Ma (toute petite) expérience de la « slow-conso »!

L’année dernière, je vous ai pas mal parlé du rangement et de la manière dont j’ai adopté un mode de vie plus « minimaliste » en me débarrassant massivement du superflu. Un an plus tard, je suis heureuse de constater que le bordel n’envahit plus la maison, du moins plus jamais durablement. Je m’explique: avec quatre enfants, le bazar est inévitable, je n’ai pas enfanté des robots… Mais étant donné que l’on possède désormais peu d’objets (enfin disons un nombre très raisonnable, on pourrait faire avec encore moins…) et que chaque chose a sa place attribué, le bazar que mettent les enfants durant la journée est vite rangé le soir, en quelques minutes (qu’il faut prendre, évidemment…).

Depuis cette période, je fais beaucoup plus attention à ce que j’achète, de façon à ce que tout ce qui rentre soit absolument indispensable ou ait sa place désignée. Et globalement, tout ce qui rentre doit correspondre à quelque chose qui sort…
J’ai surtout le problème avec les vêtements des enfants, j’aime beaucoup les habiller, et il m’arrivait souvent par le passé de fonctionner au coup de coeur et pas vraiment en fonction des besoins… J’ai changé cette façon de faire en faisant exactement l’inverse: j’achète de nouvelles chaussures quand les enfants en ont besoin et pas seulement parce que j’ai trouvé un joli modèle en soldes!
J’attends le « roulement saisonnier » pour investir dans leur garde-robe, surtout pour les filles qui bénéficient des affaires de leurs aînées (la période « j’habille mon fils avec des chemisiers roses à fleurs m’étant passée! ^^). J’attends donc d’avoir une vue d’ensemble sur les vêtements afin de savoir précisément ce dont les enfants ont besoin. Cet hiver, par exemple, Pépin a eu besoin d’un nouveau manteau parce que le sien était trop petit… Mais ses soeurs ont pu garder celui de l’année dernière (qu’elles pourront d’ailleurs certainement remettre une année de plus).
Ce qui rentre remplace ce qui sort, donc.

Depuis trois mois environ, j’expérimente la « slow-conso » à plus grande échelle. Notre voiture est tombée en panne et la réparation a engendré des frais imprévus et conséquents (ce qui nous a fait rager vu ce qu’on l’utilise, mais bon, elle nous est quand même utile…) et il a fallu que l’on restreigne au minimum les dépenses courantes pour palier la facture du garagiste.

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Depuis trois mois donc, j’ai eu pour mission de réduire au minimum toutes les dépenses qui pouvaient être « compressées » et d’éliminer ce qui n’était pas indispensable.
Globalement, j’ai dit « adieu » à mon abonnement de bouquets de fleurs (30€ par mois), à l’aide ménagère qui venait une fois par mois (80€ d’économie) et à mon abonnement Deezer. On a cessé la « commande du vendredi soir », vous savez, la livraison de pizzas, de sushi ou de plats asiatiques les soirs de flemme! Encore une centaine d’euros en moins sur le mois…
On a également réduit les frais de gaz et d’électricité en regroupant ces services chez un même opérateur (on est partis chez Total, on attend d’avoir quelques mois de recul avec eux pour voir si c’est VRAIMENT plus intéressant ou non…)
On a profité d’une offre à 10€ par mois au lieu de 40€ pour notre forfait internet (on est passé à la fibre, on ne loue donc plus de box).
Pour les forfaits téléphoniques, on guette les offres les plus avantageuses, notamment avec Groupon qui propose actuellement une offre intéressante avec Orange. Au début, c’est un peu inquiétant de se dire que l’on va changer d’opérateur tous les 6/12 mois (les offres étant généralement limitées dans le temps…), mais avec la portabilité du numéro, les démarches ne prennent que quelques minutes et reste assez transparent… Et vues les économies réalisées, cela vaut le coup de s’enquiquiner 5 minutes une à deux fois par an!

