Ce qui vous attend si vous devenez parent

Photo ultra subversive!

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Je ne vais pas vous parler des nuits blanches, des 32 biberons à laver ou des 180 tétées à donner par jour, ni des couches à changer tous les quarts d’heure, et encore moins des cris insoutenables d’un enfant. Vous attendez un enfant, ou vous en avez le projet, ou vous en avez déjà un tout petit, vous savez très bien tout cela: qu’un bébé ça pleure, qu’un enfant c’est pas toujours mignon, que devenir parent, ça a son lot de désagréments.

Ce que vous ignorez peut-être, en revanche, c’est que vous ne serez pas un parent parfait (sauf si vous êtes l’exception qui confirme la règle). Vous aurez de hautes exigences envers vous-même, parce que la société vous les impose, parce que votre famille, votre éducation vous les impose, parce que vous vous les imposez tout seul… Mais dans une grande majorité des cas, vous aurez du mal à atteindre cette douce utopie du « parent parfait ». (A noter que ce phénomène touche plutôt les femmes, la pression sociale étant beaucoup plus pesante sur les mères que sur les pères).
Et vous allez culpabiliser. On va vous faire culpabiliser. Votre voisine, votre mère, votre neveu, votre patron, la boulangère, le facteur, le gars dans le métro… Tout le monde aura un avis sur votre manière de faire.
Très souvent pour venir vous dire à quel point la leur est meilleure.

Dans l’idéal collectif, un parent (je ne dirai pas « une mère » par souci de féminisme, mais clairement, si vous êtes un père vous vous en prendrez quand même nettement moins la tronche) se doit d’avoir des objectifs clairs quant à sa façon d’éduquer son enfant. Si vous êtes « pro-quelque chose », on vous reprochera bien évidemment de ne pas être « pro-l’inverse », mais au moins on se dira que vous faites votre job de parent. Mal, évidemment, mais au moins vous le faites, vous êtes investi, vous faites des choix et vous les assumez.

En devenant parents, vous allez devoir prendre environ trois millions de décisions concernant votre enfant. Couches jetables ou lavables? Allaitement au sein ou au biberon? Ecole privée ou publique? Montessori ou CHAM? Cododo ou dodo-en-solo? Portage ou poussette? Crèche ou congé parental? Lait de toilette ou liniment? Gel lavant bio ou classique? Tétine ou pouce?

On vit dans un pays où il faut avoir un avis sur tout. Et dans le cas de la parentalité, il faut être convaincu de ce que l’on fait, s’imposer, avoir confiance et revendiquer sa manière de faire.
C’est du moins l’impression que j’ai en côtoyant certaines personnes, tout le monde a un avis sur ma manière de faire.

Sauf que…

Sauf qu’en devenant parent, on est bien plus souvent assailli par les doutes et les questions que par les certitudes et la confiance.
On se demande toujours si notre choix est le bon. Et toujours, quelqu’un va venir nous dire qu’il ne nous comprend pas, que, vraiment, pour lui c’était si simple d’être un bon parent et de comprendre son bébé.

Voilà le fond du problème… Vous devez avoir des convictions parce que vous devez être capable de vous adapter à votre bébé et de savoir ce qui est le mieux pour lui. Et ce, toute votre vie (oui ça angoisse un peu!)
Vous devez savoir si votre bébé préfère avoir son petit cul minuscule dans des couches en coton bio ou baigner dans des produits chimiques, par exemple. Comment savoir ça? Ha ben ne me le demandez pas à moi, j’en sais rien… Je suis censée savoir lire dans les yeux de mes bébés, mais la transmission de pensées doit être désactivée chez moi, je ne vois que ça!

Non seulement il faut savoir ce qui est le mieux, mais en plus on n’a pas le droit de changer d’avis.
Vous avez décidé d’allaiter? C’est un choix pour les 3 prochaines années, sachez-le. On ne PEUT PAS choisir un truc, se rendre compte qu’en fait ça nous plait bof bof et, oh misère, changer d’avis. Vas jusqu’au bout mon vieux (enfin ma vieille en l’occurrence), t’as fait un choix, t’ASSUMES!!
Mettons que t’aies choisi le cododo, tu DOIS trouver ça génial, tu DOIS faire ça jusqu’aux 4 ans de ton môme (voir 8 ou 9 dans les cas les plus extrêmes), t’as pas le droit de dire que tu le fais sans anticipation… « QUOIII??? Tu laisses ton bébé dormir avec toi parce que tu t’es rendue compte que c’était plus FACILE?? Pas parce que tu as lu les 32 bouquins d’Edwige Antier qui t’ont convaincu du bien-fondé de cette pratique ancestrale et merveilleuse? Mère en carton va! »

A bas les discours neutres, vive la culpabilisation, la radicalisation et l’intégrisme!

