Se reconstruire après un viol

Je ne sais pas comment écrire ce billet. Je ne veux pas que ce blog sombre dans le glauque ou dans le dépressif…
Mais j’ai besoin et envie de témoigner sur ce sujet qui me touche d’un peu trop près.

Je traverse une période un peu difficile. Je n’ai jamais vraiment eu une vie facile, entre les épreuves et le fait de surmonter ces dernières, je n’ai pas vraiment eu de temps pour me poser et avoir des moments sereins.
Les seuls moments sereins que j’ai eu, j’ai fini par sombrer dans la dépression d’avoir trop voulu fermer les yeux.
Je ne suis pas du genre à m’apitoyer, je veux aller bien et aller de l’avant, mais j’ai un passif qui rend cette entreprise très difficile.

On voit souvent des gens qui s’en sont merveilleusement bien sorti et on les prend comme exemple pour les comparer aux autres personnes ayant vécu la même chose. Il s’agit très souvent de célébrités ayant « avoué » leur passé douloureux. J’ai envie de préciser que ces personnes s’en sont sorti, c’est vraiment chouette, mais elles représentent une minorité visible et pas la norme, malheureusement. Pour une personne qui s’en est bien sorti, combien ont sombré?

J’ai été victime d’abus dès l’âge de 3 ans. Jusqu’à mes 12 ans. J’ai vécu l’horreur absolue, la torture morale et physique, la terreur, la peur, l’angoisse, la honte, le sentiment de n’être rien, de ne rien valoir, de ne vivre que parce qu’on le voulait bien. J’ai vécu l’insécurité et le danger permanent.
A 12 ans, j’ai parlé. Mais rien n’a changé. Si les abus ont cessé, j’ai dû côtoyer mon agresseur tous les jours. Alors que j’avais vécu des années d’horreur et que je m’en étais enfin ouverte pour que cela cesse, on n’a pas pris mon appel au sérieux. On m’a cru, mais on a estimé que je ne valais pas la peine d’être mise à l’abri.
J’ai vécu et grandi avec le sentiment de n’être rien. D’être un monstre qui méritait tout ce qui lui arrivait. D’être la fautive.
J’ai grandi en protégeant mon agresseur, en mentant pour lui et pour sauver les apparences de ma famille. J’ai gardé ce lourd secret sans avoir le droit d’en parler au risque de me faire insulter ou pire, dénigrer. Si je parlais, je décevais ceux qui étaient malgré tout mes parents et que je n’avais pas d’autre choix que les aimer… Les aimer ou réaliser l’horreur et crever.

J’ai toujours choisi de vivre. Si j’ai souvent pensé à mourir pour mettre fin à mon calvaire, j’ai toujours choisi la vie. PArce que malgré tout, j’avais des exemples de vie heureuse, une famille en Espagne qui vivait sereinement et élevait ses enfants dans l’amour et la tendresse. Un oncle et une tante qui ont eu des enfants alors que j’étais déjà adolescente mais qui m’ont montré un exemple d’amour parental, paternel et masculin très fort. Mon oncle est sans doute celui qui m’a fait aimer les hommes et qui m’a permis de garder l’espoir qu’il y en avait des bien.

J’ai grandi dans une ambiance malsaine et morbide…
Quand je me suis installée dans la vie, je n’ai pas pu le faire seule, j’ai emménager avec un garçon violent moralement qui me détruisait. Disons que j’étais déjà détruite donc il n’avait pas beaucoup de boulot… Je pensais mériter ses traitements irrespectueux. Et si je me rebellais souvent, au fond, je pensais que j’avais tord et je restais.

Et puis j’ai eu Mouflette. J’ai eu envie de m’en sortir pour elle. J’ai quitté ce mari toxique, j’ai appris à vivre seule, j’ai repris mes études (qui avaient été chaotiques jusque là). Alors que je vivais un divorce douloureux, une dépression et que j’élevais ma fille comme je pouvais dans une situation invivable, j’ai eu mon bac.
J’ai toujours pensé qu’il y avait erreur… Moi, réussir quelque chose? Impossible.

J’ai eu ma première puis ma deuxième année d’AES. Tout en élevant une petite fille qui n’allait pas toujours très bien, mais toutes les deux, on faisait du bon boulot. Je me faisais aider parce que j’avais conscience de ne pas être capable de supporter tout ça sur mes petites épaules. Je parlais à mon psy, je cherchais des mots bienveillants chez la puéricultrice à qui je ne pouvais confier mes angoisses mais qui me rassurait, ma fille allait aussi bien qu’on peut aller dans pareille situation, j’étais une maman qui fait ce qu’elle peut et qui le fait bien.

Personne ne m’a dit que j’étais un monstre. Une irresponsable. Pourtant je pense que je l’étais et c’est sans doute quelque chose que je ne me pardonnerais jamais. Mon agresseur, ma mère vivait toujours avec. Et je continuais donc de le voir régulièrement. Il connaissait ma fille, la prenait dans ses bras. Je veillais à ce qu’il ne lui fasse rien.
Lors de l’expertise psychologique demandé par le JAF, la psychologue avait dit de moi que j’étais une femme responsable, consciente du bien et du mal, qui continuait de voir son agresseur mais qui avait conscience du danger qu’il représentait et que je savais mettre ma fille en sécurité. C’était vrai. J’étais consciente du danger et pourtant, je laissais ma fille en sa présence. Je veillais à ce qu’il ne lui arrive rien et j’aurais tué de mes propres mains mon beau-père s’il l’avait touché. Mais comment, en sachant qu’il était monstrueux, j’ai pu, pendant 3 ans, rester à ses côtés et le laisser connaître ma fille?

Parce que même si j’étais consciente du danger, je pensais que c’était moi, le monstre. Je pensais que c’est moi qui amenait les comportements pervers (j’ai été abusée par deux hommes, ça n’a peut-être pas aidé). Je pensais que ma fille, de part son innocence et sa pureté, était en sécurité.

Et Mouflette a eu 3 ans. Un jour d’été, alors que j’étais en week-end chez ma mère (qui vivait avec son mari, donc), il m’a agressé, il m’a menacé de me tuer, je ne sais même plus pourquoi, il m’a frappé et m’a poursuivi, puis il a fini par me balancer une chaise à la gueule. Ce qui pourrait porter à rire si la scène n’avait pas eu lieu devant ma fille, qui avait alors 3 ans et demi.

J’ai eu comme un électrochoc, une sorte de révélation. J’ai vu ma fille, 3 ans et demi, si petite, si fragile, encore un bébé, si innocente et naïve.
Et je me suis vue au même âge, vivant déjà des atrocités que personne ne devrait jamais vivre. Et j’ai compris que je n’étais pas un monstre, mais une victime.
C’était l’année de mon déménagement à Toulouse, en 2004. J’ai pris la décision immédiate de ne jamais revoir mon beau-père, et je m’y suis tenu. Enfin je l’ai revu mais c’était lors interrogatoire et de confrontation.
J’ai aussi demandé à ma mère de le quitter. Ce qu’elle a mis un an pour faire.
Et j’ai porté plainte 2 ans après.
Une plainte au pénal, pour les faits criminels (il y avait prescription depuis mes 21 ans pour les faits délictuels) et une action civile pour me raccrocher à un jugement ayant déjà eu lieu en 1994.
Parce que oui, il avait déjà été jugé, mais c’est un peu trop compliqué à raconter (grosso modo, suite à mes « aveux » ma mère m’a emmené chez un gynéco qui a fait un signalement après avoir constaté les abus à l’auscultation. Le signalement a mené à une plainte du procureur, mais comme on m’a demandé à l’époque de minimiser les faits au maximum (ce que je me souviens parfaitement avoir fait et ces souvenirs sont douloureux), le jugement n’a amené que 4 mois de prison avec sursis pour un fait isolé alors qu’il y avait abus depuis de nombreuses années. Aucune décision pour me retirer de cette famille malsaine, on m’a laissé mariner là…).

La plainte a été une épreuve de plus. Une épreuve nécessaire. J’étais alors suivie (et le suis encore) par un psychiatre qui m’a énormément aidé. Il m’a soutenu dans cette décision. Mais les confrontations, raconter encore et encore les faits, être crue parfois et mise en doute souvent, c’est dur, il faut être sacrément fort. Ce que je n’étais pas. J’ai sombré, encore, dans la dépression.
J’ai mis 2 ans au lieu d’un seul pour avoir ma licence. J’ai échoué en première année et j’ai été au rattrapage, mon premier échec depuis ma reprise d’études. Je l’ai très mal vécu. J’ai eu mon premier semestre au rattrapage. J’ai eu le second « du premier coup » la seconde année. Mais je suis restée fragilisée par cet échec qui me rappelait combien j’étais mauvaise et nulle et vouée à rater tout ce que j’entreprends.

J’ai mis du temps à me relever de cette maladie. J’ai mis du temps à revoir le jour. A arrêter de le voir dans mes cauchemars, à arrêter de croire qu’il m’attendait avec un fusil derrière la porte de chez moi. A arrêter de craindre le moindre bruit et à reprendre confiance en ma capacité de vivre.

Je me suis mariée, on a emménagé dans un chouette appart. J’ai raté mon master 3 fois… Chaque année, j’ai validé une unité, pas plus. Je me suis sentie nulle et incapable, mais j’ai fini par valider mon petit master de droit international et comparé. Pas vraiment une réussite quand on termine ses études à 29 ans. Mais j’étais enceinte quand j’ai passé les examens et j’ai accouché le lendemain des résultats. Et c’était quand même chouette.

J’ai porté plainte il y a 6 ans. 6 mois après la naissance de MissCouette (soit 4 1/2 ans après la plainte), il y a eu une audience avec le juge d’instruction, afin de décider s’il instruisait ou non l’affaire. Il était là (lui, mon agresseur), j’ai du affronter ses mensonges, ses accusations, entendre sa voix, sentir son odeur, le voir…
Ca a coulé sur moi, sur le coup. Je me suis blindé, je n’ai pas voulu souffrir. J’ai été choquée mais j’ai ravalé ça très vite, ne pas voir, oublier, ravaler…

J’ai reçu la décision de non-lieu quelques mois après. Ca a coulé aussi, je ne veux pas voir, pas savoir, je veux être heureuse et ne plus rien ressentir.

J’ai bien réussi, j’ai réussi à ne plus rien ressentir du tout, ni colère, ni tristesse, ni joie, ni bonheur, ni émerveillement. Plus rien du tout… Une autre forme de dépression. Celle de l’oubli, de l’anesthésie.
J’essaye aujourd’hui d’en sortir.

Je me demande combien de temps tout cela va me poursuivre? J’ai vécu l’enfer. J’ai culpabilisé de ne pas être sortie du déni plus tôt. Je sais que j’ai protégé ma fille mais elle a frôlé un monstre et je ne trouve pas ça tolérable. Aujourd’hui je suis en colère contre plein de monde, contre ma mère principalement, qui n’a jamais su être une mère, ni me protéger et qui aujourd’hui encore peine à comprendre ce que je lui reproche. J’en veux à la justice de ne pas m’avoir mis à l’abri, je m’en veux à moi aussi de ne pas avoir eu du discernement plus tôt. Je ne crois pas que c’était possible, mais je m’en veux quand même. Je m’en veux aussi de ne pas réussir à tourner la page alors que j’essaye de toute mes forces.

Je sais que j’ai avancé.
Il y a dix ans, j’étais borderline et limite psychotique. Automutilation, comportement à risque, hypersensibilité, agressivité. Je me faisais du mal tout le temps.
J’ai énormément progressé. Il y a dix ans, j’étais à la limite de la folie à force de vive avec cette souffrance insoutenable.
Aujourd’hui, je suis plutôt une femme équilibrée. Je ne me fais plus de mal, je ne me jette plus violemment la tête contre les murs pour me punir de je ne sais quoi. Je ne me mets plus en danger, j’ai conscience que ma vie est aussi précieuse que celle d’une autre. Mais je reste fragile et parfois je suis absolument éreintée de devoir me battre.

J’ai 30 ans, deux enfants, un mari, une famille. Mais je ne suis personne. J’ai un diplôme chouette mais je ne m’en suis jamais servie et j’ai mis tant de temps pour l’avoir qu’en fin de compte, il ne vaut pas grand chose. Professionnellement je n’ai rien réussi. Trop occupée à réussir une partie de ma vie, ma vie familiale, je n’ai rien réussi d’autre, trop aux prises avec des démons qui ne devraient même pas être les miens.

Je n’ai même plus de légitimité en tant que victime de viol car les faits datent d’il y a près de 20 ans… Personne n’a le doit de souffrir encore 20 ans après. Pourtant, certains mettent une vie à s’en sortir et d’autres ne s’en sortent jamais, préférant mettre fin à leur souffrance et à leur vie, ou noyer leur détresse dans l’alcool ou la drogue. Moi je la noie dans la bouffe, c’est guère mieux…

Comme souvent, je ne sais pas si mon titre est très approprié avec le contenu de mon article. Je ne suis pas reconstruite, j’essaye, j’ai fait des progrès. Mais je me lasse de devoir faire des efforts alors que je n’ai rien fait de mal. On m’a condamné, dès ma petite enfance, à une vie de combat et de douleurs. Je suis construite sur le mensonge, la haine, l’horreur… J’ai tout déconstruit. Mais aujourd’hui je ne sais pas qui je suis, où je dois aller et la souffrance est toujours là, même si beaucoup moins vive, même si j’arrive à la maîtriser aujourd’hui.

Je suis désolée pour ce billet vraiment pas marrant mais ça m’a fait du bien de l’écrire. Et peut-être que certains se reconnaitront dans mes mots, et si ça peut leur permettre de se sentir un peu moins seuls…

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235 Discussions on
“Se reconstruire après un viol”
  • Je ne sais pas quoi dire à part que ton article m’a énormément touché et ému.
    J’espère de tout cœur qu’un jour tu seras libérée de cette souffrance et que tu pourras voir à quel point tu es une personne bien et avec une grande force.

      • Bonsoir,
        J’ai actuellement 19 ans, dans quelques mois j’aurais 20 ans et lorsque jaurais mes 20 ans cela fera un an que ma vie a totalement changée. Je ne vis plus de la meme façon, je ne sais si je vis encore, ces paroles donnent l’impression d’une jeune ado qui parle sans comprendre les mots qu’elle évoque mais ces mots sont biens réels.
        J’ai toujours eu une santé très fragile, lorsque je tombe malade j’en ai pour quelques mois et je suis directement aux urgences et je suis hospitalisée pendant plusieurs semaines.
        Il y a deux ans j’ai eu mon bac Littéraire et j’etais étudiante en licence, j’étais vraiment heureuse je réussisais très bien dans ce que j’entreprenais, mais je suis tombé malade. On a du m’emmener a l’hopital me faire des examens, et un examen s’est très mal passé, on ma forcé a faire des choses horribles, le pire s’est qu’on ma tenue, qu’un homme m’a vu et rigolait et qu’un autre homme s’occupait « d’amuser la galerie »…
        J’ai été traumatisé, je n’ai jamais su men relever et le pire : j’ai du séjourner dans ce meme hopital durant deux semaines a quelques etages plus hauts. Je ne voulais pas qu’un homme entre dans ma chambre si cétait le cas je m’enfermée dans la salle de bain et n’en sortais pas. J’ai voulu l’expliquais a ma mere la seule chose qu’elle a su me répondre : « tu le mérite, c’est bien fait pour toi. Mais de toute façon qu’est ce que cela peut faire ? que tu l’ai voulu ou non »
        J’ai été sali, humilié j’ai perdue mon identitée, mon ame, je me suis perdue moi toute entière, plus rien ne m’appartenais, on m’avait tout pris et on me dit que c’est méritai .. En quoi ?
        Je n’ai jamais porté plainte, je ne compte pas le faire plus tard. Pourquoi ? Parce que cela fera bientot un an et rien n’a changé, je le revis chaque jour, je pense qu’a me reconstruire et si je porte plainte, je devrais en parler, n’ai je pas suffisamment été humiliée ? Puis pourquoi en parler a des personnes qui font soit disant la justice ? Pourquoi je devrais avoir confiance en eux alors que des médecins m’ont anéantis ?….

        Je veux m’en sortir, je ne sais pas comment faire, je voudrais voir UNE professionnelle pour en parler qu’elle puisse m’aider, mais a moins qu’elle est une machine pour oublier cela, on ne pourra jamais m’aider.

        Je n’ai que 19 ans et on m’a tout prit.

        Toutes les autres filles sont de belles roses épanouies et je ne suis qu’un champ de ronces a coté d’elle, je les envie

        Je vois le mal partout autour de moi, je ne peux avoir de relation avec un garçon car dès qu’on s’approche je fond en larme, je pleurs, je crie, je suis énervée, furieuse, en colère, .. je suis terrifiée.
        Suis je parano ? Suis stupide et aussi bete ?