Pour les courses, on établit une liste à laquelle on ne déroge pas. C’est valable quand Mii fait les courses de la semaine ou quand je vais chez Ikea, je note précisément ce que je suis venue chercher et je ne craque sur rien d’autre…
J’ai arrêté d’acheter les sandwichs dégueus de la fac et je ramène les restes de la veille dans une lunchbox (que vous avez à -15% chez Qwetch avec le code LAMITEORANGE15 😉 ), pour les Dragibus (ma drogue de l’année) je les achète en grande surface plutôt qu’à la fac, pour le même prix j’ai six sachets au lieu d’un… Et j’utilise une bouteille en inox pour ne plus m’acheter de bouteilles en plastique…

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On a également pris l’habitude de faire beaucoup plus de choses nous même, le pain, les yaourts, les gâteaux pour le goûter des enfants, la confiture avec nos cerises… Des légumes qui poussent dans le potager du jardin!

Bref, ce qui était à la base une obligation est devenu un jeu, au fil du temps… Moi qui étais plutôt une consommatrice compulsive, étant jeune, je suis assez fière de l’évolution: je fais des économies, mon karma écologique se porte mieux (cela pourrait s’améliorer encore, mais je progresse petit à petit!) et surtout, au quotidien, je me sens beaucoup moins encombrée…
Je réfléchis plus mes dépenses, pour faire des économies, bien sûr, mais aussi parce que dépenser moins, c’est posséder moins et je me sens moins attachée aux objets que je n’ai pu l’être… Je n’ai pourtant jamais été matérialiste, mais j’ai longtemps cru que pouvoir s’acheter absolument tout ce que l’on voulait rendait plus heureux… Je constate à quel point c’est faux.

De plus, quand les frais de la voiture seront complètement remboursés, toutes les économies réalisées chaque mois permettront non pas d’acheter des objets mais de vivre des expériences… J’en parlais déjà l’année dernière, dématérialiser les cadeaux pour les enfants était un choix important pour moi (à petite dose, les enfants aiment quand même beaucoup le concret!). Dématérialiser les achats le devient. Privilégier une sortie au théâtre plutôt qu’un nouvel objet de décoration, un week-end à la mer plutôt qu’un nouveau meuble, une journée au musée plutôt qu’un jouet…
Bon, cela reste assez théorique parce que pour l’instant, on a deux petits enfants encore beaucoup trop turbulents pour en profiter… Mais l’idée est très séduisante!

Et vous, quels sont vos conseils et astuces pour maîtriser votre budget?

Hop

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6 Discussions on
“Ma (toute petite) expérience de la « slow-conso »!”
  • Ah ah, c’est chouette ton évolution ! Moi c’est un peu le contraire… Je m’explique. Je suis plutôt écolo/bobo à la base, élevée enfant à la coopérative bio et au tri des déchets (oui alors que ce n’était pas du tout « la mode » à l’époque, ma mère triait déjà les déchets!). Du coup, j’ai gardé ces habitudes de consommation raisonnée, j’ai même gardé mes habitudes un peu trop strictes d’étudiante fauchée qui calcule le moindre centime…
    Mais aujourd’hui, je suis dans un contexte particulier de séparation et donc je dois acheter pas mal de choses pour réorganiser ma maison. Pour la faire plus « mienne » et parce que la plupart des meubles sont à mon futur-ex-mari. Du coup, je passe mes soirées sur les sites de ventes privées de meubles et déco… Bon et aussi sur Le Bon Coin qui est une super occasion d’avoir de beaux meubles pour pas trop cher. Mais surfer sur les sites donne des furieuses envies de consommation, de trucs que oh-j’en-ai-pas-besoin-mais-c’est-trop-joli… Sans doute un effet secondaire de la séparation qui veut qu’on change radicalement de mode de vie ? Bon, financièrement, ça ne suit pas donc ça me calme, mais ça me fait bizarre de me voir comme cela !

