Eh bien, Mouflette a tout de même l’air d’être une superbe ado ! Cette période me fait très peur. Bon, j’ai encore le temps de voir venir les choses, ma grande n’a que 7ans (quoique, je suis en permanence en train de dire que le temps passe trop vite). La seule référence que j’ai de l’adolescence, c’est la mienne, mon adolescence et par dessus tout, ma crise d’adolescence. Forcément j’imagine que tout les ados en devenir deviendront de véritables furies, irrespectueuses et d’une nonchalance à toute épreuve. Et, au vu du caractère infecte de ma fille en ce moment, j’ai bien peur qu’on soit dans une sacrée m**** ! J’ai tellement peur qu’elle reproduise mes erreurs… et elles sont nombreuses. Je mentais, je séchais les cours (mon bulletin scolaire était d’ailleurs catastrophique) et, à mon plus grand regret, j’ai fugué. Je n’en suis pas fière du tout, je n’aime pas en parler (par honte sans doute). Au delà des actes, c’est aussi ce mal-être permanent de l’adolescence qui m’angoisse. J’ai tellement détesté cette période, tellement honte de la personne que j’étais que je refuse que mes enfants passent par-là. Mais je sais aussi que malgré mes efforts, cette période est totalement incertaine et imprévisible. Alors… advienne que pourra ! Répondre
Je comprends… Je n’ai pas été une ado très contestataire, mais j’ai énormément souffert. Et j’avais surtout peur de cela pour ma fille, qu’elle souffre, que ce soit ingérable pour elle. C’est très difficile quand on est parent de voir son enfant se comporter de manière totalement anarchique, sans le moindre contrôle sur lui. Quand un bébé de 3 ans fait une crise, on peut le contenir, l’apaiser, l’isoler… Avec un ado, cela devient physiquement impossible, c’est la différence fondamentale. Mais au fond, ce sont toujours des gros bébés qui ont besoin de nous pour les aimer. Je crois que cela durera toute leur vie d’ailleurs! Répondre
Magnifique article, encore une fois… J’espère tant réussir à traverser ces étapes comme tu le fais, accompagner mes filles vers ce cheminement identitaire, sans alourdir leur route par mes propres maladresses et échecs passés… Répondre
Merci beaucoup pour ce billet si intéressant et il faut l’avouer quand même rassurant. Maman d’une petite fille de 3 ans, j’ai de la marge avant qu’elle ne devienne « ado » … et pourtant je suis déjà terrifiée par cette période qui arrivera tôt ou tard (on peut pas passer de 12 à 20 ans d’un coup de baguette magique ?) Alors de lire que l’on ne vit pas complètement l’enfer sur terre et que oui c’est une période difficile mais la rebellion des 3 ans l’est surement autant peut être même plus (aller faire comprendre à une enfant de 3 que non on ne peut pas aller à la crèche en chaussettes c’est aussi un challenge) et bien ça fait du bien. En fait je me demande si ce n’est pas plutôt la peur de la voir grandir si vite qui me terrifie … Merci encore Répondre
Je ne sais pas si c’est pareil, mais c’est le cheminement normal de l’enfant… Ce n’est pas facile à vivre pour les parents, mais aucune phase ne l’est, donc bon… Les voir grandir est parfois terrifiant en revanche, je confirme! 🙂 Répondre
Le Grand, du haut de ses 10 ans même pas et demi, change beaucoup en ce moment : il s’intéresse à l’actualité, à la vie des adultes et a très peur pour son avenir. A moi de le rassurer et de profiter de nos conversations sur tout et n’importe quoi : je profite de notre complicité. Répondre
mais oui les ados nous réservent plein de bonnes surprises aussi. Cela fait vraiment plusieurs fois que je me dit en voyant ses photos que ta fille porte les cheveux courts à merveille. Cela change de toutes les ados qui ont sensiblement la même coupe. Répondre
Je te rejoins sur le fait qu’ils peuvent avoir des phases où ils sont adorables et d’autres horribles mais le petit de 6 ans n’est pas mieux en ce moment. Ce qui me chagrine le plus est qu’avec T-Biscuit tout est nul mais je crois que cela n’est pas spécialement dû à son statut d’ado. Son caractère est ainsi. Les débuts de l’adolescence ne sont pas simples pour mes enfants, surtout quand ils voient autour d’eux les autres de leur âge qui changent plus rapidement qu’eux. Sinon j’adore avoir des discussions avec eux. Répondre
C’est MissCouette qui est comme ça, et elle n’a pas 7 ans encore… Alors j’ai bien peur qu’en effet, ce ne soit pas une question d’adolescence! ^^ Répondre
C est bizarre comme j ai oublié si les années d adolescence de mes trois enfants ont été difficile….à part pour celui du milieu qui a toujours été difficile mais si gentil… Je pense qu à mon époque on se posait moins de questions,la vie etait plus facile(mes enfants ont 47,40 et 36 ans),je m en pose beaucoup plus maintenant et quand ma fille se demande si elle aura UN enfant ,je comprends ses craintes… Pour te rassurer ,je peux te dire que nos enfants restent NOS enfants toute notre vie et que petit, petits soucis mais grand(meme adulte),grands soucis ,Alors t as pas fini de t en faire et de te demander si tu as fait des erreurs dans ton éducation,moi je cherche tous les jours ce que j ai raté ou au contraire bien fait . Il faut vivre dans le moment présent mais à chaque coup dur je repars en arrière…… Bon courage ,tu n es qu au début de ta vie de maman… Attention je ne regrette rien,j adore et ai toujours vécu que pour mes enfants Répondre