        Je m’en veux de rester planté là en restant ainsi aussi mal et malheureuse mais je ne vois aucune issue
        (et je ne peux en parler a personne, personne ne comprends cela, seul les personnes qui l’ont vécu et cela est bien triste)
        Toute fois je peux en tirer un coté « positif », je suis plus ouverte d’esprit plus mature et je viens en aide aux personnes, je ne réagis pas comme mes proches, qui vous regarde d’une sorte comme ci vous étiez un monstre, ou qui vous apporte un jugement qui vous détruit encore plus car tout ce que vous leur avez demandé c’était un peu de réconfort mais ils vous ont apportés que plus de déception et de tourment

        Je m’excuse pour ce petit roman mais dans ce blog j’ai l’impression d’etre comprise, pour une fois et ça me fait beaucoup de bien !

        Merci de me répondre et de m’aider s’il vous plait

        • Bonjour Mademoiselle X,
          Je suis très touchée par votre témoignage et la confiance que vous semblez porter à ce blog.
          Je suis vraiment désolée de lire que des choses aussi atroces vous soient arrivées, et de lire l’indifférence et l’humiliation de votre entourage quand vous essayer de vous confier… Vous n’êtes vraisemblablement pas bien entourée, alors que vous avez besoin de soutien, d’écoute et de bienveillance.
          Je trouve néanmoins que vous êtes une jeune fille forte qui cherche à tout prix à s’en sortir, la preuve en est votre recherche d’un thérapeute qui pourra vous aider à guérir. C’est une excellente démarche, un psychiatre ou un psychologue (femme si vous préférez, mais sachez qu’il existe aussi de très bons praticiens masculins qui pourraient vous réconcilier avec la gente masculine, cela a été en partie mon cas).
          Guérir vous prendra du temps, vous passerez certainement par mille douleurs, mais c’est une étape nécessaire… Douloureuse, longue, difficile, mais je vous assure qu’après les difficultés, le calme et une vie sereine et heureuse vous attendent, ça en vaut la peine! Et je sens dans vos écrits que vous êtes de ces personnes capables de faire le nécessaire pour vaincre leur atroce mal-être.
          Pour ce qui est de la plainte, je crois que chaque victime prend un chemin qui lui est propre pour guérir… La plainte m’a énormément aidé, au delà de la procédure, c’est l’action même de porter plainte, d’exprimer à mon agresseur que je n’avais plus peur de lui, que je souhaitais le mettre face à ses responsabilités, que je prenais la place de victime, face à la Loi, mais d’actrice de ma vie, qui m’a permis, en grande partie, de m’en sortir. Cela avait une symbolique très forte pour moi, et si j’attendais, au début de ma démarche, une condamnation forte, au fil des années, la colère m’a peu à peu quittée, et je souhaitais simplement que la procédure prenne fin, peu importe qu’il soit condamné ou non, je savais que j’avais fait le maximum, que j’avais pris mes responsabilités pour prévenir la justice de ce qu’il était capable de faire, et que le reste n’était plus de mon ressort.
          Mon agresseur a été reconnu coupable (ce qui est un soulagement indéniable), mais la peine qu’il a pris est dérisoire au regard de ce qu’il m’a fait vivre.
          La procédure, l’acte de porter plainte, m’on néanmoins énormément aidée dans mon chemin vers la guérison, cela m’a permis de reprendre le contrôle de ma vie, de le mettre à la place du coupable et de ne plus occuper celle-ci dans mon esprit… Je crois qu’il ne faut pas négliger le pouvoir d’une telle plainte sur le plan psychologique… Même si c’est un moment terrible à passer, cela fait du bien aussi de tout dire, de « revivre » (même si sur le coup c’est atroce, ça permet aussi de mettre des mots sur les atrocités et de prendre un peu de recul face à elles) les actes en leur donnant de la distance…

          Cela m’a pris du temps pour aller mieux, de longues années (8, je dirais, mais je vais de mieux en mieux chaque jour)… Mais ma vie est tellement plus belle, loin de ces démons… Je ne fais presque plus jamais de cauchemars, s’il m’arrive de penser à mon passé, je ne fonds plus en larmes, j’ai réussi à prendre une certaine distance… Je me trouve « normale » aujourd’hui, et mon passé me semble une époque révolue, qui ne me hante plus.
          J’ai bien entendu encore des séquelles, mais je sais les surmonter peu à peu… Je reprends confiance en moi. Je suis mariée et très heureuse avec l’homme qui partage ma vie.
          Bref, on peut s’en sortir… C’est long, difficile, mais on peut y arriver. Et je suis certaine que vous vous en sortirez! Vous êtes jeune, vous êtes une battante, vous trouverez quelqu’un qui saura vous accompagner (n’hésitez pas à voir plusieurs praticiens afin de tomber sur le bon… Si vous ressentez une gêne, fuyez, faites vous confiance!).

          Revenez me donner des nouvelles si vous le souhaitez. J’espère de tout coeur que vous trouverez des gens pour vous accompagner avec bienveillance.

    • Bonsoir il est 2:13 et je n’arrive pas à dormir je lit votre témoignage dans lequel je me retrouve j’ai 20 ans et j’ai l’impression de vivre tout en étant morte je soufre et j’ai souvent envie de mourir mais j’ai décidée de vivre mais à quel prix ? J’ai la volonté mais pas la force à chaque fois que j entreprend quelque chose je baisse les brat je me sans si seule

  • Tu as bien fait d’écrire cela aide « un peu » à exorciser. Ne lâche rien, accroche-toi à la vie, à ton mari et tes enfants et aux ami(ies).
    Il en faut du courage et de la force pour survivre et combattre ce qui t’es arrivée, tu n’as pas rien accompli. Enjoy

  • Difficile de commenter un tel article… jamais je ne pourrai imaginer le centième de ce que tu vis… Je pense que je pourrais aussi tuer de mes mains celui qui toucherait de la sorte à ma fille. Je trouve que construire une famille après ça c’est vraiment merveilleux… tu parlais de victoire l’autre jour… avec une histoire pareil, j’ai envie de dire qu’aucune petite victoire de ma vie n’arrive à la cheville des tiennes parce que décider de vivre, de fonder une famille, de revivre le calvaire pour la « justice » etc, ça dépasse tout les diplômes et « réussites professionnelles »…

  • Ton article me donne envie de hurler, de frapper, ou pire…
    Je pense que tu es une femme formidable, bien d’autres ayant subi tout ce que tu as traversé ne se seraient pas relevé, et je t’admire beaucoup.

    Je te souhaite de tout coeur de trouver une paix durable auprès de ta famille et de tes amis, et crois moi, tu n’es pas personne: tu es une battante

  • On peut pas se remettre seule de tout ça, même si les enfants sont merveilleux, nouvelle vie… Il faudrait réussir à trouver une bonne aide, parce que je pense que vous avez déjà des gens pour vous faire aider ? Ca peut durer plus de 10 ans de se faire aider à retrouver de l’estime de soi… Bon courage pour vivre avec ça.

      • bonjour à toi et merci pour tes écrits qui me touchent..je suis une maman de 42 ans et me reconnais dans toutes tes souffrances..plusieurs bourreaux ont traversé ma vie et aujourd’hui je suis malgré toute ma force épuisée par tant de violence subie et surtout par tant d’efforts déployé pour ne pas sombrer…je souffre de ce que les spécialistes nomment ((TSPT))mais je ne m’avoue toujours pas vaincue et veux me battre encore et encore,pour mes filles ,pour les victimes et pour la vie….je t’envoie toute ma sympathie et vive nous car il nous reste le courage de relever la tête et le courage de dénoncer..;)

  • Ton billet est très touchant…
    Tu as eu énormément de courage pour aller jusqu’au bout de ton combat et pour en arriver là où tu es. N’oublie jamais que tu as de quoi être fière de ce que tu es à présent.
    Profite de ton bonheur actuel avec tes petits anges et ton mari : c’est çà le plus important

  • Je ne sais pas si on peut vraiment se libérer un jour d’une telle souffrance, peut-être arrive-t-on à l’apprivoiser comme l’absence de ceux qu’on aime ?…

    • Je pense que ça n’est pas comparable… C’est une douleur très différente. Loin d’être aussi abominable que la douleur de perdre un être cher, mais plus destructrice de l’âme. Mais je pense arriver à l’apprivoiser un peu, cette douleur. Et la combattre un peu aussi. Elle sera toujours sous-jacente mais elle est beaucoup moins présente qu’avant. 🙂

  • Non, tu n’es pas « personne »… Tu es LMO et malgré le cauchemar que tu as pu vivre pendant toutes ces années, tu t’es reconstruite, tu as avancé, tu as fondé une famille. Tu as largement dépassé les difficultés de la vie, tu es habitée d’une force incroyable. Je ne sais pas si on peut oublier un jour, je comprends que la souffrance revienne te hanter par moments, tu es humaine!! Et tu peux te regarder dans le miroir et et fière de toi. Je te souhaite plein plein de courage, de bonnes choses, si tu veux discuter n’hésite pas.

  • Mon dieu, oh mon dieu… Lorsque je t’ai encouragée à écrire ce billet que tu hésitais à publier, j’étais à mille lieues d’imaginer la véritable horreur que tu as vécue – et vis encore.
    CE N’EST PAS DE TA FAUTE.
    Tu étais une enfant, mise à la merci d’adultes qui t’ont fait du mal (oui j’y inclus ta mère)
    J’ai vécu pour ma part des faits… pas similaires, mais disons ce qui aurait pu être le début de bien pire, et je crois qu’il m’en reste encore des traces, notamment parce que je n’en ai jamais parlé, et que je n’ai pas porté plainte (et mes parents ne m’ont pas crue à l’époque…) Aujourd’hui j’essaye d’enfouir tout ça mais je pense que ça resurgira forcément. Peut-être qu’à force de lire des gens qui ont la FORCE comme toi de dire ce qui leur est arrivé, je vais arriver à en parler ?…
    Tu dis que tu es suivie, tu as porté plainte, aujourd’hui il te reste à vivre ta vie avec ta famille.
    Tu n’as pas raté ta vie. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas de job que c’est le cas, bien au contraire.
    Pour une personne qui a subi tout ça, tu as su t’en sortir, prendre les bonnes décisions, et avancer petit à petit, ce qui est énorme. Tu as un mari qui t’aime et prend soin de toi, et tu as su élever deux filles en leur apportant ton amour.
    Je te fais très sincèrement un énorme câlin et j’espère qu’un jour tes blessures ne seront qu’un très lointain souvenir, et que tu reprendras confiance en toi, pour de bon.

  • Tu as bien fait d’écrire ça peut te faire que du bien de nous en avoir parler et je suis sur que cet article peut aussi aider des personnes qui vont le lire (qui ont vécu ou sont dans cette situation) courage tu as fait déjà un bon bon de chemin et maintenant tu as ta propre petite famille <3

  • Ne dis pas que tu n’as rien accompli dans ta vie, tu as fait un sacré bout de chemin en toi-même, plus que certaines personnes à 70 ans avec une belle carrière derrière eux, mais du vide à l’intérieur ! Courage LMO, c’est un gros parcours que tu as là, je suis de tout coeur avec toi.

  • Il faudrait que nous, bloggeuses, arrêtions de nous excuser quand on fait un billet pas drôle 🙂
    J’ai découvert ton blog la première fois que tu as parlé de ça.
    Encore une fois, tu mets des mots sur tes souffrances, tu exorcises tes démons, c’est courageux et surtout salutaire. Il faut parler.

  • Je suis très touchée par ton billet. Je pense que tu peux être fière de ton parcours, de tes réussites (tes études, tes enfants, ta famille). Je t’admire d’avoir autant d’énergie, de volonté, et surtout d’avoir gardé des relations avec ta mère. Je crois que je n’aurai pas su le faire, que je lui en aurai trop voulu pour cela.
    Tu avances, peut être pas aussi vite que tu le voudrais mais tu avances, et tu en parles donc tu aides d’autres personnes à avancer, c’est magnifique, continue.

  • c’est dur, et pour etre honnete je ne sais pas comment apaiser ta souffrance, c’est dur de trouver les mots justes… je t’envoi simplement tout mon soutien, c’est tellement injuste et horrible ce qui t’es arrivé, ça ne devrait PAS arriver. malheureusement le monde est bourré de salauds, de malades, de meurtriers…et c’est effrayant quand on y pense et quand on voit le mal que ça peu faire et même 20ans plus tard…gros bisous

  • C’est tellement dur de s’imaginer à ta place! Tu n’as pas eu de chance, vraiment. Ce que tu as vécu est révoltant, insoutenable. Le traitement de cette affaire par la justice me parait tellement minable. Et contrairement à ce que tu dis à la fin de ton post, si tu as une LEGITIMITE de victime, tu dois pouvoir t’exprimer toute ta vie sur ce que tu as subi! même si les faits sont prescrits!

    Et j’imagine, comme je peux, que le manque de soutien de ta famille, dont celui de ta propre mère, pour sauver les apparences, conserver l’ordre établi, est insupportable.

    Mais quand tu dis que tu n’as rien réussi, je ne peux m’empêcher de te trouver dure avec toi-même. Tu as fondé une famille, tu as eu le courage de quitter un conjoint violent, alors que tu étais jeune et sûrement fragile. Tu as eu la motivation, pour ta fille, de reprendre tes études après ça.
    Tu as trouvé l’homme qui te convenait, un homme qui, d’après tes écrits, a l’air exceptionnel, fiable, solide, et ta famille s’est agrandie.
    Tu as pu finir tes études, valider ton master.

    Tout ça, il y a plein de gens qui ne sont pas capables de le faire, qui n’ont ni l’endurance, ni l’ambition, ni le sens de l’effort assez poussé pour réaliser ce que tu as réalisé. Alors que tout va bien pour eux, que la vie a toujours été facile, douce.
    Je suis admirative de tout le combat que tu mènes, même si ce n’est pas juste que tu aies à te battre, te défendre toute seule continuellement, parce que tu aurais du être protégée, par ta famille, la société.

    C’est difficile de t’encourager, car je ne te connais pas, j’ai découvert ton blog il y a peu. Et puis qui je suis pour te dire « courage, t’inquiète pas ça va aller? »
    C’est moi en fait qui ne me sent pas légitime pour simplement « commenter » ton billet…

    J’aimerais juste te dire que cette impression de ne pas avoir « tout réussi », il faudrait qu’elle disparaisse.
    Car déjà, « tout réussir », c’est trop dur comme objectif. Ta vie professionnelle n’a pas encore réellement commencé… et alors! Nos vies professionnelles changent au cours d’une seule vie, on a tous des parcours personnels faits de frustrations, de choix, de retournements de situation, de concours de circonstances… je suis certaine que tu vas te réaliser, simplement, tu te réaliseras peut-être ans un tout autre domaine que celui auquel tu pensais te destiner, au moment où tu t’y attendras le moins.
    Ta vie de famille est solide, tu as un homme qui t’aime… c’est déjà une magnifique réussite en soi… il y a des gens qui, en une vie, n’auront jamais connu ça.

    Alors loin de moi l’idée de te dire « regarde la chance que tu as, profite de ce que tu as »… ce serait évidemment un conseil déplacé, presque odieux, compte tenu de ta vie, des horreurs que tu as vécues et qui bousillent ta confiance en toi-même.
    j’aimerais juste que tu saches que ton texte m’a touchée, je ne l’ai pas trouvé glauque du tout, au contraire, très digne, très sincère… et très légitime.

    Continue à écrire, même/surtout dans ces moments où tu ne vas pas très bien… je suis sûre que lorsque tu sortiras de cette phase sombre, tu te reliras et verra une cohérence, plein d’enseignements dans tes posts successifs.
    Parce que si tu tiens ce blog, c’est pour plein de raisons conscientes mais aussi inconscientes… un blog ce n’est pas un gadget, c’est un exercice littéraire qui peut vraiment aider à vivre. Tu sais très bien exprimer tes émotions, mettre en ordre tes idées, les rédiger. Tu sais que ce n’est pas donné à tout le monde, que c’est une grande qualité?

    Je devine que tu es une fille super. Je suis bien consciente que tu n’as pas le choix, que tu ne te bats pas « pour la gloire » mais pour ta survie… mais j’ai l’impression qu’à ta place je n’aurais pas eu un dixième de ta force.

    Courage!

  • Je ne sais que te dire, sinon qu’il n’y a pas de prescription pour la douleur vécue et ressentie encore aujourd’hui. Il n’y a de prescription que pour les agresseurs, pas pour les victimes et c’est bien dommage.
    C’est un magnifique billet qui, à mon sens, montre le courage dont tu as fait preuve. Continue d’avancer ! Pleins de belles pensées pour toi et ta jolie famille.