    • Ha oui je vois très bien… Ce n’est sans doute qu’une « passade »! Après, tu peux évoluer, mais si la situation antérieure te convenait, je doute que tu changes durablement dans le « mauvais sens »! 🙂

  • Sinon mes trucs à moi, à la fois pour la planète et pour mon porte monnaie:
    -Les vêtements des enfants (et les miens aussi): j’en récupère plain auprès de copines/famille, et j’achète en friperie ou en deuxième main ou aux « oeuvres » Croix Rouge, Secours populaire, etc. Et parfois je craque sur des vêtments écolo/équitables en ventes privées.
    -meubles: le bon coin ou deuxième main: on peut trouver des super meubles de qualité en bois massif pour moins cher que les merdes neuves en contreplaquée fabriqués dans des conditions douteuses en Chine ou ailleurs. Et ça limite la surproduction 😉
    -les produits ménagers maison: je le cite parce que plein de gens s’y mettent, mais moi c’est pas mon truc, j’ai pas que ça à faire… Par contre je réduis beaucoup les divers produits. Je carbure au savon de Marseille et vinaigre blanc pour beaucoup de chose.
    -le no-poo: plus de shampoing du commerce (sauf des shampoings écolo pour les enfants qui aiment la mousse) mais de la farine de pois chiche ou de l’argile. Savon écolo saponifié à froid pour le corps.
    -repas maison pour mes déjeuners au boulot et bouteille en verre: je le fais depuis….ouh la , des années (et j’ai craqué sur les théières nomades qwetch grâce à toi ! )
    -tri des déchets évidemment et compost parce qu’on a un jardin. J’envisage pas encore de prendre des poules mais l’idée me travaille…

    Voila, c’est déjà pas mal ?! Des bises écolos ! :-*

    • Les vêtements, c’est vraiment un truc pour lequel j’ai du mal à acheter de l’occasion… Après, je me dis qu’étant donné que les habits vont se passer de fille en fille, je peux bien me faire plaisir sur ce point, chaque fringue servant pour trois ou quatre personnes! ^^ Et je revends ou donne beaucoup pour me donner bonne conscience.
      Pour les meubles, on n’en a plus vraiment besoin, mais on a acheté le lit de Pépin sur Le Bon Coin, vu qu’il n’était plus commercialisé chez Ikea. Bon, ça reste du contreplaqué ^^ mais j’ai bien aimé l’idée d’une deuxième vie.
      On a besoin d’une terrasse là et Cyrille va chercher des palettes pour la fabriquer.

      Au final, on n’est pas « bio-écolo » à fond, mais on prend des réflexes qui nous plaisent bien. Les trucs en palettes ça a un côté très bohème par exemple, dans le jardin c’est joli, ça fait campagne, ça donne bonne conscience! :p
      Et on commence à s’intéresser aux produits faits maison, le savon notamment. Par contre, j’utilise tellement peu de produits ménagers que je ne me vois pas trop les faire moi-même. En général je lave tout à l’eau, avec un peu de savon…
      Enfin bref, on va dans le bon sens, mais si je sais qu’on a une empreinte carbone déplorable, sans doute…

      • Ah génial, je suis justement en train de chercher des palettes pour ma terrasse !!!

        Personnellement, je trouve que c’est surtout l’évolution qui est importante. Il me semble contre-productif de faire culpabiliser en mode « ouh t’es pas assez écolo, tu fais pas ci ou ça… » Je pense que chacun.e évolue (ou pas) en fonction de son vécu, de ses valeurs, de ce qui est important pour lui.elle. C’est très personnel et au delà de ce que chacun.e fait, on peut aussi voir le pas franchi, le chemin parcouru.
        Certain.e.s te diront que faire des enfants c’est carrément pas écolo, d’autres te diront que manger de la viande, c’est le maaaaaaal… A un moment, tu ne peux pas avoir d’empreinte 0 non plus ! Tu vis, tu existes, tu utilise forcément des ressources !
        Si tout le monde fait déjà un petit pas en avant, ça serait déjà bien ! 🙂 Un peu de bienveillance envers les autres et nous-mêmes, c’est pas mal aussi et ça sauve la planète ! 😉 🙂

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