J’ai lu hier un autre article du même fond, et je suis bien d’accord. Même sans aller vers le cas extrême que tu décris, je crois qu’il ne faut pas non plus généraliser. Laisser pleurer un peu un nourisson ou un bébé, ça ne me semble pas si grave (et je dis bien un peu, évidemment, pas 1 heure à chaque fois qu’il a un souci!). Je crois aussi qu’on sous estime les bébés en croyant qu’ils vont être « traumatisés » – ils vont très bien s’en remettre, tant qu’ils voient que nous revenons, et de bonne composition. Oui, plutôt que de revenir en hurlant, de se sentir esclave, et de se croire obligées de sacrifier nos besoins les plus élementaires – se doucher, oser prendre 5mn un café, ou que sais-je. J’ai un peu le sentiment aussi que le concept de « parentalité positive » ou « bienveillante », très en vogue (et contre lequel je n’ai rien!) est tellement mis en avant aujourd’hui, qu’il finit par devenir culpabilisant pour celles qui ne suivent pas ses préceptes – si tu n’est pas dans le montessori, dans le « bienveillant », c’est comme si tu n’aimais pas assez ton enfant, que tu étais un tyran, et que tu étais implicitement « malveillant ». Laissons chacun faire comme il le veut, ou le peut, sans jugement, d’un côté comme de l’autre (et évidemment, sans nuire à l’enfant!). Répondre
Bonjour, Une sage-femme m’avait dit une phrase que je n’ai jamais oublié et qui me déculpabilisais pendant les moments de saturation intérieure où je laissais pleurer: « un bébé n’est jamais mort d’avoir trop pleuré, mais d’être secoué si ». En plus, il faut distinguer les pleurs de colère, de ceux de besoin réel. et la plupart du temps on sait intervenir et se mettre dans l’état d’esprit qu’il faut. merci pour ce billet très intéressant! bonne journée Répondre
E-zabel a fait aussi un post sur le sujet il y a quelques jours et j’avoue en avoir un qui s’écrit petit à petit plus globalement sur cette injonction à l’éducation positive/ bienveillante. J’ai laissé mon ainée pleurer. Pour qu’elle apprenne à faire ses nuits. C’était peut-être pas la meilleure solution car effectivement elle est assez angoissée. Mais bon à l’époque, on a fait comme ça. A 3 mois, elle dormait de 21h à 9h et nous aussi et la journée j’étais disponible pour elle. Sure de m’être plantée à l’époque et d’être la cause de ses angoisses, j’ai décidé de ne pas laisser pleurer Rose. Qui de fait n’était pas moins angoissée, a fait ses nuits à plus de 2 ans et a eu donc une maman exténuée et de mauvaise humeur qui n’était pas dispo pour jouer ou faire des choses sympa. Un jour (elle avait 9 mois, je bossais depuis 6 mois sans dormir plus de 3h par nuit, je gérais tout à la maison du fait de problème de santé de mon homme et donc j’étais épuisée), j’ai craquée. Lorsqu’elle s’est réveillée à 2h du matin alors qu’elle avait fini de téter 30 minutes avant, je suis sortie en pleurant et je l’ai laisser hurlante. Elle a hurler 2h30. Mais je ne pouvais pas aller la voir car j’avais peur de ce que j’aurais pu lui faire pour qu’elle se taise et pour que je dorme enfin. (je vous rassure, le psy que je suis allée voir après m’a regardé avec un grand sourire et m’a dit : « non vous n’êtes pas maltraitante car vous avez su ne pas l’être. ») Alors aujourd’hui je me demande, : était-ce plus grave de laisser Fleur pleurer 15 minutes pendant 2 soirs et qu’elle apprennent à s’endormir sans téter et sans être bercée ou de finir par laisser sa soeur pleurer 2h30 ? Donc oui, je suis bien consciente qu’un bébé ne pleure pas pour faire un caprice, mais zut qu’on nous laisse faire et qu’on cesse de nous faire penser qu’on est maltraitant car les vraies parents maltraitants ne se posent pas la question du « est-ce que je laisse bébé pleureur un peu pour dormir ou pas? » Répondre
Excactement! Comme je disais plus haut, Pépin avait « besoin » de pleurer pour s’endormir… C’était très perturbant et je n’osais pas en parler de peur de me voir jeter à la figure qu’on « ne laisse pas pleurer un bébé pour qu’il dorme », mais de fait, il pleurait 2/3 minutes puis s’endormait… On a essayé d’intervenir quelques fois, mais ça reportait le problème… Il était content dans nos bras, on le posait et il pleurait 2/3 minutes avant de s’endormir. On en a conclus qu’il avait besoin de se « décharger » ou que sais-je… Il a fait ça de ses 6 mois environ jusqu’à il y a peu de temps (17/18 mois je dirais)… Et je me disais « mais si vraiment on ne doit pas le laisser pleurer, on fait comment concrétement? A part dormir avec pour qu’il ne pleure pas du tout (ce qui est, pour ma part, hors de question passé 3 mois…) » Alors bon, je crois qu’on fait comme on peut et comme on le sent. Il y a la théorie, les articles qui disent quoi faire, et le bébé qu’on a en face et qui ne répond à aucun critère… Alors savoir « sécouter », et se faire confiance, et relativiser surtout, c’est précieux!! Répondre