  • Les célébrités qui ont « avoué » leur passé douloureux paraissent aller bien, à la télé peut être, mais qu’en est-il réellement?
    Elles sont comme nous, avec des hauts et des bas.
    Tu es sur le bon chemin, je le sais.

  • Ne t’excuse pas relève la tête! Tu es une bien jolie personne.
    Tu as en toi cette force qui fait que tu es toujours là après toutes ces années assommée.
    Tu es forte même si fragile à l’intérieure..
    Tu dis n’être personne mais tu as une plume franche et incisive!
    Tu sais trouver les mots justes et tu es la plus belle des âmes quand tu te dévoiles et perce cette carapace!
    Je ne suis pas grand chose pour toi mais je crois sacrément en toi!
    Tu peux en vouloir à la terre entière mais c’est devant que se passe la vie, ta vie et celle de tes filles et de ta famille!
    Alors relève la tête et vis!

    • Merci. Je vis tu sais, je ne fais que ça. J’ai des coups de mou, mais je vis. Quant à relever la tête, ça viendra je pense. J’arrive à me regarder dans un miroir, il y a du progrès. 🙂
      Merci pour tes gentils mots!

  • LMO, je suis d’accord avec La Journaliste IT Pink & Green, la réussite d’une carrière professionnelle n’est pas la garantie d’une vie réussie. Ta réussite c’est d’avoir une famille que tu aimes et qui te le rend, ta réussite c’est d’avoir fait un tel chemin après tant d’horreurs, ta réussite c’est d’être assez forte pour écrire ce billet poignant. Je pense que tu avanceras encore mieux dans ton parcours quand tu cesseras de te voir comme quelqu’un de passable. Sache que tu es sûrement un exemple pour plein de personnes… et ça c’est valorisant; et ça, ça n’a pas de prix!

    • Merci Isa… L’idée d’être un exemple, ça me dépasse un peu je t’avoue.
      Mais c’est vrai que j’ai une belle famille, une vie chouette, même si je ne suis pas accomplie professionnellement (du tout). et c’est une réussite, c’est vrai. 🙂

  • Et bien moi qui pensais avoir tout lu sur toi… j’en apprends encore et encore.
    Pas facile du tout ta vie mais quel courage !
    Tout le monde ne serait pas arrivé là où tu en es maintenant.
    Lorsque tu parles d’un diplôme qui ne te sert à rien… au contraire, il montre ta persévérence, le fait que tu as réussi à accomplir ton souhait, même si se fut difficile.
    Ma femme à un DESS (bac +5) pourtant elle ne bosse pas dans la branche de ses études, j’ai une maîtrise (bac +4) et je fais un boulot tout autre… entre diplôme et le monde du travail, il y a toujours un gouffre…. et aucun profresseur nous prévient qu’avec nos « x » années d’études on fifnira sur les bancs de Pôle Emploi pendant longtemps…

  • Je ne sais que dire…Je suis émue aux larmes par ton « histoire »…. Je te sens à la fois si forte et si fragile…..Je ne peux te donner aucun conseil, d’abord parce que je ne te connais pas vraiment, et puis parce que je ne sais pas ce qu’on peut conseiller dans ce genre de situation…..J’espère juste de tout coeur que tu arriveras à vraiment sortir de tout ça, et que ta vie ne sera dorénavant que bonheur…..♥♥♥

  • J’ai moi aussi mon lot de « casseroles et galères » du passé, mais j’ai « la chance » de ne pas me reconnaître dans ton témoignage..mais il me touche tout de même de près pour des raisons personnelles…

    Ce témoignage me mets en rage, je ne comprends pas ces hommes qui abusent et martirisent les femmes et qui s’en prennent aussi aux enfants !
    Tout ça dans l’impunité totale grâce à la menace permanente !

    Je te découvre peu à peu au fil de tes posts, je pense que tu es une femme forte, une femme et une mère très courageuse !

    Tu as réussi à avoir une jolie famille, si tu as enfin touché le bonheur garde le précieusement, entretiens le et reste « amnésique » du passé (même si c’est bien plus facile à dire qu’à faire et je sais de quoi je parle).
    Profite de la belle revanche que t’offres la vie et continues d’écrire, on continuera a te lire 😉

  • evidemment j’ai envie de réagir, de te dire que tu n’a spas le droit de penser que tu n’as pas réussi.Je ne peux pas comprendre ton ressenti parce que je n’ai pas vécue de choses affreuses comme celles ci, mais le combat tu le gagne au quotidien.Tu as su trouver la forçe de te battre devant la justice, encaisser ses regards, ses mots, tu as su te battre pour avoir envie de construire une vie de famille, alors que la tienne n’était pas comme tu la méritait, et encore une fois je n’essaie de juger qu’à travers tes mots, sans vouloir me mêler d’autre chose.Tu as su garder cette image de famille idéale, celle de ta tante et ton oncle, qui t’ont donner envie de créer des vies et les rendre belles!Tu as su reprendre tes études, tout en t’occupant d’un bébé, puis deux enfants maintenant!Tu as su te battre devant la justice pour que Mouflette ai un père digne de ce nom.Tu as su te battre, quotidiennement contre ces démons qui te rongent au quotidien pour que tes enfants vivent le meilleur chaque jour, que tu leur apportes sourires, partage, découvertes, et Amour, ce que tu n’as pas eu toi même de la part de ce monstre, si je peux me permettre.Tu as su partager avec nous cette histoire, si personnelle.Je crois que je ne pourrais pas en faire autant si j’avais vécu la même chose.Tu as su créer, ici, un cocon de partage, de rire, de larmes aussi, pour nous, pour to: ton blog.Franchement LMO, le parcours intérieur est peut être encore long, mais à chaque instant tu avances, et cette grosse bête qui te mangeait au départ, devient toute petite!Allez, courage, je t’envoie toute ma forçe, mon optimisme, et mes sourires, pour te donner l’envie et le pouvoir de continuer à dégager ses démons, mais surtout à ne garder que ce soleil que tu as dans le coeur!!

    • Lexou, merci pour tes mots qui me font vraiment du bien, merci pour ton soutien et ton amitié virtuelle (parce que je crois que c’est de ça qu’il s’agit). Ca fait du bien, vraiment! 🙂
      Et tu as raison, la grosse bête monstrueuse est devenue toute petite…

  • Dur de commenter après tant d’émotions.
    Je te souhaite de trouver la paix intérieure.
    Je te trouve très courageuse car tu as réussi à redresser la tête, faire des études avec un bébé, tu peux être fière de toi.
    Concernant, la « justice », il y a vraiment des choses abhérantes.
    Continue d’avancé, ne lâche rien tu vas y arriver !!!

  • Mon commentaire est bourré de faute, mais je crois qu’à l’instant ou je t’écris je m’en fout, l’essentiel, c’est de t’avoir noté ce que ton billet m’a inspiré!

  • J’ai vecu un peu pres la meme chose, a peu pres aux memes ages mais ton ressenti t’appartient. Moi, je n’ai jamais rien dit, j’ai toujours serre les dents, j’ai completemnt occulte jusqu’a mes 25ans. Je pense que je le savais mais je presentais que cela ne servait a rien d’en parler, que ma parole n’aurait pas de poids. Comme je l’ai raconte dans mon post « je ne parlerai pas de lui », c’est a la naissance de ma fille que les souvenirs me sont revenus, que j’ai pu m’explique pourquoi j’avais autant de degout, de colere et de pulsions destructrices.
    Bien sur la pression familiale a fait que j’ai du les recevoir, leur presenter mes enfants. Ils sont venus me voir que quelques fois ici et toujours sous surveillance. Ils auraient voulu que je leur envoie mes enfants en vacances, seuls chez eux…la rigolade, il aurait deja fallu me passer sur le corps. Je ne les vois plus de tout depuis 1 an et demi apres une enorme clash, devant les enfants.

    Si tu me permets de t’aider, je serai ravie de parler avec toi, tu as mon email.
    Chacun fait sa vie comme il peut et il ne sert a rien de se comparer aux autres. Le chemin que tu as parcouru est difficile (je le sais pour l’avoir vecu) mais tu y es arrivee, ne te denigre pas, tu as fait de ton mieux. Sois fiere de toi, tu peux!

  • Bonjour,
    ton billet m’a énormément touchée, je te trouve courageuse de t’être ainsi confiée, d’avoir lancé à la blogosphère, à l’espace, ta douleur et tes souffrances.

    Tu n’es pas personne, la vie n’est pas seulement une question de réussite professionnelle et de diplômes brillants, ça serait triste. Continues sur ta voie, je te souhaite tout le courage du monde, l’amour de ta famille (ta vraie, celle que tu as créée et pas celle que tu as du subir) pour te faire avancer, avoir de jolies perspectives de vie malgré tout ce passé terrible.

    Ecrire tout ça a du être difficile, tu peux être fière, et grâce à toi des gens se sentiront peut-être bien, et ça, rien que ça, c’est important.

  • Encore une fois quel courage!
    Ce n’est pas un billet « marrant » comme tu le dis mais si en parler peut te soulager ne serait-ce que d’un léger poids tu a raison de le faire. Mettre des mots sur ses maux, est une des seule façon de tenter s’en sortir et d’avancer;

  • Ton article m’a énormément touché et pour des raisons personnelles m’a également fait pleurer !
    Dans certaines de tes phrases, j’ai crut me lire, me retrouver…..
    Tu es une femme forte LMO ! Une femme et une Maman courageuse !
    Tu n’es pas « personne », tu es une battante.
    Pour ça et pour l’écriture de ton article, je te dis BRAVO !!!!

  • J’ai tendance à penser qu’il n’y a pas de hasard dans la vie. Je passe pour la première fois sur ton blog et je tombe sur cet article qui me touche de tellement près… Nos histoires sont évidemment différentes (il ne s’agit ni de mon père, ni d’un éventuel beau-père mais de mon frère), mais j’ai connu l’horreur de 6 à 11 ans. J’ai enfoui tout ça au plus profond de moi et tout est ressorti subitement au lycée. Comme si j’ouvrais d’un seul coup les yeux, ça a été dur, très dur. Je n’ai pas voulu en parler autour de moi. J’ai gardé ça (et je le garde toujours). Je considère que ça fait partie de moi. Il m’est arrivé d’en parler à une amie proche, à un petit copain mais j’ai toujours eu le sentiment qu’ils n’étaient pas à la hauteur de mon secret. Je ne leur reproche rien, je comprends aujourd’hui qu’il est impossible de tirer un trait sur cette partie de ma vie et que personne, à part moi, ne pourra m’aider à « passer » à autre chose. je dois continuer à vivre. Nous, les victimes, nous devons nous en sortir. On n’oubliera jamais, c’est certain, mais on peut prendre notre revanche sur la vie en s’autorisant à être heureuse, en aimant nos maris et en protégeant nos enfants. Pour ma part, je me sentirais libérée et sereine quand il sera mort, c’est horrible je crois de penser ça, mais je ne peux pas m’en empêcher.

    Je m’excuse de ce commentaire peut-être déplacé. Je me dis que la lecture de ton article m’a fait me sentir moins seule, ça sera peut-être pareil pour toi à la lecture de ce commentaire.

    Tout plein de courage…

    • Je te comprends quand tu dis que ton entourage n’a pas été « à la hauteur » de ce que tu avais à leur dire. C’est très difficile pour ceux qui ne connaissent pas ça de trouver les mots je crois. et peut être qu’on attend d’être sauvé alors que ceux qui nous entourent ne le peuvent pas, seuls nous le pouvons…

      • pistache, je me reconnais car moi aussi mon grand frère… j’ai l’impression que c’est rêvé (cauchermarder plutôt) tellement ça me parait irréel… à l’époque je l’avais dit à mes parents, mon frère a eu une remontrance à chaque fois, puis rien. moi, ma mère me consolait en m’avouant qu’elle aussi, son grand frère… je suis en colère contre elle, ayant véc la même chose, qu’elle n’ait rien fait de + !
        aujourd’hui je suis mère de deux petits garçons. j’ai eu très peur d’avoir uen fille pour mon second enfant, peur que ça reproduise un schéma familiale, en quelque sorte… je n’en ai jamais reparlé, mon frère est un « Dieu » dans ma famille (sportif de haut niveau, kiné. qui soupçonnerai un monstre dans le passé?)

        évidemment c’est rien comparé à ce que tu as vécu LMO, je suis heureuse de voir que tu te bats, surtout que les douleurs sont plus fortes et présentes (dans mon cas du moins) lorsqu’on devient mère à notre tour.

        je vous souhaite plein de courage!

  • Quel courage ! Je pense profondément qu’il faut être Quelqu’un pour avoir le courage de narrer ces évènements douloureux. Je sais, parce-que je crois en une certaine forme de justice, que la route est encore longue et qu’elle ne peut qu’être belle. Je vous le souhaite de tout mon coeur à toi, tes enfants et ton mari.

  • Le fait d’écrire et de partager ta douleur va sûrement te libérer un peu et t’aider à aller encore de l’avant! La réussite de ton blog et tes deux jolies poupées (sans oublier mister mi) sont le présent et tout ce que tu as construit de tes propres mains!!!
    Alors garde confiance et reste telle que tu es. Nous on t’adore 🙂

  • Ton billet est très émouvant (j’en pleure….) et tu as bien fait de l’écrire car je suis sûre qu’il est une petite brique dans ta reconstruction. J’ai découvert ton blog, il n’y a pas très longtemps, et en te lisant, je pensais alors que tu étais l’une de ces blogueuses que j’enviais : mariée, de beaux enfants, mère au foyer merveilleuse, femme parfaite toussa toussa !
    Au vu de tes derniers articles, je me rends compte que je me fourvoyais grandement et que tu es vraiment formidable, car tu luttes depuis tant de temps, tu es une super battante pour que ta famille avance dans la joie et soit équilibrée. Tu as fait 2 filles super et craquantes (pour ce que j’en ai vu) MissCouette est ma chouchoute de la blogo ^^ Tu as eu le courage de reprendre des études malgré les difficultés que ça représente et tous ça avec une petite. et bien que ça est pris du temps, tu as réussi !! Personnellement ma route n’a pas toujours été facile (mais franchement rose à côté de la tienne) et je n’ai pas réussi à me secouer assez pour continuer mes études (et maintenant, je me sens nulle et inutile, mais là n’ai pas le propos)

    Tout ça pour dire, La Mite Orange que tu n’es pas personne, tu es même quelqu’un je dirais, tu ne te sers peut-être pas de ton diplôme mais je suis sûre que tu excelle dans ton travail qu’est mère au foyer. Tu as un mari qui , je pense, t’aime ; 2 filles belles et merveilleuses et des lecteurs et trices qui te suivent quotidiennement juste parce que tu es toi, alors continue à te reconstruire à ton rythme, on est là et on restera même si tous les jours ne sont pas beaux !

  • Comme certaines te l’ont dit, tu n’es pas rien, tu n’es pas personne : tu es quelqu’un !!!
    Tu as été courageuse, tu t’es accrochée à la vie comme tu as pu…. Cela a été difficile, très difficile, cela l’est encore, mais j’ai l’impression que chaque jour qui passe, tu sors la tête hors de l’eau, puis les bras, puis le tronc… et un jour, tu marcheras fièrement sur le trottoir en étant fière de ce que tu es, en étant plus sûre de toi.
    On n’efface pas le passé, on tente d’apprendre à vivre avec… on n’est pas responsable de ce qu’on a subi, mais on est responsable de la route à prendre, parce que c’est toi qui va tracer la suite….
    Je suis admirative & je pense ne pas être la seule
    Des <3 indiens

  • ton billet me laisse sans voix, et sans aucun mot de consolation…
    Je ne comprends tellement pas qu’on puisse faire volontairement autant de mal à un enfant!!!
    Même si tout ça n’est pas guéri, et je comprends que ça prenne tant de temps, tu peux être très fière de toi, d’avoir réussi cette vie de famille épanouie qui t’a tant manqué dans ton enfance! Fière aussi d’apporter cette sécurité et cet amour à tes filles…
    Rien que ça c’est une immense réussite!
    Après dans la vie, on ne peut pas TOUT réussir au même niveau… Tes études même si elles t’ont semblé des semi échecs, n’en sont pas pour autant des succès! et tu reprends courageusement le collier! Y a pas de quoi te trouver nulle là dedans au contraire!
    moi qui suis consciente d’avoir eu une enfance plus facile que la tienne, plus équilibrée, au jour d’aujourd’hui je me sens incapable de reprendre des études alors que je suis persuadée que ça m’ouvrirait de nouvelles portes!
    Bravo donc! pour ton courage, pour ta force, meme si elle vacille parfois…

  • LMO : tu es QUELQU’UN, tu n’es pas personne.