Je trouve ce billet génial 🙂 Je ne fais pas partie de ceux qui ont une vision négative des adolescents, bien au contraire. J’ai hâte que mes petits y soient tout en savourant leurs âges actuels mais ce que tu décris de Mouflette, c’est l’image que je me fais des adolescents en fait. Sauf à être abimés, comme toi, comme moi, mais dans ce cas ce qui m’inquiéterait ne serait pas tant la rébellion que mon impuissance à apaiser leurs souffrances intérieures. J’espère qu’on échappera à ça. Toute la dernière partie de ton billet, sur leurs idéaux, leur énergie, leur envie de construire m’a bouleversée. C’est ce vers quoi j’essaie de retourner depuis quelques années depuis l’après-Toulouse mais… pourquoi grandit-on avec cette idée qu’il va falloir s’éteindre, se ranger, souffler la flamme ? Pourquoi ? C’est tellement dommage ! On devrait nous enseigner que même adultes, la vie s’invente et se réinvente et que la joie demeure, putain. Répondre
Nous avons ce point commun tu sais. Je me réveille d’une longue période assez douloureuse, et j’aspire comme toi à retrouver et donner vie à mes idéaux d’antan. Je me surprends à avoir enfin un projet de vie, à raviver les idéaux qui ont été étouffés dans l’oeuf à l’âge de Mouflette. Et je suis persuadée que sa force de vie, son énergie, ses beaux idéaux, m’aident énormément à grandir et à prendre le chemin de l’accomplissement. Je craignais cette période de la vie de ma fille, et comme tu le dis, c’est surtout ce feu intérieur douloureux que je ne peux pas éteindre chez elle qui est difficile à gérer, ce sentiment d’impuissance face au tourbillon dévorant qu’elle vit, la voir souffrir certains jours et ne pas pouvoir faire autre chose que lui rappeler mon amour et mon soutien, tout en devant la regarder gérer seule (et ma foi, elle se débrouille étonnamment bien…). Mais au final, cette période est extrêmement enrichissante pour moi. Elle me bouscule, elle me secoue, mais elle me donne envie de vivre pleinement. J’essaye aussi de lui apprendre qu’il n’y a pas d’âge pour être heureux et s’accomplir, que rien ne sera jamais figé pour elle. Répondre
Oui ça se sent, dans tes textes, cette fougue, cette envie d’autre chose, d’être plus toi-même et ta bienveillance à l’égard de ta grande fille, c’est très émouvant tout ça 🙂 Répondre
J’ai entendu une interview où les ados étaient évoqués comme des génies. Et c’est tellement vrai. Winnicot (pédiatre, psychiatre) du début du XXè siècle dit que les ados permettent de faire évoluer une société. Avant d’avoir des enfants je me disais que mes ados feraient forcément de pires bêtises. J’ai eu une adolescence douloureuses et longue. Puis dans le cadre de mon travail j’étais en contact avec des ados et il me semblait que ceux qui étaient en difficulté étaient livrés à eux même (affectivement). Malgré les portes qui claques et les élans de révolte de mon ado, j’essaie de rester disponible, à l’écoute, de l’encourager. De passer du temps avec lui, de le sortir du contexte de la rebellion, de le rassurer. Répondre
Voilà, pareil. On ne se comprend pas toujours, mais c’est essentiel pour moi qu’elle sache que je suis là, que je l’aime, qu’elle peut venir me parler quand elle en a besoin (ce dont elle abuse un peu, il me reste peu de temps à consacrer à mes trois autres enfants… :p) Je crois également que c’est à cet âge que les jeunes ont les idées révolutionnaires, l’utopie ET l’énergie. Ce qui nous fait cruellement défaut ensuite… Répondre
Je suis subjuguée toujours plus par ton recul, et ta sagesse. Ton regard sur l’adolescence est magnifique. Tu y vois le chaos responsable d’une renaissance, la tornade qui casse pour mieux réparer quand d’autres ne perçoivent que les cris, l’esprit de contradiction, les odeurs, les vagabondages et la paresse. Je te trouve tellement généreuse dans ta façon de décrire l’adolescence. La manière dont tu parles de ta fille, c’est très joli aussi. Merci aussi de parler des limites plus que nécessaires, encore une fois, analyse très juste. Des limites bien solides. Après c’est à l’enfant de choisir si oui ou non, il les transgresse. Et qu’il apprenne de facto de ses erreurs ou de ses succès. Répondre
Merci ! votre article m’a donné une autre vision sur l’adolescence ! c’est une étape de charnière dans la vie Répondre
Titre ma foi très accrocheur ! 😀 L’adolescence, c’est clairement un cap à franchir, tous les parents en sont conscients, du moins je l’espère :p Et de toute façon, même en ayant eu une éducation stable et respectable, l’ado peut vraiment avoir des agissements à l’opposé de ce que l’on a essayé d’inculquer auparavant. Bref, période très critique… PS : quelques articles à lire ici si cela vous intéresse : https://www.alloparentsbobo.be/education/ 🙂 Répondre
Ah, ça fait plaisir de lire un article sur les ados qui ne soit pas à charge, ou nostalgique d’une enfance « facile et agréable » révolue. Constat partagé ici, et merci pour le témoignage. Répondre