bonjour, votre article fait écho en moi car j’ai aussi eu des périodes difficiles avec mon fils et parfois j’avais aussi ce besoin d’isolement qui m’a fait beaucoup culpabiliser, l’impression de ne pas être assez maternel, d’avoir un problème, heureusement lorsqu’il a acquis la parole les choses se sont grandement arrangées, depuis il me parle beaucoup il a neuf ans, ce n’est pas parfait mais au moins si quelque chose ne va pas j’ai la sensation qu’il peut l’exprimer alors qu’étant plus petit lorsqu’il pleurait je me sentais très anxieuse, j’essayais de contrôler et comprendre les choses en notant ce qu’il mangeait, sa fréquence d’élimination, avec la distance je me rends compte que c’était encore plus anxiogène… je suis toujours en admiration devant les mères qui semblent détendues vis à vis de leur petit, qui semblent pouvoir passer beaucoup de temps en leur présence sans ressentir cette sensation d’étouffement. (désolée pour le pâté) Bonne journée ! Julie Répondre
Je crois que peu de gens n’ont pas cette sensation d’étouffement… En tout cas moi je l’ai encore. Beaucoup moins qu’avant (ce qui me fait dire que le problème venait de moi et que ce n’est pas une généralité), mais je peux désormais passer plusieurs jours non-stop avec tous mes enfants sans le ressentir… Justement parce que je me fais confiance, parce que je suis plus détendue, parce que je sais que je fais des erreurs (comme laisser pleurer mes bébés), mais qu’elles ne sont pas irrattrapables… Il y a encore des loupés, parfois en dix minutes ils me font péter les plombs alors qu’ils ne font rien de spécial… Parfois je culpabilise, je m’en veux, je pense que je suis horrible… Mais ça retombe. Globalement, je m’en sors pas si mal. La confiance, c’est la clé! Pas la culpabilisation ni la moralisation, non, la confiance! Répondre
Pareil pour moi ! dès 18 heures je commençais à compter les minutes avant que mon mari ne rentre du travail. Elle était nerveuse n’arrêtait pas du hurler, j’avais épuisé mes réserves de patience ! Quand je sentais la colère monter en moi, je préférais la poser et aller pleurer dans la la salle de bain. Je ne vais pas dire que j’étais fraîche et dispose en sortant, mais au moins j’avais soufflé un bon coup.Ccette culpabilisation du parent m’agace. On entend de plus en plus qu’il faudrait se sacrifier complètement en étant dispos H24 pour son enfant, puisque ce temps ne dure pas. Personnellement, j’en suis incapable et je ne culpabilise même pas de ne pas pouvoir le faire. Répondre
Merci pour ta franchise, Aurore, elle est rafraîchissante! Bravo d’être si honnête par rapport à ton expérience, d’oser avouer que parfois tu as été à 2 doigts d’être maltraitante, parce que même si on ne sent pas fier de l’avouer, c’est la vérité pour beaucoup de parents j’en suis sûre! Et je crois que cela continue à être vrai plus tard, je dévie un peu sur le grand thème de la fessée, très à la mode en ce moment. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi cela m’arrive de donner une tape sur la main de ma fille de 2 ans, ou sur la couche, quand elle me pousse à bout. Est ce que je pense que c’est une bonne idée? Non, mais est ce que de m’entendre dire que je suis une criminelle pour cela m’aide à trouver un autre moyen de réagir? Non plus! Alors entendons nous, bien sûr que je suis à l’affût des maltraitances et que j’approuve le principe d’empêcher un parent de taper à bras raccourcis sur son enfant. Mais il me semble qu’on ne peut pas qualifier de maltraitance une petite tape sur la main. Ai-je tort?… Répondre
Merci pour ton commentaire adorable! :-)) Non tu n’as pas tort… Je pense de la fessée à peu près la même chose que toi. Je trouve essentiel de dire que c’est néfaste et que ça n’a aucun intérêt éducatif. Je suis à 100% pour l’adoption d’une loi visant à bannir toute manifestation de violence physique vis à vis de l’enfant (et j’aimerais qu’on y ajoute les violences psychologiques, tellement ravageuses…). Mais oui, comme toi, il m’est arrivé de mettre des fessées à ma fille aînée. Très peu, et elle ne s’en souvient même plus… Il m’est arrivé récemment aussi de mettre une tape sur la cuisse de Pépin qui venait de me décrocher la machoire à coups de pieds (il déteste qu’on le change…). Je n’en suis pas fière, je ne pense pas que ça ait le moindre intérêt, mais je ne suis ni criminelle ni maltraitante pour autant… Pour donner un exemple personnel: ma mère ne m’a jamais frappé (deux fois seulement, je m’en souviens parce que c’était violent, mais je ne considère pas ça comme de la maltraitance pour autant), en revanche, elle a été une mère très maltraitante psychologiquement, et les effets de ce qu’elle m’a fait son dévastateurs alors, qu’elle n’a jamais levé la main sur moi. Je crois qu’il faut voir au delà du « il a frappé, il est maltraitant » ou « il n’a pas frappé, c’est un bon parent ». Certaines tapes sur la main doivent être extrêmement nocives, alors qu’elles n’ont l’air de rien… Alors qu’une gifle très violente pourra n’avoir que peu de répercussions s’il s’agit d’un acte isolé, sous le coup de la colère (et là je pense au film « La gifle » qui serait sans doute censuré aujourd’hui! ^^) Le problème de la bien-pensance qui va juger les gens normaux, les lambdas, ceux qui font de leur mieux, comme toi et moi… Afin de ne surtout pas s’attaquer au vrais problèmes. Répondre
