Step by step #ProjetFonteDesGlaces

Il y a 5 semaines maintenant, je me suis sentie prête à bousculer un peu ma vie, mon être, mon corps pour maigrir et tourner une page douloureuse de ma vie.
Je sais comment j’ai grossi. Je sais comment je suis restée grosse. Je sais maigrir en me faisant du mal. Je sais être impatience, frustrée, colérique. Je sais me laisser dépasser par mes émotions. Je sais maltraiter mon corps et entretenir un climat tendu avec mon esprit.

Ce que je ne sais pas, c’est si l’amaigrissement est une voie possible pour moi.
Je ne suis pas certaine de savoir maigrir en me faisant du bien… Enfin depuis 5 semaines, j’y arrive et j’y étais déjà parvenue auparavant, mais c’est tout un réapprentissage.
Il faut beaucoup de bienveillance envers soi-même pour accepter de prendre un chemin doux, lent, et s’autoriser des échecs pour mieux rebondir.

Je ne sais pas si je fais les choses bien ou non… On entend tout et son contraire sur le poids, l’amaigrissement, ce qu’il faut manger ou non… Je fais beaucoup confiance aux médecins du GROS qui expliquent avec une logique imparable que pour maigrir (ou pour grossir) il suffit de modifier les quantités de ce que l’on mange. On peut manger au MacDo tous les jours et maigrir et inversement se gaver de fruits et légumes et grossir.
Ils disent aussi que les candidats à la minceur sont nombreux et qu’un très petit nombre parvient à la réussite durable… J’ignore si j’en fais partie.

J’ai ressenti une sorte de déclic. C’est inexplicable mais ceux qui en ont déjà eu savent de quoi je parle. Ce petit « clic » qui se fait quand on a l’impression que cette décision là est la bonne, au bon moment et que tout s’enchaîne pour tracer un chemin qui semble assez facile pour parvenir à ses fins.
Je le vis actuellement… Comme une certitude que « cette fois, je vais y parvenir ». Parce que je me sens prête à me laisser vivre pleinement, parce que j’ai envie de faire la paix avec une partie douloureuse de moi-même.
Parce que j’ai le sentiment profond que si j’arrive à poser à côté de moi, morceau par morceau, cette carapace que je me suis forgée dans la douleur et le chaos, alors je laisserai aussi tout ce qui m’a jadis fait souffrir.

Mon poids représente le dernier rempart entre moi et moi-même.

Ca n’a absolument rien à avoir avec mon titre et ce dont je voulais parler au début… Je me laisse envahir par l’émotion. C’est pour ça que je ne deviendrai jamais une youtoubuse voyez! Au bout de 25 secondes je serais en train de chialer comme une madeleine, on va éviter!! 😀

Bref… J’ai pris un chemin simple, long, un peu laborieux dans tout ce qu’il remue, mais également beau et accueillant.
Imaginez que vous ayez passé votre vie en prison… Votre voeux le plus cher est de sortir, évidemment! Mais quand vous voyez la porte s’ouvrir et le long couloir vers la sortie vous ouvrir les bras… Ca vous fait peur, non? C’est la réaction logique, avoir peur de l’inconnu, craindre que le piège ne se referme à nouveau, être terrifié à l’idée de se retrouver dans un monde dont on ignore presque tout ou dont on a tout oublié… Et puis soyons clairs, avant d’aller en prison, on était dehors! Et c’est ce qui s’est passé dehors qui nous a amené à être enfermé…
Le poids c’est un peu pareil… Je suis enfermée dans une cellule de grosseur, si on veut. J’ai vu la porte s’ouvrir, je vois le chemin… Mais tout ça me semble tellement suspect! Moi qui n’ai connu que la difficulté, les obstacles, la douleur en matière de prise ou de perte de poids… Je vois le chemin s’ouvrir et j’avance petit pas par petit pas… Je reste prudente. Je reste consciente de mes failles, je suis celle qui peut tout faire basculer dans un sens ou dans l’autre.

Et d’un autre côté, j’ai envie de faire du chemin déjà parcouru, même si ce n’est que le début, même s’il est tout petit, j’ai tout de même envie d’en faire une fête, de me réjouir, d’en être fière. Que c’est douloureux de ressentir une fierté si grande alors qu’on ne s’est jamais accordé le moindre sentiment positif à son propre sujet… Que c’est cruel de ressentir de la joie et que le cerveau se met en ébullition pour réduire à néant la source de notre fierté…

En fait je dois me battre avec des sentiments qui me dépassent. Je dois poser le positif et virer tout ce qui le parasite. C’est un constat affligeant, je suis programmée pour me détester. Et tout déprogrammer prend du temps.

Maigrir n’est pas une finalité, en fin de compte… C’est vraiment un chemin que j’entame vers plus d’estime. Si j’arrive à laisser une partie de ce qui m’encombre sur le côté, que ce soit les kilos, les idées désagréables et les sentiments négatifs, même si je n’arrive pas à tout virer, j’aurai déjà fait un pas énorme.

Le poids en ce qui me concerne, ce n’est vraiment pas une histoire de nourriture…

Sans tijjtre 1

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