    Tu es une jeune femme persévérante, qui malgré toute l’horreur qu’elle a vécu a trouvé le courage, la force et la patience d’essayer d’avancer, de se reconstruire avec les moyens du bord.

    Tu es une maman, qui a réussi 2 petites merveilles dont tu peux être très fière. 2 adorables petites filles que tu protèges comme une louve et qui t’ont fait franchir des caps que tu n’aurais peut être jamais imaginé dépassés.

    Tu es une femme, capable d’aimer ton mari, de le rendre heureux. Il t’apporte sûrement énormément, mais toi aussi tu lui apportes plein de choses que tu ne soupçonnes sans doute pas.

    Tu es une étudiante, capable de se lancer des défis, de se remettre en question. Franchement, continuer ses études avec un enfant, c’est faire preuve d’une énorme volonté.

    Tu es une bloggeuse qui a un lectorat assidu et attentif, qui aime ta façon d’écrire, ton style, ton humour, ta façon de te livrer, qui est capable de t’écouter et de t’épauler parce que à un moment donné, tu as su toucher tes lecteurs.

    Tu te rends compte, de tout ce que tu es ??? Et encore j’en oublie, ce n’est qu’un résumé car on ne se connait pas personnellement.

    En tous les cas, tu es une BELLE PERSONNE, qui force l’admiration de beaucoup, ça c’est sûr.

    Et tu as bien fait d’écrire ce billet, ça va te permettre d’évacuer la douleur que tu ressens en ce moment, et de mieux pouvoir rebondir pour TOI, ton mari, tes filles, toutes les personnes qui t’aiment et que tu aimes.

  • Chère LMO, ton billet m’émeut beaucoup, je trouve que tu as une force incroyable, d’être malgré tout resté debout et d’avoir réussi à te construire une vie de famille… Je ne sais pas quoi dire de plus pour tes études et le travail, c’est une situation difficile à appréhender au vu de ton histoire…
    En tout cas si écrire te fait du bien, tes lectrices sont là pour te suivre avec plaisir que ce soit pour des billets joyeux ou pour d’autre un peu plus durs…
    Je t’envoie tous mes meilleurs sentiments et je te souhaite de continuer sur ce chemin qu tu as pris, celui de la reconstruction, même s’il est très long.

  • Je ne peux te laisser dire que tu n’es rien ni personne en lisant une telle bataille, un tel parcours…LMO tu es une vraie battante, peu de personnes ont accompli autant de choses que toi avec une telle force, tu t’es accrochée à la vie, tu t’es battue 10 fois plus que d’autres pour obtenir ce que tu voulais et tu l’as fait.
    Je suis abasourdie par ton vécu, par ce monstre qui est libre après tout ce mal qu’il t’a fait…
    Continue à vivre, à chercher l’apaisement auprès de cette famille que tu as choisie et construite, je te souhaite de trouver le bonheur et la paix car tu es une personne qui les mérite amplement.
    Prend soin de toi, je t’envoie tout mon courage

  • Arriver à se reconstruire après de telles épreuves EST UNE REUSSITE à part entière !!! car les mensonges et les menaces subis ont un tel impact qu’il est difficile de s’amadouer soi-même déjà! Un beau parcours et des victoires que vous ne voyez pas car vous êtes toujours dans la souffrance et aussi dans la culpabilité peut-être (j’espère que non). Alors prenez le temps dans quelques mois de relire votre post et les commentaires, et vous verrez que vous en faites bien plus que celles qui n’ont rien subi de tel!

  • Qui ne serait pas émue en lisant ton post, si cela te fait du bien d’en parler, tant mieux, et c’est ton blog ! Quel courage tu as…tu mérites le bonheur comme beaucoup d’entre nous ! J’ai choisi comme tu dis « l’anesthésie », mais malgré tout mes efforts, je n’ai rien oublié, c’est ancré et »planqué » et je n’ai pas eu ton courage même si c’est une situation différente. Alors vis, entourée des gens que tu aimes et qui t’aiment ! Je suis de tout cœur avec toi, tu es QUELQU’UN de bien ! gros bisous

    • C’est impossible d’oublier je pense. Ou alors on tombe dans le déni et ce n’est pas bon non plus car la douleur est sous-jacente…
      On peut apprendre avec en souffrant le moins souvent possible…

  • Tu es un être extraordinaire… ta vie n’a été que combats et souffrance mais tu as su te battre et faire face malgré tout. Aujourd’hui tu as la plus belle des récompenses, deux enfants et un mari qui t’aiment certainement plus que tu ne pourras jamais te l’imaginer.
    Fonder une famille est une activité à temps complet et une réussite des plus formidables et profondes.
    Garde confiance en l’humain et prends soin de toi au quotidien pour faire du bien à tes proches autant qu’à toi.

    • Je crois que s’ils m’aiment comme je les aime, alors j’imagine assez comment. 😉
      C’est vrai qu’une famille est la plus belle des réussites. C’est pour ça que je veux 12 enfants! 😉

  • Je ne suis pas d’accord avec toi, sur le fait que tu n’es rien et que tu as tout raté…il faut beaucoup de courage pour traverser et affronter les épreuves comme tu l’as fais, effectivement ce n’est pas facile, mais tu l’as fais…
    Tu n’as pas rencontré les bonnes personnes au bon moment…
    Mais tu n’es pas rien, sinon tes enfants, ton mari ne serrait rien sans toi, ils n’aurait pas de raison d’être si tu n’étais pas là…
    Ton récit me boulverse, et j espère de tout coeur que te confier t’auras ne serait ce qu’un peu apaisé…
    Je t’envoie toutes les ondes positives que je peux à toi la courageuse lmo!

    • Oui, ça m’a un peu apaisé. Et si j’ai rencontré des personnes atroces. J’ai aussi eu sur mon chemin des gens bien qui m’ont aimé et choyé comme je le méritais. C’est sans doute en partie grâce à ceux là que j’ai pu avoir confiance en la vie et devenir ce que je suis. 🙂

  • Tu n’es pas rien ni personne, ma Mite. Tu es une femme forte et courageuse qui malgré toutes les difficultés fait tout pour en sortir et y parvient !
    Tu as réussi plein de choses dans ta vie, malgré le travail de sape que plein de gens ont exercé sur toi. Et tu peux être fière de toi.
    Je ne sais pas trop quoi ajouter, tellement je me sens « illégitime » et privilégiée. Mais si tu as besoin, n’hésite pas, tu sais où me trouver.

    • Merci Lorène. Je sais que je peux compter sur toi, c’est précieux. 🙂 Et non, rien n’est illégitime dans ce que tu dis, je t’assure!
      Et savoir qu’il y a des gens au vécu « privilégié » et « rose » et qui le savent, je t’assure que ça me fait du bien aussi. Ca me permet de savoir qur mes filles vont vers ça et que j’ai eu raison de les mettre au monde! 🙂

  • Je ne te connais que par ton blog mais ça me suffit pour savoir que tu es quelqu’un de bien. Je ne sais pas trop quoi dire.
    Moi, je t’adresse toutes mes félicitations pour tout ce que tu as réussi déjà (et en prévision de futures réussites aussi. ^^).
    Bises et pensées positives!

  • Quel article… Ce que tu as vécu est absolument horrible. Et tu as tout de même réussi à te construire une vie, ta vie. Ne dis donc pas que tu n’es personne, car réussir à reconstruire quelque chose après tout ça, c’est tout à ton honneur. On ne devient pas quelqu’un parce qu’on réussit professionnellement, il y a tellement plus important que ça. Aujourd’hui tu as ton mari et tes 2 adorables filles, c’est inestimable ! Et puis tu as ton blog, qu’est rudement chouette ! 😉 Mais bien sûr que ça ne peut pas tout effacer de ce que tu as vécu, et c’est sûrement normal que tu ais encore des défaillances et de la colère… Mais tu te bas, tu fais tout pour t’en sortir, je te trouve vraiment très courageuse. Je te souhaite sincèrement de t’en sortir complètement, que les cicatrices se referment petit à petit, tu le mérites! Personne ne devrait vivre ce que tu as vécu et toute étape franchie pour toi et une victoire. Je te souhaite plein de bonnes choses…

  • Quel courage tu as de témoigner ainsi.
    Je souhaite vraiment que tu arrives à te reconstruire entièrement car tu le mérites.
    Je te souhaite d’être heureuse tout le temps, sans déprime passagère.
    Tu as 2 rayons de soleil à tes côtés qui t’aident déjà beaucoup.

  • Reconstruire: effectivement le terme n’est sans doute pas adéquat. C’est ce que les spécialiste voudraient qu’on arrive à faire quand on a vécu un drame comme si on pouvait raser tout et repartir de zéro avec une belle maison toute neuve. Je suis bien convaincu qu’il s’agit d’un leure. D’ailleurs même les gens célèbres peuvent avoir solide, souriant et tout pendant un interview mais personne n’est chez eux pour les voir lutter contre leurs démons les mauvais jours. Et puis effectivement on ne veut pas parler de tout ceux qui n’ont pas trouver la force de se battre, qui n’ont pas trouver l’aide pour en parler et retrouver des moyens de continuer à vivre malgré cela.
    En quelque sorte cela me fait un peu penser à mon mari amputé: Pour l’extérieur c’est un vrai battant, qui réussi et s’épanouit avec une famille, un boulot, une activité sportive. Mais moi je connais ses contraintes physiques, ses blessures régulières, ses douleurs fantomes, etc… Bref tout ce qui fait que malgré les apparences il ne sera plus jamais tranquille.
    Alors il porte sa croix, néanmoins il se concentre autant qu’il le peut sur les trucs sympas mais il a eu des moments ou c’était plus dur.
    Ce qui t’es arrivé est dégueulasse et ne devrait jamais arrivé et tu as le droit de le crier encore et encore et c’est bien normal que cela te pompe une partie de ton énergie. Mais tu es belle , tu sais rendre heureux tes enfants et ton homme et c’est la plus importante des réussites, je ne doute pas que tu peux réussir bien d’autres choses.

    • Merci Cleanette! Tu as raison, c’est une construction, on ne peut pas déconstruire grand chose, si ce n’est les shémas familiaux et les modes de pensée (ce qui est déjà pas mal).
      Merci pour tes encouragements! 🙂

  • On n’est pas rien, on est fortes !
    Tout ce qui ne tue pas te rend plus fort.
    Je me reconnais (un peu) dans ton récit. De 11 à 18 ans mon beau-père passait son temps à essayer de me sauter dès que ma mère était absente. Il se promenait à poil dans l’appart, n’hésitant à se br*nler devant moi en me demandant de le lui un « câlin juste là » à 11 ans ! J’ai passé des nuits enfermées dans ma chambre en poussant la commode pour bloquer l’accès. Il n’y a jamais eu de traces visibles pourtant vers mes 14 ans une amie de ma mère a su me faire parler. Elle a dit à ma mère ce qui se passait : ma mère ne l’a pas cru, elle a dit en présence : « Même si c’était vrai, jamais je ne le quitterai ».

    Bien des années plus tard, j’étais à la fac quand il est décédé. Ma mère a vidé l’appartement ne pouvant vivre là où il n’était plus. Elle a trouvé plein de trucs de pédophile et a découvert qu’il avait déjà été condamné…Elle s’en ai voulu de ne pas avoir écouté son amie et de ne pas m’avoir protégé.
    Maintenant, je suis mère à mon tour et jamais, je dis bien JAMAIS je ne confierai ma fille à ma mère.

    S’il y a un truc à dire aux victimes, je pense que ce serait : « un jour quelqu’un viendra, te prendra par la main et te fera comprendre que non tu n’es pas sale, tu es une victime mais moi je t’aime et je vais te le prouver »

  • Bonjour,
    Je surfe souvent sur pleins de blogs, j’aime lire des articles, parfois drôles, pertinents, distrayants, je suis curieuse de voir ce que d’autres font, j’admire souvent la créativité, la richesse…
    Bref, c’est un peu par hazar que je tombe sur ton message.
    C’est la première fois que je laisse un avis sur un blog…

    Je trouve ton écrit très « beau », très juste, très soft. Je ne trouve pas que tu t’apitoies sur ton sort.
    Je trouve que tu as l’air de très bien t’en sortir, au vu de tout ce que tu as traversé. Tu as construit une famille, tu vis avec quelqu’un, tu as fais des études…
    Tu analyses de façon pertinente ce qui t’es arrivé…

    Je dis tout ça parce que j’ai grandis dans une famille « incestuelle » (climat incestueux sans passage à l’acte) avec un inceste avéré sur mon petit frère.
    Je précise « incestuelle » parce qu’il n’y a eu « qu’un inceste » à proprement parler.
    Ce n’est pas pour classifier des faits qui seraient moins graves que d’autres, c’est pour donner une idée.

    J’ai refoulé tout ça longtemps, jusqu’à ce que mon frère lève ce secret .
    Les doutes que j’avais ont alors pris sens,
    La famille a explosé.
    Ensuite j’ai mis plus de dix ans à réfléchir, comprendre, « accepter », tant que c’est possible….
    Je comprends parfaitement ton sentiment de honte, de se sentir coupable, de se sentir jamais à la hauteur (alors qu’on y arrive très bien).
    Je comprends ta colère pour ta mère, c’est très difficile avec la mienne.
    C’est dur aussi d’arriver à se sentir une bonne mère, de se demander si on ne va pas, par un autre biais, reproduire certaines choses….

    Moi aussi j’ai fais des études, éducatrices de jeunes enfants, c’est la formation qui m’a plus intéressée que le réel travail sur le terrain. J’ai très peu travaillé en tant qu’éduc en fait, mais les études étaient passionantes et m’ont beaucoup appris et aidé dans l’idée que je pourrai être une mère….

    Voilà, tout ça pour dire que ton témoignage m’a touché et surtout la façon dont tu l’as écrit.
    Peut-être à bientôt

    • Merci beaucoup pour ton avis et ton témoignage.
      C’est terrible aussi, ces climats incestuels. Très malsain, en plus ça doit être difficile de mettre des mots dessus.
      Bravo pour avoir su ouvrir les yeux et tu seras sans doute un fort soutien pour ton frère. 🙂

      • Merci pour la petite réponse.
        Je te souhaite de poursuivre ta route comme tu le fais déjà. Pleine de clairvoyance , même si on a toujours l’impression de douter, je pense que c’est signe d’une bonne santé mentale…
        A bientôt

  • … j’ai déjà commenté plusieurs fois sur ton histoire et ton passé donc là je veux juste te dire que non tu n’es pas personne, déjà tu es quelqu’un aux yeux de tes enfants, de ton mari et c’est pas rien et puis la Mite orange quand même c’est pas rien non plus 🙂

  • Bonjour,

    je découvre ton blog par cet article. Et peut etre penses-tu « decouvrir mon blog par mon article « pas marrant », c’est pas terrible ».
    ou quelquechose d’approchant.
    Mais c’est en voyant le titre de ton article que j’ai eu envie de venir ici….

    Toute personne qui a souffert fait ce qu’elle peut pour s’en sortir.
    Voici ce qui m’a aidée à m’en sortir, meme si mon histoire est differente:
    reconnaitre que ces choses ont existees.
    que oui, elles sont horribles, et que « meme s’il y a plus malheureux que moi », ca n’enlève EN RIEN l’horreur.
    Voir ce que ces choses avaient faites sur ma personnalité. Les dégats, mais aussi le fait d’être combative (comme toi, malgré ce que tu en dis).
    Et puis contruire ma vie. Pas reconstruire, car on ne peut pas effacer et recommencer. C’est là et ça ne changera pas.
    En tout cas félicitations pour ton article, moi je n’ai jamais eu ce courage..
    j’espere que ce comm’ pourra, ne serait qu’un tout petit peu, t’aider.

  • Comment tu peux dire que tu n’as pas réussi… tu as vu ce que tu as accompli à seulement 30 ans. Tu as deux magnifiques filles, tu prépares le CFPA, tu as un blog qui fonctionne super bien avec une plume incroyable que j’envie… Tu es une fille formidable et je suis super heureuse de te connaître. Tu es drôle, intelligente, caustique… Enfin, bref, ne te dévalorise pas et ne change pas… Gros gros bisous

      • Tu parles c’est pas grand chose à côté de ta plume et oui j’envie ta plume et alors, le CFPA si ce n’est pas pour cette année, ce sera pour l’année prochaine… tu n’es pas super woman, tu dois t’occuper de tes ravissantes et adorables filles, de ton blog, gérer le quotidien et en plus si tu déménages… J’espère que tous ces témoignages vont t’aider même si malheureusement rien n’effacera ce que tu as subi…
        Je t’embrasse

        • Moi j’envie ta manière de dessiner… 😉 On est jamais content de ce que l’on a je crois!
          Oui tout ce soutien me fait du bien. Et j’ai une jolie vie, je le sais! 🙂
          Merci ma jolie, merci beaucoup pour ton amitié précieuse! 🙂

  • Juste quelques mots de soutien. Car si je n’ai pas du tout vécu ton histoire, je ne confie pas ma fille à mes parents (suffisamment pervers à mon goût).
    Et ce traumatisme là me gâche déjà la vie. Alors le tien….

