Tomber enceinte après une fausse couche

Je suis enceinte de mon quatrième enfant, mais cette grossesse est la septième que mon corps a connu.
Chez le médecin, la sage-femme ou l’échographe, impossible d’oublier ces trois grossesses avortées. Leurs questions sont sans équivoque, et le dossier note clairement ces trois incidents de parcours.

J’ai fait trois fausse-couches précoces (durant le premier trimestre). Certains femmes ne connaîtront jamais cette épreuve. Une grande majorité connaîtra une fausse couche dans sa vie de mère. Et d’autres en font plusieurs, que ce soit accidentel ou fonctionnel, que ces fausse-couches soient successives ou entre chaque grossesse…
La fausse couche précoce est un incident assez courant dans la maternité, le corps élimine ce qu’il a mal commencé dans la plupart des cas, ou l’oeuf a du mal à s’implanter pour une raison organique… Les gynécologues voient des femmes vivant cela tous les jours et cela fait partie de la routine, pour eux, un incident sans conséquence, qui arrive à tout le monde, qui n’est pas grave…

Sans titre 1

Quand je suis tombée enceinte, 9 ans après avoir mis au monde Mouflette, nous étions fou de joie, comme le sont les couples qui souhaitent mettre au monde un bébé.
A l’échographie de datation, un petit embryon minuscule et un coeur qui galope à 100 à l’heure. Je suis émue. Mouflette m’avait accompagné à l’échographie et la gynécologue l’avait faite rentrer sans me demander mon avis. Elle était tellement excitée d’avoir vu son futur frère ou sa future soeur à l’écran.
Quelques jours après, j’ai perdu du sang, beaucoup de sang… Aux urgences, l’embryon était toujours là, avec son petit coeur qui s’accrochait et battait sur un rythme soutenu. Le gynécologue nous avait alors dit qu’il ne pouvait rien garantir, soit mon corps était en train d’évacuer l’embryon et il n’y avait rien à faire, j’allais continuer à perdre du sang et je perdrais la poche foetale avec. Soit le sang s’arrêterait de couler et l’embryon se serait sûrement accroché. Une échographie trois jours plus tard déterminerait l’issue de cette grossesse.
Trois jours après, les saignements avaient cessé, c’est pleine de confiance et d’espoir que je me suis rendue à l’échographie de contrôle. Un homme froid, ou peut-être pas, mais il restera celui qui m’a annoncé que l’embryon était mort, qu’il n’y avait plus de grossesse, qu’il fallait désormais évacuer le bébé… Devant les larmes que je n’arrivais pas à contrôler, ses mots m’ont giflé « Mais pourquoi vous pleurez? Vous êtes triste pour ça? Enfin, ça n’est qu’un tas de cellules, imaginez quand j’annonce à une femme qu’elle a perdu un vrai bébé avec des bras et des jambes! »

Pourtant, de pleurer, j’ai eu besoin pendant quelques jours. Cette fausse couche a été la première expérience (et l’unique d’ailleurs) de mort brutale dans ma vie. Mes grands-parents sont décédés vieux et malades. Et à cette époque là, ils étaient les seuls proches que j’avais vu mourir.
Cette fausse-couche a réveillé en moi une panique totale de la mort que je n’avais pas avant. Ce sentiment brutal et cruel que tout peut s’arrêter d’une seconde à l’autre. Cette fausse couche, si anodine pour les médecin, a laissé des traces indélébiles dans mon esprit. Ca peut sembler idiot, ces incidents arrivent, je n’ai rien perdu de grave, juste un espoir de grossesse naissante et un petit pois clignotant… Ces incidents sont courants et sans conséquence… Mais j’ai gardé ce traumatisme, cette conscience que la vie ne tient qu’à un fil et que mes proches peuvent partir en un instant.

Je n’ai pas gardé de peine de cette grossesse fini trop tôt… 2 mois après, j’étais à nouveau enceinte, de MissCouette, et elle n’aurait jamais pu être là si cet incident n’avait pas eu lieu.
J’ai eu beaucoup de peine sur le moment, une peine d’autant plus grande qu’incomprise par l’entourage, une peine d’autant plus difficile que je ne connaissais alors rien à la grossesse et je pensais les fausses couches être des événements très isolés…
L’entourage, que ce soit la famille, les amis (souvent les personnes plus âgées), le personnel médical, tout le monde a tendance à minimiser la douleur ressentie, cette douleur et cette peine pourtant bien présentes… J’imagine que les gens essayent de faire relativiser, de montrer le positif, ça part d’une bonne intention mais c’est hyper maladroit… On a simplement besoin d’être écoutée, soutenue, le temps du deuil (le mot est peut-être mal choisi, mais c’est tout de même le renoncement d’un espoir, le renoncement à toutes les projections que l’on peut faire en découvrant une grossesse), on n’a pas besoin d’entendre que « c’est mieux ainsi » que « la nature fait bien les choses », que « vous en aurez d’autres! », ou « mais faut pas être triste pour ça… » Les gens ont probablement raison, mais sur le moment, on est incapable de l’entendre, on a juste besoin de gros câlins, et de pouvoir dire qu’on est vraiment très très malheureux et en colère, ça fait du bien, et ça permet de passer à autre chose, de se relever et de se projeter à nouveau, plus rapidement qu’en niant la douleur qui, même si on voudrait la taire, existe et doit s’exprimer.

La grossesse d’après a été terrible à gérer. L’angoisse constante et totalement irraisonnée de perdre le bébé a été très difficile à vivre. J’ai passé les 3 premiers mois chez l’échographiste, ou aux urgences, pour un peu de sang, une grosse panique, le besoin de savoir… J’ai dû faire trois échographies « en trop », et si j’étais rassurée en voyant ce petit machin en pleine forme, sur l’écran, une fois la porte du cabinet refermée, l’angoisse me reprenait… La terreur s’est un peu calmée quand j’ai commencé à sentir MissCouette bouger… Et par chance, elle bougeait beaucoup et souvent. Mais en soi, la peur n’est jamais totalement partie, j’ai gardé cette angoisse oppressante de la mort que je ne connaissais pas avant…

Deux ans après la naissance de MissCouette, nous avons souhaité un nouvel enfant. Je suis tombée enceinte tout de suite, comme à chaque fois… Est-ce que les fausses couches sont le revers de la fertilité?
Quelques semaines après le test positif, du sang, encore… Aux urgences, le verdict tombe immédiatement, il n’y a même pas d’embryon, juste un oeuf vide et non-viable. On me laisse repartir pour terminer ma fausse couche chez moi, avec des anti-douleurs.
La fausse couche d’avant s’était mal terminée, on m’avait filé des médicaments abortifs (à 10 SA…), ils n’avaient pas fonctionné, j’avais fait une hémorragie, je m’étais retrouvée aux urgences et cela s’est terminé en curetage, quelques jours après…
Bref, l’idée de « terminer la fausse couche » chez moi ne m’emballait pas trop… C’est pourtant ce qui s’est passé et à l’échographie de contrôle, tout allait bien…

