Chroniques d’une étudiante à l’IEJ #Semaine4

J’entame ma quatrième semaine de cours. Un lundi très chargé (6 heures de cours de 9h30 à 15h30, il faut prévoir les pom’potes, les amandes et les barres de céréales pour tenir le coup!), un mardi vide, un mercredi chiant (j’ai cours de 15h30 à 18h30, quitte à choisir j’aurais préféré 9h30-12h30 hein!), un jeudi, un vendredi plutôt dans les clous avec un peu de cours le matin et un peu l’après-midi, genre classique et un samedi avec des cours de « rattrapage » quand les profs veulent s’avancer sur le programme pour coller aux TD.
Je commence à me faire au rythme. Mine de rien, ce n’est pas évident de réinvestir les amphis quand on a passé les sept dernières années avec un emploi du temps rythmé par son propre bon vouloir (et aussi un peu celui des enfants). Mais ce n’est finalement pas désagréable, loin de là!

J’ai de la chance, je n’ai que de bons profs et j’assiste à mes cours avec plaisir. La plupart sont amusants et nous font rire, ce qui est plutôt une bonne entrée en matière vue l’austérité apparente du Droit.
Les premiers chapitres sont clos et on atteint le vif du sujet dans presque toutes les matières. En droit des obligation, cela reste très accessible, tout comme en droit pénal et pénal spécial. En revanche, je commence à décrocher un peu en droit pénal international. ce n’est pas si compliqué mais c’est très redondant et cela commence à me perdre un peu. En droit des libertés, en revanche, j’aimerais bien que l’on s’attache à avancer un peu plus vite, mais le prof est passionné et passionnant. Paradoxalement, la prise de notes est très compliquée car il va à toute allure, mais on vient à peine de dépasser l’intro. Le « DLF » est une matière plus que vaste!

Mon petit cerveau commence également à s’adapter, petit à petit. Sept ans qu’il n’a pas eu besoin d’apprendre grand chose, je n’irai pas jusqu’à dire que j’en suis à sept ans d’inactivité intellectuelle, ce serait un peu exagéré, mais force est de constater que mon esprit est comme réveillé en sursaut, ça pique un peu! Espérons qu’il ne s’assoupira pas aussitôt.

Sans titre 1

Les doutes frappent à la porte. Pourquoi suis-je là? Pour qui est ce que je me prends pour y croire? Vue la difficulté de l’examen, comment puis-je espérer arriver à quelque chose après sept ans hors d’un quelconque circuit juridique? Je balaye petit à petit ces angoisses… A quoi bon douter? Je me suis engagée, je vais aller au bout et je verrai bien ensuite si j’ai présumé de mes capacités ou non!
Foncer tête baisser et réfléchir après… Voilà un concept qui me convient bien et qui m’a plutôt réussit par le passé.

Je commence à élaborer un plan d’attaque. Les cours ont un côté rassurant, je sais désormais par quel bout prendre l’entraînement intensif qui m’attend:
– Pour ce premier semestre (qui se termine fin novembre), mon but est d’aller aux six cours qui m’intéressent (il y en aura six autres au second semestre), d’écouter attentivement, de poser les questions qui me turlupinent et de ficher les dits-cours. J’ai une mémoire visuelle et « tactile » ou je ne sais pas comment appeler ça… Je retiens bien mieux ce que j’écris, alors ficher m’aide à mémoriser et à comprendre, puisque je suis obligée de synthétiser le cours que j’ai sous le nez. Mes fiches étant colorées et assez graphiques (surtout parce que j’ai une écriture merdique), ma mémoire visuelle est également sollicitée. Et je gagne du temps pour la suite, tout en gagnant de l’assurance.
Je me remets aussi doucement dans le bain de l’actualisation juridique en suivant divers comptes Twitter et Facebook et en regardant régulièrement la chaîne parlementaire.
Tous les soirs, je lis quelques pages d’un de mes bouquins sur le CRFPA afin d’appréhender ce qui m’attend.
Pendant ces deux mois, je n’ai prévu de rien faire d’autre… Histoire de me remettre dans le bain petit à petit sans me mettre en difficulté (si je commence à m’entraîner sans moyen de me corriger, cela va vite devenir très anxiogène!)
– Fin novembre, les cours de l’IEJ, « mes cours » donc, vont commencer. Je ne serai pas à jour puisqu’il me manquera tous les cours du second semestre, mais j’aurai déjà de quoi travailler et avancer.
C’est à ce moment là que je vais commencer à apprendre chaque matière de manière plus soutenue et que je vais commencer les cas pratiques, commentaires d’arrêts et entraînement à la note de synthèse.
Ensuite, vacances… Avant les vraies choses sérieuses!
– Début janvier, je vais devoir jongler entre les cours de l’IEJ (qui resteront ma priorité) et les cours en amphi des L2, L3 et M1 façon « je me tape l’incruste ». Là cela va devenir ardu car je vais devoir m’entraîner de façon soutenue tout en fichant et apprenant mes cours. Mais j’ai bon espoir que les trois mois précédents m’offrent une entrée en matière me permettant de sauter dans le grand bain sans me noyer…
– Fin avril, fin des cours en amphi, j’aurai alors jusqu’à fin juin pour me consacrer à l’apprentissage par coeur de toutes les matières tout en assistant aux cours de l’IEJ. Je dois être, à ce stade, au point sur toutes les matières d’admissibilité (et pas trop mal sur le Grand O), tout en continuant l’entraînement de façon de plus en plus soutenue pour mettre toutes les chances de mon côté.
– Fin juin, j’espère obtenir une place à la prépa d’été de l’IEJ (beaucoup moins onéreuse que les prépas privées et j’espère, tout aussi efficaces). Trois semaines de préparation au GO, de galops d’essai et d’actualisation juridique pour garder l’esprit alerte. Ce qui nous amène à fin juillet.
– Août: vacances. Il n’est pas prévu que l’on parte vu que je vais devoir consacrer une partie de mon temps à mes révisions et entraînements, mais au moins je serai présente et profiterai de ma petite famille, ce qui est, à mon sens, une absolue nécessité si je veux réussir –> Ne surtout pas négliger l’essentiel!

Ensuite, l’examen débutera début septembre, j’espère l’après-midi pour que je puisse accompagner Pépin pour sa première rentrée. Quatre jours intensifs et stressants. Puis retour à la case départ pour réviser et préparer le Grand Oral… Ce qui sera sans doute assez compliqué nerveusement parce qu’il faudra me donner à fond sans savoir si je suis admissible ou non. Pendant 2 mois…

Bref, voilà pour la théorie. Pour le moment, je m’en tiens au programme et ma motivation n’a pas baissé d’un cran.
Les éléments sont avec moi: il fait beau, personne n’est malade, la maison tient encore debout… Je sais que ça ne durera pas (à moins que l’hiver se mette en suspens cette année, ce dont je doute), mais pour le moment, c’est très encourageant!

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