Merci pour ton article déculpabilisant. J’ai été élevée par des parents qui se vantaient de nous avoir fait faire nos nuits à 15 jours en nous laissant pleurer. Je ne crois pas en garder des séquelles, mais quand est venu mon tour d’avoir des enfants, et notamment la première, j’étais partagée entre : Je dois faire comme mes parents sinon je suis nulle et Mais c’est pas possible elle a 15 jours je vais pas la laisser pleurer la nuit! Enfin ça a été difficile à gérer cette culpabilité. Mais à la maternité (à Lariboisière), une des sages femmes m’a dit le jour de la sortie : « si jamais votre bébé pleure et que vous n’en pouvez plus, mettez le dans son lit, sécurisez le et allez faire le tour du quartier, aérez vous et revenez quand vous vous sentirez mieux mais ne le secouez jamais. » J’ai trouvé ça très bien qu’une professionnelle tienne ce discours aux jeunes mamans, c’est plutôt celui là qu’on devrait entendre. Répondre
Oh oui, c’est vraiment bien d’entendre ça en sortant de la maternité (et je crois que les hospitaliers savent mieux que les autres à quel point un bébé qui pleure ne gardera pas les mêmes séquelles qu’un bébé secoué…) Répondre
Quand j’ai lu le titre de ton article, j’ai commencé par sourire (l’esprit provoc’)! Moi aussi, j’ai laissé mes bébés pleurer (un petit peu), une fois que tout a été checké (faim, couche, température, dose de câlins…), je me disais qu’il pouvait aussi simplement s’exprimer. Et quand ça devenait trop éprouvant je les posais dans leur lit et je prenais le temps de respirer (les pleurs de bébé en continu peuvent être insupportables, le pédiatre de ma cousine lui avait dit « c’est parfois normal d’avoir envie de jeter son bébé par la fenêtre, c’est moins normal de le faire! ») Bref, effectivement tout est une question de curseur : des pleurs oui, à petite dose et sous surveillance ! Répondre
Mais oui, le fameux curseur… Je trouve dommage qu’on ne lise pas plus d’études sur le fait que des parents juste corrects, qui n’ont pas fait tout comme il faut mais n’ont pas été maltraitants non plus, n’ont pas causé de dommages irréversibles à leurs enfants… Ca n’inciterait pas à faire n’importe quoi, au contraire, ça soulagerait et permettrait aux parents d’être mieux dans leur peau (surtout les mères) Après, ces articles qui expriment les conséquences des pleurs etc, sont également très importants, cela permet aux mères (bien souvent) de dire à leurs mères/belle-mères « lâchez moi la grappe, ça sert à rien de le laisser pleurer! » Mais le ton culpabilisant, on s’en passerait bien, dans un sens ou dans l’autre… Répondre
Bonjour, Je suis entièrement d’accord. Je me suis intéressée à ces articles, et parfois même ces livres. Mais à la fin j’avais l’impression que ne pas comprendre ma fille dans les quelques minutes qui suivaient ou la laisser pleurer ne serait-ce que quelques minutes faisait de moi un monstre. Il m’a fallu du temps et des textes comme le tien (le vôtre … je ne sais jamais si je dois dire vous ou tu ), pour prendre du recul vis à vis de ce côté péremptoire des écrits. Merci de l’écrire, c’est important. Bonne journée. Isabelle Répondre
Tu peux me tutoyer! 😉 La nuance manque cruellement malheureusement, pourtant elle est salvatrice… Répondre
Je n ai rien à redire que :merci d’avoir écrit tout haut ce que je pensais tout bas!!!!! Merci Répondre
Merci d’avoir écrit cet article. Vraiment merci. Il suffit aux parents d’un petite recherche « laisser pleurer son bebe quand on en peux plus et qu’on a tout essayé » pour s’apercevoir que nombreux articles traitent du sujet et sont unanimes : au mieux l’enfant deviendra un adulte angoissé et dépressif, au pire il deviendra psychopathe. Quelle culpabilisation terrible pour les parents! Pas sure que ça les aide a gérer la situation… J’ai eu deux enfants souffrant de RGO sévère (dont un toujours actuellement a 5 mois), avec jusqu’a 20h de pleurs inconsolables par jour. Je me retrouve beaucoup dans votre témoignage concernant Mouflette, c’était ma première fille aussi, et prête a commettre l’irréparable si je ne partais pas m’isoler un moment certains jours. Peu de gens le comprennent s’il ne l’ont pas vécu, alors merci d’en avoir parler. Je trouve d’ailleurs de manière générale la société très exigeante envers les parents d’aujourd’hui. Il ne faut pas les laisser pleurer, mais être toujours frais et dispo pour s’en occuper. Avec l’éclatement et l’éloignement des familles de notre société moderne, beaucoup de parents se retrouvent isolés, on a une pression énorme sur les épaules! Et même si je suis d’accord qu’il est important de tendre vers le « mieux » pour son enfant, parfois il faut se contenter du bien, et certains jours accepter le moins bien, nous ne sommes que des êtres humains. Répondre