    On a tellement envie d’être normale.

    Mais moi je te trouve super.

  • De voir tellement de personnes s’exprimer sur ce sujet sur leur blog, parfois, ça me fait juste déprimer, mais quel est ce monde pourri ou on protége un salaud plutôt que son enfant ? Plein de bisous ma belle 🙁

    • Alors ça, ça me tue aussi… Je ne savais pas qu’il y avait tant de témoignage, je n’en lis jamais sur les blogs quant à moi.
      Mais c’est atroce le nombre de victimes de ce genre de choses…

  • On a tellement de mal à comprendre qu’on est une victime… C’est long, c’est douloureux, ton parcours ressemble au mien, plusieurs agresseurs depuis toute petite, un mari violent, deux enfants, une renaissance, et une dépression latente qui refait surface régulièrement. C’est tellement tellement dur.
    J’avance aussi petit pas par petit pas. On a de quoi être fières… On avance.
    Courage, tu as beaucoup mieux réussi que ce que tu penses… Et pour t’en persuader, regarde ta famille 😉
    Bise chaleureuse.

  • J’apprends ton passé. Comme tu dis à la fin, cela peut aider certaines personnes, et à se sentir moins seule…j’en ai vécu moi aussi des choses très dures, et ce, depuis l’enfance..chaque vie est différente, mais finalement on retrouve certaines similitudes chez les personnes. On s’est beaucoup cotoyées étant petites, et jamais j’aurai imaginé ça. Ni de ton ex beau-père, ni de ta mère. Je comprends ta haine, ta souffrance. Moi j’ai choisi l’anesthésie de mon enfance…pour essayer d’être heureuse dans ma vie d’adulte… Mais des fois cela m’aurait certainement bien aidé justement de faire comme tu as fais. Aller de l’avant affronter le démon, le mal…Tu ne dois pas t’en vouloir pour quoi que ce soit. Tu es la victime, et tu sais qu’une petite fille de 3 ans est naïve et qu’il lui est impossible de séduire, ou d’aguicher…c’est lui qui a un sérieux pb dans sa tête…il aurait dû être enfermé dans un asile de fous…et tout ce qui lui a servi à faire ces cruautés que ce soit coupé…à vif…

    Tu dois t’aimer, tu es une belle personne – d’après tout ce que je lis – car finalement moi je ne connais que l’enfant, pas l’adulte que tu es devenue, une femme sincère et responsable qui a une famille, un mari, 2 enfants, un super diplôme (et mm si tu ne t’en est pas encore servi, et bien tu l’as obtenu, à force de courage et de travail)…ne te sous-estime jamais, déjà donner la vie c’est qlq chose d’incroyable, un enfant ça devient une raison de vivre éternelle, une envie de se battre, de croquer la vie à pleines dents…on n’est plus jamais seule avec un enfant c’est la plus belle chose que l’on fait, nous avons cette force nous les femmes, alors sers en toi comme tu le fais pour avancer et faire un gros doigt d’honneur à tous ces mâles machistes égocentriques pervers…vis, c’est la meilleure solution pour lui montrer qu’il ne t’a pas détruite que tu es là, forte, et en plus que tu aimes la vie…
    Tes plus belles années de vie sont là, maintenant, et demain.
    Ta cousine.

    • Merci Marjo. Je sais que ton enfance n’a pas été rose non plus…
      Par contre je ne me souviens pas qu’on se voyait très souvent, je me souviens de mes anniversaires, du baptême de ta soeur… De l’enterrement de Mamie…
      Merci beaucoup pour tes gentils mots! 🙂
      Tu as raison, nos enfants sont notre raison de vivre, on veut leur offrir ce qu’on n’a pas eu!

  • Ta réussite c’est de d’être relevée après ce que tu as vécu …
    Ta réussite c’est d’avoir fait ce qui te semblait le mieux à l’instant T pour ta grande fille qui était petite à l’époque …
    Ta réussite c’est la famille que tu es en train de construire …
    Ta réussite c’est de toujours te battre même quand ça ne va pas …
    Je te l’avais déjà écrit quelque part (même si je ne commente pas souvent) mais tu m’as l’air d’être une personne forte et courageuse et je t’admire …
    Bravo d’arriver à en parler comme ça et n’oublies jamais que c’est TOI la VICTIME dans cette histoire !

  • J’ai lu deux fois ton billet.
    Et j’en ai tiré une conclusion : tu devrais l’imprimer et l’envoyer au Tribunal qui t’a adressé la lettre du non-lieu.
    Juste « pour info »…

    Courage, je pense fort à toi, ton parcours, et tu mérites largement de sortir la tête de l’eau et profiter enfin de la vie.

    • Merci Norzem. Je ne pense pas que je l’imprimerais au tribunal. D’abord parce qu’un non-lieu, c’est pas si mal quand on porte plainte 15 ans après les faits, malheureusement…
      Ensuite parce que, mine de rien, j’attendais cette décision avec impatience pour que ce soit fini. J’ai fait mon parcours juridique, c’était important pour moi, mais je ne suis pas mécontente du non-lieu. La justice me dit juste « on n’a pas assez de preuves pour poursuivre, mais on vous croit ». Et c’est déjà une reconnaissance de ma douleur, ça me « suffit ». Il y a 5 ans je n’aurais pas tenu ce discours, le non-lieu m’aurait tué. Mais aujourd’hui, c’est ce qu’il me fallait pour continuer d’avancer. 🙂

  • Je suis bouleversee… j ai du mal a écrire.
    Je pense que tu as réussi, moi, toutes les batailles, toutes les guerres et tous les défis. Je pense que ton amour pour tes enfants et Mii et leur amour pour toi, c’est le meilleur rempart contre l horreur. Et si de temps en temps tu sens que tu vas t effondrer… on est tous derrière toi.

  • … j’ai froid « à l’intérieur de moi » en te lisant … mais je ne veux pas te reparler d’horreur, terreur …

    je vais me concentrer sur la fin du billet
    lorsque tu dis que tu ne sais pas qui tu es… je me suis longtemps posée la même question …
    désormais je sais que l’on confond souvent ce qu’on fait et ce que l’on est …

    mon métier c’est mon métier….. et pas forcement ce que je suis.
    et ce que j’étais il y a 10 ans n’a plus rien à voir avec ce que je suis aujourd’hui..

    je suis un peu philosophe ..mais ce que j’essaye de dire c’est que si tu ne sais pas qui tu es aujourd’hui … tu ne le sauras pas forcement mieux demain et c’est pas bien grave.

    On évolue et pour moi ce qui important n’est pas de savoir qui on est et d’où on vient mais simplement d’être et de le vivre à 100%. Etre là … maintenant
    (pas hier ou demain) juste maintenant …

    Je t’embrasse !

    Cat

  • Je ne sais pas quoi te dire, si ce n’est que je t’encourage à poursuivre tes efforts pour te dégager le plus possible de ces sombres et douloureux souvenirs.
    Ah si, je sais. Je ne suis pas d’accord pour que tu te dises des choses comme « je ne suis personne ». Certes, c’est pas facile de ne pas avoir une désignation professionnelle dans notre société, genre je suis pompier, carreleur, marabou…
    Tu as eu un parcours difficile, tu es encore en reconstruction, mais NON, tu n’es pas personne!!!
    Bon courage pour la suite de ton évolution personnelle et professionnelle, et puisses tu être toujours aussi bien entourée par ton mari, tes filles et proches sur qui tu peux compter, comme tu l’es aujourd »hui!

  • Je n’ai encore jamais commenté. Mais je voulais juste dire que, c’est quand même dingue, il y a dix ans, moi aussi, je n’étais personne, je me scarifiais, qu’en 2006 aussi j’ai porté plainte et que les faits étaient partiellement,que j’ai pas eu de non lieu, non, on a juste classé l’affaire. Que l’anesthésie de mes émotions, je suis en plein dedans, car c’est en 2012 que j’essaie de faire rouvrir la plainte en me portant partie civile.
    Et qu’il faut se battre tous les jours, et quand se battre est trop dur, juste se débattre. Pour toujours tenter de reprendre pied.
    Je lis ce blog depuis plusieurs mois, alors je me permets de tutoyer, j’ai un peu l’impression de te connaître.
    Tu sais comment ça fonctionne, on continue d’avancer. Tu sais que cet épisode où les doutes t’assaillent va passer, et que dans nos cas, on fini toujours par reprendre les progrès. Il y a une légende urbaine qui dit que les gens comme nous, avec ce genre passé, je veux dire, arrivent un jour à être sereins pour de vrai.
    Je suis sûre qu’un jour je serais sereine, et que ce ne sera pas qu’une façade.
    Mais aujourd’hui je me débats, demain j’avancerais.

    Tout ce que j’essaie de dire, chère LMO, c’est que, oui, ton post me fait sentir moins isolée et me fait dire qu’on ne doit pas se cacher. Et toi non plus, tu n’es pas seule.

  • Bonjour
    ouahhhhhhhh j’ai tout lu les larmes aux yeux et je t’admire
    tu es loin d’etre rien tu es une survivante exceptionnelle!!!

  • Oh que si tu es quelqu’un… et quelqu’un de drôlement bien en plus ♥
    Continue d’en parler, de te soulager, on est là nous, et on est bien conscient de tes qualités, de tes efforts pour continuer à poursuivre ta vie, celle que tu mérites, celle d’une femme heureuse ♥
    Je trouve que tu réussis tout ce que tu entreprends, ton couple (combien de femmes sauraient faire confiance à un homme après tout ça ?), tes filles, tes études (un master un peu « tardif » ? et alors ???). Pour le métier, c’est à toi d’essayer de te lancer. Moi ce que je sais, c’est que la personne qui t’embauchera aura bien de la chance de t’avoir.
    Cette chance, je suis sûre que Mister Mii et tes puces en sont bien conscients.
    Mille bisous ♥♥♥

    • J’ai mis du temps à faire confiance à mon homme tu sais. Plusieurs années. Il a su me mettre en confiance aussi, patienter, ne pas me bousculer. J’ai eu de la chance de tomber (et d’accepter) sur quelqu’un de vraiment bien sans qui je n’en serais pas là aujourd’hui. 🙂

      Merci beaucoup!
      J’espère que tu dis vrai, que la personne qui m’embauchera sera contente. 🙂

  • Bouleversée. J’espérais au fond de moi que tu n’avais pas subi de telles horreurs. Quand tu parlais de monstre dans tes billets, je tremblais à l’idée que ce soit ça. Mais quelle force dont tu fais preuve LMO, de tant de courage et d’amour aussi. Je te souhaite d’être apaisée un jour et que ce monstre paye, quel salopard. Et j’en veux aussi à ta mère d’avoir fermé les yeux et aimer ce monstre. Qui y a t’il de plus important que nos enfants? Je pense bien à toi et t’envoie des bises de protection

    • Merci Cacou… C’est ça, oui. Mais bon, je m’en remets alors même si c’était très grave, j’ai su vivre avec e crois (enfin, pas tous les jours).
      Quand à ce monstre, je crois qu’il ne paiera jamais… Mais il n’a pas gagné non plus vu que je suis vivante et heureuse, c’est ma revanche!
      Et puis il finira bien par mourir et je trouverai alors la sérénité (c’est méchant, mais c’est comme ça, j’espère souvent qu’il mourra bientôt. Il est vieux en même temps)

  • Je suis sans voix… Ma fille a 3 ans et demi et j’imagine… ou plutôt je refuse d’imaginer !

    Je suis de tout coeur avec toi et même si cela ne change rien, je tiens à te le dire : tu ne méritais pas ça, ni toutes les galères que tu as eu après. Je sais que ça n’est pas si facile que ça de changer d’image de soit, mais encore une fois tu vaut beaucoup plus que tu ne le crois !
    Bon courage pour la route…

  • Texte dur.. très dur mais merci car ouais on se sent moins seule. Je vais pas raconter ma vie sur un commentaire. Mais je te comprends et je trouve un écho dans tes écrits ( mais g pas porté plainte par contre) … bonne chance pour la suite. Tu es très forte d’avoir tenu malgré tout ça. Merci du partage et je te souhaite le meilleur.

  • Franchement, j’ai pleuré en te lisant ! Je suis en démarche de justice actuellement et comme toi, j’ai vécu des choses pas très drôles très jeune avec 2 personnes différentes.

    J’essaye de me reconstruire ou du moins, j’essaye de survivre..je n’ai pas trop goût à quoi que ce soit …Je n’ai pas de famille (pas d’enfants, mari) et à 32 ans, ma vie n’a pas vraiment de sens…Je vis parce que c’est ainsi ! J’espère trouver la paix intérieure un jour…

    Mon combat commence, je ne sais pas si je suis prête mais la souffrance est trop forte pour que je continue à me voiler la face…
    Je ne sais pas comment je vais en ressortir…on verra…

    Mon début de témoignage dans mon affaire a fait resurgir de vieilles histoires…peut-être une autre personne qui aurait eu la même chose que moi avec la même personne…

    Je te dis courage….et merci pour ton témoignage…

  • Je viens de lire ton post, les larmes coulent tant tes mots me parlent…ces efforts permanents pour vivre, pour réaliser ce qui est si simple chez les autres.
    Je suis passée par là aussi, j’ai aussi déposé plainte et depuis 14 mois j’attends qu’on daigne démarrer une enquête…
    Je t’admire d’avoir fondé une famille et j’espère de tout mon coeur que tu connaîtras de + en + de bonheur..
    Je pense à toi, sincèrement. Prends soin de toi.

  • Bonjour,

    Je voulais simplement vous dire que vous etes vraiment une personne forte et courageuse !

    Je vous souhaite tout le positif dont vous avez besoin pour continuer à vous reconstruire, ainsi que tout le courage qu il vous faut pour continuer dans cette voie.

    N ayez pas honte de ce que vous êtes car vous pouvez marcher la tête haute, et être fière de vous car vous avez beaucoup avancé malgré vos souffrances…

    Je vous souhaite encore bonheur, positif, courage et force pour la suite :o)

  • Je suis fascinée par ton courage et ta volonté. Il y a des gens qui foirent la moitié des choses qu’ils entreprennent, et qui à chaque fois se disent « c’est parce que je me suis senti un peu mal-aimé dans mon passé », alors ils ferment les yeux sur leur nullité, ils se disent contents d’eux, ils gardent confiance et peuvent être complètement égocentriques… Moi je fais partie de ceux-là.

    Toi,  tu as réussi ta vie malgré des obstacles incroyablement lourds, malgré le fait que tu n’as pas été aimée comme cela t’était dû, car c’est bien un dû d’aimer un enfant.  Ton beau-père, mais aussi ta mère, c’étaient à eux de construire la confiance en toi dont tu manques aujourd’hui. On ne s’estime pas tout seul, spontanément. J’espère que tu finiras par entrevoir les mille raisons que tu as de te surkiffer grâce à l’amour de ton mari et de tes enfants.
    Bravo pour ton témoignage.

  • J’arrive ici par hasard, sur les conseils d’Opale. Je suis bouleversée. Et indignée. Indignée du rôle qu’on t’a demandé de subir, de l’absence de réaction de ton entourage. Indignée que personne n’ait su te protéger. Je trouve même pas mes mots. Je te souhaite une très belle vie de famille. Professionnellement, tu as le temps, toute la vie devant toi. Profite des tiens. Je t’embrasse.

  • Cela fait maintenant quelques mois que je suis ton blog et à la lecture de certains articles je savais que tu as eu un passé difficile. Je commente rarement mais là je veux juste te faire savoir que tu n’es pas personne. Certes tu n’as peut être pas encore accompli tes objectifs professionnels, mais tu as accompli des choses bien plus importantes, tu t’es relevée des ces malheurs et tu as construit une famille formidable. Même si quelquefois tu as des coups de mous, ce qui est normal, ne te dévalorise pas, tu as déjà beaucoup avancé.
    je t’embrasse fort

  • Tout d’abord c’est ton blog, ne t’excuse surtout pas de tes choix de billets. Je pense qu’en plus de te faire du bien, il peut aider d’autres personnes. Alors merci de l’avoir écrit et je te souhaite beaucoup de courage pour cette reconstruction.

