« Personne n’est à l’abri! »

S’il y a un sujet que je maîtrise à peu près, c’est celui de l’inceste. Parce que j’ai été une victime, parce que j’ai participé à de nombreux groupes de paroles, entourée de nombreuses victimes, parce que j’ai lu pléthore de bouquins sur le sujet et regardé des films, parce que j’ai fait partie de deux associations de soutien aux victimes d’inceste, je connais les chiffres alarmants, je connais les conséquences ravageuses de tels actes sur un enfant, je connais les conditions « propices » pour que de tels actes puissent avoir lieu.
Je connais le sujet de l’intérieur, j’ai analysé toutes les parties les plus obscures de mon histoire et, systématiquement, les histoires des autres avaient non pas des similitudes avec la mienne, mais un véritable effet-miroir. Je ne me place pas comme une experte, je n’en suis pas une, mais j’en sais plus que la plupart des gens sur ce sujet on ne peut plus tabou.

Quand on a connu l’inceste, on se croit généralement « unique », on croit que notre histoire est singulière. Mais en réalité, toutes les histoires sont d’une ressemblance confondante. C’est d’ailleurs très intéressant de participer à des groupes de paroles de victimes afin de comprendre à quel point ce n’est pas nous le problème, mais bel et bien l’agresseur et tout un contexte qui a permis les abus.
On sait aujourd’hui que 20% des femmes et 10% des hommes ont subi des agressions sexuelles durant l’enfance (autant dire que l’idée selon laquelle seules les femmes sont potentiellement des victimes prend un sacré coup dans l’aile…) et dans 80% des cas, il s’agit d’inceste (source: AIVI).
L’inceste se définit sémantiquement comme une relation à caractère sexuelle entre personnes de même parenté. Cela peut être le fait d’un père, d’une mère, d’un grand-père/mère, d’un oncle, d’une tante, d’un frère, d’une soeur, cousins/cousines.
Au regard de la Loi, l’inceste est inscrit au Code Pénal et est repréhensible (depuis le 15 mars 2016 seulement) seulement s’il est commis sur un mineur (ce qui pose de gros questionnements moraux, car en réalité, l’inceste est aussi ravageur sur un adulte de 18 ans que sur un mineur de 17 ans, mais passons…) par un ascendant, un frère ou une soeur.
L’inceste ne constitue pas un crime en soi mais surqualifie les atteintes et abus sexuels commis sur un mineur.
Cette qualification permet de prendre pour acquise l’absence de consentement des victimes. C’est une avancée (relative au vu de la maladresse du texte). Sachant qu’un enfant n’est jamais consentant quand on abuse de lui, le texte reste tout de même fragile.

Un certain nombre de personnes confondent inceste et pédophilie, ce sont deux choses différentes pouvant se superposer dans certains cas. La pédophilie est le fait, pour un adulte, d’éprouver une attirance sexuelle pour les enfants. Un enfant ne peut donc pas, par définition, être un pédophile. Constitue une agression pédophile, le fait pour un adulte d’abuser sexuellement d’un enfant. Un inceste peut être pédophile, la pédophilie peut être incestueuse. Mais cela peut aussi n’avoir rien à voir, un adulte pouvant agresser un enfant avec qui il n’a aucun lien de parenté et un inceste peouvant avoir lieu entre deux enfants ou deux adultes.

Cela étant posé, où est-ce que je veux en venir avec mon billet…
J’ai lu hier des propos qui m’ont beaucoup choqué, faisant un amalgame douteux afin de répandre la peur à propos d’un sujet méconnu (sans doute par les auteurs des propos eux-même). Pour replacer le contexte, une maman souhaitait organiser un dortoir pour ses trois enfants, garçons et filles.
Pas un sujet à débat à priori, mais certains lui ont répondu qu’une loi exigeait des parents qu’ils aient une chambre par enfant de sexe opposé dès lors que l’un a plus de 6 ans.
Après moults recherches, il s’avère qu’aucune loi interdit le partage d’une chambre entre enfants de sexes opposés ou non, du moins, si elle existe, je ne l’ai pas trouvée. Un autre point d’interrogation porte sur le droits à l’APL si le logement ne compte pas assez de chambres pour permettre aux enfants de sexe opposé de dormir séparément, là encore, je n’ai rien trouvé concernant une telle interdiction… Il semblerait donc que ces assertions relèvent plutôt de la légende urbaine.
Sans lui donner aucun texte (et pour cause, j’attends avec impatience que quelqu’un le trouve…), le débat a commencé à dévier sur le risque élevé d’inceste dans une telle situation. Imaginez donc, un garçon et une fille dans une même chambre? Des petits enfants? Le risque semble effectivement très élevé…