La société est atrocement exigeante, surtout envers les mères (ne nous leurrons pas). C’est même violent je trouve. Car c’est facile de dire « mais il ne faut pas écouter les autres », combien sommes nous à être suffisamment confiants pour se soustraire à l’avis des autres? Ne soyons pas hypocrites… Répondre
Quand poussinette avait 4 mois et jusqu’à 7 mois, tous les soirs elle se mettait à hurler. On a essayé de la rassurer, de la bercer… jusqu’au jour où ne sachant quoi faire on l’a mise dans son lit… Elle a pleuré 10 minutes et après c’était terminé. Les jours suivants on a tenté l’expérience de la mettre dans son lit des les premiers pleurs et 10 minutes plus tard c’était fini. Si on essayait de la sortir de son lit avant qu’elle se calme elle recommençait à hurler. Elle avait besoin de ses 10 minutes de pleurs et d’être dans son lit qui est son endroit le plus rassurant…. depuis c’est passé, à 2 ans on est dans une phase ou à la moindre contrariété ce sont des hurlements et des colères. Difficile à gérer et parfois besoin de souffler et de la laisser ainsi le temps de reprendre nos esprits et notre souffle. Répondre
Pépin a fait à peu près pareil… Quelques minutes de pleurs avant de s’endormir. Ca a duré de ses 6 mois à ses 18 mois environ… C’est dur à accepter quand on lit de pareils papies (bon, quand c’est le quatrième, on a appris à relativiser, ça aide! ^^) Répondre
Je suis d’accord avec toi. Aujourd’hui on culpabilise beaucoup trop les jeunes parents. Je suis bien sûr contente qu’on me donne les clés pour comprendre ce qu’il se passe dans la tête de nos enfants mais je ne pense pas non plus que le fait de les laisser un peu pleurer les traumatise à vie. J’ai eu des moments assez difficiles avec ma fille, elle au eu un gros RGO et les temps du repas étaient très durs. Certains soirs elle n’arrêtait pas de hurler. Je la berçais, elle en pleurs, moi en pleurs… Bref, les débuts avec bébé n’ont pas été de tout repos, mais j’ai été beaucoup épaulée par mon mari. Quand je n’en pouvais plus, que je pleurais plus que mon bébé lol, c’est lui qui prenait le relais. Il nous est aussi arrivé de laisser pleurer notre fille au moment du coucher (c’était dur pour mon cœur de maman bien sûr) mais c’était le seul moyen pour qu’elle s’endorme. Cela ne durait pas des heures non plus. Cinq minutes et elle s’endormait. J’avais vraiment l’impression qu’elle avait besoin de ça pour ensuite se calmer et trouver le sommeil (j’avais tout essayé auparavant et rien ne marchait). Quand ses pleurs duraient plus longtemps j’allais bien sûr la voir, la consoler, lui parler… Si nous avons fait des enfants, ce n’est pas pour les traumatiser. Nous essayons de faire au mieux et j’ai vraiment compris qu’il fallait suivre son instinct. Répondre
Exactement pareil avec Pépin! Il avait « besoin » de quelques minutes de pleurs avant de s’endormir. Comme toi, on a tout essayé, mais il rien ne fonctionnait. Comme quoi, si on écoutait que les livres… Répondre
Merci ! Il y a un mois, j’ai dit à mon bébé (alors agé de 6 semaines) « Ferme la putain » en lui hurlant dessus, les gestes brusques. Je me suis vue lui faire peur, lui faire du mal. Je l’ai posé dans son lit et je me suis barré dans le canapé, toutes portes fermées, des boules quiès aux oreilles, et j’ai dormi près de 4h (disons que je me suis écroulée quoi) Au réveil, il hurlait encore, comme tous les jours, quasi toute la journée, depuis des semaines. Mais moi, j’étais bien plus calme et prête à caliner mon bambin. Et dans la journée, BAM, premier article sur le traumatisme que j’ai crée chez mon bébé, je te raconte pas la claque quoi… Pas de bol, j’ai beau avoir déjà 3 enfants, ce 4eme me pompe toute mon énergie et quoi que je fasse, il pleurait, pleurait. Des hurlements même. Inconsolables et commencant à jouer sur ma santé physique et mentale. Ca a fini par se calmer il y a peu, après que son RGO soit enfin reconnu et traité. Je revis. Mais j’ai fortement pensé à me faire hospitaliser, tant j’étais épuisée et pleine de remord de ne rien pouvoir faire pour lui. Donc, je plussoie. Et j’ai juste envie de dire « VOS GUEULES ! » ON fait comme on peut, au mieux de nos moyens et de nos capacités. Et c’est déjà très suffisant pour nos enfants…. Répondre
C’est très difficile d’être parent, surtout d’être mère tant la pression est forte… Il faut du courage pour admettre que l’on va mal et que l’on a besoin d’aide dans un tel environnement… Répondre
Je te rejoins mais as-tu déjà lu un article mesuré sur ce genre de sujet 😉 ? Pour ma part déjà le terme de bébé serait aussi à relativiser. J’accourais quand mon bébé avait 1 ou 2 mois beaucoup plus vite que quand il en avait 8 ou 9…. D’ailleurs maintenant que j’y pense il pleurait moins quand il en avait 8 ou 9 parce qu’il savait que je réapparaissais assez souvent dans son champ de vision. Et je te rejoins sur la nécessité de pauses évidemment. Et sur le fait que ce ne sont pas des caprices bien sûr. Répondre
