Ton article me parle beaucoup. Je ne crois pas du tout à l’existence d’un instinct maternel qui ferait qu’on sait automatiquement ce qui est le mieux et ce qu’il faut faire. Et j’ai depuis que je suis maman une angoisse récurrente : quand le fiston est malade et qu’on me dit « mais tu le sais mieux que nous, les soignants, tu es sa mère ». Ben non. Mon histoire et ma façon d’être font que je pourrais passer simplement à côté de quelque chose de grave si je n’avais pas la vision des autres aussi. Donc libérons les femmes : oui, on apprends à être mère, on découvre une relation, on la construit, et parfois même, ben on tombe totalement à côté dans ce qu’il faudrait faire. Et alors? S’il y avait un mode d’emploi même totalement inconscient, ça se saurait 🙂 Répondre
Pareil, le « écoute toi » m’angoisse énormément parce que si je m’écoute je ne sais absolument pas ce que je me dis! ^^ Bien sûr j’ai souvent une intuition concernant mes enfants, mais c’est également vrai concernant mon mari (hors, je ne suis pas sa mère), et d’ailleurs mon mari a aussi des intuitions alors qu’il n’est pas une mère… A la rigueur, parler d’instinct parental, pourquoi pas… Mais je crois que ça va au delà de ça… On peut sentir des choses quand que ce soit instinctif! Répondre
Je suis bien d’accord sur l’idée qu’il s’agit d’un truc de plus pour nous culpabiliser. Chez moi, j’entends à la fois que c’est super d’avoir pu m’occuper de ma fille jusqu’à ses 5 mois et demi et en même temps qu’il faut retourner travailler, que c’est plus sain, qu’il faut arrêter de l’allaiter, lui donner de l’espace… Et son papa sait mieux que moi décrypter ses pleurs. Moi ça me stresse et je cesse de penser dès qu’elle chouine. Répondre
Voilà, les pères aussi sont dotés de cette « intuition » et eux on ne les enquiquine pas! Pareil, quand elle pleure j’ai beaucoup de mal à décoder quoi que ce soit tant ça me met dans un état de stress difficile à gérer… Répondre
Tout à fait d’accord avec toi! Cette idée d’instinct est des plus aliénantes! Et finalement c’est assez gratifiant d’arriver à élever ses enfants, les aimer, les faire grandir…sans se dire que c’est purement instinctif! ( PS: je me réjouis à l’avance de certains commentaires qui risquent d’être enflammés!) Répondre
Je suis complètement d’accord! Se dire qu’on se doit à soi-même la « réussite » de l’éducation de nos enfants c’est plus sympa que de se dire que c’est juste parce qu’on est des barbares! ^^ Répondre
Je pense que l’instinct maternel existe de même que le ras le bol total de son enfant parfois. Il ne faut pas se voiler la face toute bonne mère attend beaucoup de ce moment où il va à la crèche ou l’école. Du moins, j’ai beau aimé mon rôle de maman, j’ai beau couvé mes enfants et avoir l’instinct maternel (je le pense) d’un autre j’apprécie qu’ils aillent tous à l’école, ou chez mamie etc… Répondre
Je ne suis pas sûre qu’il y ait beaucoup de lionnes qui en aient ras le bol de leur bébés de 3 semaines… 😉 Je pense que le « ras le bol » est une des preuves que l’instinct maternel (ou parental) n’existe plus depuis un bail chez les humains, du moins dans notre culture… Répondre
Détrompe-toi, l’abandon de petits chez les animaux est très fréquent, surtout pour des premières naissances. Dans instinct maternel, le maternel me parait incorrect cela dit. Je pense que l’instinct existe mais qu’il n’est plus adapté à notre vie moderne où les dangers sont bien différents. (ex les épidémies ne sont apparues que très tard dans l’évolution de l’homme lorsque les tribus sont devenues civilisations) Je pense donc que notre instinct est surtout peu fiable pour nous humains. Mais son existence je l’éprouve chaque fois que mon « petit » se trouve en danger immédiat, et les réactions excessives que je peux avoir à ce moment là. Répondre
Voilà, disons que s’il y a un instinct, il est bien enfoui dans nos civilisations modernes… Et venir dire aux femmes (et exclusivement aux femmes) qu’elles doivent savoir ci ou ça, qu’elles doivent se comporter comme ci ou comme ça parce que c’est l’instinct. C’est vraiment cette vision là qui me dérange. Je ne nie pas qu’il y a quelque chose de viscéral dans le fait de devenir parent (et pas seulement maman à mon sens, même si oui, on a un lien particulier au début du fait de la grossesse). C’est difficile de trouver le juste milieu en fait… Pour les animaux, je ne savais pas que ce phénomène d’abandon existait chez les mammifères… Répondre