  • je n’ai pas lu tous les commentaires, pas eu le courage 🙂
    j’ai vécu plus ou prou la même histoire (ce n’était pas du quotidien, mais du très récurrent des deux côtés de ma famille) pendant la même durée.Le jour où j’ai eu mes règles pour la 1ere fois, j’ai refusé d’aller en week-end ou en vacances ailleurs que chez moi, j’avais trop peur de tomber enceinte. Personne ne s’est posé la question du pourquoi du comment, c’est tellement plus simple d’avoir des oeillères.

    Mais j’ai été beaucoup moins courageuse que toi, je n’en ai jamais parlé et je porte encore l’angoisse de me dire qu’il a bien fallu que quelqu’un d’autre « y passe » puisque je n’étais plus là.
    Tu as été extrêmement forte, extrêmement courageuse d’en avoir parlé, qu’une action ait été faite, puis une autre en tant qu’adulte.

    Je ne peux même pas finir mon commentaire de façon cohérente, tout s’mbrouille dans ma tête, tout se mélange. Mais d’être là, à raconter ça, en posant noir sur blanc le chemin effectué, même si il ne te semble pas être dans la norme des autres gens, moi je trouve que c’est une belle revanche.
    Je me bats également pour construire ma famille, pour ne pas poser mes angoisses sur mes filles (de les imaginer à ma place ça me met une rage terrible, une rage animale, je ne comprend pas comment on peut faire subir des choses comme ça à des enfants et comment on peut rester à ne rien voir ou faire comme si on ne voyait rien grrrrr!!!), pour mettre de la magie dans ma vie et dans celle des gens qui m’entourent et c’est vrai que si je ne suis que vendeuse malgrè un master d’histoire de l’art, ce n’est pas grave:-) Ils ne m’ont pas brisé, je suis là, pas toujours aussi forte et aussi confiante que je l’aimerai, avec énormément de mécanismes défenses mais je suis là. Et toi aussi tu es là, avec un mari et des enfants et un master qui te servira ou non 😉
    Bravo pour cette article, tu vaux beaucoup plus que tu ne peux l’imaginer…

    • Merci pour ton témoignage!
      Tu n’as pas le droit de dire que je suis courageuse d’un côté et que tu ne l’es pas de l’autre… Porter plainte n’est pas une obligation pour se reconstruire, ça va dans le sens de la guérison de certains, pas de tous. 🙂
      Toi aussi tu es une battante!

  • J’ai lu presque tous les commentaires et je vais les paraphraser tous : porter plainte, rayer de ta vie ton bp et ta mère puis écrire ton histoire sont déjà de grandes victoires et montrent que tu es courageuse et que tu es justement quelqu’un. On n’est pas personne. Et des psychopathes et des porcs n’ont pas le droit de nous faire penser autrement.
    Je n’ai pas vécu de choses aussi graves que toi mais j’ai vécu un traumatisme, qui même s’il est minime comparé à ton vécu, reste un traumatisme pour moi.

    Moi ce que je voulais surtout aborder dans mon commentaire, c’est le sujet de la nourriture. Car tu en parles et c’est là que je me reconnais. Compenser avec la nourriture. C’est encore un autre combat ! Je te souhaite plein de bonnes choses et du courage pour faire sortir tes démons. J’y travaille aussi. Régler ces démons-là t’amènera certainement à ne plus compenser car tu seras en paix avec toi-même.

  • Je suis reconnaissante à la vie de ne pas avoir de point de comparaison dans ma vie personnelle avec ton histoire. Je te souhaite vraiment de trouver la paix. Tu le mérite et ta famille aussi.

  • je suis très triste d’appendre ce qui t’es arrivé. Tu as beaucoup de courage. il existe malheureusement trop d’histoires comme la tienne. j’ai la chance de ne pas avoir vécu de choses aussi terribles, mais depuis toute petite j’ai eu aussi beaucoup de malheurs, de traumatismes et de moches histoires familiales qui m’ont aussi beaucoup fragilisée. aujourd’hui j’ai 37 ans, suis maman de 2 enfants, et je travaille encore chaque jour pour oublier tout ça.je sais que la felure sera toujours là,; et je sais d’où vient la noirceur qui m’envahit certains jours. Je pense qu’on ne s’en remet jamais complètement mais la vie nous rend fortes. Il faut se réjouir de ce que nous apporte nos enfants et faire au mieux. Même 20 après, 3O ans pour moi,, c’est encore là, mais ça va mieux. Il faut choisir la vie.

  • IL A SUFFIT D’UNE NUIT A MON PERE POUR RUINER 30ANS DE MA VIE. AUTO MUTILATION,TENTATIVES DE SUICIDE…JE COMPRENDS TA SOUFFRANCE, ELLE EST PLUS LOURDE QUE LA MIENNE CAR TON CALVAIRE A CONTINUé.G 4ENFANTS, JE N’AI PLUS DE VIE POUR LE MOMENTS MAIS JE FONDE TOUS MES ESPOIRS EN EUX ET EN L’AMOUR…

  • On a tous un passé plus ou moins douloureux. Mais j’avoue que le tien me fait froid dans le dos.
    J’admire ta force d’avoir réussi à surmonter celà. Ta famille est ta plus belle victoire. Et je te souhaite que ton diplôme d’avocat soit ta prochaine.
    On ne se connait pas très bien. Forcément Paris-Toulouse c’est pas la porte à côté, mais tu es vraiment un fille « comme ça » (avec le pouce levé).
    Je souhaite vraiment que 2013 soit une année d’encore plus de réussites pour toi !

  • bonjour,
    je viens de découvrir ton blog.
    Cela m’encourage. Ce qui m’est arrivé est très différent, 20 ans en pensant avoir oublié,sans me rendre compte que ma conduite était déterminée par ce qui était arrivé. C’est peut-etre parceque ma fille ainée a 13 ans que tout ressort….

    Te souhaite le meilleur ainsi qu’a tes proches!

    Florence, 45 ans, dont 32 ans de dénis.

  • Bonjour,
    J’ai commencé à vous lire il y a quelques semaines de ça, et je me disais que je me retrouvais dans quelques uns de vos écrit même si je suis un tout petit peu plus jeune (24 ans) et que je n’ai pas d’enfants…
    Je viens de tomber sur ce billet et… WOW.
    Tout d’abord bravo, bravo pour tout ce chemin parcouru. J’imagine le mal ressenti, la douleur au plus profond de soi, et la force que ça demande pour aller de l’avant.
    J’admire d’ailleurs cette force, rebondir, et avancer…
    Moi je me suis arrêtée, je suis en pause. Arrêt maladie pour dépression et phobie sociale. Certaines personnes sont au courant de mon histoire mais je n’aurai pas cette force de porter plainte. J’aimerais pouvoir le faire, j’aimerais qu’elle soit punie mais les événements récents me confortent dans l’idée que la justice ne me croira pas et qu’elle ne sera jamais inquiétée… Il n’y a qu’à voir les titres récents des journaux, « une enseignante amoureuse de son élève ». Et si ça avait été un homme ?
    Bref, je n’ai pas à raconter ma vie ici, Pardon…

    Et encore bravo pour votre courage, et tout ce que vous avez accompli :)) Vous n’êtes pas personne.

  • Bonjour,

    Je lis ton article aujourd’hui et de le lire ça me fais me sentir un peu moins seule. Moi aussi mon père est venu dans ma chambre quand j’étais petite. Je ne sais pas quel âge j’avais. je me rappelle juste que c’était la chambre à l’avant et que mes 2 soeurs dormaient dans le lit à côté de moi. Je me rappelle que j’ai fait la morte et que j’ai eu l’impression que j’étais en train de me faire manger et que j’allais mourir. Mon père était au pied de mon lit, j’avais l’impression que c’était une bête sauvage et qu’il allait me manger puis juste avant de me manger il est est parti et il n’est plus jamais revenu… seulement, moi j’ai su qu’il existait sous forme de bête suvage et qu’il pouvait se transformer pendant la nuit et ce n’est qu’aujourd’hui que j’ai 30 ans que je sais qu’il n’est jamais revenu, à l’époque, je ne savais jamais s’il allait revenir la nuit d’après et il n’y avait pas de clef pour fermer la porte…Après cette nuit, j’ai fait des insomnies, quand je m’endormais je me réveillais en sueur à 3 heure du matin et mon corps tremblait pendant 1 minute tous les jours. J’en ai parlé à ma mère qui m’a dit que je m’inquiétais pour rien et ma soeur a commencé à m’agresser sans raison, agression que mes parents laissaient faire parce qu’ils estimaient que si ma soeur m’agressait c’est que surement j’avais fait quelque chose. J’ai été agressée par ma soeur tous les jours de ma vie après cette nuit, par ma mère aussi mais je ne comprenais pas pourquoi, plus tard, en regardant le film, precious, j’ai compris que c’était sans doute parce qu’elle me jugeait responsable du fait de lui avoir volé son mari. Mon père aussi m’a agressé méchamment tous les jours avec des paroles blessantes et culpabilisantes du type: t’es tellement grosse que tu ne trouveras jamais de mari, il m’empêchait de mettre des jupes, de me maquiller, d’exister. Sans doute que ça l’exitait et qu’il avait peur de ne pas pouvoir se contrôler si je continuais à exister. J’ai commencer à manger, manger, manger. c’était la seule chose qui était stable, douce, sucrée et régulière dans la maison, c’était ma mère, mon père, ma famille, sans doute ma seule amie fidèle.

    Un jour, j’ai parlé de ça à mon prof de néerlandais qui m’a dit que mes parents étaient des gens maladroits mais que c’étaient des gens bien, puis à mon parrain, ma marraine… et j’ai eu droit au même son de cloche jusqu’à mes 21 ans. ça a été long. Je n’ai jamais voulu m’abandonner mais bon dieu ce que ces adultes qui n’écoutent pas m’ont mis comme couche en plus de culpabilité…

    En ce qui me concerne, je suis retombée sur un homme violent qui m’a infecté avec le virus du sida et qui suite à la rupture à essayer de m’étrangler. J’ai porté plainte. Maintenant je suis entourée d’une assistante sociale, d’un psychiatre et d’une agent de police que je vais voir régulièrement parce que depuis l’agression physique de mon compagnon, tout remonte à la surface, j’implose. Je me revois à 7 ans dans la cuisine avec ma mère qui me dit: « arrête de manger autant » et moi qui me dit dans ma tête « mais pourquoi j’arrêterais, de toute façon mon corps n’est pas à moi »; tout revient et s’enfile comme les perles d’un collier.Jusqu’à présent, je n’existais pas, maintenant j’existe et ça fait mal.

    En ce qui me concerne, il est tout à fait inenvisageable que j’accueille des enfants, une vie de famille c’est tout à fait hors de projet. Je réussis pas mal dans la vie professionnelle mais ça ne me rend pas heureuse. la vraie réussite selon moi après un passé comme celui-là c’est de se sentir à nouveau responsable de son corps et d’accepter de ne pas lui faire payer une erreur qu’il n’a pas commise. Une autre réussite importante, c’est d’arriver à refaire confiance à un homme qui ne soit pas violent parce que refaire confiance ça va mais comme je n’arrive pas à identifier ce qui est violent et ce qui ne l’est pas, je ne sais pas ce que je dois accepter ou pas.

    ça me fait du bien d’écrire. Je crois que je vais coucher mon histoire sur le papier, ça me permettra de prendre conscience que tout ce que j’ai vécu c’est moi qui l’ai vécu et pas un corps qui n’est pas à moi. En tout cas ton témoignage m’a fait du bien. ça me donne du courage de savoir que je ne suis pas la seule à me battre et que toi aussi tu es courageuse.

    Julie

  • Bonsoir la mite orange,

    Je suis très fière de vous, même sans vous connaitre.
    Simplement en tant que femme,lectrice de votre témoignage
    et en tant qu’humain.
    Votre parcours est exceptionnel,vous transpirez l’intelligence et vos mots sont très purs.
    Vous êtes une bonne mère,bonne épouse,bonne étudiante,bonne personne.
    vous pouvez faire tout ce que vous voulez car vous en avez largement les capacités.
    J’admire votre courage et votre détermination car pour moins que ça il y en aurait qui serait 6 pieds sous terre et qui se serait définitivement effondrés.
    Ne vous inquiétez pas il faut bien plus de 20 ans pour s’en remettre et vous vous maîtrisez déjà bien mieux qu’ avant,il ne s’agit pas d’oublier mais plutôt d’apprivoiser et ne plus avoir peur de sa douleur, de son mal être,de son anesthésie émotionnelle.
    En tant que croyante je vous souhaite une belle vie ici bas et dans l’ autre monde
    et des jardins sous lesquels coulent des ruisseaux.
    Quand aux ordures et autres charognards qui vous ont fait du mal je leur souhaite de crever en enfer et y demeurer éternellement.
    Par ailleurs,la justice qui favorise les criminels au mépris de leur victime a besoin de juriste comme vous pour donner une punition exemplaire à ces porcs et ces sans gènes .Ils ne vous auront jamais vous êtes une belle âme,pur et résiliente.
    Malgré leur violence et leur injustice vous vous en sortez quand même
    et vous tenez bien votre vie et votre foyer,vous avez réussi à protégez vos filles là ou d’autres ont échouées .
    je vous tire mon chapeau et vous remercie pour votre témoignage,que la paix soit sur vous et sur vos filles.

  • Bonjour

    D’abord merci pour ce billet si je puis dire, je me suis retrouvée dedans et ca fait à la fois du bien et drôle ce que tu as écrits (pas ton histoire) mais ton ressenti, et autres c’est exactement ça.
    J’ai été violée j’avais 14 ans c’etait il y a bientot 15 ans je commence depuis peu une thérapie car je vais avoir 30 ans et je n’ai jamais été « heureuse » j’ai eu une enfance difficile que je garderais pour moi. J’ai décidé que j’avais assez souffert car me^me si je suis maman deux deux petites filles et en couple je n’arrive pas à etre heureuse, je ne ressens plus rien, à ne plus rien vouloir sentir je me suis anesthésié.
    Votre mot me touche beaucoup je vous en remercie de tout coeur car je ne suis plus seule à essayer

  • Bonjour,

    Ce que tu as écris m’a fortement touché. Je vis pour l’instant des moments difficile et je me rends compte que c’est les démons du passé qui on fait surface dans ma vie sans que j’en prenne plainement conscience. Après 10 ans de mariage et connaissant mon histoire, mon mari m’a quitté pour une collègue à lui. J’avais remarquer que nos relations sexuelles étaient soitent absente ou ne me plaisait plus. Je le repoussait souvant ayant un dégout pour le sexe et très peu de désir contrairement au début. j’ai été abusé sexuellement par un ami à mes parents quand j’avais 10 ans. Je n’ai pas compris que c’était mal car il était très gentil et je n’avait aucune idée de ce qu’on faisait. lorsque ma grande soeur à parler, je n’ai rien dit quand ma mère est venue me demander car j’ai eu peur de la réaction de mon père. J’ai gardé cela en moi pendant plus de 20 ans et c’est cette année, avec le clash de mon mariage que je l’ai dit à ma soeur et à mon père. Je n’arrivais plus à offrit à mon mari ce qu’il désirait et il s’est renfermé de son côté. J’ai conscience qu’il n’a pas fait sa part mais peu importe. En parlant avec mon père, j’ai appris (car j’ai beaucoup occulté de cette période) que l’homme en question était un prète, qu’il a été arrêté pour plusieurs faits similiaires, condamnés à une lourde peine puis renvoyé dans son pays.
    Je suis au début de mon chemin et je pense avancer petit à petit. je vois une psychologue et vais commencer un suivi chez une sexothérapeute.
    Pour l’instant, je dois faire ce chemin seule afin de me construire en tant que femme et retrouver des désirs. il y a d’autres choses comme le décès de ma mère il y a deux ans qui m’a totalement bouleversé et là, je me suis enfermé dans le travail au lieu de me blotir dans les bras de mon homme. On s’est fortement éloigné depuis cette période et finalement ce qui nous arrive ne m’hétonne pas.

    encore un grand merci pour ton témoignage. je suis au début donc je pleure encore beaucoup mais je sais que ça va passer.

    • Merci pour ton témoignage.
      Je te souhaite d’emprunter le chemin de la guérison… Long et tortueux mais il en vaut la peine.
      Et je suis désolée que ton mariage n’ai pas survécu… C’est aussi une de mes craintes, que mon mari se lasse un jour de moi et de mes blessures…

  • Bonjour,
    Je ne doute pas instant de votre témoignage, mais croyez-le ou non, vous n’êtes pas la plus à plaindre et soyez-en heureuse. Votre souffrance ne vous a pas empêché de reprendre des études, ni de travailler ni de vous marier, ni d’avoir des enfants et je vous souhaite une réussite familiale durable. Vous dites ne pas avoir réussi professionnellement, mais avoir réussi votre vie sentimentale ou maritale et c’est une chance considérable.

