des erreurs ont en fait toujours, c’est ce qui nous rend humain. Par contre tirer des leçons de ses éventuelles erreurs et aller de l’avant comme tu as du le faire, c’est une preuve que tu es quelqu’un de bien et de courageuse.

  • Etre parent est le métier le plus difficile au monde et nous faisons tous des « erreurs ». Il n’y a pas de mode d’emploi…sinon l’amour et le bon sens 😉
    Bravo pour ton billet si touchant!

  • Tellement vrai ton billet ! Mais, pour ma part, je ne te qualifierais pas de mauvaise mère !

    Car j’estime que seules les mères qui détruisent leurs enfants sont de mauvaises mères : celles qui maltraitent ou laissent maltraiter…

    Après, comme dit sur le billet précédent, personne n’est parfait.On fait du mieux qu’on peut avec les données qu’on a épicétou ! 😉

  • Tu as tu dit et très bien dit …c’est très intime et touchant ton billet …je pense que quand les mamans blogueuses parlent du portage , du lait , des petits pots, c’est juste pour partager une expérience , donner son avis , évidement que la maternité ne se résume pas a porter ou a allaiter ou a chantonner en berçant son enfant tout les soir pour qu’il s’endorme.. la maternité est tellement complexe, c’est tout un ensemble des choses, qui se créent et grandissent avec le temps et notre expérience propre (chacune la sienne) pas de méthode parfaite o indigne … juste faire le mieux qu’on peu en respectant son enfant.
    Bref, très d’accord avec toi , et oui, l’impro te va bien, j’aime ça ton spontanéité, sans recherches , sans trop y penser , merci pour ton billet en tout cas et ton partage!

    • Je ne voulais pas dénigrer tous ces sujets. J’en parle souvent et ça me plait, le portage, tout ça, c’est une partie de mon quotidien.
      Mais ce n’est pas ce qui fait une mère, c’est ce que je voulais dire, pas que parler de tout ça c’est nul! 😉

  • Je pense que la maternité a été l’étincelle de ta force. Je pense aussi que si tu continues à dire du mal de ta façon d’écrire, je vais me fâcher (la grossesse semble réveiller en moi une « presque agressivité » que je ne me connaissais pas…).

    Et j’en dirais pas plus parce que j’ai les larmes aux yeux quand tu écris comme ça.

  • je t’aime !! c’est clair que trop de femmes se prennent la tête à choisir tel ou tel écharpe, tel ou tel allaitement… La question c’est surtout quel avenir leur offrir, parce que c’est ça qui fera toute la différence. Merci

  • En fait être parent, c’est faire comme on peut mais avec beaucoup d’amour. Jeune, amoureux (ou pas), telle Alice tu traverses le miroir et un monde merveilleux apparaît. Tu as des supers pouvoirs, tu te dépasses, tu fais des choix, tu assumes, tu répares, et tout ça avec dévouement, passion et amour. Le truc de fou, que si on te le raconte avant, tu as juste envie de fuir en courant.
    J’aime ton billet, il est juste, dur et plein de compréhension en même temps.

  • Au fur et à mesure que je lisais ton article, je me disais « sa fille l’a sauvée » jusqu’à ce que j’arrive à cette fameuse phrase que tu as écrite toi-même.
    C’est un très bel article, un immense hommage à ta fille et une très belle histoire d’amour même si ça n’a pas été facile lorsque tu l’as vécu.
    J’imagine que tu te dis souvent qu’avoir ta première fille, c’est ce qui t’es arrivé de mieux, non ?

    • J’avais compris! 😉

      Je me le dis souvent oui. Ma fille c’est mon roc. J’ai une histoire particulière avec elle. Elle m’a sauvée c’est évident!
      Je me dis parfois que ça va être lourd à porter, pour elle, d’avoir été celle qui m’a sauvée.
      J’essaye de tourner dans l’autre sens et me dire que c’est pour elle que je me suis sauvée, que je nous ai sauvées… Qu’elle puisse se dire que je l’aime tellement que j’ai été capable de tout ça rien que pour elle. Qu’elle puisse être fière de moi et avoir un exemple de maman forte (mais avec plein de défauts et totalement imparfaite! ;))

  • Des erreurs on en fait toutes…Encore un très bel article, très touchant, très émouvant, courageux (se), pas facile, bravo à toi et merci, belle soirée, bisous