pour poursuivre la réflexion http://www.scienceshumaines.com/y-a-t-il-un-instinct-maternel_fr_2849.html Répondre
Je ne suis pas d’accord avec toi, je pense surtout que c’est toi ( pas uniquement hein ) qui associe « instinct maternel » et « mere parfaite ». L’instinct maternel ne veut pas forcement dire de devenir une mere parfaite, pour moi avoir l’instinct maternel, c’est comme chez les animaux, c’est de s’occuper et faire grandir sa progeniture, en la nourissant, lui evitant les dangers et lui apprenant les codes de la vie. Parce qu’entre avoir envie de jeter son bebe par la fenetre et le faire, il y a une tres grande difference. Mais bon apres ce n’est que mon avis, mais si tout le monde pensait comme ca, alors ca deculpabaliserait pas mal de monde. En tout cas j’y crois, et dire que les humains ne sont plus des animaux, alors la, grosse blague du siecle. Répondre
Comment expliquer alors que certaines mères soient incapables de faire cela? De bien s’occuper de leurs enfants, de les mettre en sécurité etc??? L’instinct est par définition universel… Soit on en est toutes dotées, soit personne ne l’a, il n’y a pas de demi-mesure… Répondre
je suis bien d’accord avec toi, c’est une notion dangereuse, qui poussent bien souvent des mamans à aller au delà de leurs limites, parce que c’est « naturel » pour tout le monde, alors c’est elles le problème… mais à force d’en parler (comme tu le fais si bien) on va bien finir par lui tordre le cou à cette drôle d’idée, non ? Répondre
Je l’espère… Et remettre le père à sa place aussi, à savoir sa place de parent, à égalité avec la mère! Répondre
Je n’aurais qu’une phrase : complètement d’accord. Ah si, une deuxième quand même : ça arrange bien la société de propager cette idée, qui à elle seule permet de justifier que les mères s’occupent en priorité de leurs enfants (et pas les pères). Répondre
C’est sûr que s’occuper d’un bébé n’est pas toujours instinctif, surtout pour un premier. On découvre, on apprend, on fait connaissance et on agit en fonction de ce que l’on découvre sur notre enfant. Après, pour certaines choses on peut faire confiance à notre instinct (maternelle?). Par exemple, lorsque pour la 1ère j’ai vu mon bébé souffrir d’une forte crise de colique, je me suis dis « et si je l’emmaillotais, ça fonctionnerait peut-être », solution miracle qui fonctionne également sur le 3ème. Répondre
Pour moi, ça, c’est plutôt de l’intuition… On sent ce qui va marcher parce qu’on connait notre bébé, mais c’est valable aussi pour les frères et soeurs, les pères… Mouflette me donne parfois des idées pour désamorcer une situation qui me semble inexctricable avec son bébé-soeur… Elle n’est pourtant pas sa mère! On essaye et on trouve… Répondre
Y’a longtemps que j’étais pas venue! Quel thème de discussion intéressant! Pour ma part, je suis d’accord avec Linlin, l’instinct maternel je suis sûre qu’il existe et comme c’est un instinct il est complètement déconnecté du cerveau, il est viscéral animal. C’est ce qui fait que tu as envie de protéger ton enfant dès qu’il naît, ce qui fait que tu as mal au bide et des envies de meurtre quand un autre autre gosse fait du mal au tien, ce qui fait que justement, non, tu ne le jette pas par la fenêtre quand tu es excédée par ses pleurs. Pour moi savoir quoi faire, comment agir au mieux relève de la connaissance et de la réflexion, ça n’est en rien instinctif. On peut aussi parler d’intuition et tout le monde n’est pas capable de l’écouter cette intuition. Enfin être heureuse de le laisser à la crèche, bah c’est aussi un instinct, celui de survie! C’est bien de l’avoir aussi! Répondre
D’accord avec ce commentaire, quand j’ai lu « instinct maternel » j’ai tout de suite pensé a ces situations. Étant encore enceinte je me découvre beaucoup plus agressive envers les gens qui me touchent, me bousculent.. Je me sens « animal » qui veut défendre son petit. Pour moi cet instinct n’implique pas d’être parfaite, mais de faire au mieux selon nos principes, et qui ne sont pas toujours partagés par tous. Débat très intéressant en tout cas ! Répondre
L’animalité n’a, à mon sens, rien à voir avec « l’instinct maternel »… C’est l’instinct de protection, l’instinct de survie, oui… Mais les pères peuvent en être dotés aussi! Il s’agirait alors d’instinct parental… Et cette animalité qui nous habite encore à certaines périodes de la vie n’empêche pas que nous sommes des êtres « civilisés », avec une culture qui nous influence sur bien des points… Répondre