Dans ce genre de débat, sur internet ou dans la vraie vie, les gens s’attachent à la vérité du fait divers « oui mais moi, j’ai lu que, oui mais moi, je suis allée à la brigade des moeurs et j’ai vu que, vous pouvez pas dire que ça existe pas, on vous aura prévenu! »
Et tentent de semer la peur et la haine de l’autre (là, on parle d’enfants tout de même) afin de culpabiliser et moraliser celles et ceux qui ne voient aucun problème.
Le sujet de base était « j’aimerais aménager un dortoir afin que mes enfants partagent la même chambre ». Un sujet mignon, tout doux et tout gentil et surtout tout à fait légitime. Et la discussion s’est transformée en laïus culpabilisant afin d’expliquer pourquoi les frères sont de dangereux criminels pour leurs soeurs à base de « oui mais c’est vrai hein, ça existe! »

Alors oui, ça existe. Des frères qui violent leurs soeurs, des frères qui violent leurs frères, des soeurs qui violent leurs soeurs, des soeurs qui violent leurs frères. Ca existe. Et c’est effectivement beaucoup plus fréquent que ce que l’on croit. Toutes ces configurations existent. Même si, dans les chiffres, 98% des agresseurs sont de sexe masculin (je mets néanmoins un bémol sur ce chiffre, étant donné qu’il s’agit de statistiques basées sur du déclaratif, je suis, pour ma part, intimement convaincue que nombre de victimes de femmes ne savent même pas qu’elles le sont, et sans identification possible, aucune fiabilité des chiffres. Le nombre accablant d’agresseurs masculins est donc à prendre avec des pincettes) mais partir de ce postulat pour estimer que faire dormir un frère et une soeur dans une même chambre représente un risque condamnable, c’est complètement con.

Tout d’abord, et je n’ai pas de chiffre sous la main, mais je doute que l’intégralité des agressions recensées entre membres d’une même fratrie se passent quand ces derniers font chambre commune. Genre, je ne pense pas trop m’avancer en disant que si les enfants font chambre à part, les risques sont sensiblement les même, en fait.
Ensuite, exprimer l’idée que les agressions peuvent avoir lieu sous n’importe quel toit, que personne n’est à l’abri et que l’on devrait faire très très attention à nos enfants, ces petits pervers dégénérés cachés sous des gueules d’anges, c’est dangereux et faux.
Aussi faux que croire que la majorité des agressions sexuelles sur mineurs sont l’oeuvre de parfaits inconnus.
Alors que, dans 72% des cas, l’agresseur est un membre de la famille. Est-ce à dire que toutes les familles peuvent être touchées par l’inceste? Heureusement non.

De toutes les études que j’ai pu lire sur le sujet, de toutes les victimes que j’ai pu côtoyer, de ma propre expérience, si agression il y a au sein d’une famille, c’est que l’abus a été rendu possible par un climat dysfonctionnel. Il y a nécessairement des exceptions, mais infimes, je n’ai aucun doute là-dessus.
Tout comme l’abus est rendu possible dans les lieux d’enseignement ou dans les églises parce que les institutions vont tout faire pour protéger l’agresseur en dépit de la victime, parce que, de ce fait, l’agresseur va se sentir la possibilité d’agir en toute impunité. L’abus est rendu possible par un membre d’une famille parce que la famille rend l’acte possible.

Mon idée avec ce billet n’est pas d’informer sur l’inceste pour dire à quel point c’est grave. Ca l’est, c’est un fléau, les chiffres sont alarmants et le sujet reste pourtant tabou et méconnu du grand public.
Mon idée est surtout d’informer sur ce qui rend possible l’inceste, et éviter les écueils que j’ai pu lire hier, mettant tout le monde dans le même panier, condamnant par avance les petits garçons (parce que c’est sur eux que porte l’accusation) et victimisant d’emblée les petites filles.
Ces généralisations sont dangereuses, car ce sont justement ces stéréotypes qui rendent possibles les abus. Si on passe son temps à dire à sa fille que les hommes sont dangereux et qu’il faut s’en protéger, le petit garçon à côté entend qu’il deviendra dangereux et que si les filles autour de lui ne se protègent pas, il n’a qu’à se servir. Je schématise, mais l’idée est là.
Si je fais grandir mon fils en voyant en lui un agresseur potentiel, qu’adviendra t’il de lui? Au delà du fait qu’il risque de m’obéir et devenir un agresseur pour de vrai, il y a fort à parier, sans aller dans de telles extrémités, qu’il va avoir de lui-même une image atroce, il risque de se voir comme un monstre, avec tout ce que l’on peut imaginer de manque de confiance en soi.
Alors que dans la réalité, personne n’est prédestiné à devenir un agresseur ou une victime. Pas intrinsèquement du moins. Culturellement c’est plus discutable.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que dans l’immense majorité des cas, si un abus est commis, c’est qu’il a été rendu possible. Parce que la famille dysfonctionne, parce que la famille cautionne les agressions, parce qu’il est sous-entendu que l’homme a le droit d’abuser de la femme.
Et dans l’immense majorité des cas, quand l’abus est dévoilé, la famille prend partie pour l’agresseur et non pour la victime. Preuve indiscutable que si l’agresseur a acté, c’est qu’il savait qu’il ne risquait rien.
Je reste plus prudente quand l’agression vient d’une femme, je crois qu’il est tellement acquis qu’une femme est incapable de commettre de tels actes, et peut-être le fera t’elle de manière plus subtile, qu’il est quasiment impossible pour une victime de dénoncer des actes qu’elle est incapable d’identifier (ce qui n’empêche aucunement la souffrance et les conséquences dramatiques de tels actes, ce qui ajoute au drame…)