Là je parle de mes bébés quand ils avaient quelques semaines… Pépin avait « besoin » de pleurer quelques minutes avant de s’endormir dès ses 5/6 mois… C’était perturbant, mais il pleurait quelques minutes et s’endormait. Si on intervenait, cela reportait le processus… Les vérités toutes faites sont parfois fausses. Et il devient difficile d’expliquer sa situation, on culpabilise, on essaye de se justifier, etc, etc… Répondre
Je suis tellement d’accord avec ce que tu dis… A la fois, je trouve très bien, comme tu le dis, qu’on arrête un peu avec cette pseudo vertu des pleurs et en même temps, je pense qu’il faut savoir prendre l’info avec mesure : je m’en suis rendue compte avec la deuxième. J’ai la chance pourtant d’avoir des enfants très peu braillards : pas de crise de nerfs à la tombée du jour comme c’est très fréquent, pas de pleurs inexpliqués, etc. Mais ma deuxième traîne à faire ses nuits, j’ai une dette de sommeil d’environ 4 ans maintenant et ça, pour moi, c’est fatal (toi c’est la chaleur, moi c’est le manque de sommeil, ça me rend dingo !). Une nuit, au 2ème ou 3ème réveil, elle ne voulait pas se rendormir, mais ne pleurait pas non plus, juste elle chouinait, cussait, de manière continuelle dans mon oreille depuis des heures, au bout d’un certain temps, j’en ai eu ras le bol, vraiment, et je l’ai chopée pas très délicatement pour lui filer un énième bib. Je ne l’ai pas secouée non plus hein, mais je lui ai fait peur et elle m’a regardée de ses grands yeux avant de fondre franchement en larmes. Évidemment, ça m’a fait l’effet d’une douche froide, quel monstre étais-je devenue pour faire peur comme ça à mon bébé de quelques mois ?? Je l’ai cajolée et elle s’est calmée, mais j »ai encore honte de ma réaction… Avec le recul, je me demande pourquoi c’était si grave qu’elle chouine comme ça ? J’aurais mieux d’aller sur le canapé, respirer un coup et me détendre plutôt que de vouloir faire en sorte qu’elle ne vive aucun stress. Car plus que les pleurs, c’est le stress, ai-je lu, qui leur abîme le cerveau. Et voilà : l’effet pervers de ces injonctions. Il est vain, je crois, de s’imaginer que l’on va pouvoir éviter à son bébé tout stress. Ne dramatisons pas ses conséquences, toutefois, sur le cerveau de nos bébés : s’ils se sentent globalement plus aimés que laissés à l’abandon en train de cracher leurs poumons seuls au fond de leurs berceaux, ça devrait aller … Pardon pour le roman. Mais je crois que je ne suis pas la seule à m’être un peu montée le bourrichon sur cette théorie… Répondre
Tu as mis le doigts sur le problème: à force de lire des injonctions (ne pas laisser pleurer, laisser pleurer, allaiter, donner un biberon, ne pas donner de fessée, donner des fessées… Toutes les injonctions ont leur contraire…) on se met la pression, on culpabilise, et c’est LA que le risque survient… Alors que si on disait aux parents « lâchez prise, faites vous confiance, écoutez-vous » tout en étayant (sinon c’est angoissant aussi, lol) tout se passerait nettement mieux! Les parents, on est un peu comme des bébés mais en plus grand, mais on a grosso modo les mêmes angoisses, et le même besoin de savoir que l’on fait bien! 🙂 Répondre
Bravo pour ton article !! Je m’y retrouve totalement et tu en es accord complet avec ce que ma sage femme disait. Cela ne sert à rien de laisser pleurer un bébé mais si vous avez besoin de prendre du recul faites le car le frapper sera bien pire . Répondre
Hello, que dire… Personnellement je fais partie des enfants qui recevaient des fessées de temps en temps enfant et qui l’ont mal vécu (par exemple). Je savais que le jour où j’aurais des enfants je ferai très différemment de mes parents sur ce sujet par exemple. Quant aux pleurs, j’avais évidemment lu tous les livres et étais convaincue qu’il ne fallait pas laisser pleurer son bébé. Et je m’étais préparée à ne pas y arriver tout le temps. Mon fils est né il y a 8 ans, et en fait la question ne s’est même pas posée: le laisser pleurer seul m’était impossible. Émotionnellement impossible j’entends. Il m’est arrivé au tout début de passer des soirées entières à essayer de le calmer, sans succès. Mais le laisser pleurer, aller me reposer avec lui qui pleurait cela m’était vraiment vraiment impossible. La seule adaptation que j’ai faite et qui aidait surtout mon petit à enfin se calmer, c’est de mettre des boules quies. C’est un conseil que je donne souvent d’ailleurs aux jeunes mamans. Car le volume sonore d’un petit qui hurle peut tellement nous stresser qu’on en devient incapable de le calmer. Et puis ma fille est née 6 ans plus tard. Idem les premières semaines je ne la laissais jamais pleurer. Sauf qu’au bout de 5 mois, à lui donner le sein jour et nuit à raison d’une tétée toutes les 2 heures, j’étais arrivée à un stade d’épuisement total. Je n’en pouvais littéralement plus. Et là, c’est mon mari qui a décidé de la laisser un peu pleurer la nuit pour espacer un peu les tétées. Parce que moi encore une fois, je n’en étais pas capable seule! En deux nuits elle avait déjà espacé les tétées à 4-5h (le pied), et moi j’ai pu un peu me requinquer!! Et effectivement ensuite elle a pris l’habitude de pleurer quelques minutes avant de s’endormir. Bon et comme je suis enceinte à nouveau, on verra ce que ce petit là nous réserve 😉 En conclusion, je dirais que j’ai laissé pleurer ma fille presque malgré moi. 😉 Et que non je ne pense pas que cela l’ait traumatisée. Et qu’effectivement, le bien être du parent compte tellement dans celui de l’enfant qu’à un moment l’équilibre devient subtil!!! Répondre