Moins de deux mois après, je suis à nouveau enceinte… Si je dois faire une fausse couche avant chaque grossesse viable, qu’il en soit ainsi… Mais quelques semaines après le test positif, à nouveau du sang… Je suis trop peu enceinte pour que l’échographie puisse donner un verdict définitif… Il y a bien un oeuf, mais impossible de savoir si la grossesse est évolutive ou non.
On nous envoie chez un grand ponte, un gynécologue de renom spécialisé dans les difficultés à procréer… On ne comprend pas trop mais on y va, ce sont les vacances et il est bien difficile de trouver un gynécologue disponible.
Même conclusion chez lui, l’oeuf a grossi, mais on ne distingue pas d’embryon, c’est peut-être encore trop tôt. J’en suis à 6 semaines, je sais que c’est fini, mais je garde un petit espoir.
La semaine d’après, mon sentiment est confirmé, lors d’une échographie pelvienne particulièrement brutale, le gynécologue nous annonce que c’est fini et nous propose les options: attendre que mon corps daigne arrêter cette fausse grossesse lui-même, prendre des médicaments abortifs ou directement le curetage.
Je choisis le curetage, je veux en finir au plus vite.
Je suis comme anesthésiée, je ne suis pas triste, je n’ai rien perdu, juste un espoir, il n’y a même pas de bébé, je ne perds rien du tout, juste une possibilité d’avenir.
Curetage ok. Le rendez-vous chez le gynécologue « grand ponte » se passe un peu moins bien. Deux fausses couches consécutives, trois en tout, et il commence à nous parler d’incompatibilité chromosomique, de « miracle d’avoir réussi à avoir un bébé viable », de tests invasifs et coûteux pour moi et d’une prise de sang pour Mii, quand je demande pourquoi cette différence « Le problème vient très souvent de la femme! ». J’estime qu’avec deux filles en parfaite santé à mon actif, mon corps ne doit pas si mal se débrouiller que ça.
Nous décidons de déchirer les ordonnances de caryotypes et autres examens relous et anxiogènes et de nous (me) laisser le temps de me remettre de tout ça.

Il m’a fallu un an avant d’être prête à nouveau, d’avoir suffisamment confiance en mon corps, d’avoir à nouveau la force d’anticiper tous ces rendez-vous médicaux chiants et douloureux, tant pour le corps que pour l’ego.
Je me croyais forte, mais en réalité, je suis allée faire l’échographie de datation à reculons, je ne voulais pas risquer de déceler encore une grossesse arrêtée… Mon suivi de grossesse a été chaotique, j’ai refusé tout toucher vaginal, j’ai fait un suivi avec ma généraliste, incompétente en matière de maternité (qui s’auto-revendique incompétente d’ailleurs), aussi longtemps que possible, j’étais remontée comme un coucou avant chaque RV gynéco, heureusement rares et en fin de grossesse, et j’ai vécu cette fin de grossesse vaguement compliquée comme une torture morale, chaque échographie (et on en a fait 6 sur les 3 derniers mois de gestation de Noisette…) était source d’angoisse et de panique…

Je crois qu’au delà de l’épreuve que représente un arrêt de grossesse, la véritable difficulté est le traitement médical réservé à cet incident à la fois mineur et dur à encaisser… Le corps médical a l’habitude et ne prend absolument pas en compte la douleur morale des parents, en revanche ils imposent une succession d’examens qui m’ont paru totalement superflus en fin de compte, ou au contraire semblent prendre le problème par dessus la jambe et proposent une solution inadaptée.
Peut-être que mon sentiment est biaisé car mon expérience est unique et la manière dont je l’ai vécu aussi.

Ma grossesse actuelle est à la fois sereine, je n’ai pas peur de perdre le bébé (essentiellement parce que j’ai l’impression que le bébé dans mon ventre est le même que celui se trouvant dans mes bras), et à la fois compliquée à gérer… J’oublie de prendre les rendez-vous de suivi, j’y vais à reculons, je refuse qu’on me touche (et ma généraliste est parfaite pour ça, elle ne me touche jamais et n’insiste pas!), j’appréhende les échographies, même si le médecin qui nous suit est extra, très sympathique et compétent…
J’ai fini par développer une sorte de phobie médicale… J’ai peur d’aller chez le médecin, peur de ce qui va me tomber dessus, je fais des cauchemars d’accouchement où je me retrouve impuissante et totalement déposséder de mon corps… J’ai pourtant connu trois accouchements qui se sont bien passés dont un totalement iddylique…

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78 Discussions on
“Tomber enceinte après une fausse couche”
  • Quelle émotion ce témoignage! C’est vrai que les fausses couches sont très fréquentes, c’est une mécanisme naturel dans bien des cas d’élimination de bébés non viables. Une grossesse sur sept je crois, et ce serait une bonne chose que ce chiffre soit connu, notamment des jeunes femmes, parce que ça leur éviterait de se sentir incompétentes.

    Personnellement, à ce stade 2 grossesses, et 2 bébés, mais ma maman a fait une fausse couche sur 4 grossesses pour la 3ème grossesse, donc on ne sait jamais. La fausse couche que j’ai « vécue » quand même, c’est celle de ma soeur il y a 18 mois, pour sa première grossesse. C’était dur parce qu’elle habite en Angleterre, donc pas tout près, ils voulaient l’enfant, et ça a pris presque 3 semaines pour que le diagnostic de fausse couche soit posé. En attendant, elle bossait comme une folle, courait à ses examens et prises de sang le matin tôt ou le soir tard, et puis surtout, on cache ça à presque tout le monde, notamment au travail. Au final, une grande tristesse, une grande fatigue aussi (qui se soucie que ce soit fatiguant de faire une fausse couche?) sans aucun arrêt de travail, une grande maladresse de son mari comme tu dis avec de bonnes intentions (« ça prouve que tu sais faire des bébés »… aie) … On a fait ce qu’on a pu pour faire un cordon sanitaire, on s’est relayé là-bas quelques we le temps que le coup s’estompe…

    Et puis il y a eu la grossesse de mon neveu 3 mois plus tard. Et c’est vrai qu’une fausse couche très souvent « colore » la grossesse suivante, parce que ma soeur a attendu longtemps pour être sûre, et elle avait peur de perdre le bébé c’est certain. Enfin, au moins comme toi, pas de souci pour retomber enceinte 😉 Et maintenant, le bébé est là et bien là!!

    Enfin bref, c’est un sujet délicat, je trouve qu’on devrait à la fois communiquer sur sa banalité statistique, et à la fois prendre en compte la peine réelle que ça peut engendrer. (oui c’est pas parce que c’est fréquent que c’est pas triste, cf les divorces, les ruptures, les deuils etc.)

    • Merci Sabine!
      Tu as tout à fait raison, ce n’est pas parce que c’est fréquent que ce n’est pas douloureux…
      Et je trouve que c’est une douleur tabou, on n’a pas le droit de souffrir pour « ça », pour quelque chose qui n’a « jamais existé »… Alors que pour les parents, et tout particulièrement la maman qui le vit dans son corps, non seulement ce bébé a existé mais il est désormais perdu, avec douleur physique et comme tu le soulignes très bien, avec une immense fatigue que personne ne comprend…
      Par contre, si ça peut te rassurer, la fausse-couche, sauf très rare cas, n’est pas héréditaire… Il se peut que tu n’en fasses jamais et c’est ce que je te souhaite… 🙂

  • Ton article est très touchant, il m’a mis les larmes aux yeux ! Quel courage dans votre parcours, ton homme et toi. Je n’ai pas connu cette épreuve pour le moment mais je me retrouve dans ta « colère » contre le corps médical. Mes deux grossesses ont été une énorme claque pour ça, j’ai découvert les médecins-robots, l’impression de n’être qu’un corps inerte, aucun respect de la personne, du ressenti, de l’intimité. Ça m’a complètement traumatisée. Aujourd’hui, comme toi, je repousse les rendez vous, je refuse les touchers vaginaux, j’ai refusé plusieurs analyses complètement superflues et routinières. Ça énerve les médecins qui se sentent attaqués dans leur sacro sainte toute-puissance mais tant pis, je suis encore libre de mon corps, ce n’est pas parce que je suis enceinte que vous pouvez tout m’imposer. Bien sûr il ne faut pas faire de généralités, certains sont adorables mais c’est tellement rare que quand j’en rencontre, j’en reste hallucinée et je remercie mille fois alors que ça ne devrait pas être l’exception. Surtout dans le domaine de la gynécologie qui touche à l’intime de l’histoire du couple, de la femme, qui la place dans une telle vulnérabilité… là plus que n’importe où ailleurs, elle devrait être respectée !
    Signé : une devenue phobique médicale aussi !