Alors oui, affirmer qu’il est risqué de faire dormir des enfants de sexe opposé dans la même chambre est dangereux et stupide. Aussi stupide que d’affirmer qu’il est risqué de se promener dans la rue parce que c’est là qu’ont lieu la majorité des vols à l’arraché. D’autant plus stupide que je doute que les agresseurs attendent de dormir dans la même chambre que leur victime pour passer à l’acte…
Les familles où l’inceste existent sont particulières, ont un mode de fonctionnement particulier, et il est réducteur de croire qu’il suffit de penser son fils capable de telles horreurs pour qu’il les commettent pour de vrai. Sans tomber non plus dans la généralisation du « un agresseur a forcément été agressé » ni qu’un agressé devient forcément agresseur (ce qui ne représente en réalité que 30% des cas, ce qui implique que 70% des agressés ne deviennent pas des agresseurs eux-même. Je ne sais en revanche pas quelle est la proportion de victime chez les agresseurs), les familles incestuelles le deviennent rarement par hasard, c’est souvent l’oeuvre de pratiques séculaires, transmettant de parents à enfants le statut de victime, où il est induit que chacun doit fermer les yeux sur ce que vivent les autres membres de la famille afin de ne pas faire exploser le noyau familial. C’est pourquoi il est si répandu qu’une victime qui parle se fasse immédiatement et irrémédiablement chasser de la famille dont elle est accusée de la destruction.

C’est fréquent ce genre d’affirmation péremptoire, quel que soit le sujet, dans la vraie vie presque autant que sur les réseaux sociaux. Là, cela m’a particulièrement touché parce que je suis concernée (et par le fait que mes enfants partagent une chambre alors que, ouhlala, mais ils n’ont pas le même sexe! Et par le fait d’avoir été victime moi-même et de connaître le fonctionnement des familles incestuelles de l’intérieur), et j’ai eu envie de rebondir parce que je trouve honteux et grave de généraliser de telles idées sur l’ensemble des petits garçons. Les gens s’approprient des sujets auxquels ils ne connaissent rien, sous prétexte d’une auto- proclamation d’expertise et vont véhiculer beaucoup de bêtises que d’autres risquent de croire et véhiculer à leur tour. Non, les petits garçons ne sont pas de dangereux criminels. Vous souhaitez éviter que votre fils devienne un violeur? Ne le séparez pas de sa soeur… Expliquez-lui plutôt le respect de son propre corps et du corps d’autrui, n’apprenez pas à vos filles à se méfier des hommes, n’expliquez pas à vos filles comment éviter une agression sexuelle, prenez plutôt le temps de défragmenter l’ensemble des principes délétères de notre société à vos fils, expliquez-leur que le corps des femmes ne leur appartiennent pas, sachez poser des limites quant au respect de l’intimité de chacun au sein de votre foyer, condamnez fermement les agressions plutôt que de condamner les victimes qui n’ont soi-disant rien fait pour éviter le malheur.
En réalité, ce qui me choque le plus dans le propos, c’est qu’il induit justement la situation qu’il souhaite éviter. Ce n’est pas en séparant nos enfants qu’ils ne se feront pas du mal, au contraire! C’est en les séparant « pour qu’ils ne se fassent pas de mal » que chacun va intégrer l’idée qu’il est dangereux pour l’autre… Et risquer de le devenir…

Je ne suis évidemment pas en train de dire que la chambre commune doit être la norme, chacun fait ce qu’il veut… Mais que si chambres séparées il y a, ça ne doit pas être « pour éviter un drame » mais parce que chacun veut sa chambre, ou parce que ça facilite le sommeil, ou pour tout un tas de raisons tout à fait légitimes n’ayant pas trait au potentiel désordre mental de l’un des enfants.

Bref, « tout ça pour ça ».
Si le sujet de l’inceste vous intéresse de près ou de loin, je vous conseille le site « Aivi » (association internationale des victimes de l’inceste), ça n’est pas très gai, mais pour ma part, l’association m’a jadis énormément aidé à comprendre ce que je vivais et pourquoi je n’étais pas responsable de ce qu’il m’était arrivé. Cela a également été un des déclic me permettant de porter plainte.

Sans m7

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47 Discussions on
“« Personne n’est à l’abri! »”
  • Merci j’ai appris beaucoup de choses dans cet article. Et je n’aurais pas pensé que d’envisager de mettre des enfants de sexe opposé dans la même chambre puisse faire scandale. Sans compter que c’est très hetero-normé, mais c’est là un autre combat.