Certaines mères ne ressentent pas ce que tu dis… Ce besoin de protéger leur enfant… Certaines mères détestent leurs enfants au point de leur faire du mal… Certaines les tuent, aussi… Où est l’instinct alors? Si instinct il y a eu, il est bien enfoui je pense… Répondre
Je pense qu’il y a une grosse pression sur les jeunes mamans. Si tu savais le nombre de livres que j’ai ingurgité pour devenir la mère parfaite ! Et pourtant j’ai trouvé mon mari, qui n’a rien lu du tout, beaucoup plus rationnel que moi. Alors que je me levais frénétiquement pour voir si mon petit respirait il arrivait à me tranquilliser en me disant qu’il avait bien mangé, qu’il avait fait son rot, qu’il était bien couvert et que donc que ça allait aller…(trausmatisme post naissance avec bébé qui ne respire pas tout de suite : quand je me couchais j’étais ultra angoissée). Mais cette lucidité que je n’avais plus était juste du à la fatigue et au manque de sommeil… Aujourd’hui la mère parfaite doit : reprendre son poids de forme dès la sortie de la maternité, être souriante et pleinement épanouie, avoir une maison nickel et le bébé qui fait ses nuits qui va avec, allaiter, recevoir des amis (en faisant de magnifiques réceptions pour que tout le monde puisse venir voir la progéniture!), retravailler en là aussi s’épanouir pleinement…bref une pression sociale démentiellle ! Répondre
Clair qu’on a une grosse pression… En plus de devoir « sentir » que notre bébé ne va pas bien et savoir faire l’exact nécessaire… Pour Mouflette, j’étais une maman un peu « à la roots », je pensais qu’être mère coulait de source… Qu’elle ne fut pas ma désillusion… J’ai beaucoup souffert de cette pression et des « il faut », « une mère doit » que je prenais pour argent comptant et qui me faisaient beaucoup de mal, parce que je n’arrivais pas à atteindre l’objectif que je me fixais… Aujourd’hui tout est plus simple, j’ai lu aussi beaucoup mais j’ai trouvé les livres très stigmatisants aussi… En revanche j’ai appris à regarder autour de moi et à lire entre les lignes… On galère toutes d’une manière ou d’une autre!Lire certains blogs m’a bien aidé aussi à me sentir moins seule… Répondre
je sais pas trop, je crois qu’il existe mais de différentes manières … en tout cas chouette billet 🙂 Répondre
Je ne sais pas s’il s’agit d’instinct maternel ou pas mais depuis que je suis maman j’ai un 6ème sens qui me dit juste si c’est « normal » ou pas, lorsque mon ainé était bébé, c était aussi un gros bébé qui avait un affreux RGO mais personne ne me croyait, je savais que quelque chose n allait pas mais il a fallu attendre qu il vomisse du sang à 3 mois pour qu’on me croit, il a pleuré durant 3 mois La deuxième a hurlé pendant 2 mois, on m a dit c est les coliques, mon lait …. idem je savais qu un truc ne tournait pas rond, elle est allergiue aux PLV, encore maintenant je ne m arrête jamais à un non concernant mes enfants, pas mère parfaite mais j’écoute mon 6ème sens 🙂 Répondre
Je vois ce que tu veux dire! Mais à mon sens, comme tu le soulignes, c’est plutôt lié à l’intuition, ce dont tu parles… Et il faut l’écouter c’est évident! Mais je pense que si les femmes ont plus ce « 6° sens » que les hommes à propos de leurs enfants, c’est uniquement culturel… Si les hommes apprenaient à s’écouter plus, ils sauraient eux aussi ce qui va ou non chez leurs enfants… Certains hommes en sont d’ailleurs capables et certaines femmes non… Instinct maternel c’est très réducteur finalement! Répondre
je suis tout à fait d accord, c est vrai, certains sont tout aussi « sensibles » ton billet est très intéressant, je n’ai pas commenté dessus tout à l heure mais je n ai jamais autant culpabilisé que pour mon 1er lorsque je n ai pas réussi à allaiter … Enfin j’aurais aimé être en term avec toi et ta prof de philo 😀 Répondre