Voilà ce qui vous attend quand vous deviendrez parents. Et ça fait plus peur que toutes les nuits blanches du monde, croyez moi!

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56 Discussions on
“Ce qui vous attend si vous devenez parent”
  • Très bon article ! Je ne suis même pas encore enceinte mais c’est déjà le genre de choses qui me tracassent parfois à l’idée de devoir un jour faire des choix … et les expliquer, surtout !

  • Si tu savais le nombre de bouquins que j’ai acheté pour devenir la mère parfaite-organisée-épanouie-méga géniale-attentive ! Si je devais n’en garder qu’un ça serait « bébé dis moi qui tu es » et je peux le résumé en 5 mots : faites comme vous le sentez !
    Une petite citation de Freud pour commencer la journée : « Faites au mieux de toute façon ça sera mal » !
    Belle journée !

  • c’est drôle ton article, parce que justement j’ai parlé de tout ça à ma cousine enceinte pour la première fois, que ça inquiétait beaucoup de savoir si elle faisait les « bons » choix, et se préoccupait beaucoup de est ce que c’est bien comme ça qu’il faut faire… (on est arrivé à cette conversation après que je lui ai montré les couches lavables)

    J’ai la chance, de mon coté, de ne pas me soucier de ce que les gens peuvent penser ou dire. Mes choix, bons ou mauvais, sont les miens, et je les assume, que ça plaise ou non.

    Alors c’est ce que je lui ai expliqué: être parent, c’est faire des choix: les produits, les couches, le portage, le sommeil… quels qu’ils soient, chaque parent est libre de les faire, et de revenir dessus si ça ne lui convient pas. La seule exception, c’est l’allaitement, parce que quand on arrête c’est quasi impossible de faire marche arrière…
    Faut pas se mettre une pression dingue. L’essentiel c’est de faire ce qui NOUS semble bien pour NOTRE enfant.
    Elle veut essayer les couches lavables. Super! moi je ne peux que l’encourager dans cette voie! Mais si dans quelques mois, elle se rend compte qu’avec ses lessives elle s’en sort pas, eh ben elle passe aux jetables et voilà!
    Pareil, elle veut faire ses petits pots le moment venu… très chouette initiative! mais si ça devient compliqué en terme d’organisation, et bien les petits pots du commerce sont pas empoisonnés!!!

    Je crois vraiment comme tu dis qu’on se rajoute beaucoup de pression. Il faut se faire confiance, et aussi savoir être humble en étant capable de se dire « je me suis trompée ». Savoir rebondir, c’est ça aussi être parent!

    Quoi qu’on fasse, y’aura toujours des gens pour dire que tu ne fais pas bien… Peu importe: ils pensent (et disent) ce qu’ils veulent, c’est TON enfant, TES choix, Ta responsabilité…

    Une fois que tu as accepté ça, crois moi, la vie de parent est plus détendue!!!

    • Ça, je suis bien d’accord!
      Pour la part je suis encore très sensible aux remarques et critiques mais je sais faire la part des choses car j’ai du recul… Ça n’est pas forcément le cas d’une jeune nouvelle maman…

      Après pour les couches et tout ça, on peut aussi mettre des lavables 50% du temps et des jetables le reste du temps. Donner des pots industriels et cuisiner des petits plats… C’est pas parce qu’on met une couche jetable que le projet des l’avables est fichu!

