Gran torino

L’un des avantages d’habiter Toulouse, ce sont les cinémas.

Depuis quelques mois, ils proposent un tarif attractif pour les étudiants et – de 26 ans: 3,90€ la place. Soit 40 cents de plus que pour le printemps du cinéma. C’est appréciable.

En tant qu’étudiante, je bénéficie de ce tarif, et je profite de mon emploi du temps de feignasse pour aller voir un film qui me tente.

Aujourd’hui, je voulais voir Harvey Milk, je vais sur Allociné pour vérifier les horaires des salles. Et je tombe sur Gran Torino.

Gus Van Sant ou Clint Eastwood… Mon coeur de midinette balance en faveur du blond au regard qui tue (j’ai gardé une image très fantaisiste de Clint).

Je l’adore comme acteur, et certainement encore plus comme réalisateur (Qui est resté de glace devant « Sur la route de Madison« , hein, qui??).

J’ai eu le malheur de lire le synopsis du film, ça s’annonçait comme une belle partie de rigolade à la Space Cowboy.

Je vais donc au cinéma le coeur léger, prête à passer un moment super fendart.

Ben, j’ai pas été déçue! C’est du grand Eastwood, mais c’est bien plus proche de Mystic River (en terme de violence), ou d’Un monde parfait, pour la fable, que de La route de Madison… (Y’a pas de romance, Clint a trop utilisé de botox!

Pour résumer, Gran Torino, c’est Tatie Danielle version trash, au début, Mme Doubtfire au milieu, et ça devient du grand cinéma de génie vers la fin.

Un conseil: Mangez bien avant d’y aller, après, ça ne sera plus possible pendant 3 semaines…
Prenez un bon gros paquet de mouchoirs, et oubliez le mascara.

Et allez le voir en V.O. En Français, les grognements du papy qui doble Clint sont insupportable.

Heureusement, les moments les plus forts du film sont exempts de paroles.

Pour faire bref, j’ai passé un grand moment de cinéma. Le début du film est un peu lent. Mais c’est sympa aussi de prendre son temps pour planter le décor. Un vieux bougon et raciste en apparence, qui cache une grosse fêlure (pas où on l’attend). Des gamins super attachants et super paumés. Une amitié fortuite qui fini par lier tout le monde.

C’est presque gnangnan (j’ai dit « presque ») le début. Et surtout, ça ne laisse ab-so-lu-ment pas présager du drame qui suit… (Ou alors, je suis naïve, c’est possible aussi).

Ce qui suit, c’est quand même gore. Je suis sensible, ça aide pas, mais là, Slumdog millionnaire à côté, c’est de la gnognotte… Parce que Clint est un génie de la caméra quand il s’agit de saisir l’émotion. Son film sonne vrai et juste.

La douce montée de la complicité entre le vieux et ses voisins, le vieux con qui se transforme malgré lui en « mec bien ». Les personnages secondaires hyper convaincants, le prêtre, jeune émoulue du séminaire qui se fait moquer sa gueule par Walt (alias Clint), les fils de Walt, qui plantent le décor d’une famille attrophiée par l’absence d’un père qu’ils n’ont pas voulu apprendre à connaître, le barbier, excellement décalé…

La fin est cruelle mais sonne juste, dans les moindres détails.
Jusqu’à la Gran Torino « qu’est ce qu’elle est belle! », qui laisse derrière elle la vie et le soleil.

Bon, vous avez compris, j’aime!!!
Je vais lire la critique Télérama maintenant ;o)

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