  • ben alors là, moi je te dis que ça te va très bien l’impro !!
    pfff c’est émouvant, c’est poignant ce que tu écris, c’est tellement, beau, tellement vrai, tellement…maman !!
    mais quand même, je vais te contredire : arrête de dire que tu n’es pas une bonne mère !! les erreurs, ça fait partie du boulot de mère ! on en fait toutes !!! et tes préoccupations sont tellement pleines d’amour, que justement, c’est ça être une bonne mère !
    mais au final, se préoccuper de la bouffe ou des petites fesses de nos chérubins, même si ça paraît futile à côté de ce que tu as vécu, ça reste des préoccupations pour faire au mieux pour notre enfant. Je ne crois pas que la maternité « moderne », se résume à chercher le meilleur lait ou la meilleure couche, mais bien de mettre l’enfant au coeur de nos préoccupations ! tu l’as fait plus que tout, de la meilleure façon qui soit puisque tu l’as « sauvée » autant que tu t’es sauvée et tu lui as offert une vie meilleure, pleine de bonheur !
    mais quand on n’a pas d’horreur à surmonter, cette énergie pour notre enfant se reporte sur du plus « futile », qui devient alors pour nous « l’indispensable » !
    tu le dis bien, chacun a sa vision de la maternité et je pense qu’on se rejoint toutes à un moment sur la route !
    en tout cas, moi je tire mon chapeau pour « ta maternité » !! et merci pour ces mots fabuleux qui fait relativiser nos petits problèmes !

  • Wouah ! on se prend une claque en lisant ton article ! Voilà qui n’est pas parler pour ne rien dire. Merci de remettre les choses à leur place. Tu m’as touchée droit au coeur. J’aime, j’adore c’est pour lire ça que je traîne sur la blogo… Ta fille t’a sauvée de tes démons parce que tu es une battante et que tu avais cette force en toi, pour elle et pour toi. Enfin je crois… tes filles ont de la chance d’avoir une mère comme toi ! belle impro et merci !

  • Que dire de plus quand on a le sentiment que tout a été dit ? Ton billet écrit avec le cœur est magnifique, qu’en te lisant je repense aux quelques fessées que j’ai données à NumberOne lorsque la situation me dépassait (je n’en suis pas fière et j’y ai mis un terme) ? qu’en te lisant, je me rappelle qu’à Mouflette tu as aussi pu lui trouver un « vrai » papa et une petite sœur ? Je pleure.

    • Ho ben non, ne pleure pas!
      J’ai aussi mis qq fessées à Mouflette, comme toi, parce que j’étais dépassée. Je n’en suis pas fière non plus et j’espère ne plus jamais me laisser aller à ce geste avec l’un de mes enfants.

  • Moi je te connais, et tu es une très bonne maman, je te le dis, même si tu le sais. Et quand on voit Mouflette, il n’est pas permis d’en douter non plus (je suis une inconditionnelle de Mouflette).

    Vous avez traversé tant de tempêtes qui auraient pu vous plaquer au sol et vous empêcher d’avancer toutes les deux. Mais non, vous êtes debout, toutes les deux et vous avez gravi des montagnes.

    Tu as absolument raison, tout le reste n’est qu’accessoire.

  • Ton billet est très touchant, parce que ton histoire est touchante, non pas que je veuille m’attrister sur ta vie, ni prendre « pitie » de ton histoire, de ton passé, mais comme beaucoup d’autres, et pour moi aussi, le passé nous fait avancer, alors ces questions de maternage franchement on s’en crontrefout, l’important c’est aujourd’hui, que nos enfants aient un toit sur la tête, à manger dans leurs assiettes, et qu’on puisse, nous, parents, assurer un maximum pour qu’ils n’aient pas les soucis que l’on ai pu avoir nous.Moi, au quotidien, ce sont ces sujets là qui m’intéressent, l’avenir des enfants, comment les faire évoluer, et leur donner les armes pour affronter la vie parce que tout n’est pas rose, on ne vit pas chez les bisounours.En attendant, et en les laissant grandir, couvrons les d’amour, apprenons leur le partage, le respect, et toutes ces valeurs auxquelles nous croyons, plutôt que de se prendre la tête sur des futilités…je pourrais t’écrire des heures, bravo pour ce billet, j’aime quand tu écris comme ça ;-), have a nice day!!