      • c’est ça!
        de toute façon, finalement un parent « parfait » c’est quoi? c’est simplement un parent qui sait se remettre en question , rebondir, reconnaitre quand il s’est trompé. C’est un parent qui sait s’adapter, même si ça veut dire remettre en cause ses propres grands principes.
        Le parent parfait c’est celui qui fait de son mieux et toujours dans le souci de faire du bien à son enfant…

  • J’adore beaucoup ton blog et ta façon d’écrire.
    Je n’ai jamais commenté mais là je me retrouve complètement dans ce que tu écris.
    J’aurai aimé le lire il y a 2 mois 😉
    J’ai été prise de doutes et n’ai pas profité des 3 premières semaines de mon petit bout à cause des grands mères et de l’ancienne génération qui voulaient absolument que mon bébé ne dorme pas dans mes bras,… Car c’était des caprices,…
    J’ai donc passé ces semaines à la lâcher dès qu’il avait fini de téter mais bien évidemment c’était ds les hurlements. Je le reprenais donc et je l’apprenais mal d’après elles.

    Romain à 7 semaines et je peux maintenant le déposer sans qu’il ne bronche.
    Je me dis que pr le 2ème, j’essaierai de ne plus culpabiliser et n’écouter que mon bébé.

    Merci pour cet article, ça fait du bien. C’est vrai que j’en ai pris pour 20 ans de jugements 😀
    Les couches lavables nous attendent (trop de stress au début pr commencer), j’entends déjà les critiques 🙁
    Je vais essayer de tenir le coup!

    • Oh ma pauvre… On n’est pas toutes blindées face à ça (déjà on sait pas forcément ce qui nous attend)
      Bon courage avec le lavables! J’ai pas eu trop de réflexions pour l’instant, surtout de la curiosité…

  • C’est tellement ça !
    Parce que j’ai choisi le biberon et pas le sein je me sens jugée, parce que je vais reprendre le travail à 80% et pas à 50% je me sens jugée, parce que ma fille prend la tétine et pas le pouce, etc etc etc ….
    Comme tu dis je préfère mille fois changer une couche bien remplie qu’avoir droit aux regards/réflexions de tous ces gens aux idées préconçues !
    Et je trouve que les phénomènes de mode quant à la maternité sont de pire en pire, je ne me souviens avoir autant été confrontée au problème il y a 10 ans

  • Comme c’est bien vrai tout ça. Cette préssion pour être le parent parfait je l’ai bien connue à la naissance de ma première fille, et elle m’a fait connaitre des jours très noirs, des semaine de depression post-natale tellement je me sentais nulle de chez nulle… Dans le pays où je vivais à ce moment là il y a l’image de la « yummy mummy », cette maman parfaite, jolie, radieuse, qui pousse sa pousette en ondulant sur ses talons, pas le moindre souci en tête. Moi je me sentais bien loin de tout ça. Je me sentais juste nulle, et pourtant, je faisais tout ce que je pouvais pour ma fille, elle était nourrie, en bonne santé, n’a jamais eu froid, que demander de plus ?

    Je me souviens d’un jour où je n’étais pas arrivée à sortir du lit, j’étais en pleurs, l’infirmière était passée me voir, et m’a dit « notherhood comes with guilt ». La culpabilité va de pair avec la maternité… Comme c’est vrai ! Après ça j’ai compris que le problème ne venait pas de moi, et j’ai appris à lacher du lest, à me faire plus confiance, et à pas trop regarder comment ça se passait chez les autres. J’ai fais à ma façon, celle qui me semblait la meilleure, celle que j’arrivais à faire, et puis je me suis sentie beaucoup mieux…

    • Souvent les autres laissent à voir que le positif. Ou pire, nous ne voyons que ce qui va bien chez les autres pour encore un peu plus nous dévaloriser…

      C’est vrai qu’on ne culpabilise jamais tant que lorsqu’on est mère…
      Et c’est pourtant important de savoir qu’on peut se planter je trouve…

  • Tout ce que tu décris là, la pression, le fait de devoir un avis sur tout, la culpabilisation, j’avoue ne pas tellement la ressentir IRL, sauf rares exceptions, mais sur le net, les blogs, les reseaux sociaux, alors là oui, à fond !

    • Alors c’est étrange, pour MC je disais comme toi! Et cette fois c’est tout le contraire… Je trouve sur la toile beaucoup de tolérance et de respect (Pê que je suis les bonnes personnes! ^^) et dans la « vraie vie » au contraire beaucoup dis des toutes faites et de jugements négatifs… Beaucoup plus qu’avant d’ailleurs car ça vient de toutes les générations confondues alors que c’était plus « les vieux » qui venaient me chercher y’a 4 ou 13 ans!