    • Tout à fait, comme si une fille ne pouvait pas abuser d’une autre fille. C’est complètement idiot.
      Je ne pensais pas non plus qu’un tel débat pouvait avoir lieu sur un sujet aussi anodin que la chambre partagée.
      On ne fait pas de différence entre nos enfants, qu’ils soient garçons et filles ne rentre pas en ligne de compte dans nos choix…

  • Cet article est tellement pertinent !
    Je suis bien triste pour ton histoire, évidemment, mais justement. Le fait que tu connaisses le sujet te permets de l’aborder avec du recul.
    Je me suis toujours dit que j’apprendrai à mon fils a respecter son corps mais aussi celui d’autrui (femme ou homme). C’est important que nos enfants sachent cela.
    Et comme toi je ne vois pas en quoi les mettre dans la même chambre pour dormir les inciterait à commettre un inceste. Comme si les abus n’arrivaient que la nuit !
    Bonne journée.

    • Oui, j’essaye de donner la même éducation à mes filles qu’à mon fils (même si là, concretement, il est encore petit). Leur apprendre le respect du corps de l’autre et de leur propre corps. C’est essentiel!

  • Moi aussi j’ai appris plein de choses, que je subodorais, mais dont j’ignorais la réalité concrète et chiffrée… Mon fils et ma fille partage la même chambre et je n’envisage pas de les séparer avant qu’ils aient une dizaine d’années, et cela aurait été pareil s’ils avaient été du même sexe. Mais ton article fait écho à quelque chose que m’a dit une collègue une fois. Elle me racontait que c’était très fréquemment elle qui s’occupait du bain de ses enfants (4 filles et 1fils) parce que « bon, tu comprends, on ne sait jamais ». J’ai été tellement étonné d’entendre ça que je n’ai pas su comment réagir. Cette idée que tous les hommes sont potentiellement des agresseurs m’a stupéfait mais il faut croire que c’est plus répandu que ce que j’imaginais. C’est drôle, en même temps les nombres d’agression est sous-estimé et le nombre de potentiels agresseurs c’est l’inverse. Merci en tous cas !

    • Je trouve hallucinant que des femmes puissent ainsi douter de leur mari.
      J’ai vécu des trucs atroces, la plupart des gens qui m’ont fait du mal sont des hommes, j’avoue avoir mis longtemps avant de faire confiance à celui qui est devenu mon mari (sa patience à ce sujet a énormément aidé cela dit) mais à partir du moment où nous avons décidé de faire des enfants ensemble, je n’ai pas une seule seconde pensé qu’il était capable de leur faire du mal…
      Après, ayant vécu le problème de l’intérieur, je sais aussi qu’il n’y a pas d’abus s’il n’y a pas un conjoint pour les légitimer… (Ou alors la personne s’en rend compte et part tout de suite). Et comme je ne légitime rien, je sais que mon mari n’est pas un pervers (sinon il serait aller se chercher quelqu’un d’autre, en toute logique)
      Je n’ose imaginer ce qui se passe dans la tête de l’homme mis à l’écart par sa femme parce que « on ne sait jamais »… Comment peut-on ensuite lui demander de s’investir dans sa paternité alors que celle avec qui il a fait des enfants le soupçonne du pire…

  • Bel article hyper complet… J’ai appris plein de trucs ! Ici, chacun est dans sa chambre car nous avons la place. Pour être très honnête, jamais cette idée d’inceste entre frère et soeur s’ils dormaient dans la même chambre ne m’aurait effleuré l’esprit… C’est effectivement aux parents d’inculquer une éducation sexuelle à ses enfants, dans le respect de l’autre (quel qu’il soit) et de soi-même ! Merci pour cet article qui mène à réfléchir encore une fois…

    Virginie

  • Merci pour cet article éclairant et qui donne à réfléchir. En effet, une mise au point et nécessaire avec les préjugés. Les chiffres que tu donnes font mal au ventre…
    Grosses bises
    Marion

    • Oh bah non, ça n’était pas le but! Seuls deux de mes enfants partagent la même chambre (les deux plus petits), question logistique c’était compliqué de mettre les trois derniers ensemble, pourtant MC est très demandeuse…

    • Pas sûr 🙂 J’ai des copines qui ont toutes dormi ensemble et qui ne peuvent pas s’encadrer et d’autres qui sont hyper fusionnelles et qui n’ont jamais partagé de chambre. Je ne pense pas que ça aurait changé fondamentalement les choses. Peut être à la marge, mais pas plus 🙂

  • merci. je n’ai qu’une chambre pour 2 enfants et j’ai déjà entendus ces « menaces ». mais je finis par dormir avec mon cher et tendre sur mon canapé ce ne sera que pour laisser plus de place et d’intimité à ma fille qui en marre que son frère casse ses jouets.
    et j’explique souvent à mon petit garçon et aussi à sa sœur que le corps de l’autre n’est pas un jouet, que si sa sœur ne veut pas qu’on la pince elle a le droit, que chacun peut aussi interdire aux autres de toucher à son corps..; peut être que ça marchera. en tous cas je leur aurait expliqué ce que je pense être juste. et pour le moment ils ne s’endorment que si ils sont dans la même chambre 🙂