  • merci la mite orange!
    je suis une (très) jeune maman de 40 ans et je suis seule comme toi avec ta première et les gens autour se posent les mêmes questions : comment je fais, comment j’arrive à assumer seule…
    ben je fais ce que je peux, je change ma vie en fonction de mon bb, je réorganise ma vie professionnelle parce que ma priorité c’est de donner un avenir à mon fils!
    être maman çà change tout, çà fait grandir…
    bravo pour tes choix et ton courage

  • ça fait du bien de lire tes billets, merci de cette émotion, merci de rappeler que les jeunes mères peuvent avoir des choix de vie plus compliqués que « purées vs petits pots » … merci de rappeler qu’on grandit en même temps que ses enfants, qu’on apprend beaucoup d’eux, et qu’on ne détient jamais la vérité absolue en matière de parentalité . En tout cas bravo pour ce qu’est devenu Mouflette et bravo pour ce que tu es devenu !

  • Quelle magnifique déclaration d’amour !!!
    Et tu as tellement raison, je « résume » : l’instinct, il n’y a que ça de vrai… ça ne s’apprend pas dans les blogs, les livres ou l’expérience des autres.
    Bravo !

  • Pfiouuu !
    Doux, tendre, exquis …
    On se ressemble pas mal niveau chaos et résilience .
    En tout cas, j’affirme qu’une femme qui met l’amour avant tout le reste est une bonne mère .Et une femme sage.
    C’est l’un des plus beaux articles que j’aie pu lire … Merci !

  • J’ai pas lu tous les commentaires parce que j’arrive un peu tard et que y’en a trop mais je voulais dire que je trouve que l’improvisation te réussit plutôt bien !
    Moi aussi, il y a des moments où j’aurais envie de me prendre la tête pour expliquer à quel point je suis persuadée que tel ou tel de mes choix est tellement bon… la maternité me passionne d’où mon envie de partager mon avis… et en même temps, la maternité m’a rendue tellement plus tolérante et « relativisante » ! Alors je ne dis pas grand-chose finalement. J’ai des avis mais je les garde souvent pour moi, parce que le jour où on a dépassé les 2 ans et demi comme tu dis, il reste tellement d’autres choix à faire et de choses plus déterminantes pour l’avenir à gérer…
    (et arrête de dire que tu n’es pas une bonne mère, je ne vois pas pourquoi tu serais pire que les autres !!)

  • J’ai beaucoup réfléchi à ton billet depuis quelques jours. Et j’en suis arrivée à la conclusion qu’un parent parfait c’est nécessairement un parent qui fait des erreurs. Parce que les enfants apprennent des erreurs de leurs parents, et surtout, surtout, ils apprennent de leur manière de gérer ces « erreurs »…

    (Ca ne contribue pas des masses à ton billet, j’en suis consciente, mais c’était mon petit grain de sel ! 😉 ).

    • Si, ça y contribue! Je trouve ta remarque très pertinente et c’est comme ça que j’avance. En apprenant de mes erreurs plutôt que de m’accabler de reproches (enfin je sais très bien faire ça aussi).

      Les erreurs font avancer quand on sait les accepter! 🙂

  • J’ai eu ma fille tard à 38 ans et même si mon histoire est différente je suis comme toi sur ce qui compte, les questions de lait, couches, accouchement etc n’ont jamais été mes préoccupations parce que c’est du logique on va dire, du pratique et quoi qu’on choisisse ça ne change rien au fait qu’il faut la nourrir, l’habiller etc… rendre heureux son enfant ça passe par tellement d’autres trucs. Sur mon blog depuis le début je me suis attachée aux émotions plutôt qu’aux faits, tu ne trouveras pas la date de son premier pot, ses mensurations exactes mois par mois, les exemples de motricité fine etc, ce que je déteste lire chez les autres tellement ça me paraît pas important… Je n’aime pas la « compétition » mon fils il a marché à 12 mois etc etc… pas intéressant!
    Continue comme ça, l’instinct marche bien 🙂

  • C’est en cliquant sur le lien de Marlène que je suis là ! je voulais juste te dire Bravo pour ton courage, pour cette force. Tes filles ont de la chance d’avoir une aussi bonne mère 😉

  • Bon ben j’arrive par les hasards du clic sur ton blog, et j’ai l’air un peu cloche les larmes aux yeux devant mon ordi au taf! belle leçon de courage.

  • Oh ! Si tu savais comme il me parle ton article … La mère parfaite n’existe pas et c’est tant mieux car ça veut dire que la mauvaise mère n’existe pas non plus. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a et quand on part de loin, le plus important c’est d’en avoir conscience et de tout faire pour ne pas reproduire, quitte à faire des choix difficiles (et crois moi, je sais ce que c’est, surtout en ce moment).