      • Attention, je ne dis pas que moi j’y suis confrontée, mais les gueguerres intestines entre mères se multiplient alors qu’elles devraient s’entraider.
        Et j’ai déjà lu des commentaires sous certaines de tes photos, de portage par exemple, qui me font dire que certains ont toujours un truc a ajouter 😉

        • Ha oui, ça clairement! 😉
          Mais dans la vraie vie c’est encore pire…
          Pas forcément sur les détails mais dans le genre « han lala mais elle sait même pas ce qu’elle fait! »
          Perso ça me gonfle même si ça m’est rarement directement adressé…

  • Merci pour ce beau témoignage j aurais bien voulu que l on me prévienne pour le premier et du coup m éviter une dépression et me sentir comme la dernière des nul incapable de s occuper de mon fils de travailler de la maison de la famille des ami et tout ca en 24h Enfin pour mq fille j ai fait comme je le sentais et j ai envoyé tout le monde bouler et c est bizarre mais j ai même du temps a moi bon d accord le ménage n est pas fait tous les jours je bosse a la maison je ne repasse plus et je passe mon temps a jouer a mes enfant c est dingue comme on se sent mieux bon courage aux futurs parents

  • Ton article est tout à fait juste, et il n’y a qu’un sujet que tu n’as pas abordé: le retour de la maman au travail. Là aussi, on s’en prend plein la tête.

    Reprendre aux 2 mois de l’enfant (la fin légale du congé de maternité), c’est trop tôt ! « Tu ne peux pas t’arrêter un peu pour ton bébé ? », « tu sais, ça va être dur ! ». Très dur à entendre quand on n’a pas le choix, et qu’on a la boule au ventre à l’idée de reprendre le taf.

    Et prendre un congé… »Toi, tu ne travailles pas », « tu fais quoi de tes journées ? », « tu ne t’embêtes pas ? ».

    Et comme tu l’as dit, TOUT LE MONDE se donne le droit de te juger. Tout le monde est devenu un expert en la matière.

    Et ça en fait des ravages, car on n’a pas forcément le recul pour dédramatiser la réplique désapprobatrice, la confiance pour ne pas se sentir totalement destabilisé(e) !

    • Oh oui c’est pareil avec le retour ou non à l’emploi, c’est clair…

      Et comme tu dis, quand on dort 4h par nuit que notre vie est chamboulée par un mini humain difficile à décrypter, on a du mal à ne pas être affecté par les réflexions!
      Après on s’étonne des dépressions post partum… La maternité étant l’un des seuls sujets levant à ce point les passions!

  • LA MITE !!!! FAUT QU ON CAUSE !!! 🙂

    c’est que vous ne serez pas un parent parfait (sauf si vous êtes l’exception qui confirme la règle)
    CHERCHE PLUS L EXCEPTION EST LA !! hihi

    Votre voisine…….Très souvent pour venir vous dire à quel point la leur est meilleure.
    MEME PO VRAI !!! meme pas besoin de le dire.. ca se sent !! hihi
    Bon sans dec.. les gens viendront te dire s’ils sentent qu’ils le peuvent.; si tu laisses la porte ouverte.. parce que ces gens qui viendront te dire… ils viendront te dire pour tout.. pour ton boulot. « pas bien de bosse.. bien de bosser;. pas bien de bosser à mi temps…  » 🙂 et tu peux appliquer sur tout..
    « bien ces chaussures. pas bien ces chaussures.. bien celle de gauche mais pas celle de droite.. » alors que ce sont les memes.. ah ah!!

    l faut être convaincu de ce que l’on fait, s’imposer, avoir confiance et revendiquer sa manière de faire.
    C’est du moins l’impression que j’ai en côtoyant certaines personnes, tout le monde a un avis sur ma manière de faire.

    C EST EXACTEMENT KESKE JE VIENS DE TE DIRE PLUS HAUT… TA CONVICTION ET TA CONFIANCE INEBRANLABLE .. jusqu’à ce qu’elles deviennent « branlable » (heu je sais pas si ca se dit 🙂 ) .. mais parce que ce sera toi qui te dira que pitete c’est mieux comme ca..

    Pas parce que tu as lu les 32 bouquins d’Edwige Antier.
    PAS LU UN SEUL.. J AIME PAS TROP.. et puis je suis sure que tu lis les bouquins des 30 dernieres années, et tu verras que ca change tout le temps..