    Voyez-vous, l’homme qui partage votre vie par exemple, en vous demandant en mariage vous considère comme une femme, pas comme un vagin de passage et en vous mettant enceinte vous considère comme étant méritante de porter des enfants. Voilà des preuves d’amour, ou tout du moins des preuves de considérations que d’autres n’ont pas.

    Vous avez aussi trouvé une écoute en la personne d’un psy, à qui vous donnez du crédit, accordez votre confiance et qui semble vous le rendre, mais nombreuses sont les victimes de viols, victimes de la psychologie, de la psychothérapie et surtout de la psychiatrie. Et contrairement à l’idée que des gens s’en font, cela détruit des vies aussi. Mais pas pour des raisons d’erreurs médicales uniquement, mais parce que le fonctionnement de la psychiatrie en lui-même par exemple, est anticonstitutionnel et antidémocratique. C’est une privation des libertés et des droits fondamentaux.
    Ce dont je parle est bien évidemment un tabou dans un pays qui se prévaut de l’humanisme et des droits de l’Homme. Un tabou tel, qu’il est impossible pour les victimes de viols, victimes de la psychiatrie d’être entendues et reconnues comme telles par la justice.
    Victime de viol + folle ? Impossible !

    Comment lutter contre deux tabous, dans une société vivant encore largement dans le déni ? Demandez autour de vous qu’est-ce que la psychiatrie, qu’est-ce qu’un viol et surtout, en quoi un viol est-il un crime ? Vous seriez peut-être étonnée, Madame, de l’étendue de l’ignorance chez vos concitoyens ! Et par leur ignorance et une certaine insouciance, à porter arbitrairement des jugements sur une réalité qu’ils ignorent totalement. Mais peut-être l’avez-vous déjà remarqué ? Quoiqu’il en soit, les victimes sont systématiquement discréditées, méprisées.

    Et comme chacun sait la justice et la médecine sont à deux vitesses. Les seules victimes susceptibles d’être reconnues seraient des victimes fortunées, pouvant s’offrir les services d’une ribambelle d’avocats aguerris, endurcis et présenter une pile de contre-expertises, prouvant que leur cerveau fonctionne parfaitement ! Et ce afin de faire plier l’institution psychiatrique et ses représentants à admettre que leurs fonctionnements est à la fois absurde et dangereux, totalement contraire à la reconstruction et à l’épanouissement.

    L’argent permet la liberté, l’absence d’argent l’enfermement et à tout point de vu ! Raison pour laquelle il est impératif qu’une femme par exemple, ne dépende jamais financièrement de personne, même pas de son mari ! Il est important, il est crucial, même pour l’avenir de vos enfants, que vous ayez un travail et un salaire décents, vous avez un diplôme, servez-vous en ! Vous ne savez pas de quoi sera fait demain, il vaut mieux prévenir maintenant.

    Moi, ce n’est pas que je n’ai plus d’espoir, mais jamais justice ne sera rendue et je me sais condamnée à la survie… vous, vous avez déjà un pied dans la vie, vous n’avez pas le droit d’abandonner, de baisser les bras… en vous lisant j’ai l’espoir que vous vous en sortirez, parce que vous avez l’essentiel pour vous en sortir ! Moi, je n’ai rien ni personne ! Et contrairement aux psys, j’ai les pieds sur terre, je ne crois ni aux miracles ni à leurs pensées magiques et farfelues, ni à leurs maladies imaginaires. C’est pourquoi aussi, pour finir, j’ose vous laisser un lien, qui n’est qu’une proposition de lecture, celui d’un reportage d’Élise Lucet intitulé « les vendeurs de maladies – cash investigation » : http://youtu.be/Xo_uHzTxxYg.
    Vous jugerez par vous-même !
    Tout n’y est pas dit, mais c’est déjà ça d’énoncé et de dénoncé !
    Bonne journée.

  • Bonjour,

    Il est un peu tard pour répondre mais je souhaitais quand même te dire que tu es une personne très forte. En parler, agir contre cela, reconstruire une vie avec un mari et des enfants, tu ne peux pas dire que ce n’est rien.
    Il y a un an j’ai été violée, j’ai voulu me relever malgré tout ne pas le laisser me détruire, ne pas le laisser gagner. Mais il y a deux jours il m’est arrivée une chose similaire. Je ne suis pas prête à en parler, c’est trop dur, c’est trop tôt. Deux fois avec deux hommes différents, on en vient à se poser des questions, Est-ce ma faute ? Pourquoi ? Est-ce que je ne mérite pas mieux ?
    Mais j’espère qu’un jour je serais comme toi, que j’en parlerai et que je me construirais une vie, ma vie malgré un passé douloureux.

    Bonne continuation à toi

    Sincèrement, -J

    • Je te souhaite de tout coeur de retrouver la sérénité à laquelle tu as droit. Je suis vraiment désolée de lire les drames qu’il t’est arrivé… Et je sais tellement combien tu dois culpabiliser et te remettre en question et tous les sentiments négatifs que tout cela t’inspire. Mais rien n’est de ta faute, tu n’es pas responsable… La foudre tombe parfois deux fois au même endroit, et tu n’y peux rien.
      Je t’envoie tout le soutien et le courage possible afin que tu puisses te reconstruire.

  • Bonjour , je me permet de m’immiscer , j’ai lu votre témoignage qui m’as aussi bcp touché .
    Je trouve que vous etes tres courageuse et malgré ce que vous dite je trouve que vous avez tres bien reussi mais je crois que les bloggeuses et bloggeurs l’ont tous dis et je suis d’accord avec eux ….je me permet de m’immscer parce que ….
    Je suis un homme( j’ai 26 ans) …et je me suis fait violer…par mon meilleur pote .et oui ca arrive aussi au hommes…j’ai aussi eu une enfance pas mal pourrie , une enfance « quelque peu » volé/violé et je me reconnais pas mal dans le temoignage de LMO meme si dans mon cas j’ai quasi tout oublié, j’ai quand meme le souvenir de cette épée de Damoclès au dessus de la tete . mon ex petite amie [(qui est « une » de mes ex puisque j’en ais eu plusieurs depuis qui etaient moins toxique) est aussi « toxique » ( c’est peut dire vu son profil)] donc g pris pas mal de coups pas physiquement mais psychologiquement oui
    . donc je peux comprendre dans une certaines mesures ( tous les cas sont differents et je n’aime comparer), l’epuisement, la depression , l’envie de tout casser, la colere , le peur de crever et le fait de crever de peur et …le reste . je n’ai pas lu tous les temoignage j’en ai lu certains dont celle de la jeune fille qui se demande pourquoi ca lui est arrivé deux fois ( ya une reponse et des solutions)
    Je n’ai pas vu une seule fois le terme PTD, etat de stress post traumatique ou symptomes de stess post traumatique…
    Pour ce que ca vaut (et c quand mm un petit miracle que ces therapie existe puisque cela ne fait qu’une trentaine d’année qu’elle ont été trouvé suite aux conséquence des guerre) j’aimerais juste dire ce qui m’as aider et ce qui m’aide encore pour le moment : d’abord il y a des thérapies specifique pour ce que ce genre de trauma ( une « machine » pour reprendre les termes de mlle x) et les consequences que ca entraines. L’EMDR (officialisé par l’oms et apres faut trouver le bon therapheute agréer emdr France…ya un site) ou l’HTSMA
    Apres ya des « gentil bonbon » qui font pansement (antidepresseur , benzo et beta bloquant pour la peur certains toubib appel le propanolol « la pilule de l’oublie » …dans mon cas c moyen…mais chaque cas est unique) mais LMO je pense que tu as depassé ce stade et puis perso ca reste un pensement et tu en deviens accro a certains de ces medoc donc si on peut eviter…
    J’ai fait de l’htsma ( pas assez souvent j’en ai fait une fois et le sentiment de degout , le sentiment de saleté , de se sentir degeulasse, humilié est partis et putain ca soulage )
    quand a l’emdr ( et la je repense a mademoiselle X ) non seulement ca marche tres mais ma therapeute est super , la premiere choses qu’elle m’as dite quand je l’ai vu c’est : il ne faut jamais minimiser un trauma ( tout comme les blogeuse et blogeur apportent leur soutient, leur ecoute et leur reconnaissance) donc tu peux trouver des personnes et thérapeutes compréhensive(f)
    Un site qui m’as beaucoup aide : tapper dans google mémoire traumatique ce site met des mot sur des maux et aide bcp.
    Sinon concernant les parents un peu « toxique » ( carrement en fait) il ya une sociologue ( je crois qu’elle est psychologue en plus, qui s’appel alice miller qui a un site tres bien fait et qui aide aussi
    il ya un projet americain qui s’appel « unbrekeable project » qui est aussi interressant
    En tout cas LMO oui je te trouve vraiment courageuse , resiliente ,
    Je voulais juste laisser mon temoignage et donner certaines solutions ….
    voila un peu de ce que je sais …. en esperant que ca en aidera certaines…et/ou certains
    Dsl pour la longueur du billet en esperant ne pas avoir repeint en noir trop de truc

    • Bonjour l’ermite, merci d’avoir pris le temps de laisser ton témoignage.
      D’abord parce que les témoignages d’hommes sont très rares (alors que oui, ça arrive aux hommes, même si à priori le pourcentage est moindre, pour ce que l’on en sait), et d’essayer d’apporter des solutions concrètes, ce qui est très constructif.
      J’ai déjà entendu parler de l’EMDR, c’est effectivement une thérapie efficace si on trouve un bon praticien. Les thérapies comportementales et cognitives sont très bien aussi. Je ne connais pas l’HTSMA en revanche, en quoi cela consiste t’il?

      Alice Miller est une référence en effet, et j’ai dévoré ses livres à une époque où j’en avais besoin… Ainsi que « Parents toxiques » de Suzan Forward, dont je recommande la lecture à tout le monde tant il m’a fait du bien.

      Pour les pilules, mon avis est très mitigé. J’en ai pris, mais cela ne m’a pas fair de bien, cela m’a « endormie » et j’ai detesté cette sensation… Et le sevrage a été absolument chaotique et douloureux. Je crois que c’est effectivement propre à chacun, mais certains, comme moi, supportent très très mal les cachets qui sont pourtant censés être « sans effets secondaires »…

      Je te souhaite une guérison aussi douce que possible (ce qui est compliqué mais bon, je ne vais pas te souhaiter de souffrir), et j’espère que tu croiseras sur ton chemin des personnes bienveillantes qui sauront te respecter et avec qui tu pourra parcourir un bout de vie.

  • Bonjour la Mite Orange,
    Merci pour cet article. Vous mettez des mots sur une souffrance, des émotions, un mal-être que j’ai souvent du mal à décrire…
    Mon histoire est différente : j’ai 22 ans, je suis née dans une famille qui m’a toujours choyée, gâtée et protégée. Mais tout l’amour et l’argent du monde ne peuvent éviter certains drames. Ils n’ont pas permis de découvrir assez tôt mon plus gros problème : un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (ou TDAH). Je ne sais pas si vous connaissez ce truc, c’est assez spécial. Il est surtout connu pour les enfants. Le TDAH, il est possible de l’avoir sans l’hyperactivité, mais on l’ignore encore beaucoup. Du coup, le mien n’a été dépisté qu’après mes 16 ans. C’est pour cela que je me suis aussi énormément reconnue dans votre article « Bonne à rien ou surdouée ? ». D’ailleurs, il paraît que le TDAH est accompagné de douance, et que les hyperactifs ont également un QI supérieur à la moyenne… C’est presque la même chose que ce que vous décrivez dans « Bonne à rien… » la seule différence est qu’un hyperactif ne peut pas se concentrer sur quelque chose qui ne l’intéresse pas, même si il le veut de toutes ses forces. Bref, tout cela pour dire que je comprends votre impression d’être nulle en tout ce qui concerne les études ou la voie professionnelle… J’ai exactement le même problème. Là où je veux en venir, c’est que ce trouble m’a aussi posé de gros soucis dans ma vie sociale. Au point qu’à 14 ans, en pension, j’ai été victime d’un harcèlement physique, moral et sexuel particulièrement violent. Ce traumatisme est beaucoup moins horrible que le vôtre, mais je crois qu’il est de la même nature : comme vous, je pensais que c’était moi le monstre, la fautive, celle qui méritait d’être humiliée ainsi jusqu’au plus intime de son être… Ma dignité à été détruite, foulée, piétinée. Et à partir de là, j’ai perdu mon identité. Tout l’amour que j’ai pu avoir et que je continue de recevoir ne servait à rien. Mon regard sur moi-même était complètement faussé. Nul ne pouvait le changer. Ma famille ne comprenait pas pourquoi je ne me lavais plus, pourquoi je ne sortais plus, pourquoi je me cachais des gens alors que j’étais si sociable… Voilà la crise identitaire : avant ce harcèlement, j’étais enjouée, gaie, exubérante, je jouais avec le regard des autres. Par la suite, je suis devenue solitaire, renfermée, indécise, silencieuse… Ce regard extérieur, avec lequel je m’amusais tant, devenait un poignard qui me blessait régulièrement. Je n’ai pas été violée physiquement, mais d’une certaine manière, les humiliations subies m’ont violée moralement. Le sentiment de n’être rien, la torture morale, la peur, l’angoisse, la honte dont vous parlez, je les connais. Pendant 8 ans, j’ai gardé ma rancoeur et le silence. Heureusement, il y a quelques années, les circonstance ont fait que j’ai réalisé cette chose importante : je suis la victime, ce n’était pas ma faute ! Enfin, j’ai pu commencer ce travail sur moi-même, réapprendre à m’aimer, prendre conscience de mes talents. Une excellente psychologue m’a appris à apprivoiser cette souffrance que nous connaissons, à la transformer en force. Car c’est une force ! Pourtant, il m’arrive encore de me décourager : le futur me semble parfois si bouché à cause des casseroles que je trimballe ! Vous lire m’a redonné foie en l’avenir, et je me dis que si vous êtes parvenue à vous construire une vie aussi jolie, malgré toutes vos épreuves, c’est que je peux le faire aussi ! Puis-je vous poser une question ? Comment avez vous garder confiance envers les hommes ? Parce que quand un garçon s’intéresse à moi, je prends la fuite directe ! Je ne peux pas m’en empêcher… En tout cas, je peux vous dire qui vous êtes : une femme forte qui a surmonter les pires épreuves, construis une belle famille et obtenu un magnifique diplôme ! Même si vous avez mis 3 ans à avoir votre master, combien de femmes enceintes et mères se seraient accrochées comme vous pour l’obtenir ? Pas beaucoup, je vous assure. Et quoique vous pensiez, un diplôme sert toujours. Surtout un bon ! De plus, vous êtes talentueuse puisque votre blog marche bien 😉 Si j’ai bien compris, vous êtes surdouée : votre nature et votre histoire vous rendent très différente des autres. Elles ne font pas de vous un monstre, mais une personne extraordinaire 🙂 Gardez courage ! Vous dites que vous avez tout déconstruis… Mais sûrement pour mieux reconstruire ! Vous avez déjà réussi avec votre famille, et c’est la chose la plus importante du monde !

    • Merci pour votre témoignage bouleversant…
      Pour répondre à votre question… Je ne fais pas confiance aux hommes et mes relations de couple sont assez conflictuelles et difficiles…
      Il a fallu des années à mon mari pour « m’apprivoiser » et rien n’est vraiment gagné encore aujourd’hui…
      Mais cela vaut le coup d’essayer car je suis tellement plus sereine aujourd’hui qu’il y a 10 ans.
      Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me lire, de m’avoir laissé ce long et adorable commentaire.
      Je vous souhaite beaucoup de bonheur à l’avenir. C’est possible! 🙂

  • Bonjour,

    J’ai laissé un message ici il y a un an. Ce site et ton histoire m’a permis de garder espoir. Aujourd’hui rien n’est encore gagné bien sûr mais je voulais donner un peu de mes nouvelles. J’ai passé mon diplôme avec succès et dans deux ans je serais titularisée. J’ai rencontré quelqu’un et même si ce n’est pas toujours évident, même si au début c’était un peu chaotique aujourd’hui je peux dire que ça va en toute franchise. j’ai appris à vivre avec, à déculpabiliser un peu. J’ai appris à vivre simplement et ce site m’y a aidé. C’est toujours utile de ne pas se sentir seule ou entièrement responsable. Alors ce qui est arrivée je ne peux pas le changer mais je sais que je peux m’en sortir. J’ai commencé à publier sur un site, l’écriture m’a énormément aidé.

    Un grand merci LMO, je te dois beaucoup et ce simple mot ne suffit pas à dire tout ce que je voudrais dire. Merci infiniment !