Je suis tellement d’accord avec ta dernière phrase!!! On dit souvent qu’un enfant ne peut pas aller bien si ses parents ne vont pas bien (c’est valable à tous les niveaux), et c’est essentiellement ça que l’on devrait dire aux jeunes parents « prenez soin de vous et vous pourrez prendre soin des vôtres! » Répondre
« J’aimerais lire un article qui dira « laisser pleurer son bébé ne sert à rien, ça ne lui apprendra rien, mais si vous avez besoin de souffler cinq minutes, laissez le pleurer, ça ne sera pas très grave » ou encore « mieux vaut laisser pleurer son bébé une heure plutôt que risquer de le tuer ». Hihihi… eh bien, tu l’as sous les yeux, tu viens de l’écrire…! Merci, rien à rajouter. Dans l’absolu, je ne veux pas laisser pleurer mes enfants: ça ne leur apprendra rien, et bien sûr cela peut être nocif à haute dose mais… les laisser pleurer le temps que je finisse ma douche ? Oui. En laisser pleurer un des deux, dans son petit lit pendant que je nettoie bobo et console l’autre? Oui. Les laisser pleurer si je me sens à deux doigts de déraper, de crier, de taper de…? Oui. (parfois j’ai peur des images mentales que m’envoie mon cerveau quand je suis à bout) On fait de notre mieux, mais on fait surtout comme on peut!!! Merci 🙂 Répondre
MER-CI !!! C’est comme ce put*** de pédiatre qui me sermonnait sur le fait que mon bébé dormait sur le ventre « ALORSQUILFAUTPASCESTPASBIENCAVALETUEEEEEEEER ». Je lui ai dit en prenant mes affaires et en sortant pour toujours de chez lui : « y’a que comme ça qu’il veut dormir, c’est ça et il dort et moi aussi et tout va bien OU il dort pas moi non plus et je le jette par fenêtre ». Merci pour ces mots justes. Répondre
Hahahaha!! Pépin aussi dormait sur le ventre… Je paniquais au début « mon dieu, mon bébé va mourir! » mais il ne dormait QUE comme ça… Alors bon, à un moment, on fait l’impasse sur les « il faut » et on s’adapte au bébé qu’on a!! 🙂 Répondre
Quand j’étais au Canada, la famille dans laquelle je vivais a une une petite fille. Et la personne (sf je crois) qui venait s’assurer que tout allait bien, avait bien dit à la maman que, si vraiment elle en pouvait plus (si la petite pleurait ou peu import) , il fallait mettre la petite en sécurité et que elle sorte prendre l’air, aille dans une autre pièce etc. Pour qu’en revenant elle soit dispo, et ça évide les bébés secoués et tout ces malheurs.. Répondre
Je suis totalement d’accord avec ton article… Ma puce a 14 mois, et j’avoue qu’elle est plutôt assez cool… Mais quand elle pleure, elle sait se faire entendre. Alors… Quand je ne suis pas capable d’accueillir correctement ses pleurs, je préfère la laisser quelques minutes et aller souffler. Souvent, je la préviens. Je lui explique que là, Maman n’en peut plus. Qu’il vaut mieux qu’elle s’isole quelques minutes pour reprendre ses esprits. Mais que Maman la laisse en sécurité, avec son doudou, sa tutut, un jouet ou un livre afin qu’elle puisse, essayer de trouver du réconfort avec ces objets ». Et je tiens toujours parole, si je dis que je pars 5 minutes, je reviens 5 minutes plus tard. Toujours. Comme tu l’écris, je suis souvent mal à l’aise en lisant ces articles qui « interdisent » de laisser pleurer bébé même 1 minute. En fait, je trouve que cela augmente encore plus ce ressenti ambiant selon lequel un parent doit toujours se sentir coupable. Des supers parents, ils ne culpabilisent pas, si? :=) Répondre
C’est le souci de l’interprétation faite de la théorie… Culpabiliser les parents, c’est nul… Peut-être qu’au lieu de dire « un enfant qui reçoit une fessée est traumatisé à vie », on devrait plutôt dire « une fessée a des conséquences néfastes, mais si vous arrivez à cette extrêmité, voici les choses que vous pouvez faire pour amoindrir la portée de votre geste, et voici ce que vous pouvez faire pour ne plus recommencer… » Ca aiderait drôlement! (Mais ça serait moins vendeur…) Répondre
Ton article et celui sur l’éducation positive m’inspirent une réflexion plus large. J’ai l’impression qu’avec Internet, on a accès à davantage d’articles, de textes, de billets de blogs qui nous expliquent ce qu’il faut faire ou ne pas faire. Comme c’est sur Internet, parfois sur des sites de grands journaux, on a l’impression que ce sont des vérités absolues. MAIS j’ai vu et lu Catherine Gueguen qui a travaillé et publié sur ce sujet et elle explique tellement bien qu’il ne s’agit pas de juger les parents, de leur dire qu’ils remplissent mal leur fonction de parent ! Elle insiste sur la même chose que toi, qu’il vaut mieux laisser pleurer de temps en temps et prendre du temps pour soi car la qualité du temps passé avec ton enfant sera meilleure ensuite. C’est aussi ce que dit Filliozat et la psychologie positive ou la bienveillance ne dit pas moins. La question ne serait donc pas les pleurs des enfants, la bienveillance envers soi-même et le jugement que l’on se porte, mais le trop plein d’injonctions dispensés dans des articles trop courts pour donner des informations objectives et qui deviennent culpabilisants pour les parents confrontés à de vraies situations ;^) Répondre