    Voilà ce qui vous attend quand vous deviendrez parents. Et ça fait plus peur que toutes les nuits blanches du monde, croyez moi!
    MAIS NOOOOOOOOOONNN !! faut se dire que personne n’a la science infuse..
    qu’il n’y a pas de regle pour elever un enfant… et je dirai rien d’autre sinon
    je deviens la voisine qui…

    (je fais un copié collé ah ah ah)

    Votre voisine…….Très souvent pour venir vous dire à quel point la leur est meilleure.

    Ah ah !! la mite…Il y a juste à regarder tes filles.. et il y a rien d’autre à dire.. elles sont super
    bises

    • Tu es bien gentille de ne pas venir insulter mes convictions! Branlable toi même!

      Huhu, désolée c’était trop tentant!
      Je sais bien que les gens viennent donner leur avis uniquement s’ils pensent qu’ils peuvent le faire. Et vu mon sale caractère peu de gens viennent s’y tenter… 😉
      En revanche il y a les « moi je fais comme ça, c’est le mieux » et les « t’as vu elle comment elle fait, c’est nul! » (Alors qu’on fait pareil sauf que notre interlocuteur ne le sait pas!)

      Personnellement je suis quelqu’un qui n’a que peu d’avis tranches. Et en matière de maternité plus que n’importe quel autre domaine, je suis sûre qu’il y a très peu de « c’est bien » ou « c’est pas bien », tant l’histoire de chaque bébé et chaque parent est différente. Ce qui est bien avec min ne l’est pas avec l’autre et il « faut » accepter d’être dans le tâtonnement permanent. Et on peut faire des choix dans aucune conviction, juste parce qu’on s’est adapté à une situation donnée, alors qu’on a des convictions contraires même!

      Enfin bref… Tu vois ce que je veux dire je crois! 😉

  • « pour lui c’était si simple d’être un bon parent » Aaah, je l’ai entendue celle-là ! « C’était plus simple avant, on s’prenait pas la tête »…

    Je crois que ça veut souvent dire : « tu m’emm* avec tes questionnements, tu remets en cause la façon dont j’ai élevé mes gamins, je me sens mal de ne pas avoir été parent parfait »

    Une fois le message caché décrypté, je laisse plus facilement couler.. Et les gens se taisent quand ils voient que ce qu’ils disent est sans impact. Ca marche bien… quand je suis en forme !

    • Oh oui! Et puis on a le droit de se poser des questions à une époque ou on est bombardés de messages contradictoires!
      C’était sans doute moins le cas y’a 20 ans… Déjà pour mouflette je me posais moins de questions (ou pas les mêmes disons) les choses ont évolués rien qu’en 13 ans!

  • Je passe juste dire que j’adore toujours ta plume, surtout sur cet article.
    Toutes les responsabilités envers un autre être, a fortiori, un bébé, ça fait peur, mais rassures-moi, y a quand même des parts de bonheur dans le fait d’être parents ? 🙂

    • Oh je te rassure, tous les points négatifs sont très largement compensés par le bonheur d’être parent!
      Si j’en veux un quatrième tu te doutes de ce que j’en pense! 😉
      (Je précise que je ne suis pas Maos. Folle sans doute, mais pas Maos! ;-))

  • Les gens ne peuvent malheureusement pas s’empêcher de juger et de vouloir imposer leur manière de faire (qu’ils pensent évidemment être la meilleure…) L’autre jour en discutant avec une copine qui a une petite fille de 10 mois, elle a presque réussi à me faire culpabiliser de ne pas souhaiter faire de co-dodo avec mon futur bébé (nous avons déjà préparé son lit et continuons d’aménager sa future chambre avec amour) Comme si j’allais être une « mauvaise mère » parce qu’il ne dormira pas avec nous mais aura son espace à lui dès le début dans la pièce d’à côté. Cela ne m’empêchera bien sûr pas de me lever la nuit pour le nourrir et prendre soin de lui… Et puis de toute façon, d’une femme à l’autre, chacune a un avis différent sur tout ça (chacune pourrait critiquer notre façon de faire) alors faisons ce qui nous semble le meilleur. Ma sage-femme dit toujours qu’il faut se faire confiance car c’est nous la maman 😉

    • Et puis si ça se trouve, à la naissance tu te re rendras compte que ton bébé ne dort que dans tes bras, ça ne fera pas de toi un parent faible!
      Je crois que la parentalite est un peu comme l’accouchement ou même la grossesse… Mieux vaut ne pas trop avoir d’attentes parce que pas grand chose se passera comme on le souhaitait! 😉

  • super article !
    En effet, bien souvent les plus difficile c’est de prendre du recul et de lâcher prise… Essayer de faire un pas de coté pour regarder tous es dogmes, choix, méthodes… et s’accorder le droit de se planter, changer d’idées, essayer, essayer autre chose… Et c’est normal.
    Pas évident !