    • Merci, ça me rassure un peu!!
      Je vais aux RV gynéco à reculons, et d’ailleurs tant que faire se peut, je les fuis…
      Cela dit, là où je suis soit les médecins en tiennent une couche soit ils ne prennent pas de nouveaux patients, même les pédiatres. Donc super, l’impasse quoi!

  • Cette incompréhension et banalisation, cette terrible angoisse de la mort, cette blessure dans le corps et l’âme que tu décris sont les mêmes que pour l’infertilité. Les deux cas ne sont pas si différents puisqu’il s’agit d’une difficulté à donner la vie. Et je crois que, pour les fausses couches, comme pour l’infertilité, un accompagnement adapté serait plus que nécessaire…

    • Je ne connais pas l’infertilité dans mon corps…
      Mais dans mon cas, je ne peux pas me comparer à une femme stérile qui doit suivre un parcours du combattant pour tomber enceinte.
      Mon parcours à moi est banal, et je n’ai pas eu spécialement de difficultés pour avoir mes enfants.
      Me comparer à une femme stérile me donne l’impression de lui voler la réalité de sa douleur.
      Par contre je te rejoins sur ta dernière phrase, la douleur psychique n’est pas assez prise en compte par le corps médical et aucun suivi n’est proposé à ces couples qui souffrent, peu importe le degré… Ca laisse des cicatrices indélébiles…

  • Pfiou, pas facile tout ça… Et quel gros C***** le médecin « vous êtes triste pour ça »!! Quelle belle « revanche »,si on peut dire ça, ce 4 ème bébé finalement non ?? De mon côté, je m’estime extrêmement chanceuse de n’avoir jamais connu de fausse couche. les 2 premiers ont été conçus, disons, sans difficultés particulière mais bon, après quelques mois d’essai. Et numéro 3 BAM !! Ni vu ni connu j’t ’embrouille sous pilule du lendemain 😉
    Je te souhaite une fin de grossesse aussi sereine que possible 🙂

    • Haha, ici c’est le Petit Pépin le bébé « surprise sous pilule du lendemain »! 😉
      Effectivement je vis cette grossesse comme un beau pied de nez à ce médecin, et à d’autres (notamment celui qui a dit à ma fille que je tuais les petits frères en me prescrivant la pilule du lendemain…). Et comme pour ma première grossesse, je suis sereine. Il ne s’est pas imposé comme un coquin pour disparaître!

  • C’est tellement vrai!J’ai vécue une fausse couche avant mon fils et aux urgences ils ont été d’une inhumanité incroyable!Pendant l’entretien avec 2 médecins (jeunes et femmes) elles me regardaient renifler et pleurait en me demandant « vous etes enrhumés? » je leur dit non « ah vous etes triste? » ok je n’était QUE à 4 semaines de grossesse mais merde un peu de compassion quoi!!
    On ne demande pas un deuil national mais une reconnaissance de la souffrance morale et physique, enfin un minimum!
    J’entame ma deuxième grossesse avec beaucoup de stress (je suis encore dans la phase critique, 4 semaines de grossesse) et j’espère que je n’aurais pas à revivre ce moment d’humiliation et de tristesse!
    Merci pour ton témoignage!

  • Je me reconnais en tout point… j’en ai des pincements au coeur… 🙁 6 « grossesses » mais 3 enfants en bonne santé! Toutes mes grossesses je les ai vécu dans l’angoisse jusqu’au bout car j’ai vécu ma 1 ère fausse couche avant d’avoir bb1… Nous essayons d’avoir un 4 ème enfant , j’espère qu’il arrivera vite car je ne vivrai pas une déception de plus. Notre bb ange a tout juste 2 ans et je suis encore fragile psychologiquement.

  • J’ai eu la chance de ne jamais avoir fait de fausse couche, mais depuis ma première grossesse qui s’est achevée à 31+4sa à cause de ma béance du col et d’un gynécologue incompétent, je n’ai pas pu vivre sereinement les deux grossesses qui ont suivi. J’ai ressenti moi aussi cette angoisse de la mort, cette peur intrinsèque de ne pas réussir à garder au chaud mes bébés suffisamment longtemps pour qu’ils soient viables et en bonne santé.
    Comme je te comprends lorsque tu dis que les gens sont maladroits en te disant « c’est la nature », « c’est comme ça », « il n’était même pas viable »… Une fausse couche même précoce est un évènement très douloureux et traumatisant. En tout cas avec tes 4 grossesses qui ont été et vont être menées à terme, c’est un joli pied de nez à ce ponte qui te prescrivait des examens génétiques !

  • Bonjour,
    Ton témoignage me touche particulièrement, aussi bien pour la question des fausses-couches banalisées, minimisées, voire niées, que pour la question des rapports avec le corps médical. Je ne vivrai plus jamais de grossesse, et je ne sais pas si j’aurais pu en vivre une autre à cause de tout ça.
    As-tu lu Le choeur des femmes, de Martin Winckler ? Sur la gynécologie en France, entre autre. Un roman passionnant, à mettre entre les mains de toutes les femmes.

  • Beau billet.. Ayant moi-même fait une fausse-couche il y a un an, je sais combien ça peut être douloureux et incompris. Et pour couronner le tout, j’ai appris il n’y a pas longtemps que j’ai des problèmes (physiques et hormonaux, super) qui vont rendre une éventuelle nouvelle grossesse difficile. Je suis triste et je me dis que je n’aurai peut-être pas du attendre aussi longtemps pour envisager une autre grossesse (j’ai un enfant de 8 ans).

  • J’ai les mêmes peur que toi suite à ma fausse couche tardive dans le 4eme mois, j’ai peur que le médecin m’annonce une sale nouvelle mais perso je n’ai jamais vécue sereinement mes autres grossesses.

  • Je me reconnais encore une fois en tout point dans ton témoignage. J’ai la chance d’être hyperfertile, 4 enfants, tous obtenus dés le premier cycle!
    Mais j;’ai aussi connu la fausse couche précoce, entre N° 2 et n°3, l’espoir et la projection de ce bébé qui s’écoulent avec tout le sang.
    J’ai connu aussi une grossesse pour n°3 hyper angoissante avec même besoin d’un suivi par une psychologue de la maternité car je ne gérais pas du tout mes angoisses de mort, et ce jusqu’à ce que je tienne mon fils dans mes bras, et le fait que tout se soit bien passé m’a réconcilié avec mon corps, que j’ai arrêté de voir comme « meurtrier » ( malgré mes deux précédentes grossesses et enfants en bonne santé) et pour n°4, tout s’est bien passé sans nécessité suivi psy du coup!
    Pour la petite histoire, suite à ma fausse couche je me suis fait arrêter qq jours car tension très basse et malaises vagaux à répétition, j’ai été contrôlée par un médecin du travail, une femme, qui m’a dit que je devais me reprendre et arrêter de somatiser car j’avais déjà deux enfants et qu’en plus je n’étais même pas vraiment enceinte…. voilà voilà voilà… ça ne m’a pas vraiment aidé pour faire mon deuil de ce début de grossesse… même mon gynéco, homme, a montré un peu de compassion face à ma tristesse quand il m’a annoncé la fausse couche, alors qu’effectivement il reçoit des femmes dans ce cas tous les jours ( il m’a dit qu’une grossesse sur 5 se terminait mal)
    Ca a beau être banal médicalement parlant, ça reste un traumatisme cruel pour la plupart des femmes qui le vivent, et ça reste surtout assez tabou!!!
    Merci d’en parler!!