C’est tout à fait vrai, ce que tu dis. Mais il y a ausi quelque chose de l’ordre de l’induit collectif, ou je ne sais pas comment l’appeler. La pression sur les femmes a toujours été vive, en matière de maternité. On a intégré cette pression, et la moindre injonction donne une culpabilité pas possible, je trouve. Il est évident qu’internet renforce le phénomène! Répondre
A partir du moment où a été vérifié que le bébé : – n’a pas faim, n’a pas froid – a une couche propre – n’a pas de fièvre …et que rien ne calme ses pleurs…. ? A quoi ça sert de se culpabiliser pour quelque chose sur lequel on n’a de toute façon pas la main ? Ma fille ainée a eu, jusqu’à ses 1 an facile, une espèce de « crise de nerf » toutes les fins d’après-midi. Elle hurlait, sans raison, jusqu’à tomber de sommeil (et dormait ensuite tranquillement ses 12 heures). Après avoir épuisé les solutions (qui n’en étaient pas du coup), nous avons opté pour la laisser pleurer tout son saoul. Et ça a fini par passer. Il s’est écoulé 11 ans depuis, et tout va très bien, merci. Seul bémol : devoir supporter les remarques désobligeantes sur les mauvais parents monstrueux que nous étions. Mais bon, on s’en remet aussi hein. Répondre
Clairement on fait ce que l’on peut. Et on apprend à connaître le bébé que l’on a… Nos deux derniers étaient un peu comme ça aussi, ils avaient besoin de pleurer une dizaine de minutes avant de s’endormir. On a tout essayé, les garder avec nous pour qu’ils pleurent dans nos bras, rester à côté d’eux, etc… Cela ne faisait que retarder le moment où ils pleuraient pendant dix minutes avant de s’endormir. A un moment on a capitulé. En effet, les regards sont désagréables mais on s’en remet! ^^ Répondre
Je suis tombée sur ton article car justement je cherchais des articles scientifiques qui expliqueraient pourquoi il ne faut pas laisser son bébé pleurer. Ce n’est pas un article scientifique pour le coup mais c’est intéressant aussi de partager son expérience. Je te comprends tu essayes de déculpabiliser les mères comme toi, et toi-même par la même occasion, vous avez raison selon votre point de vue, mais moi je me demande comment vous faites pour supporter les pleurs de votre bébé ? Mettre des écouteurs ? Passer l’aspirateur ? Je ne jette pas la pierre sur les mères comme toi, je la jetterai bien sur celles qui frappent leurs enfants en revanche…, mais je ne pourrais jamais laisser pleurer mon bébé, même si je sais qu’il ne va pas en souffrir, car je ne supporte tout simplement pas ses cris, alors heureusement je finis toujours par trouver ce dont il a besoin, et moi ça me permet aussi d’être plus calme que de le laisser pleurer (ça m’empeche De faire quoi que ce soit, vraiment…). Et du coup, c’est vrai, ça me dérange un peu les gens qui laissent pleurer leurs bébés. Et si on ajoute ceux et celles qui décident de ne pas donner De tétine, ça doit être encore pire ! Je ne sais pas comment ils font. Répondre
Pour les trois plus petits, comme je le disais, j’allais m’isoler sous la douche, je ne les entendais donc plus. Mais sinon, comme toi, je déteste entendre mes bébés pleurer, j’entends leur angoisse, leur besoin, et je suis obligée d’intervenir, c’est viscéral. Disons qu’à un moment il faut aussi savoir s’écouter et composer avec ses limites… 😉 Répondre
Merci beaucoup pour cet article. J aimerais tellement que l on arrête de vehiculer des fausses images qui mettent la pression aux parents et encore plus aux mamans..dormir et prendre soin de soi est vital (même si j ai dû mal à le faire encore…). Avez-vous rencontré le problème lié à la tétine ? Mon fils de 5 mois se reveille sans arrêt la nuit et je me lève toujours entre 10 et 15 fois la nuit. Je suis épuisée mais n ose pas le laisser pleurer et ne pas me lever. J ai peur qu il perde confiance en moi et en lui et comme vous dites qu il soit traumatisé à vie. (Peut être et sûrement lié à tous ces articles de bienveillance et éducation positive…) Je ne sais plus trop quoi faire et pourtant je suis à bout nerveusement. Répondre
Merci à vous Sarah et COURAGE! Un nouveau-né prend tellement d’énergie. Je me souviens de cette période avec un peu d’angoisse (et nostalgie aussi évidemment) Tout d’abord, et même si c’est enfoncer une porte ouverte, je suppose que vous avez fait ce bébé à deux? Il n’est donc pas très juste que vous soyez la seule à vous lever la nuit… Ensuite, je me souviens qu’on avait mis un attache-sucette à nos bébés afin qu’ils la retrouvent facilement. Et on mettait plein de tétines dans le lit afin qu’il puisse en attraper une en cas de perte nocturne! ^^ Ca n’empêche pas le bébé de se réveiller mais au fil du temps, il apprend à les attraper tout seul et dort un peu plus… COURAGE!! (Et je ne pense pas qu’un bébé soit traumatisé à vie parce qu’on l’aura laissé pleurer un peu…) Répondre