  • Qu’est ce que ça fait du bien de lire un billet comme ça !
    Je ne suis donc pas la seule à ne pas être une mère parfaite ?
    Me voilà enfin rassurée … 🙂
    Je me suis beaucoup retrouvée dans tes propos, merci !!!

  • Coucou! Merci pour cet article déculpabilisant…c’est vrai que les nuits blanches, en fait c’est rien à côté de tous nos doutes concernant l’éducation.
    La moindre décision doit être murement réfléchie et, comme tu dis, tenue jusqu’au bout (et assumée)…enfin mince quoi, on peut changer d’avis quand même non? C’est pas si grave si?! J’avais des idées très définies avant d’être maman….mais ça c’était avant (comme dirait l’autre!).
    En fait on se rend compte que chaque enfant, chaque parent et chaque situation est différent…alors on essaye de faire au mieux (et surtout on se fiche pas mal de ce que les autres peuvent penser….bon ça ok c’est plus facile à écrire là que de le dire à sa belle-mère…;-) ).
    A bientôt de te lire,
    Mel

  • Comme nous disait la psy de la pmi : un enfant a besoin d une maman moyenne, comme ça il sentira qu il peut la depasser. Une maman soit disant « parfaite », c est castrateur pour un enfant. Les bonnes mamans sont les mamans imparfaites.
    Donc je suis une bonne maman !
    Et comme a toujours dit à propos de tout et n importe quoi ma propre maman : ke mieux est l ennemi du bien. Je fais du mieux que je peux, mais pas au delà. Enfin j essaie, parce que j ai quand meme tendance à deoasser mes limites, mais mon corps me met alors le hola.

  • Ah oui les convictions… j’en ai, mais elles ont changé et changeront certainement encore… et même si j’assume mes choix, ça ne m’empêche pas d’en douter souvent…
    Mais les autres auront toujours à redire… et la société nous demande de rentrer dans des cases, et comme tu dis faut pas en sortir, sinon t’es pas crédible! ^^

    Merci pour cet article!

  • Excellent ton article, je suis tout à fait d’accord! 😉
    Enceinte j’ai affirmé ne pas vouloir allaiter le monde entier m’est tombé au-dessus! Je porte mon bébé en écharpe et je dois tout le temps m’en justifier, mon fils ne mange pas 100% bio, on me reproche mon côté fusionnel… Bref tu as raison c’est parfois bien plus difficile de gérer les autres! Moi je crois en notre instinct maternel, s’y fier s’écouter pour comprendre ce dont bb à besoin, la mère parfaite n’existe pas et heureusement!

  • Comme lu plus haut,je ne vis pas ça dans la « vraie vie » mais je lis ça très souvent sur le net,ce fossé m’étonne toujours et je me sens mais tellement loin de ces tempêtes dans des verres d’eau…

  • Sisi, je m’y attendais 😛 Y’a qu’à voir le web… (et ma belle famille)

    Perso, je ne m’attendais pas à vouloir mettre des chaussons moumoute, mois qui naviguait exclusivement shoes-less à la maison (oui, mes orteils font du nudisme, même le dimanche). Mais quand tu te lève 8 fois par nuit (ou plus), bin tu te les pêles. Surtout en plein hiver quand t’as pas de chauffage.

    Je ne m’attendais pas à voir mon nain jouer à la dinette à 13 mois avec la bétonnière en guise de bol (et se frustrer parce que ya rien à manger la dedans).

    Je m’attendais à lui mettre la taille au dessus en vêtement, mais pas 2 à 3 tailles au dessus ! (il met du 24 mois depuis qu’il à 7/8 mois pour certaines marques)…

    On peut douter, on peut ne pas y arriver (j’ai abdiqué hier soir et envoyé le mâle), on peut essayer.
    Tant qu’on essaye, on peut gagner 🙂

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