    Je t’embrasse 😉

    Fanfan

  • Revenir à l’essentiel …. juste l’essentiel !!!!! Parcequ’aujourd’hui je trouve qu’être « une bonne mère  » se résume un peu trop , je trouve , à la façon de porter , de nourrir , de tout ….Alors que l’essentiel pour moi ce n’est pas ça du tout , mais alors pas du tout !!!! Je trouve ton billet extrement rafraichissant , et non culpabilisant (parcequ’en ce moment j’touve que c’est la mode sur la blogo le « culpabilisant ») Parceque oui , nous avons le droit de fauter , de faire des erreurs , revendiquons le comme tu l’as si bien fais !! Merci pour nous toutes , merci pour moi …

  • Ce que tu décris est le type de questionnements majeur des parents/futurs parents que je reçois en consultations, avant justement toutes ces histoires de poussettes/écharpe, etc…

    C’est d’ailleurs le même type de questions que je me suis posées lors de ma grossesse…

  • J’adore l’histoire de la honte du petit pot même pas bio ou de la purée même pas mixée avec amour….
    Ce décalage je l’ai ressenti aussi, mais vu que ma moufflette à moi va sur ses 17 ans, et qu’il y en a 2 autres derrière, tout aussi beaux et épanouis, ça fait longtemps que je ne fais même plus attention. Je les ai nourris de lait, d’attention, et de calins, ça vaut tous les petits pots bio ça, madame…

    A part ça, essayer d’être une mère parfaite vaut mieux que d’être une mère parfaite. Les enfants se construisent aussi sur les erreurs de leurs parents.

  • Je ne te connais pas, je suis tombée sur ton blog par hasard mais vu ce que tu racontes; tu es , au contraire , une très bonne mère! tu as fait des choix courageux pour ta fille et c’est tout ce qui compte!

  • Portée mon bébé me refait vivre. Moi qui, il y a deux ans, ai intenté à ma vie!
    Ma Lys que j’ai en moi est mon espoir en des jours meilleures. Je sais que cà peut ne pas être une bonne chose et pourtant comme tu dis si bien je pense que c’est cela qui m’a sauvé et qui me sauve encore car des bêtises j’en aurais faites si elle était pas au chaud dans mon petit bidon! Je suis devenue vaillante et mes objectifs sont claires! je prie en des jours meilleures et en lisant ton message, je comprends et je sais qu’il y en aura!
    conclusion de mon blablatage: il n’y a pas de bonnes raisons pour faire un enfant!

  • D’abord moi je dis que ton texte est très beau. Et puis pour répondre à ta question (qui n’en est pas une en fait), y a pas de mauvaises mères. Ce qui nous rend mauvaises c’est le jugement des autres. Alors merde aux autres, haut les coeurs et on continues la vie… Les autres on s’en fout hein!!!!

  • Très très beau billet, très courageux. Effectivement, la maternité va bien au-delà du matériel. Elle nous renvoie avant tout à notre propre histoire, notre propre enfance, celle-là même qui nous montre l’exemple de la parentalité, qui nous fait détester le parent que l’on pourrait être…
    Un très beau billet.

  • Mouflette et MIssCouette ont bien de la chance. Avec une mère qui a fait preuve d’un tel instinct de survie, elles ne peuvent avoir qu’un caractère en acier trempé qui les protégera des mauvaises rencontres que tu as faites.

  • Merci pour ce témoignage très très touchant ! L’amour donne du courage et des ailes pour réaliser des choses qu’on ne ferait pas seul…
    Et puis pour les erreurs, personne n’est irréprochable, le plus important c’est de faire de son mieux et savoir se remettre en question, et à ce niveau tu as l’air top ! 😉

  • Je trouve énormément d’écho dans cet article, peut-être parce que nous avons une partie de vécu qui peut se partager et se ressembler. Moi aussi ma fille m’a sauvée, elle fut voulue, aucune difficulté apparente dans notre couple, dans notre environnement, une famille toute banale, rien que des questions de lait, de choix de tétine et tuti quanti à se poser… Du moins c’est ce qu’on aurait cru, mais là j’ai pris la claque de ma vie et 4 ans plus tard je peine à m’en remettre, car grâce à ma fille je suis sortie du déni, et mon enfer commençait. J’ai ouvert les yeux à sa naissance, à peine était elle au monde que j’ouvrai aussi les yeux. Alors je comprends chaque mot de cet article et surtout la futilité de certaines préoccupations.

    Après dans l’absolu chacun peut ^mettre ce qu’il veut sur un blog et se contenter de partager sur le superficiel pour se leurrer, oublier, fuir les vraies questions :

    Que vais-je transmettre à mon enfant, d’où vient le désir que j’ai eu de sa venue, comment le protéger de notre enfance malmenée, comment avancer avec lui dans la sérénité alors qu’on ne nous a rien laissé mais au contraire qu’on nous a tout pris ?