  • Heureusement pour moi, je n’y connais rien à l’inceste. Néanmoins votre article m’intéresse parce qu’il fait écho à des choses lues dans un sujet sur un groupe d’approche Montessori et qui m’ont pas mal questionnées.
    La très grande majorité des mamans étaient choquées que des frères et soeurs de sexes différents puissent prendre le bain ensemble. Respect de la pudeur toussa toussa. J’avoue avoir répondu mais j’ai été soft dans mes propos parce que chez nous, en famille, ne s’appliquent pas du tout les règles qu’on inculque à nos enfants pour ailleurs. Bref mes enfants se baignent ensemble si ils le veulent, dorment ensemble si ils le souhaitent (même avec leurs parents et même en grandissant) et les portes de sdb et wc sont rarement fermées (enfants comme adultes). C’est pas pour autant que les gestes sont déplacés et que mes enfants vont reproduire ces comportement dans d’autres lieux que la maison. J’ai effectivement l’impression qu’on veut voir le mal partout et que cette psychose ambiante fait plus de mal que de bien… Pour l’inceste comme pour plein d’autres sujets (la religion au hasard tiens!). Je suis un peu à côté du sujet, désolée. Et merci d’oser parler de sujets si sensibles.

    • Je ne m’étais pas posée la question pour le bain… Ma fille de presque 7 ans prend régulièrement son bain avec son petit frère et sa petite soeur. Je n’ai jamais pensé à mal et HEUREUSEMENT! Mes deux derniers prennent toujours leur bain ensemble (sauf rares exceptions) alors qu’ils sont garçon et fille… N’est-ce pas plutôt dans l’adulte qui pose sur ces enfants un regard inadéquat qui a un problème? C’est aussi, finalement, avec ce genre de pensées « les enfants ont une sexualité similaire à celle des adultes » que les agressions sexuelles sont légitimées parfois « il/elle m’a provoqué, il/elle a le diable au corps » et comment peut-on se défendre face à un tel propos si par ailleurs on soupçonne nos enfants d’avoir des arrières pensées quand ils prennent un bain?

    • Effectivement prendre le bain ensemble si on le souhaite je trouve ça chouette. Je ne dis pas non quand un de mes fils me demande de prendre un bain avec moi… Je me suis baignée avec mon petit frère jusque vers mes 12 ans, après c’était un peu embarrassant à mes yeux et en plus il m’engueulait parce que je mettais des cheveux partout (je m’asseyais dessus à l’époque) 😀 Pour moi c’est justement une excellente occasion de montrer les différences entre les corps et d’expliquer que c’est perso, on touche que si l’autre est d’accord.

  • Bonjour et merci pour ton article.
    J’aurai tendance à dire que les personnes qui ont cette pensée ont peut être un problème face à ce sujet….je ne sais pas.
    Merci pour ta franchise.
    Belle journée à toi

  •  » Ce n’est pas en séparant nos enfants qu’ils ne se feront pas du mal, au contraire! C’est en les séparant « pour qu’ils ne se fassent pas de mal » que chacun va intégrer l’idée qu’il est dangereux pour l’autre… Et risquer de le devenir… »

    Cette phrase est excellente, elle résume tout à fait ton propos… Parfois, en voulant éviter un danger, on créé les conditions pour qu’il puisse advenir.

    Mes enfants ont chacun leur chambre, mais ils prennent leur bain ensemble pour le moment (mon fils à 3 ans, ma fille presque 10 mois) Sous surveillance bien sûr, mais pas par crainte des « horreurs » que pourrait commettre mon fils. Juste que ben, à 3 ans, il est encore un peu brusque et on ne laisse pas un bébé de 10 mois tout seul dans une baignoire hein !

    C’est très intéressant aussi le schéma de famille dysfonctionnelle que tu décris. Je nuancerai cependant car, même si un climat « sain » règne dans son noyau familial (je pense au cercle rapproché : parents – enfants – grands parents ), il suffit parfois d’un cousin de passage pour que l’on se rende compte que, pas très loin de son noyau à soi, le climat n’est pas aussi sain. Je ne sais pas bien exprimer ce que je veux dire, mais pour y avoir été confronté, le membre de la famille un peu éloigné, on ne se rend pas toujours compte qu’il dysfonctionne avant le passage à l’acte… sans pour autant avoir laissé s’installé le climat que tu décris.

    Par contre effectivement, il est étonnant de voir comment certains membre de la famille peuvent alors prendre partie pour le « responsable » au détriment de la « victime », plutôt que de voir la réalité en face.