    • Sympa la réaction du médecin… Pour avoir une tension très basse en ce moment et enchainer les malaises, je sais bien ce que c’est, et je n’aimerais pas qu’on me dise que « je mécoute trop »… Je culpabilise déjà bien assez comme ça… 🙁

  • Merci pour ce très bel article!
    J’ai deux filles, mais mon corps a connu 4 débuts de grossesse: j’ai fait 2 fausses-couches entre mes filles, et ma grossesse pour ma 2ème a été terrible, je n’y croyais pas, et j’étais persuadée que j’allais la perdre! Je ne te raconte pas le nombre de fois où je suis allée vérifier que je ne perdais pas de sang! je croyais devenir folle!
    J’ai été suivie par une psy pour m’aider à surmonter tout ça, car tu as raison, personne ne prend en compte la douleur des femmes à ces moments-là.
    Et aussi, comme toi je tombe très vite enceinte, je pense vraiment qu’il y a un lien!

  • Ce genre d’épreuve est très dur à vivre. A 21 ans, trois fausses couches… Je sais a quel point cela peut etre dure. La première etait naturelle et évacuer par mon propre corps. Ensuite les deux autres, bébé non prévu mais désirer et a presque trois mois pouf plus rien. Sachant qu’à la dernière fausses couches c’était des jumeaux. J’ai mis énormément de temps à m’en remettre. Cela fait deux ans quasiment cet été que ma dernière fausse couche à eu lieu, et je suis apeurer qu’un jour je tombe enceinte à nouveau et de revivre cette déception de nouveau. Sachant que je suis très fine, j’avais déjà un petit bidou et je voudrais pas revivre cela de nous. Je n’avais pas eu de curtage mais des médicaments, a vrai dire je ne comprenais pas tous à l’époque. Ils n’utilisent pas forcément le bon ton pour nous annoncer cela, mais j’avais la chance d’avoir un, qui à été très doux avec moi. Ce qui ma davantage aider. Je devais faire des tests, mais j’ai refuser. Après je suis encore jeune, j’ai le temps. Sa viendra quand sa voudra 🙂 Des bisous ma belle.

  • Magnifique témoignage !!
    Comme ça me parle. Moi non plus je n’ai pas toujours eu l’impression d’être comprise par un corps médical souvent pressé…
    J’ai aujourd’hui 3 enfants, mon dossier gynéco est aussi épais qu’un dico, mais j’ai vécu 6 grossesses et j’ai attendu 7 bébés. J’ai fais 3 fausses couches en début de 2eme trimestre (dont une gémélaire) avec curetage à chaque fois. Et je n’ai rien oublié même si ça date d’une dizaine d’années.

  • Comme le partage ton ressenti ! J’ai deux enfants mais 4 grossesses à mon actif, donc une fausse-couche avant chaque enfant viable… La première fois j’ai souffert de la façon dont les gens essayaient de me consoler : »la machine est opérationnelle, cela ira mieux la prochaine fois ! » ou encore « ce n’était même pas un bébé ». Et bien si, dans notre tête (car mon mari aussi était très touché), c’était déjà un enfant que nous avions imaginé dans nos bras, même si en réalité c’était un oeuf clair. Et c’est le deuil de cet enfant qui était difficile.
    Tant et si bien que personne n’a su quasiment pour ma troisième grossesse et de la fausse couche qui a suivi car je ne voulais plus entendre ce que les autres avaient à dire.
    J’ai eu la chance à chaque fois de tomber à nouveau enceinte deux mois après (comme toi !) mais j’ai beaucoup de peine pour celles qui ont plus de difficultés

  • Certains médecins oublient que quand on a un petit baton bleu sur du plastique, ça veut dire qu’on va avoir un bébé. Un bébé, pas une cellule ou quoi, mais un bébé. On a un bébé dans le ventre, et il va y rester 9 mois. La différence entre la réalité et l’esprit est grande. Ce n’est qu’un paquet de cellules, mais en fait c’est déjà un bébé pour nous. (Pis d’ailleurs nous aussi on est des amas de cellules hein. )

    Je suis tombée sur LA gynécologue qu’il me fallait. J’ai eu du bol, pour changer. Elle ne conviendrait pas à tout le monde. Cette femme est une porte de prison, et elle m’a clairement fait sentir que la’présence du male la dérangeait (sans pour autant lui demander de partir). Mais je n’ai eu des examens a faire que tous les deux mois. Le dernier, elle m’a dit que c’était pas la peine de prendre rdv, vu que j’avais rdv à la maternité une semaine après. (Moi aussi, j’ai des difficultés avec le corps médical). Elle ne m’a rien interdit (ni fromage, ni viande et poissons crue), même le marathon 4jours d’exposition à 8 mois de grossesse. Et j’ai mesuré ma chance à ce fameux rdv à la maternité… Quand j’ai vu la’sage femme changer de couleur en voyant la date de mes derniers examens sanguins et l’absence du test glycémique.

    Certains sont bien, d’autres moins, même si sur le plan pratique, ils ont les mêmes connaissances. Je te fais des calins de loin (toulouse c’est pas à coté de chez moi), le coeur y est.

  • Ton article a vraiment fait écho en moi car tu as su mettre les mots justes sur mon ressenti.
    5 grossesses pour 2 filles merveilleuses.
    Pour ma 1ère fausse-couche, j’ai eu une injection pour évacuer l’embryon et comme je pleurais, l’infirmière m’a dit, « c’est pas grave, vous êtes jeune, vous en aurez d’autre ». Encore une inhumanité…

  • Oui je crois qu’il est très difficile d’éprouver de l’empathie pour une femme qui a fait des fausses çouches si on ne l’a pas vecu. Ca doit être tres éprouvant. Et je comprends que les dates restent en date : de présumé debut de grossesse et accouchement. J’ai fait une fausse couche tres précoce. Si je n’avais pas été trop pressée de découvrir je crois qu’on ne l’aurai jamais su et ca serait passé pour un débit de cycle. Il paraît que c’est fréquent. Plus qu’on ne le croit.
    Pour les grossesses rapprochées et ta difficultés à réaliser, te l’approprier, pour avoir vecu des sentiments similaires à ma 3ème grossesse, j’aurais souhaité â l’époque l’aide d’une sage femme et faire une préparation a l’accouchement de type sophro. Envisagés tu de prendre ce temps d’avance pour le pépin et toi ?

    • Non je n’y pensais pas mais c’est effectivement une très bonne idée. J’aimerais avoir un temps pour le rendre plus concret, avoir le sentiment de l’accueillir un peu plutôt que de courir après le temps…

  • un article touchant que je lis avant de commencer ma journée
    j’ai été enceinte 4 fois, je n’ai donné la vie que 3 fois.

    ma grossesse entre N1 et N2, qui n’a jamais été désirée, pour laquelle j’ai eu envie d’avorter, pour laquelle je culpabilisais déjà, c’est soldé par une fausse couche qui m’a anéantie, un soulagement profond mais un calvaire émotionnel, finallement je le voulais bien ce bébé, et pour avoir souhaiter un moment ne pas le garder j’etais punie dans ma chair.
    Je ne te cache pas que malgré 2 autre enfants j’ai encore en tête ce « bébé » qui ne naitra jamais et qui aurait peut être fait de moi quelqu’un que je ne suis pas aujourd’hui.

