Comment j’ai tenu 4 semaines d’allaitement?

jtitre 1Au début je voulais intituler cet article « Comment j’ai finalement réussi à allaiter »… Mais j’ai eu peur que ça me porte la poisse… On va donc acter ce qui a déjà été fait sans trop se projeter ni vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué!

Noisette aura 4 semaines demain, et voilà 4 semaines que je l’allaite, malgré les obstacles (bébé qui tète mal, hospitalisation, mauvais conseils du personnel médical, tirage intensif de lait, etc…)

Tout d’abord, je tiens énormément à allaiter ma fille.
Ce n’est pas explicable… C’est viscéral, sauvage, animal… C’est un besoin, j’irais même jusqu’à dire.
Et je sais que je vivrais très mal un sevrage forcé, parce que je ne suis pas prête à rompre cette relation unique et ces moments tellement fugaces, à l’échelle d’une vie.
Ce besoin m’a aidé à tenir bon même quand j’étais si proche de baisser les bras.
Regarder mon bébé au sein, voir sa petite moue téter avec impatience et voir ses petits yeux rouler de plaisir quand le lait arrive enfin. Ses petits poings fermés, de chaque côté de mon sein. Son corps tout chaud contre le mien. La satisfaction d’être celle qui l’aide à grandir (bon pour l’instant, cette satisfaction a été grandement ébranlée quand j’ai compris que ma fille mourrait de faim…)

Le soutien de mes proches est plus que précieux.
Mon mari, tout d’abord, sans qui rien ne serait possible. Je me plaisait à croire que l’allaitement est avant tout l’affaire de la femme, mais ce n’est pas vrai… Un compagnon soutenant, c’est primordial pour mener à bien un allaitement malgré les difficultés.
Mister Mii est présent, il m’encourage. Pas un seul instant il n’a mis en doute mon lait, sa quantité ou sa qualité. Toujours il m’a soutenu, il a vu les progrès que je n’étais pas capable de voir.
Et surtout, il est tellement présent au quotidien, pour gérer tout ce que je ne suis plus capable de faire, trop accaparée par notre bébé. Il s’occupe des ainées, il nous prépare des plats équilibrés et il est très heureux de savoir que tous ses légumes vont se retrouver dans mon lait, participant ainsi, lui aussi, à l’alimentation de notre petite dernière!

Mes filles, et tout particulièrement Mouflette. Elle se souvient de l’allaitement de sa petite soeur avec tendresse, on se partage encore des anecdotes rigolotes de cette période.
Quand je lui ai dit que la puéricultrice voulait que je donne du lait en boîte, elle m’a regardé, dubitative, puis m’a dit « Mais, tu ne vas pas le faire? Parce qu’elle est bête, il n’y a pas meilleur que ton lait pour Noisette! »
Elle me soutient, elle aussi, à sa manière, me rappelant combien mon lait est bon pour sa toute petite soeur.
Elle m’a aussi dit, hier, que lorsqu’elle aurait un bébé, elle l’allaiterait, elle aussi, parce que c’est logique et c’est tout.
Je suis heureuse d’être un exemple positif d’allaitement, pour elle. C’est d’ailleurs une sorte de revanche, ma fille, que je n’ai pu allaiter que 3 semaines, allaitera ses bébés et voit en ce geste quelque chose de naturel et « logique ».
MissCouette porte un grand intérêt à la façon dont je nourris sa petite soeur et pose plein de questions. C’est un soutien aussi, d’une certaine manière!
Noisette évidemment, est l’actrice principale de cet allaitement et de son succès jusqu’à aujourd’hui. Elle grossi (à confirmer par une pesée aujourd’hui… Peut-être que je vais enfin pouvoir souffler!). Elle accepte le sein même si elle prend plein de biberons. Elle semble particulièrement apprécier mon lait quand elle tète, même si c’est le même dans le biberon, elle exprime moins d’enthousiasme. Et forcément c’est motivant pour moi!

Le soutien infaillible de ma consultante en lactation.
Sur les conseils de Véronique Darmageant, sur Facebook (lors d’une session live), j’ai pris contact avec une consultante en lactation sur ma région.
Elle est venue me voir juste avant l’hospitalisation de Noisette et m’a donné plein de conseils. Evidemment, avec l’hospitalisation, je n’ai pas pu les mettre en pratique, mais elle est restée présente à mes côtés en me téléphonant chaque jour, pour m’encourager, pour me confirmer que les conseils des soignants n’étaient pas des plus judicieux, mais surtout pour me rassurer, mon allaitement n’était pas en péril pour autant.
Elle m’a donné confiance en mon corps, aussi, et ce n’est pas peu dire! Je doutais énormément de ma capacité à nourrir ma fille, à produire assez de lait (et vu mon rendement ridicule à l’hôpital et les commentaires désagréables, mes doutes n’étaient pas loin d’être fondés!), mais elle m’a rassuré, j’ai assez de lait, c’est la situation que ne me permettait pas d’en produire assez.
Elle m’a aussi aidé à dédramatiser le premier biberon de lait artificiel. L’utilisation des embouts en silicone. L’interdiction des mises au sein… Etc…
Je l’ai trouvé d’une grande humanité et sa bienveillance a grandement contribué à ma réussite de ces premières semaines.
Et savoir que je pouvais compter sur des conseils clairs et fiables, au milieu des nuées de conseils farfelus que je recevais, ça a été inestimable!
Les consultantes en lactations sont les seules, à ma connaissance, à avoir reçu une formation de qualité sur l’allaitement et donc à être totalement compétentes afin d’aiguiller les mamans. Les sage-femmes aussi, d’après ce que je sais, mais pas de manière aussi poussée.
En fait toutes les mamans désirant allaiter devraient avoir droit à une consultation remboursée par la sécu (je trouve ça assez dingue que l’allaitement soit autant promu, sans mettre aucune clé dans les mains des mamans…).

L’attitude bienveillante de mon entourage
Ma mère, qui a toujours soutenu mes choix d’allaitement. Mes copines, qui ont allaité ou allaitent, et qui, sans intrusion, m’ont encouragé sans me pousser. Ma voisine, ma belle-soeur, qui malgré leur unique expérience de maternité, en savent déjà bien plus que moi en matière d’allaitement.
Les copines sur Twitter et Instagram, qui m’ont offert une oreille attentive quand ça allait vraiment très mal, et qui se sont réjouis quand ça a commencé à aller mieux.

La lecture de livres sur le sujet, dont je reparlerai bientôt.
Les livres permettent un certain recul, et ils sont disponibles à toute heure du jour et de la nuit!
Ca m’a permis de me re-motiver quand le blues m’envahissait… Re-lire les nombreux bienfaits du lait maternel et de l’allaitement, ça booste!
Lire les témoignages d’autres mamans, qui ont galéré mais qui ont surmonté les difficultés, ça motive aussi, ça redonne espoir!

Je sais que mon allaitement n’est pas sauvé… Cet après-midi, je fais peser Noisette, et j’angoisse énormément.
Je pense qu’on a fait le plus dur, on a tenu bon à l’hôpital, et c’est là que le découragement était le plus fort. Mais j’espère avoir une preuve concrète que ma fille va bien et que mon lait lui convient parfaitement.

En attendant, chaque jour je savoure la chance que j’ai d’avoir ce merveilleux bébé et de vivre cette jolie relation si particulière avec elle. Les difficultés rendent finalement cet allaitement encore plus précieux.

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