Tu comprendras quand tu seras plus grande

C’est avec une grande joie que j’ai reçu le nouveau livre de Virginie Grimaldi « Tu comprendras quand tu seras plus grande », ainsi que beaucoup d’impatience pour le lire… Trouver du temps pour lire avec 4 enfants, c’est pas toujours simple… Mais j’étais bien trop pressée de découvrir ce second roman! J’avais dévoré le premier en quelques heures, j’étais très curieuse de voir ce qu’allait me réserver celui-ci.

Je l’ai commencé le soir même de la réception. J’ai voulu le finir le soir-même mais ça m’aurait fait me coucher à 4h du matin… Et terminer trop vite un livre dans lequel on se sent bien, c’est un peu comme gober une glace au chocolat, c’est vraiment dommage! Je ne sais pas vous, mais quand j’aime un livre, je suis tiraillée entre mon envie de vite le finir pour connaître la fin et l’envie de prendre le temps de lire chaque page afin de faire durer un peu sa durée de vie dans mes mains…

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« Tu comprendras quand tu seras plus grande » fait partie de ces livres que l’on n’a pas envie de lire vite… Mais plutôt de ceux que l’on souhaite savourer afin de rester un peu plus longtemps auprès de chaque personnage… Un peu comme un bon plaid bien chaud dans lequel on aime se blottir.

C’est l’histoire de Julia, elle vient de perdre son papa et le monde s’écroule sous ses pieds… Elle perd son chéri et sa mamie dans la foulée et elle est persuadée qu’elle ne s’en remettra jamais. Sur un coup de folie, elle accepte un poste de psychologue dans une maison de retraite sur la côte Basque, juste avant d’avoir le temps de se poser trop de question… Elle va découvrir de vieilles personnes attachantes, des amis, et même l’amour! Mais elle va surtout se découvrir elle-même.

C’est un très joli roman… J’ai beaucoup ri, mais j’ai surtout beaucoup pleuré d’émotion. Virginie est vraiment douée pour nous faire passer du rire aux larmes en une phrase… Elle est même surdouée quand il s’agit de nous coller des coups de poing dans le coeur tant certains passages du livre sont profonds… Ce qui contraste avec la légèreté apparente du sujet.

Alors que j’imaginais seulement passer un bon moment divertissant, ce livre m’a surprise et m’a fait beaucoup réfléchir sur la vie, la vieillesse, la mort aussi… Sur les relations humaines, les priorités que l’on donne à des choses sans importance, la fragilité et la force d’une vie, le bonheur qui se cache un peu partout…
Je viens d’avoir 35 ans, l’âge des remises en question et d’un premier bilan. Ce livre est tombé à point nommé pour me faire relativiser et me donner envie d’aller de l’avant tout en faisant un point nécessaire.

Tous les personnages sont très attachants, on a un regard neuf sur les « petits vieux » qui ont une vie entière à raconter et qui vivent comme si chaque jour était le dernier, parce que c’est peut-être le cas… Bizarrement, mon personnage préféré est le plus méchant, Léon, celui sur lequel on peut tout projeter tant il est ambigu, finalement très secret et dont je suis sûre que les révélations sous couvert de moquerie sont vraies… J’ai un peu regretté qu’il ne soit pas plus creusé, il est le seul à ne pas révéler tous ses mystères… Mais finalement, cela permet d’y projeter ce que l’on veut, et j’ai choisi de croire qu’en fin de compte, il est un gentil incompris.

Les jeunes sont chouettes aussi. On s’identifie facilement à Julia, à sa maladresse, à sa façon de se protéger. J’ai aimé sa gentillesse, sa générosité, sa bienveillance… Et sa capacité à se remettre en question tout en respectant qui elle est vraiment. Sa façon de lâcher prise quand cela devient nécessaire.

L’histoire est prenante même si « toute simple »… J’ai été bluffée par les retournements finaux dignes des plus grands thrillers!!

Je pourrais en parler des heures tant j’ai été happée par ce roman et j’ai tourné les dernières pages à regret… C’est le genre de livre que je relirai, pour me replonger dans ce cocon douillet et philosophique sur les bords.

Bien évidemment, je ne peux que vous conseiller cette lecture! Un vrai roman « feel good » comme on dit maintenant (je parle comme une petite vieille! ^^), qui fait réfléchir de manière positive et enrichissante sur le sens de la vie et notre manière de parcourir le chemin, de tenir la distance (Kyo, la référence « j’avais 20 ans en l’an 2000 »).
On le repose avec un bon paquet de mouchoirs usagés sur le fauteuil, mais aussi une super banane (le double sens de cette phrase ne saura échapper à certains…).

Bref, j’ai adoré « Tu comprendras quand tu seras plus grande »!

Tu comprendras quand tu seras plus grande – Virginie Grimaldi – Fayard – 19,90€

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