    Le medecin que j’ai eu a été très à l’écoute et très attentif, vraiment. Mais il a tout de même eu des mots que j’ai trouvé maladroit « vous êtes jeune, ça arrive, c’est comme ça, faut pas pleurer, c’est pas vous qui veniez pour une echo pré ivg ? »

    Cela fait bizarre d’avoir la sensation d’être « auto punie » pourquoi c’est arrivé ? quels sont les liens de cause à effet ? Psychologique ? physique ? Comment on peut faire comme si ce n’était rien ?

    A la suite de cette étape dans ma vie de mère j’ai parlé avec ma maman,qui m’a confié qu’elle avait eu 2 Fc (4 enfants – 6 grossesses) et j’ai su ensuite avec le temps que mes sœurs avaient perdus également un enfant (3 sœurs, 4 enfants, 2 fc)

    cette impression que c’est presque une étape « obligatoire » dans le parcours de la maternité, ce triste épisode de la vie d’une mère.
    Je me souviens avoir dit à une amie qui n’interrogeais sur les risques d’une fausse couche « ho, je crois qu’on dit 1 femme 1 fausse couche » … tu parles d’une amie réconfortante, dans le genre boulet, je m’en veux encore, et ça fait plus de 8 ans !

    je me souviens m’être sentie affreusement coupable pour celui qui allait devenir mon mari, lui qui désirait ce bébé. J’étais le ventre mort, le nid vide, la mère qui n’en voulait pas au début. J’étais celle qui avait briser son rêve de paternité, j’étais la méchante qui lui volait l’image qu’il s’était faite. Je me sentais mal.

    J’ai eu l’impression de trainer cette image de mère-non-accomplie jusqu’à la grossesse (cette fois pleinement désirée) de mon fils, et j’ai eu peur de le perdre, à m’en rendre malade, à me « forcer » à etre malade pour me rassurer comme je pouvais.

    Je crois qu’on est toutes seules face à la fausse couche, une sorte de souffrance silencieuse, incomprise et qu’on aimerait parfois crier. Les « c’est mieux comme ça » et autres « c’est parce qu’il n’etait pas viable, il y aurait eu des probleme » ne sont pas forcement rassurants et n’effacent pas les larmes. Et puis notre corps, ce meilleur ennemi, pourquoi ?

    bref, je file m’occuper des 3 bien presents, en pensant encore que tout aurait été tellement different … si …
    enfin, bref.

    Bisous.
    Plein

  • Je me retrouve vraiment dans ton texte. L’espoir qui reste un peu là même quand la raison sait ce qu’il en est. Les professionnels qui regardent ta douleur comme si elle était déplacée, incongrue (y’a pire que toi, tu as quasi pas le droit de chialer). Et puis, par contre, à un moment, tu croises un médecin qui s’avère être aussi un être humain. Je réitère: je me retrouve vraiment dans ton texte.

    Jolie journée pleine de tendresse à toi et à ton hôte…

  • Je n’ai pas eu de fausse-couche, même si ça n’est pas passer si loin, mais je sors de ma première grossesse déjà traumatisée des médecins. Alors dans ton cas je n’ose même pas imaginer… Une fausse-couche à partir du moment où l’on attend l’enfant est douloureuse, que le délai pour que le fœtus soit indiqué sur le livret de famille soit dépassé ou pas… Bon courage pour la fin de la grossesse et le marathon des docteurs !

  • Je ne sais pas ce qu est une fausse couche…..en revanche le coté invasif de la medecine…..oui. notre fils est un miracle de la pma…..5ans et demis avant un test hcg positif……autant d années d’examens douloureux, de traitements…..et nous repartons dans ce meme combat pour tenter d’agrandir la famille…..Rien ne peut panser ces blessures liées à la procréation, ni chez toi ni chez moi…..mais nous sommes chacune très chanceuses au final…..
    Meme si j’aimerais avoir quelques grammes de ta fertilité☺

  • Quel temoignage poignant!! j’aurai pu raconté cette histoire avec moins de fausse couches. Ici bébé 4 a 2 ans et demi mais ce ne fut pas un long fleuvre tranquille. Il y a eu une fausse couche entre les 2 grands mais aussi des décollements pour les 2 gars et un enorme kyste pour la troiz donc toujours de grosse ffrayeur , pleur à chaque saignement. Je comprends quand tu dis que pour l’ entourage c’est pas si grave qu’on recommencera qu’on nous ecoute pas forcement. Pour me liberer , j’avais ecrit une lettre à ce bébé parti.

  • Merci pour cet article qui m’a remuée…
    Fausse couche il y a 6 mois ici et la même annonce brutale que la tienne  » vous voyez bien qu’il n’y a pas de coeur qui bat! Pourquoi pleurez-vous? ce n’était qu’un tas de cellules, il y a des gens qui meurent partout dans le monde, vous feriez mieux de pleurer pour eux ».
    Un conjoint qui est triste mais qui ne comprend pas que j’ai du mal à tourner la page.
    La douleur physique à laquelle je ne m’attendais pas, la souffrance morale, l’absence de ce petit être qui aurait dû être bientôt là, l’appréhension de ce 29 mai qui arrive, jour où il était prévu que j’accouche et mon ventre si désespérément vide…
    La fausse couche est en effet un évènement assez « banal » dans la vie d’une femme (1 grossesse sur 3 je crois) et pourtant si peu annodine quand on la vit soi même

  • Une fausse couche est une douloureuse épreuve sur le chemin, alors trois. D’autant plus que les mots employés lors de ta 1ère fc sont durs, blessant.
    Je n’ai pas vécu de fausse couche ( je dois dire que concernant la maternité je suis assez chanceuse pour l’avant et l’après), mais je doute qu’on en sorte indemne. Je comprends tout à fait ta phobie développée.

    • Merci Marie! 🙂
      En effet tu fais partie des chanceuses, heureusement plus nombreuses que les malchanceuses… 🙂
      Je m’étais faite à l’idée de faire au moins une fausse couche avant chaque enfant, après Noisette… Je pensais même en faire 3 ou 4 avant de pouvoir avoir un quatrième enfant. Alors le Pépin est pour moi un cadeau du ciel! 🙂

  • Là encore, je te comprends trop bien. Je n’ai pas connu de fausse couche mais la brutalité des équipes médicales, les soignants qui ne font pas attention, j’ai connu. Quand j’ai failli perdre ma fille, un obstétricien (qui m’a laissé repartir chez moi avec la poche des eaux percée) puis une élève sage-femme m’a examiné et m’a fait mal. Je lui ai dit et elle m’a répondu que c’était normal, même si j’insistais. Pendant les deux mois qui ont suivi, le médecin en chef a refusé qu’on m’examine, et j’ai revendiqué chaque fois cette interdiction quand les équipes tournaient. Mais ce n’était pas toujours facile. Je suis devenue une patiente chiante pour ma fille sans aucun état d’âme 😉

    • Tu as eu bien raison! 🙂
      Quelle épreuve vous avez vécu toutes les deux… Je n’ai vécu qu’une semaine en néonat avec Noisette et c’était vraiment le cauchemar, déjà… Alors je n’imagine même pas ce que tu as traversé…

  • Ton témoignage m’a fait du bien et du mal à la fois…

    Je ne peux que te comprendre, et j’ai souvent hésité à poser des mots sur mon petit miracle qui ne s’est présenté qu’au moment de sa « fin »…
    Tout le monde essaie d’être gentil quand ils apprennent, mais pour quoi, au final ? On sait que c’est « très fréquent », « n’est pas grave », « n’étais pas un vrai bébé, c’est pire à 8 mois ! » … mais on a quand même perdu un petit…
    Je suis en PMA car nous attendons quelque chose (un espoir ? je sais même plus…) depuis maintenant 4 ans, et que « Hope » nous a montré une petite possibilité, mais à quel prix ?

