Livres audio, quezaco?

Cela doit faire deux ou trois ans que j’ai découvert les livres-audio. Mon oncle (toujours lui) m’en avait tout d’abord parlé… Il effectue régulièrement de longs trajets en voiture et il profite de ces moments pour écouter un livre… J’étais très sceptique… « Moi, avec un livre, je risque de m’endormir! » ou encore « Ecouter un livre? Je n’aurais pas vraiment l’impression de lire… »

Étrangement, j’ai reçu, quelques semaines après, une proposition de partenariat de la part d’Audible afin de découvrir la série X-files en audio-livre… (vous vous en souvenez peut-être, je l’ai présenté ici même). J’ai bien évidemment accepté, l’occasion était trop belle de découvrir ce procédé! Et dès la première heure d’écoute, j’étais conquise… Mais comme il s’agissait d’un livre « en immersion sonore » (c’est à dire, grosso modo, qu’on a les dialogues, les bruitages, etc, mais pas de narration), cela ressemblait presque plus à un film sans image qu’à un livre, pensais-je, du moins…

J’ai ensuite fait d’autres tentatives et j’ai été séduite à chaque fois. En voiture, mais aussi en marchant, avec un casque sur les oreilles… Ou encore le soir, après une journée devant l’ordinateur, le livre audio prend le relai et ne fait travailler que l’imagination, épargnant les yeux!

J’ai souvent partagé ce petit plaisir avec MissCouette ensuite. Nous avons « lu » tous les Harry Potter au moindre déplacement en voiture. Puis quelques Roald Dahl. Et en ce moment nous finissons la lecture de Alice au pays des merveilles. C’est sympathique d’être plusieurs à « lire » un livre en même temps! Cela rend la lecture plus « sociable », dans une certaine mesure.


Comment choisir son livre audio?

Pour ma part, en découvrant Audible, j’ai été très séduite par la plateforme et comme j’ai gagné quelques crédits avec le partenariat sus-mentionné, j’ai pu en faire le tour rapidement. Les oeuvres proposées sont souvent des oeuvres « converties » en audio par des acteurs connus, à la voix agréable à écouter (sinon ça gâche sensiblement le plaisir!) Harry Potter (les quatre premiers tomes du moins) est lu par Bernard Giraudeau qui était un conteur hors pair… Souvent ces livres sont convertis par Audiolib (qui est le « revendeur » d’origine. La plateforme Audible est donc très bien faite, avec une offre variée et très vaste. Les titres sont parfois chers mais un abonnement permet, pour 9,99€ d’obtenir un crédit par mois permettant d’acheter n’importe quelle oeuvre (avec un crédit, j’ai acheté Les misérables d’Hugo qui coûte initialement 50€). L’abonnement est libre et le premier mois est gratuit (ce qui permet de découvrir si on aime le concept ou non).

Une lectrice sur Instagram m’a conseillé l’appli « SmartBook » qui est très bien aussi. Elle permet de lire des fichiers MP3 téléchargés sur le téléphone (ou la tablette, je suppose) et de bénéficier des mêmes propriétés que sur Audible (modification de la vitesse de lecture, revenir en arrière de 30 secondes, reprendre à l’endroit où l’on a arrêté la lecture, etc…).

Il suffit alors, soit d’acheter un livre audio en librairie, soit d’en emprunter un à la bibliothèque/médiathèque (Le rayon audio-livres de la médiathèque de Toulouse est vraiment très fourni et la bibliothécaire qui s’en occupe est charmante! 😀 ) et ensuite convertir les fichiers en MP3 puis les transférer sur son téléphone/tablette/lecteur MP3 afin d’écouter le livre.

Les livres audio coûtent à peu près le même prix que l’œuvre papier (sauf exception comme les longues œuvres qui nécessitent plusieurs dizaines d’heures de lecture). J’ai pris l’habitude d’écouter des livres lors de trajets en voiture, ou plus récemment, pour me motiver à marcher (même si la musique me fait aller plus vite). C’est une façon très agréable de lire, de laisser imprégner par l’histoire. Et bien souvent, j’oublie si j’ai lu ou écouté le livre en question, mon cerveau absorbe le récit peu ou prou de la même manière.

Le dernier livre que j’ai écouté est Martin Eden de Jack London. Il m’avait été conseillé par mon oncle (toujours lui) mais cela faisait deux ans que je ne me lançais pas dans cette lecture… Je l’ai mis pour aller à Carcassonne (environ une heure de route depuis Toulouse) et cela a été très difficile, au retour, de lâcher l’écoute… Je l’ai dévoré la semaine suivante.

Il s’agit d’un « sauvage », qualifié ainsi par l’homme qu’il a sauvé d’une rixte, haut dignitaire d’un milieu huppé. Martin Eden est un jeune matelot, grand, fort, musclé, séduisant sans le savoir, issu de la classe pauvre et ouvrière de San Francisco. Quand il est présenté à la riche famille Morse de celui qu’il a sauvé, il tombe immédiatement et éperdument amoureux de Ruth, la fille Morse.

Ignorant et peu éduqué, il voit dans ce monde de luxe le savoir et l’érudition… Il pense qu’il s’agit d’un monde d’élites et veut apprendre à en faire partie afin de mériter l’amour de Ruth. Doté d’une intelligence et d’une mémoire hors du commun, il apprend vite. Rapidement, il devient l’égal de Ruth sur le plan intellectuel et culturel. Mais le fossé social continue à les séparer. Il ambitionne alors de devenir écrivain afin d’exercer un métier digne des hautes sphères. Il y mettra tout son coeur, sans succès et sans le soutien de Ruth ni de sa famille.

Peu à peu, il découvre que l’univers qu’il admire tant n’est qu’apparat. Il surpasse tout le monde par son intelligence vive, ses réflexions poussées et sa façon d’entretenir un esprit critique perçant. Il va alors de désillusion en désillusion.

Ce portrait est magnifique, porté par une plume grandiose. De nombreux thèmes sont abordés, l’histoire d’amour impossible n’est qu’un prétexte à une diatribe sur la lutte des classes, l’exploitation des ouvriers, le faux élitisme. Mais c’est aussi l’histoire inoubliable d’un homme qui atteint tous ses objectifs à force de volonté, de labeur et de pugnacité. Il mérite facilement ses 5 étoiles!

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