    • Je n’ai pas dû être claire à ce sujet, parce que par noyau, j’entendais justement noyau restreint. La problématique n’est pas tout à fait la même pour un cousin ou une personne plus éloignée (voire un/e ami/e sans parenté), là, la personne peut passer à l’acte parce qu’il y a été autorisée en amont… Mais si la famille est saine, quand les abus sont révélés, les membres proches vont défendre et protéger la victime. Je ne sais pas si je suis beaucoup plus claire! ^^

      A noter que c’est un peu pareil lorsque l’agression est totalement extérieure, les réactions de la famille proche n’est pas forcément celle qu’on attend, et pourtant ils n’ont rien fait pour provoquer l’agression…

  • Un article très intéressant et un point de vue que je partage totalement 🙂
    Mes grands-parents paternels se sont toujours très fermement opposés au fait que je dorme avec mon cousin du même âge. Ce qui m’a longuement surprise, puisque du côté maternel je dormais avec mon autre cousin du même âge. Quand la lumière s’est faite dans ma tête j’ai expliqué à mes grands-parents que c’était complètement con. Lequel des deux petits garçons a grandi en n’ayant aucune considération vis à vis du consentement de l’autre à une relation charnelle (je vais même pas jusqu’à sexuelle, pour lui embrasser une fille par surprise c’est un jeu) ? Celui avec lequel je n’avais pas le droit de dormir. L’autre va bien 🙂
    À noël, mon frère a refusé que mon aîné et la sienne dorment ensemble. J’ai demandé pourquoi, la réponse a été « Mais parce qu’ils vont jamais se coucher, ils vont discuter toute la nuit ! Ma fille [blablabla, conneries à propos de mon fils, blablabla]. » du coup j’ai accepté (non sans lui avoir fait remarquer qu’il disait des conneries plus grosses que lui sur son neveu).
    Pour moi le seul argument recevable pour empêcher deux enfants qui souhaitent partager une chambre de le faire, c’est que cela perturberait leur sommeil. C’est d’ailleurs pour ça que mes garçons ont chacun leur chambre. Il en aurait été de même avec des enfants de sexe opposé. Peut être pas à l’adolescence, mais plus pour des considérations de besoin d’intimité et de temps seul à seul que des considérations « Oh mon dieu, mais c’est malsain ! ».

    • Dans un sens, ça me semble presque logique… Celui à qui on interdit de dormir avec des filles parce que « on ne sait jamais » ne se verra pas de la même manière que celui à qui on l’a autorisé. Même si je ne me permettrais pas de généraliser…
      J’imagine néanmoins que les garçons doivent souffrir de cette assertion visant à faire d’eux ce qu’ils ne sont en réalité pas…
      Et en effet, à l’adolescence, je pense que les besoins de chacun sont différents. Je ne laisse pas ma fille aînée dormir avec ses copains garçons (certains diront que je suis réac, mais je suis déterminée à faire pareil avec mon fils!), mais là on parle d’enfants et de frères et soeurs qui plus est!

  • Bonjour,voilà une mine d’information,merci,moi aussi j’ai toujours pensé,enfin j’ai toujours entendu que c’était interdit que des enfants de sexes opposés dorment dans la même chambre!!J’ai beaucoup d’écart avec mes frères et nous avons donc fait chambre commune,nous habitions un appart trop petit pour que tout le monde puisse avoir sa chambre,quel bonheur pour une gamine de dormir avec ces grands frères!!!je n’en ai que de bons souvenirs,sauf quand ils ne voulaient pas se levés quand il y avait de l’orage 😉 j’ai étée très heureuse de dormir dans la même chambre et je pense que ma mère n’a jamais pensé a l’inceste ou autre,les gens ont quand même l’esprit mal tourné pour penser direct à de tels actes!!tout ça juste pour dire qu’il ne faut pas pensé au pire surtout entre frère et sœur!

    • Mais oui… Et le pire, s’il doit arriver, arrivera que les enfants dorment ensemble ou non, donc bon, autant laisser les enfants vivre leur vie et s’épanouir ensemble!
      Pour la loi, il semblerait qu’il s’agisse d’une directive interne visant les lieux d’accueil de mineurs (ass mat, colonies de vacances etc…) mais j’attends toujours de trouver le texte…

  • Bonsoir,
    je le savais que ton article ou billet (peu importe) serait fascinant !
    Je ne suis pas victime de l’inceste mais victime d’abus sexuel de la part du meilleur « ami « de la famille ‘à l’époque ».
    Je suis issue d’une grande famille de 7 enfants, et nous dormions souvent dans la même chambre, souvent dans les même lit quand mes parents recevaient, et bien tout va bien de ce coté là, on a rit, on a joué, on a même fait des câlins, des chatouilles et j’en passe… Jamais personne n’a pensé à mal,bref, je ne suis pas là pour raconter mon histoire, je veux juste crier haut et fort… OUi on peut mette des enfants de sexe différent dans un seule chambre, oui ils peuvent se câliner, s’amuser, se bisouiller, sans pour autant y voir le mal… Et OUI l’abus ne doit plus être tabou, il faut en parler encore et encore. Pour finir je dirais : le coupable est celui qui se tait! Merci…

    • Je ne dirais pas que le coupable est celui qui se tait. Dans le cas d’abus sexuel, les enfants (et les adultes) victimes sont souvent réduits au silence durant de nombreuses années et ils n’y sont pour rien. C’est un mécanisme de défense post-traumatique bien souvent et un sentiment de honte immense…
      LEs coupables sont les agresseurs! 🙂

  • J’ais omis de dire que mes enfants ont très souvent dormi dans le même lit, même si ils avaient une chambre chacun, et bien ils ont 26 et 32 ans et s’aiment d’un amour infini, Je suis tellement fière d’avoir réussi à en parler à mes enfants quand ils ont voulu « savoir » Je vous souhaite à toutes et tous d’avoir des enfant aussi heureux que les miens.