Bonjour, Je vous remercie aussi pour cet article très deculpabilisateur et je condamne quelque peu le message de la personne qui dit bien que gentiment « comment vous pouvez laisser votre bébé pleurer ? ». A moins d’être accompagnée parfois et je pense que c’est là que se loge le cœur du débat, peut-être que je ne suis pas très douée mais cela me parait impossible de ne pas laisser son bébé pleurer quelques fois. Quand à 15h on se dit que quand même on a le droit de manger (surtout quand on allaite), quand on doit sortir chez la sage-femme ou faire les courses et qu’il fait moins 5 dehors et que cela prend du temps de tout préparer et de se couvrir. Quand on est justement chez la sage-femme (qui soit dit en passant n’était pas top) et qu’elle ne prend pas le bébé dans les bras pendant la séance…. etc etc Après j’étais peut-être aussi sacrément mal organisée mais bon 1er bebe aussi. Ce que je pose donc pour ma part c’est plus le fait de culpabiliser d’avoir fait de l’auto-censure ou de n’avoir pas été aidée par la société d’avoir son mari plus présent durant ces mois difficiles. Je fais partie des jalouses dans le mauvais sens du fait que maintenant les pères pourront être plus présents grâce au congé paternité. Un père présent juste 10 jours de plus pour me soulager de temps en temps et prendre le bébé lorsque j’étais chez la sage-femme cela m’aurait permis d’éviter des pleurs de ma fille. Dommage que cela n’arrive que maintenant. Peut-être que ces articles horribles ont au moins permis cela. Enfin pour « tenter » de rassurer, j’ai deux exemples dans mon entourage de jeunes adultes pour qui ce n’était pas franchement drôle bébé : Cas 1) ses parents se séparent alors qu’il a 1mois, même si chacun de ses parents devaient être aimants, il a sûrement dû plus pleurer qu’un autre. Cela s’est d’ailleurs exprimé somatiquement sur son corps, en tout cas c’est l’avis du médecin (sternum enfoncé, poitrine creuse). Outre cet aspect non négligeable qui l’a beaucoup complexé, c’est aujourd’hui un ingénieur, intelligent, adorable, sociable comme personne, qui a peut-être un peu plus besoin d’être rassuré sur le fait qu’on l’aime mais outre cela je dirais même que c’est une meilleure personne et une personne plus heureuse que la plupart des gens que je connais. Cas 2) la maman se faisait battre par son mari (découvert après malheureusement), dépression de la maman à la naissance (heureusement une grande famille pour aider). La grand-mère disait souvent que ce petit bébé ne souriait pas beaucoup. La maman s’est enfuie du foyer quand ce bébé avait environ 2 ans. Vous imaginez le contexte. Ce cas là est un peu plus triste, je pense que cette connaissance a eu des séquelles psychomotrices qui le bloque dans son avenir professionnel (pour autant il est allé jusqu’à bac+2) et c’est aussi pour moi une des personnes les plus empathiques, agréables et aptes au bonheur que je connaisse. Pour ces deux cas, cela n’a pas été facile bébé mais plus tard ils ont bénéficié d’un environnement aimant et se retrouve dans une situation pas catastrophique. Je n’aimerais être dans aucun des cas mais ce que je veux juste dire c’est relativisons un peu. Si des bébés qui ont vu dans leur entourage des choses pas gaies voir qu’on n’a jamais vu et qu’on préférerait ne jamais voir ou entendre (une femme se faire battre ou violee par son mari désolée pour les mots crus mais il s’avère que ce second cas a sûrement été vécu par le bébé) et qu’ils sont aujourd’hui des personnes bien et globalement épanouies, alors un bébé avec un entourage aimant et heureux ne devrait pas subir de grosses séquelles de quelques fois où on l’a laissé un peu pleurer. Je reste partisane d’éviter à un bébé de pleurer, j’ai eu la chance pour mon second bébé d’être confinée et d’avoir mon mari en chômage partiel, et oui c’était quand même sacrément plus agréable d’entendre beaucoup moins son bébé pleurer. La conclusion donc pour moi c’est en effet ne pas se croire ou essayer d’être wonder_-woman et si on a la possibilité de se faire aider ou que financièrement le papa se permette d’être plus présent alors ne pas hésiter. Et si cela n’est pas le cas une maman aimante et de bonne volonté qui donne tout ce qu’elle est en mesure de donner à son bébé n’a pas de raison de s’en faire à mon humble avis. Je ne m’y connais pas assez mais j’ai cru comprendre qu’il y a plusieurs niveaux dans le stress que peut vivre l’enfant et c’est vraiment le stress toxique qui peut avoir de lourdes conséquences (maltraitance, événement traumatisant). Désolée j’ai écris un gros pavé mais ça fait du bien là catharsis ! Répondre