    Courage pour le reste de ta vie, et je te souhaite que tes futures grossesses, si tu en désires, te soient douces et réussies jusqu’au mariage de ces enfants, et des années encore après !

    • Je te souhaite beaucoup de courage. La vie est parfois très injuste.
      Pour ma part, je n’ai pas vraiment connu les soucis de fertilité (et je ne peux qu’imaginer la terrible douleur que l’on peut ressentir). En revanche, jai 3 fausses couchez à mon actif et cela reste des événements douloureux. Jai désormais 2 bebes de plus, alors je ne souffre plus de mes FC, je les vois comme le passage obligé pour avoir mes beaux enfants…
      Je vous souhaite de tout cœur de porter un bébé aussi vite que possible et de ne pas connaître à nouveau la douleur d’une FC. Je vous souhaite du courage.

  • Je lis ton article avec beaucoup d’émotion et de compassion.

    J’ai moi-même fait une fausse couche il y a 3 mois …
    Je suis de nouveau enceinte.

    Je culpabilise car je n’éprouve aucune joie, je ne me projette pas. Je fais donc des recherches sur Google et boum je tombe sur ton blog … QUI NE ME RASSURE PAS DU TOUT QUANT A LA POSSIBILITÉ DE MENER A TERME CETTE SECONDE GROSSESSE.

    J’ai lu tous les commentaires histoire de trouver un cas potentiellement similaire qui aurait bien fini mais … !

    Je tombe enceinte au cycle 1. Et j’ai moi aussi l’impression que le corps dit  » oui  » puis fait son tri par la suite … !!!!

    L’attitude que vous décrivez de la part du corps médical me donne envie de HURLER et me fait prendre conscience que j’ai gardé une certaine RAGE face à cette inhumanité et cette absence de compassion et d’empathie.

    Si tu me permets de mettre le lien de mon blog : http://monuterus.blogspot.fr/
    Je serais ravie que toi et tes lectrices puissent y avoir accès.

    • Les statistiques sont avec toi… Il est rare de faire 2 FC d’affilé.
      Et si ça peut te rassurer, j’ai eu 2 enfants après ces 2 FC consécutives et je n’ai pas fait d’autres FC.
      C’est très difficile de « profiter » de la grossesse « d’après », la blessure est vive et l’angoisse prend largement le dessus, surtout les premiers mois.
      Quand on commence à sentir le bébé bouger, on s’apaise un peu.
      Je te souhaite une très belle grossesse, si ce n’est sereine, du moins facile.
      Je vous souhaite beaucoup de courage et d’être rassurée très vite.

  • Je lis ton article avec beaucoup d’émotions! J’ai fait une fausse couche hier après presque 3 semaines de grossesse! Je me sens complètement nulle de pleurer autant pour « si peu ». C’était ma première grossesse et mon conjoint et moi étions si heureux… J’ai beaucoup pleuré hier puis j’ai senti un mieux mais aujourd’hui, je me suis effondrée en sentant la quantité de sang sortir de moi… C’est tellement violent et douloureux… Merci pour ton article qui m’aide et me permet de me sentir moins seule et incomprise…

    • Beaucoup de courage pour les jours à venir.
      On finit par s’en remettre. Mais il faut accepter cette partie de deuil. Le chagrin est normal et « sain »!
      Mais promis, on y repense sans peine des années après, quand on a nos beaux bébés dans les bras! Je vous le souhaite de tout coeur!

  • Je suis tombée sur ce superbe blog et cet article hier parce que depuis plusieurs jours je tape comment surmonter une fausse couche sur Google. Je sais qu il a été rédige il y’a quelques temps et je vois que maintenant tu as 4 beaux enfants.. Et je veux pas réveiller des souvenirs cruels mais je voulais te dire que ca fait du bien de voir qu on est pas seules dans ces moments là et tes mots me parlent tellement!
    Moi aussi 3 grossesses réussies et 3 fausses couches précoces. Taux de réussite 50%…pas mal tu vas me dire mais c est toujours 3 échecs de trop. 2 « aspirations », je déteste ce mot, comme si on allait te prendre ces petits etres avec un aspirateur….non mais franchement on est tellement peu psychologues en gynécologie.
    Tout comme toi je tombais enceinte facilement. 2 enfants sans pbs puis 2 FC, puis 3eme bébé puis une FC il y a 3 semaines. Toujours à 2 mois, toujours sans explications. Vous inquiétez pas madame, vous avez eu des enfants donc tout va bien, la nature fait bien les choses…refrains tellement entendus. Et puis maintenant que j ai 38 ans, on m a rajouté: mais faut pas traîner hein, dépêchez vous….comme si hop on oubliait et c est reparti.
    Le pire là dedans, c est que j ai été malade comme un chien à chaque fois que ces grossesses n ont pas abouties, hasard ou pas, je n en pouvais plus. Et pour cette dernière, j étais pleines d angoisses. Mais comment vais je faire pour ne pas angoisser de nouveau? Comment me refaire confiance ? Alors oui j ai 3 beaux enfants mais je suis morte de peur. J en ai envie de ce petit 4eme mais je doute, et si j étais trop vieille et si je faisais encore une FC et si je n y arrivais pas.
    Comment peut on guérir de cette douleur d avoir porté ces petits etres si vite envolés ? Je sais qu il y’a pire, il y a toujours pire. Aujourd’hui c est ma douleur, de la colère aussi. On est tellement peu accompagnées: il y a la perte (physique), le passage obligé aux urgences ou chez le medecin, parfois l opération et puis après on vous laisse avec votre douleur, la baisse d hormones qui vous laisse déprimée. Alors la 2eme ou 3eme fois, on anticipe, on sait ce qui nous attend mais à chaque fois, c est l horreur. Il faut vraiment se faire accompagner, au moins en parler aux copines (qui ont vécu cette mauvaise expérience de préférence). Après vient le rendez vous post opératoire, le zéro explication …le revenez me voir quand vous serez enceinte…et l attente du retour de couche. J en suis là.

    • Merci pour ce témoignage.
      Tout d’abord, clairement, le corps médical prend par dessus l’épaule ce qu’ils jugent comme « par grand chose » alors que nous qui le vivons, avons un choc à surmonter… Je crois qu’il faut accepter que cela prend du temps, que c’est un deuil, la douleur est là, la déception, la tristesse… Cela doit sortir afin de s’en libérer. La grossesse d’après restera difficile, je pense… La terreur de revivre cela ou pire…
      Je sais qu’aujourd’hui, je suis soulagée en pensant que mon petit garçon était mon « petit dernier » que je n’aurais pas à revivre ces angoisses, d’autres fausses couches, la peur, la tristesse, la déception…
      Mais je sais aussi que c’est « le prix à payer » pour avoir un beau bébé, et je ne regrette pas ce parcours, même s’il a été douloureux sur le coup.
      Je vous souhaite de retomber enceinte quand vous serez prête (les médecins sont gentils, mais vous avez 38 ans, pas 45… Vous avez le temps de prendre quelques mois si cela vous est nécessaire…) et que tout se passe bien. Je vous souhaite que la vie vous offre ce quatrième beau bébé dont vous avez envie.
      Et bon courage pour cette période que je me remémore avec anxiété… <3