  • Coucou,en effet ce n’est pas un sujet et un article facile à aborder. Et pourtant il me parle en guillemets. Dans ma famille dysphonctionnelle il y a eu plusieurs cas d’abus. Ma grand-mère a subit des attouchements par sa propre mère adoptive. Elle n’a jamais pu en parler à un psy et elle est resté traumatisé . Depuis mon adolescence elle m’a mise en garde contre les hommes. Et j’en avais même peur.
    Pourtant ça ne m’a empêché de subir des attouchements de la part d’un ami de 64 ans quand j’avais 19. Ma grand-mère l’a très mal pris. Ça lui a fait remonter de mauvais et difficile souvenirs. J’ai plus ou moins occulté ça jusqu’à maintenant. J’avais trop honte, et je culpabilise aussi encore beaucoup. Il infiltré notre famille et peu à peu il s’est rapproché de moi. Je croyais que c’était un ami mais ces intentions étaient toutes sauf innocente. J’étais fragile et il en a profité. Pourtant comme je l’ai dit j’ai encore du mal à me dire que ce quil m’a fait subir est du harcèlement sexuel puis des attouchements quand j’ai fini par «céder» après une pression/chantage … il m’a d’ailleurs accusé d’être ambiguë dans mon comportement.
    J’ai l’impression que je n’ai pas le droit d’aller mal car après tout cela n’a pas été jusqu’au viol et que j’étais une grande fille à cette époque. J’aurais dû savoir me défendre. Il y a 4 ans j’ai pensé porter plainte maiw

    Elle ma transmis sa peur de

    • Je continue sur un autre message car je voulais au moins enregistrer ce que j’avais écris.
      Depuis une semaine pourtant je me sens de nouveau hyper mal j’ai l’impression de revivre tout ça.
      J’ai pris rendez-vous avec un psy, mais j’ai l’impression que je deviens folle. (J’ai parlé de ma grand-mère car c’est elle qui m’a élevé et que dans les deux cs on a abusé de nous dans la même maison. Cet homme a racheté la maison de sa mère adoptive où elle a passé en partie son enfance à partir de 7 ans et sine adolescence ) merci pour ton écoute et coeur sur toi, tu es une merveilleuse personne <3

      • Bonsoir Prissy, j’avoue ne pas savoir quoi te répondre.
        Juste que déjà, si tu as « cédé » sous la pression, c’est parce que tu n’imaginais pas avoir le choix, parce que, justement, il y a eu pression.
        Aller voir un psy est une excellente idée (mais n’hésites pas à en changer si tu ne te sens pas à l’aise… Quitte à en voir 20 avant de trouver le bon. C’est essentiel d’être bien accompagnée et les psychiatres formés aux agressions sexuelles sont malheureusement peu nombreux)
        Il n’y a pas d’échelle de la douleur tu sais, les attouchements sont moins sévèrement punis que le viol, mais ils n’en constituent pas moins une atteinte grave et ont des conséquences tout à fait semblables… L’un est moins puni que l’autre mais les deux sont d’une extrême gravité pour le psychisme…
        Si tu as envie de porter plainte, fais le, mais sois bien accompagnée parce que c’est un vrai parcours…
        Je te remercie pour ta confiance et te souhaite beaucoup de courage. Surtout, écoute toi et fais confiance à tes ressentis. <3

  • Je ne connais pas l’inceste et ne me permettrais pas d’en parler. Je n’ai « que » 4 filles (maintenant entre 25 et 30 ans) et n’ai jamais dû réfléchir aux partages de chambres. Donc à priori pas grand chose à commenter !
    Mais mais mais toutes tes réflexions me renvoient aux voiles croisés dans nos rues et qui couvrent les femmes pour les « protéger » et que je ressens comme une insulte envers nos hommes, pères, maris, fils, amis qui seraient tous des agresseurs potentiels. Et là, j’ai vraiment envie de mordre !!! Éduquons, parlons.
    Merci pour ton blog, qui couvre des sujets des plus graves aux plus superficiels, avec finesse, humour et bienveillance.

    • Je n’y connais pas grand chose en voile, mais les femmes décident de le porter d’elles-même, me semble t’il, et elles le font pour des raisons religieuses… J’ai du mal avec la religion d’une manière générale, mais je ne me permettrais pas de juger sans connaitre les raisons qui font que certaines femmes décident de porter le voile. 🙂
      Et entre nous, pas besoin de voile pour que la société entière nous forcent à voir les hommes, tous, comme des agresseurs potentiels, ce qui est vraiment triste…

  • Comme d’habitude, tu brilles par la pertinence de tes réflexions. Effectivement, ce n’est pas séparant fille et garçon qu’on comprend réellement que l’autre ne nous appartient pas et qu’on ne peut pas disposer de son corps comme d’un jouet.