    Désolée pour ce message un peu long. Belle journée !
    -J

  • Bonjour,

    Merci pour cette belle ouverture afin de parler de tout ça. Tous ces témoignages m’ont énormément touché et ému. C’est vrai que cela fait un peu de bien de voir que l’on n’est pas seul à faire face à ce genre de difficultés. Il y a beaucoup de courage dans tous ces témoignages.

    Pour ma part, je vis toutes ces angoisses, toutes ces peurs et ces injustices comme en miroir car je suis un homme et bien là toute la difficulté. J’ai mis des années à réaliser et à admettre que l’on me violait quand j’étais jeune. Cela fut dur, terrible même, mais j’ai fait face avec les moyens du bord. Et seul, sans soutiens, j’ai dû avancer dans le silence… Je ne me suis pas mal débrouiller jusqu’a présent mais la bataille est longue car dans la vie, c’est une vrai mine à retardement.
    Aujourd’hui je suis terrifié de devoir partager ça avec quelqu’un, car ce n’est pas quelque chose que l’on accepte pas facilement pour un homme. Beaucoup se sont éloignées de moi dans ma vie quand j’ai dû avoué mon histoire, surtout des amis et les femmes. Le beau protecteur n’est qu’un faible avec des failles. Ma dernière relation, qui avait commençait à s’épanouir, aura explosé à cause ça, encore une fois. Tous mes désirs et mes attentes, l’envie d’avoir une famille et de construire quelque chose de serein me paraissent si impossible car en plus de devoir gérer toutes angoisses qui vont et viennent de temps à autre, c’est bien le regards des autres qu’il faut affronter. Et ça c’est trop difficile et injuste car j’ai vraiment l’impression de passer à côté de ma vie pour une chose dont je n’ai pas voulu. La vie doit continuer coûte que coûte malgré tout.

    • Merci pour ce témoignage Cédric. Homme ou femme, la cruauté de ces actes a des conséquences dramatiques sur la vie entière. Je ne suis pas certaine que ce soit plus facile à vivre en tant que femme, cela fait fuir aussi. Mais en effet, pas de la même manière. Je crois en revanche, qu’effectivement, le viol masculin est bien moins « accepté » dans le sens où cela paraît impossible dans notre société actuelle… Et ce déni social doit être terrible à vivre. Bravo d’avoir su identifier la douleur, les faits et d’y faire face avec autant de courage.
      Beaucoup d’hommes victimes deviennent bourreaux eux-même justement pour ne pas avoir à subir ce regard de la société… (Ce n’est pas mieux du côté des femmes qui laissent faire ce qu’elles ont subi hein…). Vous rompez la chaîne, c’est admirable.
      J’espère que vous trouverez une femme qui saura vous comprendre sans vous juger, une femme suffisamment forte pour ne pas rechercher en l’homme le « protecteur »… Elles existent, promis. 🙂

  • Bonjour,

    Tu as bien fait de publier ce billet car il t’a fait du bien et il m’en a fait aussi.
    Ce qui t’est arrivé est arrivé à tant d’entre nous et ce n’est pas normal de la part de nos agresseurs.
    Ce n’est pas ta faute, ni celle de toute véritale victime en fait.

    Moi c’est ma mère qui m’a attouchée et humiliée avec mon père qui laissait faire et me frappait parfois, le pire c’était les hurlements d’une violence inouïe dans le visage alors que j’essayais de retenir mes larmes sous les claques.
    ‘Je manquais d’humour’ et plus je pleurais ou disais que ce n’était pas ‘gentil’ ce qu’ils faisaient, plus ils frappaient, insultaient, hurlaient, humiliaient. Surtout lui pour la violence verbale et physique, elle pour tout ce qui était corporel et sexuel.

    Puis comme toi, j’étais déjà complètement brisée et mon compagnon n’a eu aucune difficulté à m’abuser (entre viols physiques et psychologiques, cadeaux manipulateurs et son plaisir cruel à créer un espoir pour mieux le fouler au pied l’heure qui suivait. Il m’a aussi affamée, séquestrée, utilisée pour faire la belle et obtenir un meilleur emploi auprès de son patron, etc.) Bon moi aussi je ne vais pas faire une liste.

    La seule chose qui est intéressante, c’est que je suis restée et me suis tue pendant plus de 25 ans car je pensais qu’à un moment l’un d’entre eux se rendrait compte que ce n’était pas bien et qu’il ou elle redeviendrait ‘la bonne personne qu’elle est vraiment au fond.’ J’étais naive … Eh oui, j’ai jusqu’à plus de 25 ans toujours cru que la bonté humaine est inhérente à l’être humain et que mis dans de bonnes conditions, valorisé, aimé, chéri, protégé, il révèle ‘à un moment’ sa véritable bonne nature.
    Je pense que je m’imaginais (ironie) un truc du genre ‘Ma génitrice me met la main aux fesses une énième fois puis je lui dis avec douceur que ce n’est pas bien de faire cela, pas respectueux et là elle s’assoit et se repent et le lendemain elle est super douce, aimante, me prend dans ses bras comme une Maman et générique de fin.’ Variante à décliner avec le père violent ou le compagnon violeur affamant séquestrant (combo de la mort qui tue ^^).

    J’étais aussi intelligente intellectuellement parlant que naïve émotionnellement.

    Et tu vois? Je m’en suis sortie. Je suis réparée à 90% car en parallèle de la vie de misère que j’endurais avec eux, des gens aimants (peu mais des vrais), me montraient que j’étais jolie, gentille, généreuse et pas du tout un monstre. J’ai voulu vivre pour eux, en particulier pour elle. La Maman de ma vie. La seule que j’ai jamais voulue. La vraie.

    Les tortionnaires les plus courants pourtant ne sont pas les attoucheurs et violeurs, ce sont les ‘non-aimants.’ Beaucoup de jeunes ne se rendent pas compte que leurs parents sont méchants. Ignorer son enfant, nier ses rêves, nier ses qualités, ce n’est pas puni par la loi mais cc’est de la violence massive à haute dose tous les jours et ça détruit.
    Toi et moi nous avons en plus été violées et attouchées, mais déjà je vois l’effet catastrophique que la violence de ‘non-amour’ a eu sur moi. Et j’aimerais dire aussi que le viol psychologique n’est pas normal surtout sur des jeunes qui n’ont pas d’autres maisons où aller que celle de leurs tortionnaires.

    J’espère que tu continues à te reconstruire lentement mais sûrement. Ma méthode fut d’envoyer dans les ronces toutes les saloperies (eux et leurs mensonges), j’ai coupé les ponts, changé d’adresse, de ville, de pays. Tous ceux de ma famille à qui je parlais étaient des ‘collabos’, des ‘non-aimants’, cela a facilité la rupture brutale et salvatrice. Et la deuxième étape fut de me concentrer sur les gens aimants qui sont de justes miroirs de qui je suis et me rassurent et me font progresser. Je me suis paradoxalement recentrée sur moi et ainsi sur les bonnes personnes. Comme quoi s’occuper de soi rime dans de bons cas sur s’occuper mieux de ceux qu’on aime et qui nous aiment pareillement.

    Voilà, je souhaitais aussi témoigner et te dire que quand une branche est pourrie, la couper est sage. Sans regrets (tu n’es pas responsable de la moisissure, tu n’as pas injecté la pourriture dans la branche). Puis se concentrer sur palisser les plus belles branches et attendre alors l’été pour les beaux fruits. Se concentrer sur la beauté, les belles personnes, les belles choses. Accepter de pleurer aussi, d’être faible, les larmes qui lavent sont bonnes. Elles entraînent dans leur sillage les souvenirs noirs, mieux vaut que la peine soit à l’extérieur de toi que dans ton esprit.
    Accepter la colère aussi, la laisser sortir, la canaliser sur des objets et activités (dans le doute sur une personne même mauvaise, c’est rarement un bon résultat quand c’est de la colère explosive. La colère froide, synonyme de contrôle, est bénéfique avec ces individus là pourtant je trouve)

    Merci pour ton témoignage et du courage. Tu n’es pas folle, ce n’est pas ta faute et tu n’es pas seule assurément. Le jeu c’est de trouver quelques vrais comme toi pour avancer 🙂

    • MErci infiniment d’avoir pris le temps de m’écrire un sigentil commentaire.
      Je l’ai lu plusieurs fois et il m’a fait du bien… Je n’y réponds que maintenant, après les vacances, quand j’ai enfin un moment pour y répondre comme tu le mérites. Merci pour tes mots, pour tes pistes de reflexions aussi…
      Je viens de couper une dernière branche morte, et c’est douloureux, mais je sais déjà que c’est essentiel.
      Tu as raison, le non-amour est malheureusement très répandu et terriblement destructeur… Moins sans doute que lorsqu’il y a, en plus, des sévices… Mais également plus difficile à pointer du doigt et donc, à combattre…

      Comme toi, je me reconstruis lentement mais de la bonne manière, je crois.
      Je te souhaite une très belle année 2017, continue sur ton chemin!

  • Bonjour,

    Votre article m’a extrêmement touché, toutes les atrocités que vous aviez pu vivre et maintenant vous voilà avec une bonne famille et une meilleure confiance en soi. J’espère que vous avez maintenant conscience, que vous êtes très forte et continuez de l’être. Vous êtes une femme exemplaire. Il y a trop de femmes qui restent dans le silence pendant que leur agresseur mène une belle vie. C’est l’une des choses les plus horribles sur terre. Et vous, vous êtes rendu jusqu’au bout de votre plainte. Wow, bravo, vous m’impressionnez. Soyez-fière de vous !!

    Avec tout mon respect,

    Signée This Girl

    • Merci 🙂
      Je suis allée jusqu’au bout de ma plainte mais mon agresseur coule toujours des jours heureux en parfaite liberté! 😉
      Il a été très peu condamné, la justice n’est pas toujours très équitable…

  • Bonjour,

    J’ai moi-même été victime d’un viol à l’âge de 18 ans et, plus de 10 ans après, je me considère, tout comme toi, comme étant encore en phase de reconstruction… J’ai porté plainte il y’a quelques mois, à la limite du délai de prescription et je m’attends à ce qu’un verdict de non-lieu soit également prononcé… Bien que je m’y sois longuement préparée cette période est très douloureuse pour moi car elle ravive des souvenirs enfouis. Sur conseil de ma psy je me suis mise à écrire mon histoire http://viol-apnee.com/, toujours dans une visée cathartique.

    On se ressemble un peu dans le fond 🙂 ! Moi aussi je me considère comme épanouie et sortie de la pire phase de mon histoire mais, malgré tout, je sais que ce viol est partie intégrante de ma personne et qu’il continue à impacter certaines de mes réactions au quotidien… J’imagine que le principal est d’en avoir conscience…

    Ton témoignage est source d’espoir, je te remercie de ta sincérité !

    Bon courage à toutes les victimes

    • Merci également à toi pour ton commentaire et ton soutien. J’espère, même si les chances sont malheureusement infimes, que ton agresseur sera condamné. Le mien l’a été (pas à grand chose, la peine est ridicule, mais au moins, j’ai un papier qui me rappelle qu’il est condamné, donc coupable et que je suis donc une victime innocente…)
      Je te souhaite également du courage pour la procédure. C’est une étape salvatrice mais très douloureuse.

  • Bonjour LMO,
    Vous êtes extrêmement courageuse et tenace! Vous vous occupez de votre famille, vous avez fini vos études, vous avez porté plainte……vous avez réussi à vous construire seule, sans soutien durant l’enfance…… Je vous souhaite une meilleure confiance en vous et de profiter de tout l’amour de votre famille.

  • J’ai été très touché par votre témoignage, moi meme j’ai été victime d’un viol par étranglement à seize ans, je sais la souffrance terrible des conséquences. J’ai écrit un livre de réflexions et de témoignage qui est intitulé, vivre après un viol, chemins de reconstruction aux éditions érès, mon nom d’auteur est aussi Lise Poirier Courbet. J’y parle de l’aspect d’une vulnérabilité durable mais aussi de l’importance de la vie, de reprendre confiance en soi à partir des chemins de reconstruction de huit personnes, certaines ayant porté plainte, d’autres pas. je me dis que peut être cette lecture pourrait vous accompagner dans votre chemin de reconstruction qui me parait déjà bien avancé, c’est long, c’est long il y a des rechutes mais je peux en témoigner on peut y faire face, c’est très dur? C’est par un hasard complet que je suis arrivée sur votre site, merci de votre témoignage, vous n’êtes pas seule, nous sommes une communauté d’expériences et de partage, j’appelle ça un savoir-violé, au sens de savoir d’expérience et savoir existentiel, belle route et je vous envoie tous mes encouragements, le livre est sorti en septembre 2015. Amitiés Lise Poirier Courbet.

  • Merci pour ce témoignage, à travers lequel j’ai pu me reconnaître sur le plan psychologique et relationnel, cela m’a fait du bien de le lire. Vous avez beaucoup beaucoup de mérite, beaucoup de force avec les épreuves, je vous souhaite pleins de bonheurs, de réussir à vous aimer et de vous pardonner, continuez vos efforts, vous pouvez être fier de vous. Comme tous les autres commentaires, je suis aussi victime, j’ai refoulé à l’âge de 4 ans et aujourd’hui je m’en libère. Ce témoignage est précieux, merci beaucoup. Votre expérience est d’une grande aide.

    Maxime

  • Je m’etais dis que commenter cet article ne servirait à rien vu tous les jolis messages que vous avez reçu.. mais bon, un deplus ça fait pas de mal..
    J’ai 16 ans & j’ai été agressée il y a deux ans. J’etais une petite fille pleine de vie, qui croquait la vie à pleinedents mmalgré les problemes que lui affligeait celle-ci. J’ai toujours cru en tout, meme quand il n’y avait plus d’espoir!
    J’ai pas envie d’ecrire longtemps, ou de raconter quoique ce soit!
    Je voulais juste vous faire part de mon admiration à votre egard.. je suis contente de voir qu’il y a encore des gens qui s »accrchent, pcque prsonnellement je n’y arrive pas! alors voilàje suis fiere de voir qu’il y a despersonnes qui sont forts & qui arrivent encore à croire en un bonheur prochain.. malgré cette douleur qu’est le viol

    en bref, bravo & felicitations à to!

  • Bonjour , je suis tombé sur ce blog un peu par hasard , en cherchant des réponses à mes questions . Seulement voila , je n’est que 14ans mais j’ai déjà une histoire ( familiale ou personnelle ) compliquée .

    Je ne connais pas ma famille paternelle , mon père étant agé , je n’ai pas pus connaitre sa famille .

    Ma mère m’a avoué une fois avoir surpris mon oncle ( alors agé de 12 ans environs ) joué à un jeu que ma mère à clairement dit avoir  » des connotations sexuelles évidentes  » avec moi , alors que j’avais dans les 4 ans .

    D’après ma mère , mon oncle m’aurait AU MOINS fait des attouchements . Personnellement je ne me souviens que d’avoir étais très proche de mon oncle avant d’avoir une séparation brusque vers mes 4-5 ans , mon oncle est devenu froids , distant , parfois même mauvais avec moi ; j’en ai beaucoup souffert à l’époque .

    Il y a un peu plus d’une semaine , j’ai voulu essayé les tampons , en ayant ras le bol des serviettes , seulement voilà : à l’insertions , j’ai directement fais une crise de panique , je l’ai retiré et me suis assise . J’étais au bord du malaise et j’avais l’impression que des souvenirs me revenaient , mais ils étaient flou , il y avait mon oncle et moi , ça c’est sur . J’avais aussi une grande peur et une envie de vomir très forte .

    Depuis je cauchemarde , suis terrifiée quand un de mes amis me touchent , et ai envie de vomir dès l’évocation du sexe ( je l’avais déjà avant , ce dégout pour la sexualité , mais il s’est clairement amplifié ) , et je suis persuadée qu’il y a bien eu quelque chose , sans savoir quoi , et sans avoir de preuve . J’en ai parlé à 1 amie de confiance , et elle ne sait pas trop comment me conseiller .

    Je ne me vois pas en parler à quelqu’un qui préviendrait mes parents , à cause de notre histoire familiale . Ma mère avait voulu porter plainte à l’époque , mais mon père l’en a empêcher , disant que mon oncle n’était qu’un enfant . Ma mère en avait parlé à notre famille , mais tout le monde l’a insulté de menteuse et autre , défendant avec acharnement mon oncle . Ma mère a elle-même était victime de viol dans son enfance , par le meilleur ami de mon grand père , et elle s’en veut énormément de ne pas avoir était au commissariat .

    Je suis totalement perdue , et je me sens sale .

    Je suis désolée si je ne suis pas claire , mais là , je ne vois pas comment expliqué tout ça autrement .

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