    Un combat de tous les jours.

    Amicalement

    Nina

  • Ton article est très beau ! La grossesse, la naissance, l’accueil de l’être qui vient sont des sujets qui me touchent énormément. Je reste persuadée que plutôt que de « faire » des enfants, nous les « accueillons » car en réalité ils nous choisissent. Or, accueillir implique une grande responsabilité, mais surtout beaucoup d’amour. Lorsqu’on croit que l’on ne sait rien, il suffit d’aimer, car dans l’Amour on « sait » tout, ça vient du coeur, des tripes… Par le filtre de l’amour les questions pratiques émergent à leur rythme : qu’est ce que je vais donner à manger à mon enfant (pour qu’à travers l’aliment que je lui donne, l’amour passe au mieux), quelle est la meilleure façon de porter mon enfant pour qu’entre nous l’Amour passe au mieux… Tous ces choix de maternage respectueux sont au fond guidés par l’Amour. Mais pour autant l’Amour est aussi capable de transformer « une pomme pas bio en pomme bio » hihi comme dirait ma petite puce (il suffit de demander à l’Univers!) …alors le but ce n’est pas d’être « parfait « (si tant est que cela soit possible) mais de faire toujours ce qu’on peut sous le sceau de l’Amour.
    Je crois qu’être mère est une expérience fabuleuse qui nous est offerte, un pouvoir immense au féminin que d’accueillir la vie. La femme doit se rappeler se pouvoir et réaliser la force qu’elle détient …pour l’avenir de ce monde !!!! Nous sommes aux premières loges pour changer le Monde (sérieusement !!! hihi none nous le dit pas assez souvent tiens !) Arrêtons de nous dénigrer, de nous sentir faibles, pas assez parfaites. Acceptons ce pouvoir que je trouve magnifique parce qu’il prend sa source dans l’Amour…et assumons-le en toute humilité !

    Wahou, ton article m’inspire….mais bon je crois que je vais m’arrêter là !!

  • Les mamans qui se réfugient derrière leur gestion optimisée des couches lavables, de l’écharpe de portage et de leur tire lait électrique double pompage, c’est peut être aussi pour se rassurer…. parce que là au moins, elles maitrisent leur sujet…

    Alors que se demander si on est capable de faire ce qu’il faut pour que son enfant soit heureux dans la vie, tout de suite ça fait flipper !!

    Du coup les nanas qui revendiquent leur allaitement longue durée ou le portage de leur enfant jusqu’à ses 3 ans, elles m’inspirent plutôt une certaine tendresse : elles veulent faire du mieux possible et elles ont la trouille, comme moi finalement, et comme toutes les mamans !!

    Et sinon, ton histoire m’a mise les larmes aux yeux !! Belle victoire sur la vie ! J’admire ta force !!

  • Je vous ai toutes lues. Et je suis bien d’accord avec la personne qui trouve qu’il est dans l’air du temps de « culpabiliser ». Les termes « mauvaise mère », me filent des éruptions, ça m’éneeeerve…
    Il y a plein de façons d’aider à grandir un(e) petit(e) d’homme…et il y a un fossé, que dis je un gouffre, entre se remettre en question, s’informer, se dire que peut être on devrait changer son fusil d’épaule, et…culpabiliser.
    SI vous avez laissé tomber votre enfant, si vous l’avez laissé dans sa morve et ses couches sales alors que vous cuviez votre cuite dans le canapé du salon, si vous l’avez initié au crack dès ses dix ans, si vous le dégommez systématiquement afin de vous mettre en valeur à ses dépens, pire..si vous le battez….là oui, vous pouvez culpabiliser sans peine…

    Mais les « ho je lui ai donné des petits pots au lieu de la sacro sainte purée « maison », j’ai arrêté l’allaitement au sein: hou je vais faire un dépression, je l’ai laissé pleurer trois minutes…hum dites avouez, le but c’est de partir à la pêche au compliments ? ;)))) Parce que brandir les questionnements existentiels pour si peu, c’est presque suspect, on dirait presque une tentative d’auto flagellation afin d’éviter le jugement d’autrui…mmm ?

    Bien d’accord avec l’auteure de ce blog, la maternité c’est bien plus que tout cela, c’est respecter son enfant, d’abord, et ne pas se servir de lui pour se bricoler une belle image…en fonction de la mode et des courants de pensées dominants (je pense à l’allaitement au sein et au bio….en particulier).

    Arrêtez de vous torturer les filles…

    Bises
    C

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