  • Bonjour je sais que je viens beaucoup trop tard mais écrire me fera du bien je crois. Vous avez eu de la chance d’avoir au moins des enfants malgré ces douloureuses épreuves et j’espère vivre au moins une bonne grossesse comme vous et connaitre la joie d’être réellement une maman.
    J’ai 28 ans et pour ma première grossesse fausse couche à 10 Semaines qui s’est fini par un curetage le 15 Avril.
    J’ai dans mon cœur de la tristesse et de la colère en même temps. Je ne sais pas pourquoi mais je stressais à chaque moment de solitude de ma grossesse comme si je savais que ça allait finir mal; les moments de joie étaient avec mon époux quand on s’imaginait le tenir dans nos bras. J’ai saignais à partir de la 8 semaine et chaque fois que j’allais au toilette je paniquais et je courrais faire une échographie.
    J’ai finie hospitalisée à 9 semaines et 4 jours avec des injections matin et soir pour maintenir l’embryon disait il (le médecin). Puis un matin énervé par les piqures et le fait d’être allongé sur un lit d’hôpital loin de ma maison, j’ai dit à ce bébé que j’avais en moi : « tu me fatigue je veux retrouver ma vie normale, si tu veux vivre c’est bien dans le cas contraire arrête de me pourrir la vie et barre toi ». Le même soir j’ai commencé à avoir des douleurs et des saignements plus abondants.
    L’infirmière m’a descendue en urgence à l’échographie et là il n’était plus là j’ai l’impression d’avoir provoqué cette fausse couche, d’avoir chassé ce bébé qui vivait en moi et je culpabilise. Après le curetage le médecin m’a dit ça ira la prochaine fois, ça veut dire que l’œuf n’était pas bon. Apres m’avoir dit pendant les autres jours d’hospitalisation que mon embryon était très beau et qu’il avait un cœur en super forme j’ai dû mal à comprendre.
    J’ai hâte de retomber enceinte et d’avoir une belle fin pour essayer d’oublier mais je ne sais pas si j’en ai la force ou le courage. Je ne suis même pas allez à ma dernière visite post curetage tellement déprimée et angoissée. Je dois refaire des examens savoir si je vais bien et si je peux recommencer mais je me sens pas capable de supporter à nouveau les prises de sang et autres.
    Ma salle de curetage était plein de gynécologues qui me demandaient pourquoi je pleurais à chaque fois comme si c’était une joie de perdre cet enfant. Je m’en veux chaque jour d’avoir prononcé ses paroles peut être que si je l’avais dit que je l’aimais assez il aurait tenu le coup je ne sais pas. Mais je prie Dieu d’avoir au moins un enfant en bonne santé comme vous. Je sais que je n’oublierai jamais mais je pourrais au moins me consoler mais là…

    • Je vous souhaite de tout coeur de connaître bientôt une grossesse sereine.
      C’est malheureux que le corps médical fasse si peu preuve de tact dans cette épreuve douloureuse pour la femme, le couple…
      J’espère que vous surmonterez ce deuil. Je suis retombée enceinte très vite après ma première fausse couche et j’ai eu la chance d’avoir une grossesse viable tout de suite. Ca a été plus long ensuite, mais comme vous dites, au moins, j’avais déjà deux enfants, ce qui facilite le travail de deuil…
      Par contre, ne culpabilisez pas pour cette phrase que vous avez prononcé. Je m’en suis également voulu de ne pas avoir assez aimé mon embryon, mais je crois que c’est « naturel » de ne pas aimer ce que l’on ne connait pas, ce que l’on a jamais senti ni vu sur un écran. L’attachement se fait petit à petit et on a tous des sentiments contradictoires face à la venue d’un bébé, ce n’est pas ça qui fait que les embryons décèdent… Sinon il n’y aurait pas d’enfant malheureux sur Terre… Même quand ils sont là, on souhaite parfois qu’ils ne le soient plus, ça ne nous empêche pas de les aimer et de ne leur souhaiter aucun mal. C’est simplement humain de nourrir des sentiments ambivalents face à une situation stressante. Vous n’y êtes pour rien. Des tas de femmes regrettent temporairement leur grossesse et se retrouvent quand même avec un bébé au bout du compte. Je crois même pourvoir affirmer que toutes les femmes ont un jour eu des doutes sur leur grossesse… 🙂
      Votre embryon n’était sans doute pas viable (les médecins qui vous ont dit qu’il était « en pleine forme » pensaient sans doute vous rassurer, mais qui peut savoir qu’un embryon est en pleine forme à 8 semaines??) et votre corps l’a éliminé… C’est terrible, la nature, parfois, mais à ce stade de la grossesse, je crois que l’on peut parler d’une bénédiction, aussi affreux cela puisse paraître sur le coup.
      J4ai fait trois fausses couches mais j’ai mené quatre grossesses à terme. Sur le coup, j’en ai voulu à mon corps de « prendre tout ce qui passe » et de tomber enceinte si facilement… Aujourd’hui, je vois les choses avec recul, et je sais que ces obstacles étaient nécessaires.
      Mais comme vous le soulignez, j’ai la chance d’avoir aujourd’hui une famille qui me permet de relativiser.
      Je vous souhaite de vivre la maternité très bientôt.

  • Bonjour,

    je suis très émue de lire ce témoignage, en ce qui me concerne j’ai fait ma FC en janvier a 12 SG 2 jours avant ce jour fatidique de la déclaration ou j’attendais pour l’annoncer a tout le monde.
    La culpabilité que j’ai ressenti était effroyable mon compagnon a 10 ans de moins que moi et rêve de cet enfant, mais mon age et des soucis de santé avait encré dans ma tête que ça n’arriverait pas.
    J’ai pour ma part eu le chance de tomber sur une équipe médicale très a l’écoute et malgré les « ne vous inquiétez pas vous y arriverez au prochain essai » il y avait la tristesse, la tristesse pure la vraie.
    Je suis quelqu’un d’extrêmement positif et j’ai fait en sorte de sortir le meilleur de cet incident, pendant 20 ans j’ai entendu que ma santé ne me permettrait pas ce cadeau et pourtant ça avait marché!
    L’espoir voila a quoi je me suis raccrochée.
    et puis quand en février et en mars 2 très bonnes amies m’on annoncer que pour elle la fécondation naturelle serait impossible je me suis dit et bien toi au moins tu as cette chance la.
    Et c’est arrivé, il y a une semaine je fais le test c’est positif je suis enceinte moins de 3 mois après ma fausse couche et pourtant….je suis rongée par l’angoisse, anéanti par la peur, tétanisé par le stress, je n’ai rdv que la semaine prochaine chez mon gynéco mais j’ai l’impression de ne plus avoir de symptômes.
    Je fuis aux toilettes 50 fois par jour de peur de saignements j’agit comme si cette grossesse était déjà terminée.
    Je suis a fleur de peau mais votre témoignage m’a fait du bien alors simplement ….Merci

    • Je suis heureuse si mon témoignage a pu vous aider.
      L’angoisse de la « grossesse d’après » est terrible… Elle ne m’a quitté que plusieurs longs mois après la naissance de ma fille… J’avais le sentiment qu’elle pouvait disparaître « comme ça », comme l’embryon que j’avais porté avant elle.
      Je vous souhaite beaucoup de courage et surtout une issue positive.
      J’ai fait trois fuasses couches, dont deux consécutives, et j’ai pourtant « réussi » à avoir quatre enfants en bonne santé. Ne perdez surtout pas espoir. 🙂