    Et merci de rétablir cette idée reçue complètement conne, comme quoi soit disant, les victimes finissent toutes déviantes voire agresseurs à leur tour.

    • Merci Ornella, comme d’habitude, tes commentaires me touchent et me vont droit au coeur. Je suis heureuse que ce billet ait été utile (ne serait-ce que parce que j’ai mis 5 heures à le rédiger, lol!)

  • Bonjour,
    ton article est vraiment très intéressant.

    Concernant la « loi » sur les chambres de sexe séparés; je ne connais pas les règlements urbanistiques en France mais en Belgique (les intervenants francophones sur les sujets de discussion pouvant aussi être Belge), les normes pour qu’une habitation soit salubre et habitable relèvent du domaine régional (donc en gros, on a des règlements différents par Région, on pourrait l’assimiler à des arrêtés départementaux pour donner une idée).

    Bref, le règlement en vigueur à Bruxelles par exemple précise que pour qu’un logement soit habitable, il y a effectivement le fait qu’à partir d’un certain âge, tu dois pouvoir offrir une chambre de taille minimale aux enfants de sexe différents.
    Et les sources (site de vulgarisation):
    http://www.droitsquotidiens.be/fr/question/comment-savoir-si-mon-logement-est-surpeuple

    Après, je précise que je fais partie des personnes affreuses qui font dormir leurs enfants de sexe différents dans une même chambre et leur donne des bains collectifs (on verra si ça leur pose problème à eux plus tard), j’avoue que ça ne m’était même pas venue à l’idée qu’on puisse penser à de l’inceste parce qu’ils dorment dans la même chambre…

    • Je te remercie beaucoup pour ce texte! J4ai cherché l’équivalent français, je n’ai pas trouvé… LA confusion vient peut-être de ce texte belge! 🙂
      Je fais également partie des gens affreux, nous verrons si nos enfants nous le pardonnent un jour! ^^

  • Réflexion très intéressante! (je n’imaginais qu’on puisse imaginer que les chambres mixtes posent des problèmes ! Si on croit qu’il suffit de faire chambre à part pour éviter les ennuis… bref).
    Je voulais te demande: qu’entends-tu exactement par une famille qui *dysfonctionne* ? Est-ce conscient ou pas? Comment s’en rendre compte ? Penses-tu qu’on puisse transmettre des choses inconsciemment?
    Merci !
    (oui je lis tes articles en retard, dsl!)

    • Je pense que déjà, se poser la question est un bon indicateur! 🙂
      Les pervers ne se posent jamais de questions, ne se remettent pas en question. Ils savent se victimiser, culpabiliser les autres, se trouver des excuses. Dans une famille dysfonctionnelle, les gens ne se posent pas de questions, ils ne voient que de la fatalité, du négatif. Je n’ai qu’un petit échantillonnage d’exemples, mais les études sur le sujet sont assez unanimes.
      Il y a pas mal de bouquins sur le sujet! 🙂

      • Merci ! Je vois très bien ce dont tu parles… « C’est la faute à pas de chance ». « Ah, quand le malheur tombe sur une famille… » Ca, c’est une citation de ma belle-mère ! 😉
        Je vais essayer de trouver ces lectures…

  • Maman d’un petit garçon et ayant 2 frères et une sœur, je trouve les propos de ces « bien-pensants » désastreux. J’ai 20 mois d’écart avec mon petit frère, on a longtemps joué ensemble, pris notre bain ensemble, il se trouve qu’on avait chacun notre chambre (une pour les garçons, une pour les filles) et que nos parents étaient d’une pudeur extrême, mais il nous arrivait quelque fois (surtout quand notre frère aîné est entré en internat et que son lit se libérait) de vouloir dormir dans la même chambre. Pour discuter, pour ne pas être seul, pour se rassurer… Un garçon, une fille, dans la même chambre, on avait alors 9 et 11 ans, et je crois que mentalement, on s’en est bien tiré !

    Je compte bien avoir un deuxième enfant, et fille ou garçon, tant qu’on vivra dans notre logement actuel, ils dormiront dans la même chambre. Le respect de soi et des autres, c’est tout de même l’un des fondamentaux de l’éducation d’un enfant.

  • Quand je lis cet article et les commentaires, je trouve la France un pays bien étrange. Beaucoup de grivoiserie jusque dans les media, mais des moeurs pudibondes… Je suis enfant unique, j’avais donc ma chambre, mais je fus, enfant vers 9-10 ans, invité par une amie de ma mère dans le nord du pays. Je dormais DANS LE MEME LIT que sa fille d’un an plus âgée. En été, même entièrement nus. Et nous prenions un bain ensembles dans une de ces primitives bassines en zinc, les salles de bains étaient plutôt rares dans la campagne frisonne en ce temps-là… Je ne suis pas devenu un pervers, bien au contraire, celà m’a appris la convivialité et à respecter les petites filles et les considérér comme mes égales.

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