Celle que je croyais être…

Ces derniers temps, comme j’ai arrêté internet, j’ai eu du temps pour réflechir… Un peu trop…
C’est ainsi que j’ai réalisé, soit que j’ai changé, soit que l’idée que j’ai de moi-même est complètement erronée… Ou peut-être les deux…
C’est assez étonnant de se rendre compte qu’on pensait avoir des qualités (ou des défauts) et qu’en fait, ben non…

Par exemple, j’ai toujours pensé que j’étais une personne très miséricordieuse. Et en fait, pas du tout. Soit je coupe tout net avec les gens qui m’ont fait du mal. Soit je suis hyper rancunière et n’arrive quasiment jamais à pardonner pour de vrai quand on m’a fait souffrir.
Ce n’est pas très très grave, mais ça fait un drôle d’effet… Enfin, mieux vaut le savoir, ça évite de dire aux gens « je te pardonne » en le pensant sincèrement, pour se rendre compte 3 semaines après qu’en fait, non, on rumine encore.

J’ai toujours pensé que j’étais courageuse et forte. Que rien ne pouvait m’ébranler parce que j’étais forte… Du coup, lorsque j’ai plié l’échine, j’ai refusé de le voir. Nan, je suis forte, les gens forts, ils tiennent debout quoiqu’il arrive!
Sauf que non, je ne suis pas si forte que ça. Je sais rebondir et trouver des solutions pour m’en sortir, ça, oui. Mais forte, non. Et admettre que je suis fragile et que j’ai des faiblesses, ça me permet d’accepter d’en parler et de demander de l’aide à ceux que j’aime et qui m’aiment aussi. Mon mari, ma famille, mes amis.

J’ai aussi toujours pensé que ma fleur préférée, c’était le tournesol. Un tournesol je trouve ça trop chouette, ça tourne avec le soleil, c’est super beau.
Mais en fait, je préfère les tulipes, ou les coquelicots… Et ma vraie fleur préférée, c’est la rose.

Il y a aussi celle que j’aurais aimé être et que je ne suis pas.

Je n’avais jamais vraiment fait attention, mais le piano me fait pleurer. Ca m’émeut au larmes (bon, tu vas me dire, je suis un peu surémotive, il me faut pas grand chose…). Alors que j’ai toujours pensé que j’aimais pas trop ça, le piano. Le piano c’est un peu consensuel comme instrument, j’aurais adoré être émue systématiquement en écoutant de la viole de gambe ou du hautbois, par exemple. Mais à vrai dire, rien ne me fait autant d’effet que le piano… Ou la guitare. Electrique…
Ca claque moins, c’est sûr…

J’aurais bien aimé aussi être particulièrement réceptive aux films d’auteur. Alors j’y suis sensible, j’apprécie de regarder des films underground dont je ne retiens pas le nom des réalisateurs (genre Gus Van Sant, ça reste facile à retenir, mais va te souvenir de Wong Kar Waï ou de Haneke…)(C’était de mauvais exemples, tout le monde les connait, mais tu vois où je veu en venir).
Mais voilà, rien ne remplace un bon vieux Woody Allen ou une comédie romantique bien franchouillarde genre « Arnacoeur » (que je dois connaître par coeur à force de l’avoir regardé lors de mes soirées solitaires).
Et j’adore les blockbusters. Je suis vachement bon public alors que je trouve ça vachement plus cool d’être amateur du cinéma suédois des années 50…

Bon, je ne suis pas spécialement déçue. J’ai 30 ans, je commence à apprendre qui je suis et je le prends avec une relative bienveillance. Mais j’avoue, ça me fait un peu flipper. Imaginons, je crois que je suis une fille sympa et gentille, et demain, je sors dans la rue avec un bazooka pour dézinguer tout le monde?

(Oui, c’est un billet très égo-centré et même pas drôle, mais d’un autre côté, c’est mon blog et à la base je l’avais ouvert pour raconter ma vie dedans!)

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