Joli débat, qui n’appelle pas forcément de réponse fermée, d’ailleurs… Cependant, je rejoindrais volontiers celles qui parlent d’un instinct maternel non « tout puissant », qui ne donne pas les réponse mais amène à se soucier de l’enfant, à se poser la question de pourquoi il pleure, à chercher des solutions même quand elles sont loin d’être évidentes à trouver…. Qui explique pourquoi les pleurs de notre enfant sont plus torturants que ceux du petit loup de la voisine, ou pourquoi nous nous levons si volontiers la nuit… Un instinct maternel, existant à la base, animal, mais pas automatique, car nous ne sommes pas des robots, et que nous pouvons être déboussolées, influencées par notre vécu, épuisées au point de ne plus pouvoir rien ressentir, même, dans le cas d’une dépression du post partum ou d’un burn out. Oui, pour moi, c’est ça : il existe, mais parfois, on ne le sent pas parce que la vie nous a rudoyé, ou nous a fait croire tant de choses sur la maternité qu’on finit par être perdue, par s’attendre à tout autre chose. Ainsi, pour ma première, j’ai mis un bon mois à me sentir mère, tout en m’occupant très bien d’elle. Mais, même si j’avais du mal à me reconnaître assez légitime pour ce nouveau statut, à me sentir mère, me lever, protéger ma fille, subvenir à ses besoins…. coulait de source… A un autre moment, dans ma vie, j’ai senti cet instinct, très fort, très animal. C’est lorsque j’ai perdu ma quatrième fille, à la fin de ma grossesse. Je me souviens qu’en dehors de toutes mes émotions, de la douleur terrible de perdre un enfant, il y avait là quelque chose d’éminemment instinctif, torturant, lié à mon corps et non à mon esprit. La présence d’un instinct qui ne pouvait être accompli et qui laissait, dans un premier temps un vide immense. C’est difficile à expliquer mais, vraiment, je cherchais instinctivement mon bébé partout, alors même que je savais intellectuellement que ça ne servait à rien. Comme une chatte cherche ses petits… (d’ailleurs, maintenant plus encore, l’idée de tuer des chatons me semble insoutenable) Donc, oui, je crois à l’instinct maternel. Mais à un instinct qui n’aurait rien de magique, qui pourrait, du fait même de la complexité humaine, disparaître ou être camouflé… Un instinct qui ne devrait pas nous empêcher de laisser au papa toute sa place, toutes ses émotions et ses élans. Parce que l’instinct, c’est bien, mais c’est tout de même un peu réducteur de limiter la maternité et l’amour à un simple instinct. Répondre
Je préfèrerais parler d’instinct parental alors… Je suis sûre que les pères peuvent aussi avoir ces intuitions. Pour le côté viscéral, on ne peut nier qu’il se passe une sorte de connexion pendant la grossesse, pour la plupart des femmes. Mais je pense qu’il y a une part de culturel énorme qui nous empêche de pleinement nous connecter. Répondre
Perso je crois que cet « instinct » existe. Mais qu’on en fait trop. Comme tu dis, à cause de cet instinct, on est sensées tout savoir. Je pense que ce n’est pas le cas. Sur le plan purement scientifique, nous sommes des mammifères, et comme les autres mammifères, certaines sont des mères qui savent tout, tout de suite, et d’autres non, qui tâtonnent, et d’autres encore qui rejettent la maternité. Il ne faut pas croire que cet instinct est absolu… D’autres instincts interfèrent, l’instinct de survie (personnel ou du groupe) par exemple. Et considérant la femme en particulier, l’humaine, on vit aujourd’hui dans une société industrialisée (la française du moins). On travaille, on sociabilise, on téléphone. bref, on perturbe aussi. Je pense que le plus important ce n’est pas cet « instinct », c’est de faire ce qu’il faut pour être bien avec son enfant. Qu’on soit mère ou père. Certains ne pourront pas se passer d’utiliser un babyphone, même si ils sont dans la pièce à coté. D’autres, même avec un jardin d’écart n’en utiliseront pas. Quand on a un doute, on demande, on écoute, on trie. Et on fait. On fait comme on en ressent le besoin, et comme l’on a envie. Répondre
Merci pour ton témoignage! Le lien de Kannard résumé bien ce que j’en pense… Qu’un instinct existe effectivement mais qu’il est l’aboutissement de nombreux facteurs… La culture jouant un grand rôle pour nous… Répondre
Je pense que l’instinct maternel existe mais après je ne pense pas que se soit forcément une évidence ! Je me suis rendue compte que je l’avais, la 1ère nuit que j’ai passé à la maternité et que ma Choupinette a dû dormir à la Nursery à cause de mon état… J’avais entendu un bébé pleurer toute la nuit, persuadée que c’était ma petite Choupinette et effectivement c’était bien elle. Puis quand je suis rentrée à la maison, je me réveillais toujours 5min avant qu’elle se mette à pleurer à croire que j’avais un radar… Après voilà, ce n’est pas quelque chose d’exceptionnel après je pense que chacun le ressent différemment ! Et que c’est tellement facile à dire « Nan mais tu verras quand tu auras l’instinct maternel… » Répondre