  • Je me retrouve un peu dans ton témoignage.
    J’ai perdu mon bébé à 6SA, j’ai ressenti un vide immense à l’annonce de cette perte, mon compagnon ne voulais pas trop m’en parlé car il voyait que j’avais de la peine.
    J’ai fais ma FC chez moi dans la nuit du lundi 26 au mardi 27 Juin 2017, le lendemain je me suis rendu aux urgences pour avoir la triste confirmation, ceux-ci ‘ont renvoyé chez ma gynécologue.
    Arrivée dans son cabinet (avec ma mère) j’ai du attendre plus de 2 heures avant qu’elle daigne me recevoir.
    Et là sur un ton très froid lle m’annonce qu’il reste « seulement un caillot de sang dans la trompe » mais qu’il va s’évacué tout sel.
    A la confirmation de ma FC, mes larmes ont coulés, ce à quoi la gynécologue à rétorqué « oh ça va ne pleure pas, tu es jeune et fertile tu aura l’occasion d’en faire d’autre ».
    Par chance ma famille, mon compagnon et mes amies sont la pour me soutenir dans cette épreuve qui n’est pas anodine puisque 20% des femmes subissent une FC naturelle durant le premier trimestre et 50% durant les 2 premières semaines.

  • Je suis vraiment désolée de lire ta terrible expérience… Nos deux histoires n’ont pas grand chose de comparable et je ne sais pas comment t’apporter mon soutien… La perte de deux bébés est tellement une injustice innommable… C’est tellement compréhensible que tu vives mal ces fausses couches qui suivent… Je me sens démunie pour trouver les mots. Je te souhaite de tout coeur de tomber enceinte et de tenir ton bébé dans les bras 9 mois plus tard.
    Je t’envoie tout mon soutien, tout mon courage. Merci pour ton témoignage et ta confiance.

    • Bonjour,
      Merci pour ton petit mot. En me relisant je me rends compte que j’avais vraiment besoin de déverser mon trop plein à ce moment là, et de déposer ces mots quelque part… Et c’est tombé sur ton blog… Peux-tu,s’il te plait effacer mon premier message ? Car je me rends compte egalement que je ne préfère ne pas laisser mon histoire ainsi exposée.
      En fait, après t’avoir lue, je t’ai ressentie très humaine je crois… Et j’ai eu envie de t’écrire surtout pour la partie « comparable » de nos histoires, à savoir les fausses couches, car pour la perte de mes bébés, je ne m’en remettrai surement jamais completement mais j’ai fait du chemin et j’en parlais surtout pour expliquer le contexte de ces fausses couches et l’angoisse du coup que ca me cause. Je crois que je cherchais des mots et des experiences pour me rassurer sur le fait que l’on peut avoir des fausses couches et ensuite une grossesse qui se passe bien ensuite.
      Ça ne sert pas à grand chose, car rien ni personne ne peut m’apporter de certitudes pour calmer vraiment mes peurs et je sais que c’est un travail que je dois faire sur moi-même.
      Merci en tout cas.

      • Je t’en prie. Merci pour ta confiance et ton témoignage. Bien sûr, je supprime ton message précédent, je comprends très bien ta démarche.
        En effet, je ne peux malheureusement rien te promettre. De mon côté, j’ai fait 3 FC précoces (avant 10sa à chaque fois) et j’ai eu trois enfants après. Bien sûr que c’est possible, et c’est ce que je te souhaite du plus profond de mon coeur.

  • Magnifique article! Ça fait du bien de lire des expériences similaires qui se terminent en Happy end!
    J’ai un petit garçon de 3 ans et demi, arrive du 1er coup! En essai BB 2 d’épuisé presque 1 ans maintenant et 2 FC consécutives à 8 semaines puis 10 semaines… la dernière date du mois d’aout, et depuis mon corps ne semble pas vouloir revivre cette atroce expérience, puisque j’en n’arrive pas à retomber enceinte… je croise les doigts pour la suite, mais ton témoignage donne de l’espoir !

  • Tout simplement MERCI. Je me retrouve complètement lorsque tu dis que « l’angoisse de la grossesse d’après est terrible ».
    J’ai 30 ans, un petit garçon de 3 ans conçu sans aucune difficulté. Nous essayons de lui donner un petit frère ou une petite soeur depuis 8 mois mais rien n’y fait : déjà 2 fausses couches (une très précoce) et une autre à 11 SA début février.
    Après quelques journées difficiles remplies de pleurs et de déceptions en pensant à ce qui ne se passerait jamais avec ce bébé parti trop tôt, j’ai l’impression que mon deuil est maintenant bien avancé. En revanche, je suis terrorisée par l’idée de retomber enceinte et de risquer de revivre cette épreuve. Et le gynéco qui me parle de recommencer tout de suite après un cycle !!! Ce corps, c’est le mien ou le sien ? Et pourquoi mes craintes ne seraient-elles pas justifiées ? Il en a vécu lui des fausses couches ?
    Merci car tu m’as déculpabilisé de mon sentiment antipathique vis à vis du corps médical. Tu m’as aussi redonner un peu d’espoir quand à la possibilité de mener une prochaine grossesse à terme !

    • Merci à toi, et tout mon soutien pour surmonter cette épreuve difficile.
      Bien sur que c’est ton corps, c’est à toi et à toi seule de décider quand tu es prête!
      Pour moi, cela a pris un an avant que j’accepte de « prendre à nouveau le risque », avant que je me sente suffisamment forte pour faire face à un nouvel « accident »…
      Moralement c’est difficile et physiquement, c’est épuisant. Ecoute toi, tu es la seule à savoir quand tu te sentiras à nouveau prête! (après ma première fausse couche, j’ai voulu recommencer tout de suite alors qu’au contraire on me conseillait d’attendre 3/4 mois… Et j’ai mené ma grossesse à son terme. Après les deux FC suivantes, j’ai eu besoin d’attendre. Je ne regrette pas. Et finalement, après ma troisième fille, je suis retombée enceinte presque tout de suite après, sans réfléchir (et là non plus, je ne regrette pas, je crois que l’angoisse de revivre une FC m’aurait fait abandonner l’idée d’un quatrième enfant. Là, au moins, il est là sans qu’on ait eu à subir l’anxiété!)

      Je te souhaite de tout coeur de mener ta prochaine grossesse à terme. Plein de courage.

  • Merci pour ce témoignage qui donne de l’espoir et de l’énergie pour continuer d’avancer.
    Votre parcours est inspirant et rempli d’amour. Je vis ma deuxième fausse couche en 2 mois, eh oui on est fertile, c’est génial (ironie du sort). Mon petit garçon et mon amoureux sont merveilleux pour m’aider à reprendre mes marques, je me réapproprie ce corps qui m’a échappé et j’essaie de prendre soin de ma tête et de mes questionnements. Un ventre déchiré mais une énergie incroyable et une envie d’y arriver et de revivre cette chance inouïe de la maternité. Merci à vous et plein de bonnes choses à votre famille

  • Merci pour ce témoignage qui résume exactement ce que je vis actuellement (2 eme fausse couche): la banalisation et la froideur du corps médical, l incompréhension des proches (il faut pas t isoler, la prochaine fois sera la bonne, tu n es pas qu une machine à faire des bébés ) et le sentiment de nullité (oui j ai réussi tout ce que j ai entrepris mais là ça ne dépend pas de moi et j ai une anomalie génétique).
    Sauf que moi quand je suis enceinte, j obtiens pas un bébé mais du sang et des caillots !
    Merci beaucoup !
    Cela fait tellement de bien cet espoir de savoir que tu as des enfants en bonne santé!

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